Bonjour à tous,

Voici la réédition d'une fiction que j'avais écrite et publiée précédemment. L'intrigue n'a pas changé, je corrige seulement la ponctuation qui, pour une raison que j'ignore, n'apparaissait pas auparavent, ainsi que les fautes d'orthographe. Elle devrait donc être beaucoup plus lisible.

Hermione luttait contre le mangemort en face d'elle. Elle sentait ses forces l'abandonner peu à peu mais elle ne pouvait se résoudre à mourir. Elle apercevait Harry aux prises avec Voldemort et Ron qui combattait Bellatrix. Non, elle ne pouvait pas les abandonner. Elle réunit ses dernières forces et assomma lourdement son adversaire qui tomba au sol comme une pierre. Elle se réfugia alors derrière un amas de pierre afin d'analyser la situation : le parc du château ne ressemblait plus qu'à un champs de ruines indistinctes, ce qui contrastait avec le magnifique coucher de soleil qui illuminait tout l'espace. Oui, c'était étrange et fascinant, tout comme ces dernières semaines d'ailleurs…

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Harry, Ron, Hermione et la plupart des membres de l'Ordre étaient réunis dans le bureau de Dumbledore. C'était un mardi soir, trois semaines avant l'Attaque. Tous savaient pertinement à quelle date, à quelle heure et dans quelle condition elle aurait lieu. Ils connaissaient l'état de leur armée et surtout celle de Voldemort : une épidémie de grippe avait amoindri l'énergie de plus de la moitié des élèves de l'école alors que l'armée adversaire était constituée de mangemorts aguéris et en pleine santé. Depuis plusieurs mois, les membres de l'Ordre battaientt les campagnes anglaises et européennes pour trouver des alliés mais la plupart étaient soit introuvables soit déjà acquis au Lord. L'Attaque, comme ils l'appelaient entre eux, s'annonçait sous les plus mauvais auspices. C'est pourquoi ce soir là, les mines étaient plutôt sombres autour du grand bureau directorial.

« Bon, écoutez-moi tous. On ne peut pas rester ainsi sans rien faire. Il faut agir, nous préparer. L'épidémie de grippe a été terrible mais elle est désormais passée. Nous devons reprendre des forces ! Je propose d'organiser plusieurs petits groupes d'élèves avec chacun un membre de l'Ordre comme professeur. Plus les groupes sont petits, plus les élèves apprendront vite. Hermione, Ron et moi-même pourront également prendre un groupe. Qu'est-ce que vous en dites ?

Un silence profond accueillit la déclaration d'Harry, interromput quelques minutes plus tard par la voix chevrotante du professeur Mc Gonagall.

« Monsieur Potter, votre idée semble judicieuse mais vous oubliez que ce ne sont que des élèves, mineurs pour la plupart. Nous ne pouvons pas les forcer à se battre au péril de leur vie… et puis il faut l'autorisation de leurs parents…

« On s'en fiche de tout ça ! Si nous ne faisons rien, nous serons tous morts dans trois semaines et, à ce moment là, les parents ne se soucieront pas de bagatelles administratives ! Nous devons nous battre, c'est notre seule chance !

« Harry, calme toi. Le professeur a raison… ce ne sont que des enfants après tout… ils ont peur… ils ne sauront pas garder leur sang froid au moment de l'attaque… Et tu oublis un détail important : nous ne pouvons pas faire confiance aux serpentards, la plupart sont sûrement des espions infiltrés au compte de Voldemort !

La réflexion d'Hermione jeta un froid : tout le monde le savait mais personne n'avait osé le dire à voix haute. Tout le monde savait pourtant ce qui se tramait chez les serpentards : des complots se fomentaient et parfois même certains mangemorts se rendaient dans la salle commune pour leur donner les instructions du Lord. On ne pouvait faire confiance à personne en ces temps troublés.

La réunion s'acheva comme toutes les autres : ils avaient parlé pendant des heures, élaboré mille et une stratégies pour finalement toutes les récuser. Ils semblaient être dans une impasse infranchissable. Tous repartirent ensuite dans leur chambre la mine sombre et passèrentt la nuit à réfléchir, en vain.

