Voici la version française de « How you get the girl », de kindheitstraum.
Il y a huit chapitres, que je publierai tous les quinze jours.
Un immense merci à Béné d'avoir accepté d'être ma bêta pour corriger des coquilles, des incohérences, et surtout éviter les maladresses dues au changement de langue, alors qu'elle ne regarde même pas la série… même si, d'après elle, elle n'a pas trop le choix et est exploitée…
Je traduirai toutes les reviews que vous voudrez bien laisser pour les envoyer à l'auteure.
"Ce n'est pas comme ça que tu séduis la fille, Queen."
Felicity n'était pas ivre. Elle ne l'était pas. Elle l'aurait su si elle l'avait été et elle savait qu'elle ne l'était pas. Du moins c'était ce qu'elle croyait.
Elle regarda autour d'elle à la recherche de son amie Sara, qui avait disparu dans la foule quelques secondes après leur arrivée à la fête de quelqu'un de leur lycée organisée pratiquement chaque semaine, espérant la retrouver après des heures à la chercher absolument partout, quand elle le vit être rejeté par une autre fille. Elle ne put s'empêcher d'éclater de rire. Oliver Queen, le célèbre quarterback de son lycée qui était sorti (ou avait couché) avec à peu près chaque fille de cette fête, ne parvenait pas à trouver quelqu'un à embrasser.
Lorsqu'elle trouva un gobelet rouge propre, le remplit de vodka, et se fraya un chemin jusqu'à Oliver, elle aurait pu savoir qu'elle était ivre. Elle n'aurait certainement pas fait ça sobre. Mais Felicity n'était pas ivre. C'était juste qu'elle ne pourrait jamais trouver une autre opportunité de le taquiner.
- Tiens, dit-elle en lui offrant le gobelet avant de prendre une gorgée de sa propre boisson, qui était loin d'être aussi bonne que si Sara l'avait faite, si elle n'avait pas disparu aussi vite.
Il ne la regarda pas et ne demanda même pas ce qu'il y avait dans le gobelet : il se contenta de le prendre. Il pouvait s'estimer heureux qu'elle n'était pas une sorte d'ex petite amie psychopathe qui lui voulait du mal.
- Je t'ai vue y verser de la vodka, déclara-t-il en réponse à ses pensées, gagnant ainsi un regard bizarre de Felicity.
Comment savait-il ce qu'elle pensait ?
Ça aurait pu être le moment pour Felicity de réaliser qu'elle était ivre et avait perdu le filtre entre son cerveau et sa bouche, mais elle faisait aussi des trucs comme ça quand elle était sobre. Alors elle ne le réalisa pas.
- Tu sais, reprit-elle en faisant un signe de tête vers la fille qu'il avait draguée quelques minutes plus tôt. Ce n'est pas comme ça que tu séduis la fille, Queen.
Elle devait crier un peu pour dépasser le niveau de la musique.
Oliver rit, ivre lui-même. (Bien que peut-être pas autant qu'elle.)
- Vraiment ? fit-il d'une voix empestant l'incrédulité.
- Ouaip, répondit-elle en insistant sur le p (elle le faisait toujours).
- Alors dis-moi. Comment tu séduis la fille ?
Et Felicity eut un sourire narquois.
- Un bon départ serait : ne pas avoir un passé avec elle où tu aurais été un enfoiré.
- C'est ce que je luis dis, intervint une voix masculine empêchant Oliver de faire un commentaire déplacé. Oliver, je lui dis, tu ne vas pas continuer à séduire des filles, si tu continues d'être un enfoiré.
- Eh bien, si même un de tes deux meilleurs amis ne peut pas t'aider, je ne crois pas en être capable, lança Felicity en riant.
Tommy avait un sourire charmant aux lèvres, étant clairement le seul à être sobre parmi eux trois. (Ça avait peut-être un lien avec le fait qu'il avait été désigné pour conduire.)
- Je ne crois pas qu'on se soit déjà rencontrés. Je m'appelle Tommy Merlyn, déclara-t-il en tendant la main à Felicity.
Elle eut un petit rire tandis qu'ils se serraient la main. Évidemment qu'il ne se souvenait pas d'elle. Mais pourquoi était-ce si drôle ?
- En fait, on est ensemble en Anglais. Et en Histoire.
- Tu es en dernière année ?
- Nan. Juste aussi intelligente que j'en ai l'air.
Felicity remonta ses lunettes sur son nez. À présent, les deux garçons la regardaient vraiment, et pas juste son visage. Elle portait son jean le plus moulant et un haut qu'elle ne se serait jamais acheté elle-même mais sa mère essayait de faire en sorte qu'elle ressemble moins à une geek et elle ne se plaignait pas : des vêtements gratuits étaient des vêtements gratuits et elle avait quelque chose à porter pour ce genre de fêtes stupides, où Sara la traînait une fois par mois. Ses cheveux étaient bouclés de manière désordonnée et tombaient sur ses épaules et elle affichait un rouge à lèvres rose bien voyant qui lui donnait son propre style.
