Auteur : LoOve-emoO

Genre : OOC, UA, Yaoi, Drama, Romance, Lemon, POV Sasuke.

Couples : ItaSasu.

Disclamair : Les personnages ne sont pas à moi. Ils sont la propriété du grand et respecté Masashi Kishimoto. A part le prénom « Yoru », rien n'est à moi. (Malheureusement…Ca ferait un moment que le manga aurait finit en SasuNaru…)

15 ans, prostitué.

Encore une nuit où il se déverse en moi dans un hurlement de plaisir. Encore une nuit où j'ai cette substance collée au corps. Encore une nuit où on me lance des billets dans un sourire ignoble. Encore une nuit où je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Encore une nuit où j'ai envie de ne plus me réveiller. Encore une nuit où je rêve de me tuer.

Et pourtant je vis. Que dis – je… Je survis.

Je survis dans le but de…De quoi déjà ? Ah oui… De tuer mon frère. L'auteur du massacre de ma famille.

Envie de lui foutre mon poing dans la gueule. Envie de savourer l'instant où il sera à terre en train d'agoniser sous mon regard de glace près à vous transpercer.

Je suis un cœur de pierre depuis ce jour. Depuis cette heure. Depuis cette minute. Depuis cette seconde.

15 ans de survie pour arriver à ça ? Certes, une force et une mentalité spectaculaire. Mais, un corps faible.

Que suis – je devenu à cause de toi ? Une loque. Je ne vaux plus rien et pourtant, on trouve encore le moyen de me gouter.

Ils ne sont pas difficiles, tous ces hommes qui défilent. Qu'est – ce que j'ai d'attirant ? Une gueule de bonne femme, la souplesse d'un chat, une pâleur fantomatique, un corps légèrement musclé, des yeux aussi sombres que le néant, des cheveux noirs bleuté qui scintillent à la lumière, mon 1 mètre 75… ? C'est ce qui fait de moi Sasuke Uchiha, ancien fils de bonne famille, aujourd'hui, une sous – merde. Et ça les attirent ? Ne me faite pas rire…

Et pourtant, je ris sous cette pensée, seul dans la chambre d'hôtel que l'homme à qui je me suis vendu à pris.

Je me redresse malgré la douleur qui me scie les reins. Je ramasse l'argent et le compte.

75 yens. Ca va me faire pour 4 ou 5 jours. Ensuite, je serai obligé de recommencer ça

Mon ventre me fait mal, rien que d'y penser.

Je me dirige d'un pas lourd jusqu'à la salle de bain où je prends une rapide douche, histoire de vite quitter cet endroit.

Toujours le même hôtel, toujours le même bar… Heureusement que ce n'est pas toujours les mêmes draps.

Je soupire en m'essuyant. Je m'habille précipitamment puis sors, presque en courant, du bâtiment.

Je rentre dans la maison de mes défunts parents puis m'installe sur le canapé. J'y reste quelques minutes avant que mon estomac cri famine. Je regarde dans les placards, dans le frigidaire… Rien. Je soupire bruyamment. En me retournant, je vois une petite pomme fièrement dressée au milieu du panier de fruit. Je la regarde attentivement puis la prends. Je la lave et croque dedans.

Ce sera mon seul repas de la soirée. Au moins, on ne viendra pas dire que je ne mange pas de fruits ou de légumes.

Je me cale sur le canapé et fixe le plafond. Je m'endors profondément, fatigué par cette soirée plus que mouvementée.

La sonnerie de mon réveil, placé sur la table basse, me fait sursauter. Je regarde l'heure en me frottant les yeux. Il est 7h15. Nous sommes lundi. Les cours reprennent à 8h00.

Je vais prendre une douche et prépare mon sac. Je vais ensuite dans ma chambre et ouvre la penderie. Je choisis un slim noir avec un tee – shirt de la même couleur, ainsi qu'un boxer. Je m'habille puis vais me coiffer. Je manque de m'évanouir devant la glace, tellement mon visage me fait peur. Un contour identique à celui de mon frère, un regard pareil au sien… Mais, ce qui me choque le plus, c'est les énormes cernes au – dessous de mes yeux. C'est vrai que je suis rentré tard hier et ce n'était pas mieux les jours précédents.

