Bonjour,
J'ai écris quelque chose donc si vous voulez le lire, allez-y !
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Bonne lecture !
Merci au Guest de m'avoir prévenue du problème de mise en page :)


Il se tournait et se retournait dans son lit. Unsterbliicher n'arrivait pas à trouver le sommeil. Il était presque trois heures du matin et le jeune homme ne dormait toujours pas. Il était fatigué et le marchand de sable n'avait pas l'air de vouloir venir l'aider à se reposer cette nuit. Enroulé dans sa couette et plongé dans le noir, seule la lumière de son téléphone portable éclairait son visage. Il traînait sur différents réseaux sociaux mais à une heure tardive comme celle-là, il ne se passait pas grand-chose. Soudainement, un tweet l'interpella. C'était Newtiteuf qui venait de poster un message simple : « Quelqu'un pour venir dans mon lit là maintenant ? Need tendresse (et + si affinités) ». Un petit rire lui échappait alors. Il sortait de son lit dévoilant son corps presque nu puisqu'il ne portait qu'un boxer en cette chaude nuit d'août. Il se déplaçait parfaitement dans l'obscurité dans laquelle sa chambre était plongée et allait jusqu'à son armoire dans laquelle il sortit un jean et un tee-shirt. Rapidement, il enfilait ses vêtements. La nuit était bien entamée mais pour Unster, il n'avait plus envie de dormir. Il voulait juste rejoindre son ami.

Cela ne faisait à peine dix minutes que Nt avait tweeter son appel mais Unsterbliicher était déjà presque prêt pour le retrouver. Il était dans son salon, une chaussure aux pieds l'autre dans la main. Il se baladait dans son appartement, jurant de nombreuses insultes. Son chat, Gribouille, l'observait amusé et étonné par cette activité était pressé mais il lui manquait quelque chose. Son porte-monnaie avait disparu, il avait besoin d'argent pour prendre le métro et aller jusqu'au logement du dresseur de montres de poche. La colère ajoutée à la précipitation ne l'aidait pas vraiment à mettre la main sur son argent. Il en avait marre de chercher, il enfilait donc sa deuxième chaussure qui était resté dans sa main pendant la dizaine de minutes durant laquelle il s'était énervé à chercher de quoi payer le métro. Il attrapait un gilet qui traînait dans son salon et sortait de son appartement en direction de la station de métro.

La lueur de la Lune éclairait les rues sombres. Le silence régnait dans les rues parisiennes par lesquelles Unster passait, seul le bruit de ses pas pressés se faisait entendre sur le sol goudronné de la ville. Sans argent, sans ticket, Unsterbliicher allait prendre le métro. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine mais il ignorait si c'était la peur de se faire attraper en train de frauder ou si c'était la joie et l'excitation de rejoindre Newtiteuf. A ce moment-là, le stress prenait le dessus mais le jeune homme tentait de paraître normal. Le métro était presque vide et l'homme qui s'occupait de surveiller les caméras pour vérifier qu'aucune fraude ne soit commise devait sûrement s'être assoupi devant ses nombreux écrans. Unster sortit donc du métro sans encombre.

Seulement une centaine de mètres le séparaient de l'homme à qui il rendait une petite visite nocturne et son cœur ne cessait de s'accélérer encore et encore alors qu'il s'approchait un peu plus de l'appartement de Newtiteuf. Le silence était roi dans l'immeuble où habitait Nt mais il fut rapidement rompu par les quelques coups que Unster donnait sur la porte. Durant quelques secondes, le silence reprit le dessus mais ce ne fit qu'un court instant puisque plusieurs pas se faisaient alors entendre. La porte de Newtiteuf s'ouvrait alors. L'étonnement se lisait sur son visage, comme si il ne s'attendait pas à voir son ami Unster cette nuit.

« Tu.. Tu as dit que tu avais besoin de compagnie, et comme je ne dormais pas je me suis dit que je pourrais peut-être passer quelque temps avec toi.. disait Unsterbliicher d'une voix hésitante. »

Le rouge commençait à monter sur les joues de l'homme alors que face à lui se tenait Newtiteuf un peu déboussolé. Ce dernier le faisait alors rentrer dans son appartement sans dire un mot. A cet instant, Unster se sentait terriblement gêné et absolument pas à sa place. Pourtant, il avait tellement eu envie de venir le rejoindre qu'il ne comprenait pas la froideur de son ami. Il était tous les deux assis sur le canapé et le silence reprenait le dessus.

« Tu ne t'attendais pas à me voir ce soir, n'est-ce pas ? Blaguait l'homme aux yeux bleu dans l'espoir de détendre la lourde atmosphère qui pesait dans la pièce.