Alors qu'Hermione refermait la porte du bureau désormais vide, Ron fit barrage de son corps entre elle et le couloir. La jeune fille s'approcha de lui et ses doigts effleurèrent le torse musclé.

« J'aimerai tellement que tout cela finisse enfin…

« Je sais Mione, moi aussi… tellement.

« On tourne en rond depuis des semaines, je ne suis pas sûre que l'on puisse gagner la guerre en fait…

« Chut il ne faut pas dire cela, surtout pas à Harry. Il a peur, peut-être beaucoup plus que nous tous d'ailleurs. Il faut que l'on soit fort pour lui, pour l'aider à y croire encore, jusqu'au bout. Tu te rapelles en première année …. « Si tu sautes, on saute avec toi ». La situation n'est pas différente aujourd'hui. Nous devons absolument faire front.

Ron entremêla ses doigts à ceux d'Hermione puis lui caressa tendrement le visage. Il était habitué à une Hermione forte, combattive et résolue mais, depuis quelques semaines, elle semblait abattue.

Une sorte de tendresse s'était instaurée entre eux et c'est peut-être cela même qui les aidait à tenir bon : après chaque réunion, ils se retrouvaient, se caressaient, parlaient parfois des nuits entières ou bien ils restaient en silence. Cette non- relation était étrange aux yeux de tous mais cela leur convenait. Ron aurait aimé avoir plus, beaucoup plus, l'avoir pour lui tout seul. Il aurait voulu l'embrasser, lui faire l'amour de toutes ses forces et elle le voulait aussi mais ils savaient tous deux que rien n'était possible dans leur présent. La guerre ruinait tout, tout espoir, tout éclat. C'était triste. Cette parenthèse de douceur leur était hautement salvatrice, mais pour combien de temps encore ?

La jeune femme longea de ses doigts les traits de son visage creusé par les cernes et la peur. Ron ne montrait jamais ses émotions, il avait bien changé, mais Hermione arrivait à percevoir chacune de ses émotions, surtout dans ces moments là, elle le connaissait si bien. Elle approcha ses lèvres de sa joue rugueuse et y déposa un baiser léger comme l'air. Ce court instant crispa un peu le jeune homme qui lui répondit de la même façon. Ils n'allaient jamais plus loin. Ils se caressaient de manière délicate mais sans dépasser les limites de la décence. Ils emmêlèrent leurs doigts une nouvelle fois et se dirigèrent vers la chambre qui leur était reservée avec Harry.

Arrivés devant la porte, Ron retint Hermione et la serra dans ses bras de toutes ses forces. La jeune fille s'accrocha à lui comme à une noyée à une bouée de sauvetage et ils restèrent ainsi de longues minutes. Une fois dans la chambre, ils virent Harry assis, le regard dans le vide.

« Ah vous êtes là vous deux.

« Oui, on est restés…

« …devant la salle, oui, je sais Mione.

« Désolée…

« Vous faites ce que vous voulez, je m'en fiche après tout.

« Qu'est ce qui t'arrive vieux ? On ne fait rien de mal avec Hermione, qu'est ce qui te prend ?

Harry leva alors les yeux vers eux et leur jeta un regard empli de désespoir.

« Je ne sais plus quoi faire… j'ai l'impression qu'il n'y a plus d'issue.

Hermione et Ron vinrent alors se blottir autour de lui et ils se serrèrent tous les trois comme si cette proximité pouvait les protéger du mal et de la guerre. Ils ne dirent plus un mot mais restèrent toute la nuit dans la même position. Lorsque Ron annonça qu'il était sept heures du matin, ils se levèrent comme des robots, prirent leur petit déjeuner en silence puis se rendirent dans la Grande Salle.

Le quotidien de Poudlard avait considérablement changé : les élèves ne dormaient plus dans leur dortoir collectif mais en chambres de trois à cinq réparties dans tout le château. Ils y dormaient, y prenaient leurs repas et y restaient la majorité du temps. L'accès à la Grande Salle était restreint puisque seuls les élèves conviés pouvaient y rentrer pour certains cours de combat ou autre. Les cours habituels avaient été supprimés sauf ceux de défense contre les forces du mal. Toutes les énergies étaient utilisées soit à renforcer les défenses du château, soit à assurer la maintenance en termes de distribution de nourriture et du journal de l'école qui diffusait les instructions, soit à apprendre à combattre. Les plus jeunes se chargeaient des différentes distributions, les troisièmes et quatrièmes années s'occuper des défenses du château sous l'égide des professeurs et les cinquièmes, sixièmes et septièmes années se préparaient au combat avec les membres de l'Ordre. Les journées n'étaient pas palpitantes mais leur organisation drastique était nécessaire pour tout le monde : pour le bon fonctionnement du château, pour rassurer les plus vulnérables et pour permettre aux plus aguéris de s'entraîner et d'établir une stratégie.

