Nouvelle fiction, nouveaux personnages et surtout, nouvelle histoire.

Mais il y'a plusieurs petites choses à savoir :

1. Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont tous à Stephenie Meyer, à l'exception du personnage de Noah.

2. Cette fiction est la nouvelle version de celle que j'avais déjà posté sur ce site il y'a quelques mois.

3. ...Il n'y a pas de petit 3, mais j'aime bien ce chiffre alors...

4. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture !


Paul Lahote s'était toujours considéré comme un emmerdeur de première. Un emmerdeur de première égoïste, et impulsif, doublé d'un caractère de merde.

Du coup, les gens avaient un peu de mal à l'apprécier. Mais bon, il s'en foutait un peu.

Tant qu'il avait son meilleur pote, et une fille dans son lit de temps en temps, il n'avait pas à se plaindre.

Et pourtant, depuis quelques mois, beaucoup de personnes s'étaient pointées dans sa vie, et dans son univers uniquement centré sur les bières, les filles, la malbouffe, et les matchs de foot.

Et même s'il ne pouvait pas saquer toute cette bande d'abrutis, il était obligé de se les coltiner.

Soit disant qu'ils étaient tous liés les uns aux autres, et qu'ils devaient se serrer les coudes dans n'importe quelle situation, même s'ils n'en avaient pas envie.

S'il avait eu le choix, il aurait très probablement quitté cette ville de dingues à la minute même où toute cette merde lui était tombée dessus, et il aurait mis les voiles vers un autre état.

Mais bon, voilà, il n'avait pas vraiment eu le choix.

Donc, au lieu de mener une vie différente, dans une ville où personne ne le connaîtrait, il avait été obligé de rester à la Push, histoire de « protéger » les habitants si peu nombreux, et on ne peut plus inintéressants de cette ville.

Parce que ouais, il était devenu un « protecteur ». Un putain de loup-garou.

Enfin, pas vraiment garou, en fait. Après tout, il avait seulement la capacité de se transformer en un loup géant quand il était énervé, ou triste, ou excité, ou trop heureux pour son propre bien. Ou quand il fallait butter des vampires, aussi.

A la base, le but, c'était ça. Tuer les sangsues mettant en péril la sécurité des habitants de la Push. Autrement dit, les butter avant qu'ils ne se décident à aller croquer une petite famille par-ci par-là, et à se taper un barbecue avec leurs intestins.

Et, bien sûr, Paul avait fait partit des heureux élus à posséder le gêne lupin en lui.

Gêne qui, soit dit en passant, ne se serait jamais exprimé sans la venue des Cullen en ville.

Ah, les Cullen. Une belle bande de sangsues pseudo-végétariennes qui se sont mis en tête de bouffer des animaux plutôt que des humains, histoire d'éviter de commettre des meurtres tous les jours.

Qu'ils aillent dire ça aux services de protections des animaux tiens.

Bref, les Cullen s'étaient installés à Forks, dans une putain de villa que Paul n'aurait jamais les moyens de se payer, et tentaient de vivre comme des gens normaux.

Même si bon, niveau normalité, les Cullen étaient on ne peut plus éloignés de la réalité.

Et vas-y que le frigo de la cuisine est rempli de poches de sang de grizzli, de biche ou encore de puma. Et vas-y qu'on est pétés de tunes parce que la voyante est capable de prédire les moindre fluctuations de la bourse. Et vas-y que le chef de famille se fait passer pour un chirurgien alors qu'il rêve de se taper un petit brunch avec le sang de tous ses patients.

Belle brochette d'hypocrites, donc.

Prétendre être des humains, alors qu'ils crèvent d'envie de les bouffer, les humains. Ironique, non ?

Et puis, bien sûr, il a fallu que le puceau de la famille sangsue tombe amoureux d'une humaine. Une putain d'humaine niaise et inintéressante au possible.

Bon, d'accord, la bouffe qu'elle fait est plutôt bonne mais bordel, combien de fois Paul a-t-il eu envie de lui foutre une baffe dans la tronche, histoire qu'elle se remue un peu plus le cul, celle-là ?

Toujours là à chouiner pour un oui, pour un non, à chauffer Jacob avant de retourner dans les bras de son iceberg complètement torturé, puis à hésiter entre les deux comme une héroïne d'un roman à l'eau de rose débile. Même pas foutue de faire deux pas sans se casser la gueule, incapable d'aligner deux mots à la suite sans bafouiller, comme une putain d'ado débile, en fait.

Et Jacob, ah Jacob. Le roi des cons. Tomber amoureux de cette Barbie sans cervelle et allergique à la pluie était certainement la plus grosse connerie qu'il n'ait jamais faite. Même si lui vous dira que sa Bella est parfaite, qu'elle sent bon, qu'elle est douce et…blablabla.

Et dire qu'il faisait chier toute la meute avec cette nana, alors qu'il ne s'en était même pas imprégné.