Je vais à l'entrée pour mettre mon manteau noir et des bottes ornées de chaînes, noires également.

Je mets la sangle de mon sac autour de mon cou et sors de la maison. Je range mes clés puis sors mon mp4. Je place les écouteurs puis choisis une chanson. C'est « Lonely Day » qui tombe. Je me mets en route après avoir regardé furtivement l'heure. 7h40. Ca va, je ne serai pas en retard.

Je suis accueilli à l'entrée du lycée par Suigetsu, mon meilleur ami.

Spécial mais, il ne m'a jamais posé de problème.

Le sujet de conversation se base sur Karin, une nana raide dingue de moi. Elle est comme les autres. Antipathique, laide, repoussante, collante, conne, cinglée et plus que tout paranoïaque.

Comme à mon habitude, je ne réponds que par des mono – syllabes mais, ça ne le dérange pas, il a l'habitude, depuis le temps qu'on se connait.

Mais, aujourd'hui, il perçoit que je suis plus ailleurs qu'à la normale.

-Sa'ske ? C'est quoi ton problème ?

Je lui jette un regard ennuyé.

-Rien.

-Menteur. T'as replongé, c'est ça ?

Je l'interroge du regard.

Il me montre une banale cigarette.

-J'ai jamais arrêté.

Je la lui prends et l'allume.

-Haha ! Dans la cours ! T'as pas peur de te faire chopper ?

-Je m'en fous.

J'expulse la fumée en regardant au loin. J'entends les cris de quelques filles et leurs commentaires. « Il est magnifique ! », « Si courageux ! », « Je l'aime ! ».

J'ai envie de vomir. La cigarette m'est subitement retirée de la bouche et écrasée devant mon nez. Je plonge mon regard ébène dans celui cristallin de mon interlocuteur.

Neji Hyuga, le président des élèves.

-Où te crois – tu pour fumer dans le lycée ?

-Je suis dans la cours. Qui ça dérange ?

-Moi.

-C'est pas si grave.

Suigetsu sourit et me tend une deuxième cigarette qu'il allume. Je tire une bouffée en défiant Neji du regard.

Il renifle fièrement avant de tourner mes talons.

-Fais ce que tu veux, Uchiha. De toute manière, tu es un cas désespéré. Je me demande ce qu'on te trouve.

Il s'éloigne avec ses groupies. Je le suis des yeux en expirant l'air tandis que Suigetsu rigole.

-T'es grave comme mec ! Défié comme ça le PDE du bahut ! Tu veux te faire renvoyer ou quoi ?

Je hausse les épaules en lui tendant la Camel.

La sonnerie retentit. Je me rends, accompagné de Suigetsu, en cours d'Histoire.

Je mets mon sac sur la table et me cale contre. Les professeurs s'en fichent. De toute façon, je vais en cours par obligation. Mais, je ne suis pas un mauvais élève, au contraire. J'ai un très bon niveau.

Je ferme les yeux et m'endors. Je rêve du passé. Des moments de complicité que j'avais avec mon frère, l'amour de ma mère que je recevais, l'aide aux devoirs faite par mon père…

Je ne ferais que dormir durant les cours.

Mon professeur principal, Kakashi Hatake, me fait venir au bureau, à la fin de la journée.

-Sasuke… Tu es conscient que tu ne peux pas passer l'année dans ces conditions. Tu as des capacités et tu t'en sers juste pour les devoirs de classe. C'est dommage. Quel est ton problème ? L'ambiance ? Le niveau ? Tes camarades ? Tes profs ?

-Rien de tout ça. C'est privé.

-…Je pense que ça serait bien pour toi que tu ailles voir le psychologue. Pour discuter de ces problèmes privés.

-Je n'ai rien à dire, professeur. C'est privé.