Lorsque Harry, Ron et Hermione arrivèrent dans la Grande Salle, les élèves des trois dernières années étaient réunis devant les membres de l'Ordre. Ils s'approchèrent, intrigués.

« … allons faire des petits groupes par chambre avec un membre de l'Ordre par équipe. Nous devons intensifier nos méthodes de combat afin d'être prêt pour l'Attaque. Nous sommes encore trop faibles au niveau de l'attaque alors que nous sommes plutôt bons en défense. Nous ne pouvons pas nous laisser dominer ! Ce serait la porte ouverte à l'échec et au chaos. Alors redoublez d'efforts, dépassez-vous ! Ce ne sont pas vos notes ni votre année qui sont en jeu mais votre vie, celle de tous vos camarades, celle de vos mères, de vos pères, de vos frères et de vos sœurs !

Une clameur retentit comme un cri d'espoir soudain. Les groupes et leur chef d'équipe se constituèrent rapidement et les minis combats commencèrent. Harry était fier au fond de lui que son idée si controversée ait finalement été approuvée.

Il s'approcha de son groupe d'élèves et leur enseigna les techniques de combat pendant près de trois heures. Les sorts fusaient de part et d'autres sur les épouvantards et certains élèves tombaient quelques secondes inanimés puis se relevaient, revigorés par un carré de chocolat. Le résultat n'était pas brillant : seuls quelqu'uns s'en sortaient honorablement mais la plupart ne pratiquait que des sorts mineurs d'attaque. Pas de quoi éradiquer une armée de fin de la séance sonna l'heure du repas et chacun regagna sa chambre.

Harry, Ron et Hermione parlèrent très peu.

L'après-midi se déroula de la même manière ainsi que la réunion nocturne. Aucune solution ne se profilait et chaque soir les membres de l'ordre rentraient plus abattus. Hermione et Ron se retrouvèrent comme à leur habitude dans le couloir du bureau du directeur.

Après les premières caresses, Ron sembla tendu.

« Ron, qu'est ce qu'il se passe ?

« Rien.

« Tu as l'air tendu…

« Mione, tu t'attendais à quoi ?

« Pardon ?

« Je… je ne veux plus continuer ça. – sa voix se faisait hésitante ce qui intrigua fortement Hermione. Elle mit ses mains sur ses hanches et sa voix se fit plus dure.

« Tu ne veux plus continuer quoi Ron ?

« Ecoute Mione, je suis sûre que tu sais…

« Non je ne vois pas. - A mesure que la discussion s'étendait, Ron devenait de moins en moins à l'aise et Hermione de plus en plus agacée.

« J'adore nos moments ensemble le soir, j'adore cette douceur que tu as en toi… mais je ne veux pas continuer, je ne peux pas…

« Tu as rencontré quelqu'un ?

« Non, bien sûr que non. Je ne pourrai pas de toutes manières, même si je le voulais…

« On est trop ensemble... c'est ça ?

« Pas du tout, tu n'y es pas du tout Mione !

« Alors explique toi par Merlin !

« J'ai peur…

« Peur de moi ? – un sourire amusé se peignit sur ses lèvres alors que le visage de Ron virait au cramoisi.

« …

« Ron ? Tu commences à m'inquiéter là. Tu peux tout me dire tu sais.

« Mione, je deviens complétement fou là… Je sais plus où je vais.

« Je te rends fou ?

« Plus ou moins…

« ?

« Ecoute Mione, je n'arrive plus à faire semblant, c'est au-delà de mes forces. Il faut qu'on arrête, c'est tout. Je ne peux pas te donner d'explications, ce n'est pas le moment et, de toutes manières, ce serait impossible. Autant continuer nos réunions, nos discussions mais pas nos caresses du soir. C'est clair ?

