Bonjour !

Voici (encore) une histoire sur le couple Percabeth ! ;) Elle se déroulera en trois chapitres à l'inverse de mes OS habituels. Elle se passe une semaine après la guerre contre Cronos, Percy et Annabeth sont ensemble depuis une semaine aussi. Dans les livres, Percy ne détaille pas les deux semaines passées après son anniversaire. Il raconte seulement que "ce furent les deux plus semaines de sa vie." Vous verrez que j'ai une opinion assez différente de celle de Percy ! Laissez des reviews, s'il vous plait ! :)


Percy ! m'a interpelé la voix de Rachel.

Elle a couru jusqu'à moi et a pris place à mes côtés, en enfouissant ses pieds nus dans le sable chaud de cette fin de journée. Depuis notre victoire de la guerre contre Cronos et son statut de nouvelle Oracle, Rachel avait changé. Une aura constante l'entourait, presque transparente mais pourtant visible. Elle avait troqué son jean tâché de peinture et son T-shirt ample contre un chiton grec blanc cassé. Elle rayonnait, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser que ce n'était plus la même. Nos relations aussi, en passant, maintenant qu'Annabeth était devenue pas plus tard qu'une semaine, ma petite-amie officielle. On se parlait peu, en essayant de s'éviter la plupart du temps. Je comprenais un peu sa réaction (ou pas), parce que soyons honnêtes, Rachel et moi avions été à deux doigts de passer la phase du "je t'étripe" -même si cette phase n'avait jamais réellement existé. Nous avions passé pratiquement tout le temps où je le trouvais à New York, ensemble. Mais je n'avais pas ressenti le besoin d'appeler plus loin avec elle, même si certains de mes actes vous auraient fait pensé le contraire (Je fais allusion au baiser de Rachel dans la voiture de mon beau-père).

Je veux dire que, depuis qu'Annabeth m'avait embrassé sous le mont St Helens l'année de mes quinze ans, mon coeur s'était serré un peu plus, durant ces derniers mois, dès que je pensais à elle. Je revoyais à chaque fois ses boucles blondes voltiger autour d'elle et ses yeux gris orageux qui me fusillaient du regard, dès que je balançais délibérément une bêtise. J'avais un peu paniqué à l'idée de la revoir cet été, de peur que notre amitié se soit dégradé. Mais lorsqu'elle m'avait appelé une énième fois "Cervelle d'Algues", j'avais su que tout irait bien. La complicité d'autrefois était revenue.

Rachel restait silencieuse, jouant machinalement avec ses mèches rousses. Ses yeux verts balayaient la mer du regard, me jetant parfois des coups d'œil peu discrets. Au bout d'un moment, agacé par son silence de plomb, je lui ai demandé :

- Bon, Rachel, qu'est-ce qui se passe, à la fin ?

- Rien du tout, a-t-elle bafouillé. C'est juste que ça fait longtemps qu'on a pas eu une véritable conversation, toi et moi...

- Faut dire que tu fais tout pour qu'on en ait pas l'occasion, ai-je lâché.

- Quoi ?

- Ne fais pas l'ignorante, tu essayes de m'éviter depuis une semaine ! Je ne sais pas ce que j'ai bien pu te faire, pourtant.

- Tu le sais très bien, Persée Jackson...

- Pardon ? ai-je dis, perplexe et énervé qu'elle utilise mon vrai prénom.

Cette discussion commençait sérieusement à me taper sur les nerfs. Rachel Elizabeth Dare, une si bonne amie durant de nombreux mois, me semblait tout à coup bien différente. Je ne savais absolument pas ce que j'avais fait pour qu'elle m'ignore complètement et daigne m'adresser la parole, après une semaine de froid intense entre nous, alors qu'il y avait eu maintes fois la possibilité d'échanger quelques mots, même des banalités. Je savais que l'amitié fille-garçon était difficile (je fais référence à Annabeth et moi, bien sûr). Et là, honnêtement, je ne voyais pas comment ça pouvait être pire.

- Percy, a continué Rachel en haussant le ton, tu sors avec Annabeth !

Mais où voulait-elle en venir ? Était-elle jalouse que je sorte avec Annabeth ? J'ai décidé néanmoins de rester naïf et de ne rien laisser paraître.

- Et alors ?

- Mais ouvre les yeux, enfin ! Toi + Moi = Amour impossible ! m'a expliqué Rachel avec de grands gestes. (En passant, j'éviterais de faire de nous un remake à la Roméo et Juliette, parce que là, je n'en pouvais plus de ses simagrées !)
De un, a compté Rachel, je suis devenue Oracle, ce qui a gâché le début de notre relation. De deux, Annabeth est totalement amoureuse de toi, et ça, je l'ai vu clairement dès ma première rencontre avec elle ;
De trois, tu as toujours été partagé entre nous deux, sans vraiment le savoir.

