Une perle d'eau salée ruissela le long de sa joue de porcelaine, laissant une trainée noirâtre sur son passage. Dans ses yeux sombres et ternes, remplis des mêmes larmes qui coulaient le long de ses joues, se reflétaient toute la souffrance qui la détruisait. La solitude pesait sur ses frêles épaules, tandis que la tristesse se reflétait sur son visage, et les cernes violacées qui s'étalaient sous ses yeux éteints témoignaient de son état de fatigue. Les joues creusées, le teint d'une pâleur cadavérique, elle faisait peine à voir. Ses lèvres, fines et tremblotantes, brillaient encore d'une faible lueur vermeille comparable à du sang. Elle était mince, si mince qu'elle paraissait aussi fragile qu'une brindille qui se briserai au moindre contact. Sa lividité et sa faiblesse rendaient sa silhouette quasiment spectrale. Une lueur éthérée, omniprésente autour d'elle, semblait l'envelopper dans un cocon destructeur, la privant de ses dernières forces. Elle semblait plus morte que vivante. En réalité,Hermione était seule. Complètement et irrémédiablement seule. Seule. Ce mot résonnait dans sa tête, tel une insoutenable litanie la rongeant de l'intérieur. Seule. Sa vue se brouilla, ses paupières, devenues lourdes, se fermèrent. Seule. Tout tournait autour d'elle. Seule. Le sol semblait se rapprocher de plus en plus. Seule. Soudain, ses jambes ne la portèrent plus, et elle heurta tout à coup quelque chose de dur et de froid. Seule. Un liquide chaud et poisseux coula le long de son oreille. Seule. Sa respiration se fit de plus en plus saccadée et irrégulière. Seule. Son cœur battait douloureusement et furieusement contre ses côtes, comme s'il voulait sortir de son corps. Seule. Elle était recroquevillé à même le sol, ses paupières étaient closes; elle semblait faible, désespérée et vulnérable. Seule. Un dernier battement, une dernière respiration, une dernière pensée à l'homme qu'elle aimait. Drago. Son cœur semblait éclater sous la souffrance, comme si on la poignardait lentement dans le but de la faire souffrir le plus possible. Seule. Un étau broyait son cœur avec violence, la faisant suffoquer de douleur. Seule. Elle toussa, toussa, et ce fût une pluie de sang qui se répandit au sol. Seule. La jeune fille rendit son dernier souffle. Seule. Ce mot résonna une dernière fois dans sa tête. Seule...