Le ton du jeune homme était beaucoup plus affirmé alors que son regard trahissait la peine qu'il éprouvait à dire ces mots. Le visage d'Hermione se décomposa au fur et à mesure de sa déclaration. A la fin de son petit discours, elle tourna les talons et se réfugia dans la chambre. Elle claqua la porte ce qui fit bondir Harry et elle se blottit sous ses couvertures où elle s'effondra en pleurs. Harry tenta de rentrer en communication avec elle, complétement impuissant face à son chagrin : il ne l'avait vu pleurer qu'une seule fois depuis qu'il la connaissait et c'était en première année.

Hermione ne pleurait jamais, elle était forte, beaucoup trop même pour une jeune fille de son âge. Elle était sortie avec des garçons mais c'est elle qui les manipulait, jamais l'inverse. La guerre l'avait rendue encore plus imperméable aux sentiments et, paradoxalement, elle avait un cœur énorme et donnait énormément d'amour et d'affection à ses plus proches amis. La voir ainsi effondrée désarçonnait Harry qui ne savait ni l'origine de son chagrin ni la façon de la consoler. Il resta donc assis à côté d'elle, se contentant de petites tapes sur le dos de temps en temps. Ron rentra beaucoup plus tard cette nuit là et lorsqu'il le fit, il vit Hermione blottie dans les bras de Harry endormi. Quel imbécile, il avait tout gâché.

Plusieurs jours passèrent dans une ambiance tendue au sein du trio. Harry avait fini par comprendre le pourquoi du comment et en voulait à Ron : la guerre était toute proche et il ne s'agissait pas de ruiner le moral des troupes déjà bien bas. Les séances d'entraînement intensif se poursuivaient inlassablement, toute la journée, du matin au soir et, malgré tout, le niveau des combattants s'améliorait nettement.

Le dimanche, une grande réunion exceptionnelle eut lieu dans la Grande Salle avec tous les combattants de la cinquième à la septième année et les membres de l'Ordre. Le professeur Mac Gonagall annonça une nouvelle qui réchauffa les cœurs : ils avaient désormais un allié de taille, les elfes et les gobelins de Gringotts ! Ces derniers usaient d'une magie très ancienne, bien supérieure à celle de la Magie… une aubaine sans précédent ! Cette heureuse nouvelle fut accueillie par des acclamations victorieuses qui résonnèrent dans tout le château. Après la réunion, une fête fut improvisée avec de la musique et quelques vivres trouvés dans les cuisines. Beaucoup finirent soûls et dormirent sur place. Hermione, après avoir but quelques verres avec tout le monde, décida d'aller se coucher. Elle se sentait légèrement euphorique, ce qui contrastait drôlement avec son humeur des derniers jours.

« Hermione !

Ron tenta tant bien que mal de la rejoindre au milieu du couloir et, dès qu'il fut à sa portée, il lui prit les mains et les couvrit de baisers. La jeune fille eut un moment de répulsion et les retira vivement.

« Hermione, ma Mione, je suis désolé, tellement désolé… Je ne voulais pas dire ça la dernière fois… mais c'est toi qui me rend fou, complètement fou…

« Qu'est ce que tu racontes Ronald, tu es complètement saoul !

« Non.. presque pas… écoute moi, je t'en prie… je m'en veux comme jamais je ne m'en suis voulu… Je ne veux plus de nos caresses parce que je veux plus… bien plus… je te veux pour moi… moi tout seul… je veux que tu m'embrasses… je veux te serrer nue contre moi… je te veux toi toute entière… et ça me fait mal parce que je sais que tu ne voudras jamais… je sais qu'il y a la guerre et l'Attaque bientôt… Je n'osais pas te le dire car je savais que tu allais me repousser… et je ne le supporterai pas si tu le faisais…

« Ron, je…

« Non tais toi, ne dis rien ! Je vais mourir si tu me dis non.

La déclaration de Ron l'avait clouée sur place. Elle avait l'impression que son cerveau s'était arrêté, que plus rien ne fonctionnait. Mais sa dernière reflexion la fit sourire, il avait vraiment muri en quelques mois seulement mais certaines de ses remarques lui rappelait son côté enfantin et elle adorait ça.