Non, mais je rêvais ! C'était la première à me dire que nos chemins n'étaient pas censés se croiser, qu'on ne pouvait pas sortir ensemble parce que son destin comptait trop pour elle : elle voulait devenir la pythie de Delphes.
Et là, elle me faisait une crise de jalousie ! Autant vous dire que non, par les dieux, je ne me sentais pas du tout flatté d'avoir deux filles amoureuses de moi (sans compter les filles d'Aphrodite qui passaient leur temps à me suivre du regard dès que j'étais en armure : désolé, je commence à devenir légèrement orgueilleux, j'arrête tout de suite). Les garçons qui aiment que les filles leur courent après, ça n'existe que dans les films ! À la rigueur, il y avait peut-être les fils d'Apollon, mais ça restait à vérifier...

- Rachel, ai-je enfin répondu, il n'y a jamais vraiment eu de début à notre relation ! Tu m'as embrassé avant que j'aille accomplir mon destin, et ça s'est arrêté là !

Et énervé par cette discussion qui ne menait à rien, je lui ai balancé, très ironiquement :

- Mais oui bien sûr, j'ai choisi entre Annabeth et toi !

- Euh, Percy...

Rachel s'est raclée la gorge distinctement, en regardant au-dessus de ma tête. Annabeth était là. Elle m'a regardé avec des yeux noirs et brillants. Oh, purée ! J'étais dans le pétrin...
Je me suis relevé en quatrième vitesse, plantant Rachel sur la plage. Annabeth courrait déjà à toutes jambes vers son bungalow et j'ai dû sprinter pour la rattraper.

- Annabeth, attends ! ai-je crié. Je vais t'expliquer !

Tous les pensionnaires nous regardaient curieusement mais sur le coup, ça m'a paru totalement dérisoire. Je devais sauver ma relation. Puits de Sagesse a ouvert la porte de son bungalow et s'est glissée à l'intérieur, avant que je puisse faire pareil. J'ai frappé à coups forts sur la porte mais rien à faire, elle demeurait solidement fermée.

- Annabeth, s'il te plaît, l'ai-je suppliée, ouvre-moi, laisse-moi te parler.

Silence.

- De toute façon, je m'en fiche, je resterais devant ton bungalow toute la nuit, s'il le faut. Tant pis si les harpies me dévorent ! ai-je ajouté, espérant que cette phrase lui décrocherait un sourire.

Je me suis adossé contre le mur, conscient que j'étais tout à fait ridicule dans le rôle du petit-ami qui fait tout pour qu'on lui pardonne. Les campeurs vaquaient à leurs occupations du soir, mais dans une demi-heure au plus tard, ils gagneraient leur lit. Il ne me restait plus qu'une seule solution. (Non, je ne pense pas à m'introduire par la fenêtre ou défoncer la porte.) Lui envoyer un message Iris. J'ai fouillé dans mes poches, en quête d'une drachme et me suis dirigé vers mon bungalow, pour pouvoir créer de la brume.

******

En quelques instants, un brouillard s'est formé et j'ai lancé ma pièce d'or dedans. Je n'avais pas vraiment pris le temps de préparer un petit discours d'excuses pour Annabeth, mais de toute manière, je n'étais même pas sûr d'obtenir son attention.

- Ô Iris, accepte mon offrande. Montre-moi Annabeth Chase.

La fille d'Athéna est apparue dans mon champ de vision. Elle était assise sur son lit, les jambes recroquevillées contre la poitrine et la tête reposant sur les genoux. Apparemment, elle était seule.

- Annabeth, l'ai-je appelée.

Elle a relevé le visage, baigné de larmes et crispé par la douleur. Par les dieux, je venais de faire pleurer Annabeth Chase.

- Annabeth, je t'en prie, ai-je poursuivi, ne pleure pas... Écoute-moi...

- Va-t-en Percy, a-t-elle marmonné, je ne veux plus te voir.

- Puits de Sagesse, tu n'as pas entendu toute la conversation ! Je te jure qu'il y a un malentendu !

- Ne m'appelle plus comme ça, Persée Jackson ! Coupe immédiatement cette conversation et laisse-moi !

- Mais...

Elle s'est levée tout à coup, les yeux furieux et remplis de haine. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Elle a balayé d'un geste de la main le nuage de brume et l'image s'est dissipée, sans que je puisse ajouter un mot. Je me suis retrouvé seul dans ma chambre, dépité comme jamais. Je n'étais vraiment qu'un idiot. Un imbécile. Je venais de perdre ma première véritable petite-amie, en la faisant souffrir, dont je m'étais rendu compte que j'étais tombé amoureux d'elle, il y avait plusieurs mois de cela, voire même des années.

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Voilà, j'espère que ça vous a plu !

Je sais que la réaction d'Annabeth peut paraître légèrement abusée mais il faut la comprendre, parce que elle n'a pas toujours été chanceuse avec les garçons (je parle de Luke, bien évidemment). Donc, elle a juste entendu la dernière phrase de Percy (qui disait qu'il avait choisi entre elle et Rachel) mais elle n'a pas compris le ton ironique de la phrase, ce qui veut dire que Percy pensait tout le contraire. Elle s'est sentie trahie et humiliée.