Le château de Poudlard était entièrement recouvert sous la neige. Cet hiver était glacial, et la température l'était d'autant plus à cause des nombreux détraqueurs rodant et protégeant l'impressionnante école des sorciers. Hermione, en jean et sweat chaud, les cheveux bouclés en pagaille, trônait sur le tapis chaud de l'appartement préfectoral, devant le feu.

POV Hermione

Plus que quelques mois avant les ASPICS... Je travaille pendant des heures entières pour maximiser mes chances de réussir. C'est dimanche et il fait tellement froid que pas un hibou ne vole dehors. Il neige sans arrêt depuis une semaine. Il ne reste que sept jours de vacances. Enfin, sept jours pour réviser. J'emprunte des dizaines de livres à la bibliothèque et demande également des autorisations de différents professeurs pour pouvoir puiser dans la Réserve. Je travaille actuellement sur le polynectar, et bien qu'en deuxième année j'avais réussi à confectionner cette potion si difficile, il fallait que j'atteigne la perfection.

"Alors, Préparation... Mettre trois mesures de sisymbre dans le chaudron... Ensuite, heu... Ajouter deux bottes de polygonum... Mélanger trois fois dans le sens des aiguilles d'une montre... Ah, j'ai un trou de mémoire..." Récita-t-elle par coeur.

"Cela je le sais. Ensuite, il faut que je laisse bouillir soixante à quatre-vingt minutes, et cette étape est vraiment délicate, il faudra que je fasse à l'intuition, et selon les chaudrons... puis mettre quatre sangsues... Bouah, quelle horreur les sangsues... Puis, dans le mortier, il faut déposer deux chrysopes qu'il faudra écraser au pilon pour obtenir une poudre bien fine, la plus fine possible... et faire chauffer à feu doux pendant trente secondes, ni plus, ni moins. Voilà, je sais par coeur la première partie !" Ce qui est bien, c'est que j'ai une bonne mémoire, ce qui me permet d'apprendre vite. Je passais encore deux heures entières à répéter, répéter, et répéter encore la préparation, jusqu'à la savoir sur le bout des doigts sans paniquer. Pour réviser, je ne m'installe jamais sur une table, mais à même le sol. C'est dans cette position que Malefoy me trouva.

"Eh bien Granger, on fait la serpillère ? Se moqua-t-il.

-Ta gueule Malefoy. Alors, tu t'es bien amusé avec ta petite Pansy chérie ? C'était bien ?

-Ferme-la Granger... Si tu veux jouer à ce jeu, tu vas le regretter...

-Non, c'est toi qui va morfler ! Je me suis entraînée !

-Haha ! Entraînée à quoi ? Tu n'es qu'une incapable, impossible pour toi de faire fémir un homme !

-C'est ce qu'on verra Malefoy, c'est ce qu'on verra ! Mais à contrario de toi, je ne suis pas une nymphomane...

-Je suis sûre que tous les soirs tu te masturbe dans ton lit !

-C'est pas moi qui attends chaque heure de libre pour me faire Pansy !

-Grrr... C'est bon, t'as gagné, Granger. Mais que pour cette fois ! Je prendrai ma revanche !" Je ris aux éclats, tandis que Drago partit s'asseoir dans le canapé.

Je recommençais mes révisions.

"Alors, pour la seconde partie, il faut ajouter trois mesures de peau de serpent d'arbre du Cap... Mettre une mesure corne de bicorne dans le mortier... écraser finement... puis mettre le tout dans le chaudron... Faire chauffer à...

-A température élevée pendant vingt secondes, c'est bon, on le sait Granger, perd pas ton temps, tout le monde sait que t'y arriveras jamais !

-Laisse-moi tranquille.

-Ah, on se dégonfle, hein ?

-Non, c'est juste que quand tu parles, tu as tellement mauvaise haleine que je la sent jusqu'ici.

-Et c'est celle qui se roule par terre qui dis ça ? Tu vas faire quoi bientôt, prendre un bain de boue pour masque ton horrible odeur de vieux livres poussiéreux ?

-Oh oh, t'as de l'imagination, Malefoy...

-Tu croyais quoi ? Que j'allais te laisser gagner aussi simplement ?

-Non, c'est vrai. Pour le coup tu m'as battue...

-Eh ben voilà, c'était pas difficile de le reconnaître ! Mais attends, c'est pas ton genre de dire ça ! Jamais tu ne reconnaîtras que quelqu'un est plus fort que toi ! Tu m'as eue, sale Gryffondor...

-Merci, vil Serpentard..." Et je poursuivis l'inventaire de ma potion. Il but un whisky Pur Feu, et fixa longuement les flammes crépitantes dans l'immense cheminée du salon confortable. Il ne dit rien et ne bougea pas de toute l'après-midi, à contrario de moi, qui m'affairais, tournais, en rond, récitais, sans me soucier de l'odieux personnage fils d'aristocrate en costard cravate assis sur le fauteuil en face de moi. Il était maintenant vingt heures et la nuit était tombée, le vent mugissait dans les feuilles, modifiant le ryhtme de tombée de la neige. Les flocons étaient si denses que par la fenêtre nous ne pouvions rien distinguer.

Je mourrais de faim, mais je n'avais pas envie de souper dans la Grande Salle, c'est pourquoi j'avais déjà prévu à manger. Je dressais la table pour moi et commençais à me servir du plat, quand Drago, toujours installé au fond de son fauteuil de velours n'ayant pas bougé de la journée, me lança :

"T'as fais à manger pour moi aussi, Granger ?

-Non je ne suis pas ta bonne.

-Mais t'es juste bonne à faire la cuisine... Allez, sois sympa.

-Non, tu te sers toi-même. Et tu te lèves...

-Pff... bon... je veux bien être tolérant pour cette fois-ci.

-Sale aristo...

-Sale Je-Sais-Tout...

-Je te déteste !

-Moi aussi !" Il se leva et se servit la plus grosse part et fit exprès de s'installer en face de moi pour me déstabiliser. Il recommença.

"Ca t'arrive de te brosser les cheveux desfois ? On dirait un épouvantail...

-Et toi, ça t'arrive de ne pas te gélifier les tiens ? On dirait une confiture de pâte avariées...

-Hm, de plus en plus de répartie, j'apprécie ! Il m'offrit le sourire en coin et son air supérieur typiquement Malfoyien.

-T'as vu ça...

-Bon après tu me débarasse la table et tu fais mon lit.

-Tu te prends pour qui ?!

-Pour moi, pourquoi ?

-Même pas en rêve...

-Pourquoi ? Tu ne mérites que ça..."

Note de fin de chapitre :

A suivre...

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