Elle prit le visage de Ron entre ses mains, suivit les lignes de son visage carré du bout de ses doigts. A ce geste, le jeune homme ouvrit ses grands yeux et Hermione se perdit dedans quelques secondes avant de fermer les siens et de poser ses lèvres sur les siennes. Ron fut tellement surpris du geste qu'il eut un mouvement de recul. Devant l'incompréhension qui se lisait dans le regard de la jeune fille, il s'empressa de requérir ses lèvres et l'embrassa passionément.

A l'autre bout du couloir, Harry avait suivit toute la scène et, losqu'il les vit s'embrasser, un immense sourire vint éclairer son visage puis, la seconde d'après, un immense soupir s'échappa de son corps : lui n'aurait jamais droit à un tel bonheur… Il tourna les talons et regagna leur chambre où il s'endormit instantanément.

Ron et Hermione arrivèrent une heure plus tard, ivres de bonheur de s'être enfin trouvés après tant d'années. Il s'endormirent chacun dans leur lit, un immense sourire éclairant leur visage.

Le lendemain matin régnait une ambiance étrange dans le château entre allégresse et angoisse. Tout le monde baignait encore dans la torpeur de la dernière soirée mais l'entraînement avait repris de plus belle, largement encouragé par leurs nouveaux alliés. La nouvelle du couple Ron/ Hermione avait fait le tour du château avant l'entraînement matinal et tous étaient ravis, cela faisait tellement longtemps qu'ils se tournaient autour…

Cependant, toute bonne humeur fut abandonnée le soir même lorsque tout le monde fut à nouveau réunit dans la Grande Salle. En effet, une fois par semaine, la directrice faisait une liste de tous les morts qu'il y avait eu à l'extérieur du château. Cette dernière était parfois très courte mais, le plus souvent, elle nécessitait de longues minutes pour venir à bout de tous les noms. Certains n'évoquaient aucun souvenir alors que d'autres éveillaient un profond effroi parmi les élèves et les professeurs : certains élèves n'étaient en effet pas revenus dans le château et trouvaient la mort chez eux ou dans la rue. Les mangemorts étaient partout, dans les rues, les villes, les forêts et attaquaient sans prévenir.

Et il ne restait que deux semaines avant l'Attaque.

La tristesse de certains et la hargne d'autres ne faisaient qu'amplifier la volonté de tous de gagner la guerre. Harry sentait de plus en plus le poids de la mission lui peser sur les épaules et il supportait de plus en plus mal la pression : il était plus nerveux, moins enclin aux conseils, plus sujet aux coups de sang. D'ailleurs, plusieurs échauffourés avaient eu lieu dans les couloirs entre les élèves, tellement qu'une autre réunion exceptionnelle, qui ne l'était plus vraiment ces derniers temps, eut lieu un soir après le dîner. Les cernes marquaient les visages fatigués, tendus par la peur. Le discours du professeur Mc Gonagall avait pour but de les recadrer, mais aussi et surtout de les encourager.

Dans les jours qui suivirent, la plupart des combattants avaient atteint un niveau de magie bien supérieur à leur niveau d'origine ce qui était très encourageant pour la suite des évènements. Les deux dernières semaines passèrent entre soulagement, peur, désespoir, encouragement et espoir, un espoir fou d'un avenir meilleur, d'une vie paisible sans guerre.

La veille de l'attaque, le château était en effervescence. Les visages étaient tendus à l'extrême, aucun rire ne vint alléger l'atmosphère lourde et pesante. La sécurité du château était à son maximum, la Grande Salle avait été vidée de ses tables et chaises, remplacées par des brancards et des armoires pleines de potions.

Les plus jeunes s'occuperaient d'assister les quatrièmes et cinquièmes années qui prendraient en charge les blessés légers. Saint Mangouste avait mobilisé ses équipes à Poudlard pour les blessés graves. Des vivres avaient été entreposés au fond de la Grande Salle en cas de siège.

Le plan d'attaque était simple mais extrêmement dangereux : Seule la Grande Salle, la Salle sur Demande et la Tour d'Astronomie étaient protégées contre l'arrivée de mangemorts. Les combattants se répartiraient dans les différentes salles en les attendant. Mc Gonagall était alors chargée de lancer le signal de l'assaut et tout commencerait enfin.