J'insiste sur la fin. Il ne dit rien pendant un moment, soutenant mon regard.

-Comme tu veux. Mais, je veux que tu te secoues un peu. L'histoire de ta famille ne doit pas ruiner tes études.

Je sors de son bureau, agacé.

T'es complètement à côté de la plaque, mon gars.

Je rentre chez moi après avoir fumé une dernière cigarette avec Suigetsu. Je fais un détour au super marché du coin. Arrivé, je range et vais compter ce qu'il me reste. 40 yens et quelques centimes.

Parfait. Je n'aurais pas à recommencer avant ce week – end.

Et ce maudit week – end arrive bien vite. Les placards sont aussi désertiques que le Sahara et le frigo n'est pas mieux.

Je soupire. Il faut que je mange moins. Que ça me fasse au minimum deux semaines. Je me rends donc d'un pas morne au bar où règne mon trafique.

Il n'y a pas mal de monde. Je me fais vite accoster par deux hommes en même temps.

L'un est assez vieux, 45 ans je dirais. Il est mal rasé et empeste l'alcool. Je frissonne de dégoût.

L'autre n'est pas mieux. La trentaine peut – être. Il sent exactement la même odeur pestilentielle.

Ils me proposent un verre que je refuse. Le premier insiste alors que le second est déjà bien entreprenant.

Ses grosses mains pelotent mes fesses. Il me tend quand même un verre de vodka que je prends malgré moi. Je dois une petite gorgée et le pose sur le bar. Il me demande mon âge, mon prénom et même mon adresse.

Je réponds vaguement, me laissant caresser par eux. L'un caresse mon torse tandis que l'autre fait des mouvements subjectifs derrière moi.

-T'es carrément bandant comme petit… On t'emmène ?

J'hoche la tête, dégouté par les futurs évènements.

A l'entrée, un homme nous interpelle.

-Non. Il est pour moi.

Il est grand et à des cheveux noirs comme la nuit, attachés en queue de cheval. Le haut de son visage est entièrement recouvert d'un masque à l'effigie d'un chat. Je remarque ses yeux tout aussi noirs que sa chevelure. Ses lèvres sont fines et bien dessinées. Il resplendit dans son costard.

Je lui donne 25 ans… Peut – être moins…

Il me tire par le bras sous les protestations des deux hommes. Il assène un coup de genoux dans le ventre du premier et assomme l'autre un coup de tête.

-Le patron, ici, c'est moi.

Son bras glisse jusqu'à ma main qui tient avec la sienne.

-On y va, beauté ?

J'écarquille les yeux. Il m'emmène doucement, sans se presser.

-Comment t'appelles – tu, beauté ?

-Arrêtez de m'appeler comme ça… Je ne suis pas…beau.

Il s'arrête au milieu de la route et se tourne vers moi.

-Tu plaisantes ? J'ai rarement vu dans ma vie un jeune homme aussi splendide que toi, beauté.

Je cache ma rougeur en tournant la tête. Pourquoi que rougis comme ça ? C'est absurde ! C'est un gars comme un autre qui va me payer pour ce que je fais… Rien d'autre…

Je me sens tellement bizarre… Pourquoi je me sens triste en pansant que ça ne va durer qu'une nuit ? Je me gifle mentalement. C'est un client. Rien de plus.

-Où va t – on, beauté ?

-J'ai dit : arrêtez de m'appeler comme ça !

-En même temps, si tu me disais ton prénom…

-…Sasuke.

Je sens sa poigne se renforcer sur ma main.

-D'accord, Sasuke.

Je le regarde un instant avant de montrer du doigt un hôtel.

-Ici, c'est bien.

-C'est un peu…délabré.

-On ne va pas à un banquet, m'sieur. Je me vends et vous, vous allez vous éclater sur moi et me payer ensuite, c'est comme ça que je vois les cho-

Il me fait taire d'un tendre baiser. Je rougis encore, transporté par cette douceur, jusqu'à lors, inconnue.

