Il adorait glisser sa main dans celle d'Izuku. Sa main droite qui, l'air de rien, enlaçait les doigts du plus petit. Celui-ci rougissait toujours jusqu'aux racines, de ce geste, mais il y répondait en serrant un peu ses doigts lui aussi. Ils marchaient comme ça, main dans la main, tranquillement. Midoriya n'arrivait pas à croiser son regard quand ils étaient comme ça, mais il souriait jusqu'aux oreilles, les joues colorées. Lui savourait le contact de cette peau tiède, aux nombreuses callosités. Il en avait été surpris, la première fois qu'il l'avait prise, de sentir ces petites bosses. La peau était douce, tout de même, agréable au touché. Parfois, il aimait la saisir et la tenir pendant de longues minutes entre les deux siennes, la collant contre son front. Il le regardait faire, à chaque ce grand sourire doux aux lèvres.

Parfois, et même souvent, il avait peur de blesser le petit brun. Il avait deux pouvoirs, un pour chaque moitié de son corps. Il saisissait sa main soit avec la droite, soit avec la gauche. Du coin de l'œil, il vérifiait à chaque instant comme se portait Izuku.

Il lui avait demandé, justement, si cela le dérangeait qu'il lui prenne la main avec soit la droite soit la gauche. Il lui avait répondu, après un bref instant de réflexion, que cela lui était égal. Tant qu'il pouvait lui tenir la main. Cette fin de phrase, il l'avait à peine murmurée, complètement gêné, gigotant sur lui-même. Mais lui, cela l'avait remué, dans son cœur. Cela avait réchauffé ce cœur trop longtemps soumit au froid.

Le petit brun l'avait juste informé que la main droite, contrôlant le froid, était gercée assez souvent, et c'était inquiété de savoir si cela lui faisait mal. Pareil pour la gauche, le feu, qui était très souvent sèche. Il avait été surpris que quelqu'un s'inquiète de ses mains comme ça. De nouveau, cela c'était agité dans sa poitrine. Il lui avait répondu que non, cela ne le dérangeait pas, mais le plus petit n'en était pas convaincu. Il avait alors décidé, tout le sérieux possible dans les yeux, de s'occuper de lui comme il le devrait. Pour quelques secondes après, rougir comme il savait si bien le faire de sa phrase. Encore ce sursaut dans la poitrine…

Doucement, calmement, il leva la main qu'il serrait dans le creux de la sienne à hauteur de son visage. Et les yeux plongés dans ceux verts, il embrassa le dos de celle-ci. Un instant, il voulu retirer cette main, l'endroit embrassé semblant lui bruler. Mais il résista à cette pulsion. Et il releva la tête pour poser ses lèvres sur celle de Todoroki. Qui lui répondit. C'était court, c'était intense. A peine une respiration.

Il adorait glisser sa main dans celle d'Izuku. Parce que comme cela, il se sentait bien. Il se sentait à sa place. Il se sentait aimé. Et il rendait cet amour.