Voilà ma toute première fanfiction et je vous demanderai votre indulgence car bien évidemment je n'arrive pas à la cheville de la brillantissime J.K.R. *se prosterne*

-Non on n'en sait rien encore.

-Il faudrait peut-être t'activer.

-Ah ouai et tu veux que je fasse quoi? Que je force les sécurités magiques de son bureau pour ensuite me faire prendre comme un pauvre con et ainsi griller ma couverture?

-Drago si on t'a donné cette mission c'est parce qu'on savait que toi seul avait les capacités d'arriver à nos fins.

-Oui et bien laissez-moi le temps d'y arriver sans devoir me griller jusqu'au bout!

-..., Remus passa sa main sur son visage d'un geste las et regarda l'assemblée qui jusque là n'avait pas ouvert la bouche.

Il était minuit passé, le coeur de la résistance s'était retrouvé dans leur QG afin de discuter de la mission de Drago qui piétinait depuis bientôt 7 mois. Remus chercha du regard le soutien de ses amis mais aucun ne bougeait, ils avaient su dès le départ que le projet était délicat et qu'un faux pas suffirait à tous les faire plonger. Vaincu, Remus s'appuya sur le dossier de sa chaise et poussa un long soupir. Il avait toujours semblé plus vieux, plus usé que son âge mais il n'avait jamais paru plus vieux qu'à cet instant. Il portait une robe miteuse, rapiécée à de nombreux endroits, quelques mèches de cheveux châtains survivaient sur ses tempes, mais tout son crâne était recouvert d'une toison grise.

L'assemblée était toujours silencieuse. Ils ne se regardaient même plus les uns les autres, trop occuper par leur propres pensées. Ils stagnaient, ils n'avançaient plus, pendant que les rangs de fidèles de Voldemort grossissaient, la résistance s'amenuisait, perdait son souffle en même temps que ses combattants. Harry Potter n'était pas présent. Il ne venait plus aux regroupements mais attendait le rapport que lui en fera Neville Londubat. Ce dernier était assis à la gauche de Rémus, il avait perdu son visage poupin, une longue cicatrice qu'il devait à Macnair coupait sa joue en deux et ses yeux gardait toujours ce voile depuis la mort de sa grand-mère. Drago assis en face d'eux ne décolérait pas, il remis le pli de son pantalon en place et l'épousseta avant de relever la tête. C'était la personne la plus soignée dans cette pièce, son emploi l'obligeait. Depuis maintenant 7 mois il avait accepté l'offre que le Lord lui avait faite de régler l'administration des moyens de transports censés amenés les nés-moldus et les résistants dans des camps d'extermination. Une idée révolutionnaire que nous devons à Goyle sénior et que le Seigneur des ténèbres s'est empressé de mettre en place. Bien évidemment Goyle a omis de préciser qu'il avait trouvé cette brillante idée dans un livre d'histoire moldue qu'il était censé brûler. Drago travaillait pour l'Ordre depuis sa sortie de Poudlard, grâce à sa nouvelle position il pouvait ainsi prévenir les membres des nouvelles rafles prévues et du trajet que prendrons les convois. Le blond repris la parole:

Des nouvelles de l'Elu?, malgré la décision de Drago de faire partie de l'ordre celui-ci n'était pas en meilleur terme avec Harry.

Il lui manque les deux derniers.

Il n'a toujours pas la moindre idée de l'endroit où ils peuvent se trouver évidemment...

Non mais tu pourrais peut-être l'aider à en savoir plus au lieu de passer ton temps à te prélasser dans ton bureau de luxe et à malmener des cracmols!

Du calme Weasley. Ce n'est pas à moi de faire ça. Monsieur veut jouer les héros qui partent en mission en solo et bien qu'il assume!

Ginny était prête à répliquer mais la main apaisante de Bill l'en empêcha.

-Bon ce n'est pas que je m'ennuie mais les trous à rats m'ont toujours rendus claustrophobe.

-Tu nous tiens au courant pour le prochain convoie, lui demanda Neville.

Sans prendre la peine de répondre Drago reprit sa veste sur le dossier de sa chaise et passa la porte.

Un par un les membres de l'ordre se levèrent et quittèrent la pièce exigüe. Lorsqu'il ne restât que Remus, Ginny, Neville et Bill un silence de plomb s'installa. N'osant se regarder les uns les autres, ils pensaient tous à la même chose. Drago avait raison, Harry n'aurait jamais du partir seul, il n'y arrivait pas, il fallait se rendre à l'évidence. Ginny se tourna alors vers Neville mais celui-ci anticipa sa question.

-Oui il va bien petite Ginny.

-Pourquoi il ne nous donne pas de nouvelles alors?

-Il ne veut pas compromettre l'Ordre. Même Hermione ne reçoit plus de hibou de sa part.

-Drago n'a pas tort... commença Remus.

NON! Je t'interdis! Harry fait ce qu'il peut! Il..

-Il pourrait faire bien plus si il acceptait notre aide! coupa Remus.

Des larmes de fureur emplirent ses yeux, Ginny se leva et quitta la pièce en claquant la porte. Les trois derniers soupirèrent et Neville fut le premier à se lever. Il regarda ses deux camarades et sans un mot quitta la salle sombre et humide à son tour.

-Il finira par trouver les deux derniers. Je lui fais confiance.

-Bill, Harry n'est pas un surhomme...

-C'est le survivant Rémus! C'est l'Elu! Dumbledore ne lui aurait pas confié cette mission s'il ne l'en aurait pas cru capable.

-Dumbledore n'est plus là aujourd'hui. La situation est bien pire que lors de la première guerre.

-Mais Rémus il...

-Non Bill pas ce soir. Je ne suis pas d'humeur à t'entendre défendre le grand Albus Dumbledore. Pas ce soir. Pas alors qu'ils ont eu deux de nos camarades la nuit dernière.

Bill ne dit rien. Ils restèrent ainsi en silence quelques minutes

-Ton frère arrive quand?

-Charlie? Dans la nuit de mardi à mercredi.

-Dans deux jours alors. Tant mieux nous aurons besoin de bras pour la prochaine rafle.

-Il n'a pas réussi à retrouver Hagrid et Madame Maxime.

-Oh je savais qu'il serait dur de déloger Hagrid des montagnes, il sait être discret lorsqu'il le veut vraiment.

-Mais nous aurons besoin de lui également.

-Pour l'instant nous pouvons nous passer de lui, répondit Rémus, Hagrid réapparaîtra lorsque nous aurons besoin de lui.

-Si tu le dis... Rémus je vais rentrer. Fleur m'attend.

-Oui vas-y. Embrasse Fleur, le bébé et Elizabeth pour moi.

-Je le ferai. Rémus...

-Oui je vais rentrer moi aussi. Ne t'inquiète pas. On se revoit dans deux jours.

Bill se dirigea vers la porte, se retourna une dernière fois vers son vieil ami, franchit la prote et la referma.

Dans la pièce il n'y avait plus que le tictac de l'horloge accrochée au mur en pierre qui se faisait entendre. Il n'y avait qu'une table entourée de chaises. Sur la table en bois rongé par les mites il y avait une dizaine de rouleaux de parchemins. Sur certains des figures géométriques compliquées s'étalaient et sur d'autres on retrouvait l'écriture fine et serrée de Drago. Il fournissait à l'ordre toutes les copies des rapports, des demandes que le ministère anti-moldu faisait passer par son bureau. Rémus fit disparaître d'un coup de baguette magique tous les parchemins, mis sa cape de sorcier et son chapeau et éteignit les torches de la salle avant de lui aussi franchir la porte.