Oliver ne pouvait pas retenir un commentaire. Pas après qu'elle l'ait traité d'enfoiré.
- En fait, tu ressembles à quelqu'un qui pourrait être une de mes ex petites amies psychopathes.
Elle savait que c'était censé la blesser. Elle n'était pas stupide.
- Je suis plus maligne que ça, rétorqua-t-elle.
Tommy intervint juste au bon moment.
- Oh, je me souviens de toi. Tu es la nana intelligente et folle qui va passer son diplôme en avance, c'est ça ? Felicity Smoak ?
- À votre service, confirma Felicity en faisant la révérence.
- Je t'aime bien, répondit Tommy en riant.
Ça en fait un sur deux, pensa Oliver, contrarié, déjà à la recherche d'une autre fille à draguer. Il aurait bien dragué Felicity si elle n'avait pas été une telle emmerdeuse. Et il venait de la rencontrer.
- Alors s'il te plaît, Felicity, continua Tommy pendant qu'elle finissait son verre. Donne à mon ami Oliver ici présent un cours intensif sur séduire une fille dans une fête pleine de filles avec qui il a déjà couché.
Felicity recommença à rire. Elle aimait bien Tommy, elle aussi. Il n'était vraiment pas l'idiot qu'elle croyait.
- Je peux séduire une fille par moi-même. Donc non merci.
Felicity et Tommy se focalisèrent tous les deux sur Oliver.
- Je t'en prie. Fais-nous une démonstration, Queen, lança Felicity avec un geste de tête en direction d'un groupe de pom-pom girls avec un amusement évident.
- Donnez-moi cinq minutes.
Et avec ça, Oliver se fraya un chemin vers son groupe de cible habituel.
- Deux minutes avant qu'elles l'envoient toutes bouler, commença à parier Felicity.
- Une, répondit Tommy avec un grand sourire.
Quelqu'un d'autre se joignit à eux.
- Il s'est passé quelque chose entre lui et chacune d'entre elles. Il va revenir dans trois… deux… un…
Et comme par hasard, Oliver revint vers eux et Felicity leva les yeux. C'était John Diggle, connu sous le nom de Dig, qui était assis à côté d'elle en Anglais. Elle l'aimait bien, il était vraiment sympa pour un sportif. Particulièrement avec elle.
Tommy et Dig essayaient de se retenir de rire, mais Felicity ne fut pas aussi sympa et elle ricana quand Oliver finit par les rejoindre, un doigt en l'air dirigé vers ses deux meilleurs amis, les défiant de dire quelque chose ou de rire.
- Tu peux séduire une fille par toi-même, hein ?
Oh, elle adorait ça. Oliver Queen n'ayant pas ce qu'il voulait, n'ayant pas de fille à embrasser.
- Oui. Seulement, par celles-là à cette fête.
- En fait, c'est vrai, commenta Tommy en donnant à Felicity un nouveau gobelet.
Le fait qu'elle en boive une gorgée sans même se demander ce que c'était aurait dû être un autre indicateur de son état d'ébriété, mais Felicity ne réalisa même pas qu'elle l'avait fait.
- En fait, il y a un secret, dit-elle aux trois footballeurs en mettant le coude sur l'épaule de Tommy.
Ça aurait pu sembler complètement ridicule, étant donné qu'elle était très petite, mais les talons hauts que sa mère lui avait offerts pour son 16ème anniversaire un an plus tôt compensaient la différence de taille.
Oliver arqua les sourcils, tandis que Dig affichait un grand sourire. Il aurait commencé à chercher un surnom de couple pour ces deux-là s'il avait été du genre fanboy, mais il ne l'était pas. (Il l'était.)
Felicity capta même l'attention de Tommy avec cette remarque et il y avait à présent trois paires d'yeux concentrées sur elle.
- Raconte, demanda-t-il.
Elle n'aurait jamais songé à leur raconter ce qu'elle pensait si elle n'avait pas été ivre. Mais l'alcool contrôlait sa bouche désormais. Elle incita les gars à se rapprocher d'elle d'un geste de la main et parla plus fort que nécessaire : ils étaient assez proches pour qu'un murmure soit suffisant, même par-dessus la musique jouée.
- Tu gardes la fille.
- Le fait est que je ne veux pas garder la fille, chérie. Je sais comment garder une fille, grogna Oliver.
Dig et Tommy échangèrent un regard avant d'éclater de rire très bruyamment.
- Mec, lança Dig après s'être un peu calmé. La plus longue relation que t'as eue a duré trois jours. Et ensuite elle t'a largué, parce que tu ne lui prêtais pas assez attention.
- C'est pas de ma faute si elle était collante, se défendit Oliver.
- T'es passé juste devant elle au déjeuner le lendemain du jour où vous êtes sortis ensemble sans t'arrêter. Je me demande vraiment pourquoi elle ne t'a pas largué aussitôt, raconta Tommy, un sourire jusqu'aux oreilles.