- Pas vraiment non. »

Il avait répondu avec un sourire mais Unster avait l'impression que Newtiteuf lui cachait quelque chose. Mettant son sentiment de côté, ils commencèrent à discuter de tout et de rien sans que le sentiment de gêne qui s'était immiscé entre les deux amis de se soit dissipé. Les minutes passèrent à une lenteur déconcertante. Un malaise sans précédent s'emparait des deux hommes. Newtiteuf jetait assez régulièrement des coups d'œil à son téléphone. Unster avait très nettement l'impression de le déranger.

Malheureusement pour lui, cette impression allait presque se confirmer quand quelqu'un frappa à la porte. Ce bruit faisait sursauter Unster alors que Nt se levait et s'avançait vers la porte d'un pas peu sûr de lui, se retournant vers l'homme assis sur son canapé plusieurs fois. Depuis là où il était posé, Unster ne voyait pas à qui le dresseur de pokémon ouvrait la porte. Il n'avait pas le temps de réfléchir qu'une voix inconnue et masculine se fit entendre.

Unster voulait à présent partir loin, très loin. S'enfuir, s'enterrer, disparaître. Le tweet que Newtiteuf avait posté n'était pas un appel général, mais était prévu pour une personne en particulier : la personne qui venait d'arriver. Il n'avait pas encore vu cette personne, mais ne voulait pas la voir. Il n'avait pas vraiment le choix. Il devait partir et pour le faire, il devait passer devant lui et Nt. Unsterbliicher prit son courage à deux mains et se leva du canapé en se dirigeant vers la porte devant laquelle se trouvaient encore Newtiteuf et l'inconnu.

« Bon Nt, je vais vous laisser ! Passez une bonne nuit ! »

Il avait dit ça de manière totalement décontracté, un sourire collé sur les lèvres et envoyant même un petit clin d'œil à ses deux interlocuteurs. Pourtant, intérieurement il était frustré. Sa gorge était nouée et étouffait des sanglots. Ses yeux commençaient à rougir alors que de nombreuses larmes se retenaient de dévaler ses joues elles aussi rougies par la honte. Pourquoi avait-il espéré que Newtiteuf comprendrait cette nuit-là ses sentiments qu'il avait lui-même compris récemment ? Pourquoi était-il tombé amoureux de cet homme ? Pourquoi était-il tombé amoureux d'un homme ?

Unster ne comprenait plus rien. Il errait à présent dans les rues parisiennes en se posant de nombreuses questions, beaucoup trop de questions et aucune réponse. Son cœur était en miettes, c'est comme ça qu'il le sentait. Il avait voulu tenter sa chance cette nuit, mais ce fut un échec. Depuis qui avait pris en compte ses sentiments naissaient pour son ami, Unster avait imaginé comment il allait lui annoncer. Chacune de ses idées finissait par un échec dans ses pensées, mais il avait espéré que son esprit était trop pessimiste. Mais non. C'était réel, Newtiteuf ne l'aimait pas. En même temps, pourquoi Nt se serrait intéressé à lui ? Il ne se serrait pas intéressé à un hétéro qui avait tous les défauts du monde.

Les larmes dévalaient ses joues. Les sanglots coupaient sa respiration. Son cœur semblait saigné. Il continuait d'avancer dans la nuit, ses jambes le portaient à peine. Il ne savait pas où il allait et il s'en fichait. Il marchait encore et encore. Il était fatigué et faible. Il n'avait plus de force, plus envie de rien. Il voulait s'étaler par terre et pleurer toutes les larmes de son corps, mais il les avait déjà toutes pleurer. Il voulait évacuer sa tristesse, réparer son cœur brisé. Il ne voulait plus jamais se sentir rejeter. Il ne voulait plus jamais ressentir ce sentiment qui l'avait détruit : d'abord petit à petit puis violemment. Il ne voulait plus jamais tomber amoureux.

Sans vraiment savoir comment il avait fait, Unsterbliicher était arrivé devant chez lui. Le soleil commençait à se lever et les rues commençaient à s'animer. Il entrait chez lui, vide de toute énergie. Il ne prêtait même pas attention à Gribouille. Unster se dirigeait vers sa chambre comme une machine, il s'allongeait dans son lit. Gribouille le rejoignait et se blottissait contre lui. D'une main, Unster fit une légère caresse à son chat avant de fondre une nouvelle fois en larmes. Il ne voulait plus rien faire, plus sortir. Juste dormir. Et ne plus jamais se réveiller.