-Moi, ce n'est pas comme ça que je les vois, moi, les choses. Je vais te faire tendrement l'amour. Ensuite, tu ne pourras plus te passer de moi. Et « te vendre », ça ne me convient pas comme terme. Je trouve ça terriblement triste qu'un jeune homme aussi beau que toi, se retrouve à faire ça.

-Je vous emmerde. Mêlez – vous de ce qui vous regarde.

-Tu as du caractère, beauté. C'est bien. Je sens qu'on va bien s'entendre. Allons dans un hôtel un peu mieux, veux – tu ?

Je le suis en me taisant.

Il prend une chambre dans un hôtel 4 étoiles se situant au 3ème étage.

Je reste bouche bée devant la grandeur de la pièce. Un canapé rouge en velours, une table basse ornée de diamants, deux coupes de champagnes posées sur elle avec la bouteille dans un vase remplis de glaçons. Les murs sont d'un papier peint couleur or et bleu océan.

Le lit baldaquin est enveloppé dans un drap rouge et dans une couverture noire. Des pétales de rose d'une couleur identique au sang recouvrent le lit.

La salle de bain est tout aussi impressionnante. Une baignoire gigantesque règne au coin gauche de la pièce et un jacuzzi est dans l'angle droit près de la porte.

Je me retourne vers l'homme et le regarde retirer sa cravate. Un aristocrate qui se paye une pute. Magnifique.

-J'ai dit qu'on n'était pas à un banquet.

-Arrête de te plaindre et viens trinquer avec moi.

-A quoi ?

-A nous et notre délicieuse rencontre.

Je soupire et lâche un « n'importe quoi » digne d'un Uchiha. Sec, tranchant et ne laissant aucun espoir.

Je me pose sur le lit et regarde le plafond.

-J'ai compris, tu veux tout de suite passer aux choses sérieuses, c'est ça ?

Je le regarde s'approcher de moi en déboutonnant sa chemise.

Ca me dégoûte… Je me dégoûte.

Il dévoile son torse imberbe, musclé et légèrement hâlé. Il se place à côté de moi et pose ses mains sur mes hanches. Il monte et met l'une de ses jambes entre mes cuisses en me caressant doucement les côtés.

Ses yeux sont plongés dans les miens. Je me sens devenir un légume. Un poivron rouge.

-Tu es beau quand tu rougis, Sasuke.

Il détache les syllabes de mon prénom. Je frissonne. Mais, pas d'un sentiment de dégoût. Plutôt de plaisir.

J'ai chaud… Terriblement chaud. Ce type me fait un effet monstre. Juste la profondeur de son regard me fait devenir dépendant.

Il dépose quelques baisers papillons sur mon torse.

Une main glisse sur moi, découvrant mon corps, tandis que l'autre baisse la fermeture éclair de mon jean.

Je ferme les yeux, appréciant la douce chaleur venant de mon bas – ventre ainsi que ses gestes.

-Tu aimes ?

-…oui…

Je me sens bien sous lui, admiré par ses yeux. Je veux devenir sien. Je ne sais quel est ce sentiment mais, il est tellement brûlant que je sens mon cœur se réchauffer. La température augmente et mon pouls s'accélère. Le trajet de ses mains sur mon corps devient précis ; elles se dirigent vers ma partie si intime que je rêve de lui offrir.

J'ai vraiment l'impression que c'est la première fois qu'on va me faire l'amour. Amoureusement. Pas juste à cause d'une pulsion. Il a envie de moi, de me faire sien. Je veux être sa drogue pour qu'il devienne dépendant de moi. Je veux qu'il me fasse l'amour toute la nuit et les autres à venir. Je veux être à lui pour le meilleur et pour le pire. Il pourrait torturer mon corps, incendier mon âme, déchirer mon cœur, détruire mon esprit, je n'en serais qu'heureux, car l'homme dont j'ignore toujours le nom qui est devant moi, m'embrassant passionnément, c'est celui que je veux. Lui pour la vie, pour l'éternité.