Oliver leva les yeux au ciel face à ses deux soi-disant meilleurs amis.
- Je sais quand même comment garder une fille.
- Oh, je t'en prie. Raconte.
La voix de Felicity était à présent pleine d'incrédulité.
Oliver sembla confiant : il était Oliver Queen, bon sang. Bien sûr qu'il savait comment garder une fille.
- Je l'emmènerais dans un restaurant chic ou encore mieux : juste après qu'on ait gagné un match, j'irais la trouver et je lui dirais que je l'aime.
- Stupide, marmonna Felicity, un sourire narquois aux lèvres.
- Pardon ?
- C'est ce que je penserais. Que tu es stupide, Queen, expliqua-t-elle, et Tommy rit.
Oliver eut lui-même un sourire narquois. Si elle voulait jouer à ça, il était partant.
- D'accord. Alors je lui enverrais des douzaines et des centaines de fleurs. De toutes les couleurs.
- Banal.
- Je l'emmènerais au cinéma. Une stupide comédie romantique. Et au moment le plus romantique, je lui dirais que je l'aime.
- Typique d'un lycéen.
Tommy éclata de rire, encore.
- Nous sommes des lycéens, Felicity, fit Dig, même lui ne parvenant pas à s'empêcher de sourire.
- Ça veut pas dire que c'est pas ce que n'importe quel lycéen ferait, rétorqua-t-elle avant de se retourner vers Oliver. Tu peux pas être plus imaginatif ?
Oliver en était rendu à serrer les dents.
- Je l'embrasserais sans qu'elle s'y attende.
- Plouc, répliqua Felicity, son sourire s'élargissant à chaque suggestion d'Oliver.
- Alors ma patience aurait atteint ses limites. Je la coincerais entre le mur et moi, j'utiliserais ma grosse voix,…
- Comme celle que tu utilises en ce moment ? l'interrompit Felicity.
Oliver acquiesça et montra exactement ce qu'il disait avec elle, la faisant reculer jusqu'au mur et plaçant ses mains de chaque côté de sa tête.
- Je me rapprocherais franchement d'elle, nos lèvres se touchant presque, et je dirais qu'elle est à moi et je veillerais à ce que tout le monde le sache. Que personne d'autre ne fasse que lui lancer un regard, rien que moi. Elle n'aurait pas le choix.
Il s'attendait à ce qu'elle perde au moins son sourire, mais il était toujours là.
- Oui. Ça serait parfait, déclara-t-elle sans même paraître intimidée. Ça pourrait marcher, Queen.
Les yeux d'Oliver étaient concentrés sur les lèvres colorées de Felicity et peut-être qu'il l'aurait embrassée là, parce que c'était plutôt sexy, eux deux se tenant si près l'un de l'autre, mais quelqu'un cria son nom et elle se libéra aussitôt de lui pour marcher vers cette personne.
- Sara, tu sais qu'il existe ce truc, appelé un portable. Je t'ai envoyé une douzaine de textos !
Elle essayait de paraître en colère mais Sara savait qu'elle était soulagée que sa conductrice ne l'ait pas oubliée.
Sara leva les mains.
- Je suis désolée. Mais il y avait cette fille vraiment sexy de l'autre lycée et elle disparait toujours pendant ces fêtes.
- Alors, comment elle s'appelle ?
- Nyssa.
- Je demanderai tous les détails dès qu'on sera parties. T'es prête ?
Sara acquiesça et sortit ses clés de voiture. Felicity l'adorait pour avoir accepté de conduire.
- Nooonnn, lança Tommy en sautant dans la conversation. Tu ne peux pas déjà partir. Tu ne nous as pas encore appris comment garder une fille !
Sara avait un air interrogateur au visage quand elle regarda Felicity, qui se contenta d'hausser les épaules.
- J't'expliquerai plus tard, articula-t-elle avant de se tourner vers Tommy. J't'apprendrai une autre fois, promit-elle avant de finir son verre et de lui donner le gobelet.
- Ollie ! Dis quelque chose !
Mais les yeux d'Oliver étaient sombres tandis qu'il regardait Felicity. Était-elle aussi sexy une demi-heure plus tôt ?
- À lundi, Tommy, lança-t-elle en l'embrassant sur la joue, comme s'il ne lui avait pas parlé pour la première fois ce soir-là et qu'ils étaient de proches amis. Salut, Dig ! ajouta-t-elle avec un clin d'œil avant de suivre Sara, qui se fraya un chemin entre tous les ados ivres soit en train de danser soit de s'embrasser.
Et ce fut à ce moment précis que Felicity réalisa qu'elle était ivre. Parce qu'il n'y avait pas d'autre façon d'expliquer pourquoi elle aurait voulu qu'Oliver l'embrasse vraiment à ce moment-là au lieu de juste regarder ses lèvres. Parce que, bien sûr il était sexy et elle avait un faible pour lui. Mais une Felicity sobre n'admettrait jamais ça.