Et vas-y que je pense à Bella en patrouillant, et vas-y que j'espionne Bella à la fenêtre de sa chambre la nuit, et vas-y que je m'imagine en train de la baiser à n'importe quel moment de la journée, et vas-y que je suis prêt à déclencher la troisième guerre mondiale avec l'autre glaçon juste pour cette fille qui n'a rien d'extraordinaire, et vas-y que j'te parle d'elle tout le temps…

Et surtout, vas-y que je lui balance toutes nos légendes Quileutes, histoire qu'elle vienne nous casser les couilles en squattant tous nos feux de camps.

Et puis, Paul n'oubliait certainement pas la droite qu'elle lui avait collée, cette pétasse. Et vas-y que je me la joue Tomb Raider parce que Jacob a peur de vous, et blablabla…

Bon, au final, elle avait eu plus mal que lui. Mais quand même, elle l'avait frappé. Elle, la maigrichonne et maladroite Bella Swan lui avait foutu une droite. Du coup, il s'était transformé, et avait essayé de lui croquer la jambe, histoire qu'elle comprenne qu'il ne valait mieux pas lui casser les couilles.

Bizarrement, maintenant, à chaque fois qu'elle débarquait à la Push pour coller aux basques de Jacob, elle se tenait le plus loin possible de Paul. Non pas que ça lui pose le moindre souci, il avait autre chose à faire que de perdre son temps à essayer d'avoir une conversation avec cette fille à sangsues, comme chambrer les autres sur leurs imprégnations, par exemple.

L'imprégnation. Quelle connerie. La plus belle merde que Paul n'ait jamais vu.

Si l'on demandait à Sam, Jared, Quil ou encore Embry comment ils voyaient l'imprégnation, ils vous répondraient certainement qu'il s'agit de la plus belle chose qui ne leur soit jamais arrivée.

Paul, lui, vous répondrait qu'il était content d'y avoir échappé.

Un jour vous étiez un type normal, enfin, autant normal que peut l'être un mec qui se transforme en loup-garou, et le lendemain, après avoir croisé le regard d'une greluche qui passait par là, vous n'étiez plus bon qu'à une seule chose : penser à elle.

Elle, une fille que vous n'auriez probablement jamais remarquée sans l'imprégnation.

Comme Jared, par exemple. La fille dont il s'est imprégné, Kim, a été assisse à côté de lui en maths pendant plus de deux ans, et il ne lui avait jamais adressé la parole, avant de s'imprégner d'elle.

Ironique, non ? Non.

Plutôt pathétique, à vrai dire.

Comme Quil, qui s'est imprégné d'un bébé. Un putain de bébé, à peine âgé de deux ans.

Ou comme Sam, qui lui, s'est imprégné de la cousine de celle avec qui il comptait se marier.

Et le pire, dans tout ça, c'est que vous ne pouvez rien y faire. L'imprégnation vous tombe dessus, et vous ne pouvez même pas l'éviter. Ça craint, c'est moche, c'est nul. Et surtout, ça fait chier.

Vous n'avez pas le choix. Ce sont les Dieu Quileutes qui ont choisi.

Et comme ces connards ne font jamais les choses à moitié, ils prennent bien soin de choisir la nana qui fera de vous un gentil petit homme sage et fidèle à sa moitié.

L'imprégnation, donc, ça craint.

C'est de l'amour forcé. On ne vous laisse pas choisir celle avec qui vous voulez être. On choisit pour vous, en prétextant que c'est la seule personne qui vous conviendra aussi bien. Et vous n'en saurez jamais rien. Après tout, qui sait si Sam est aussi heureux avec Emily qu'il n'aurait pu l'être avec Leah ? Personne. Parce qu'il a quitté Leah pour Emily, dès que l'imprégnation s'est pointée dans sa vie.

Paul, lui, est plutôt content, pour l'instant. L'imprégnation semble se tenir loin de lui. Il se pourrait même que les Dieu Quileutes aient compris qu'il ne valait mieux pas qu'il s'imprègne.

La pauvre fille se foutrait en l'air du haut d'une falaise après avoir passé deux jours avec lui.

Et puis, pourquoi aurait-il besoin d'une copine, quand toutes les filles du bahut se battaient entre elles pour pouvoir coucher avec lui, franchement ?

Ça serait du pur gâchis.

Paul Lahote n'avait jamais eu beaucoup de chance, dans sa vie.

Son père s'était barré bien avant qu'il ne puisse se souvenir correctement de lui, et la voiture de sa mère avait été percutée par un chauffard ivre il y'a deux ans.

Et maintenant, il était un loup-garou. Une putain de créature mystique. Dans une meute, avec sept autres loups tous aussi paumés que lui. Est-ce que sa vie aurait pu être plus merdique ?

Pas sûr.

Et voilà comment lui, Paul Lahote, simple ado de dix-sept ans se retrouvait aujourd'hui à courir dans les bois pour tuer des vampires psychopathes.

Parce que des putains de Dieu Quileutes avaient estimés qu'il était fait pour jouer ce rôle.

Bon, et aussi parce que son père lui avait transmis ces gênes.

Et parce que des vampires s'étaient pointés en ville, pour taper un petit remake de la famille Adams.

Super tout ça, non ?

Non.

Pas vraiment, en fait. Plutôt à chier, enfin de compte.

Mais est-ce qu'il avait eu le choix ? Non.

Foutus Dieu Quileutes à la con.