Sa ressemblance avec mon frère est frappante, je ne peux le nier. Peut – être est – ce cela qui me fait m'attacher à lui ? Mon frère a brisé mon cœur et tout l'amour plus que fraternel que j'avais à son égard. A 7 ans, j'étais convaincu que j'allais faire ma vie avec lui. Le jour de ce 7ème anniversaire, on avait échangé notre premier vrai baiser. Il était court mais, fut tellement brûlant que j'avais cru que mes lèvres allaient brûler. Je me souviens de sa bouche sur la mienne, de ses mains sur mes joues, de sa langue caressant la mienne… Près de ce lac…

L'homme retire délicatement mon tee – shirt et mon jean le suit dans la course.

Il embrasse le contour de mes tétons et les mordillent. Je me cambre doucement en poussant un petit gémissement.

Je suis entre l'ivresse et l'inconscience. Je ne me sens pas mal à l'aise de me mettre à nu devant lui ; au contraire. Je n'attends que ça. Qu'il me prenne tout contre lui, son corps dénudé collé au mien en m'embrassant amoureusement pendant qu'il me prend.

Il embrasse mes joues, mes yeux, mon nez, mon visage entier.

Fais – moi tien une bonne fois pour toute. Laisse – moi être envahis par cette sensation de bien – être et par ton amour. Fais – moi l'amour, ici et maintenant sans plus attendre.

Mes vœux ne sont pas exaucés. Il joue encore avec mon visage et le haut de mon corps.

Sa langue mutine tourne autour de mon nombril et ses mains montent et redescendent sur mes cuisses.

Je me cambre encore. Je me sens serré dans mon boxer. Ses préliminaires sont merveilleux mais, j'imagine le moment où il viendra me visiter.

Je gigote malgré moi. Il comprend que je veux plus, car il retire très lentement mon dernier vêtement en me regardant droit dans les yeux. Je suis aussi rouge qu'une pivoine.

Il ne dit rien. Il contemple mon corps mis à nu. Il jette sans vergogne mon sous – vêtement en ne me quittant pas des yeux. Je sens la fièvre me monter à la tête. Mes yeux se flouent, mon souffle s'accélère.

Il se penche vers moi en m'embrassant encore et en caressant l'intérieur de mes cuisses. Je relève mes jambes pour qu'il se place au milieu. Mes yeux sont fermés, je savoure pleinement l'instant. J'entends les froissements de ses vêtements ; je pense qu'il se déshabille. Je sens son corps brûlant collé au mien. Je me sens bien sous ses baisers et sous ses caresses.

Son membre se frotte au mien, ce qui provoque un gémissement bruyant et rauque. Ses doigts se promènent sur mon visage et caresse ma bouche. Je les mords et les lèches, toujours sous le regard de cet homme.

Sa main de libre caresse mes hanches et va jusqu'à frôler du bout des doigts ma verge tendue.

Je gémis encore une fois puis, il retire ses doigts. Il longe mon corps. J'écarte un peu plus les jambes. Il entre un doigt en moi. Il étouffe un gémissement d'un baiser tandis que sa seconde main apprivoise mon membre. Je frissonne. La caresse des pétales de rose et celle de l'homme forme un duo délectable. Ses mouvements sont lents et ça ne me laisse pas indifférent.

Il m'embrasse langoureusement en continuant ses gestes. Les spasmes de plaisir me gagnent ; l'apogée est proche. Je me déverse dans sa main dans un hurlement ultime. Il se redresse et suçote ses doigts en me regardant dans les yeux. Je le regarde faire, les yeux tout de même un peu vitreux, rougissant un peu plus.

A la fin de mouvement de va – et – vient répétitifs sur ses doigts, il vient sournoisement caresser mes cuisses puis descendre vers mes fesses. Elles sont musclées et assez bien formées. Il touche une nouvelle fois mes cuisses. J'enroule mes jambes autour de sa taille puis, passe mes bras autour de son cou en l'embrassant. Il entre en moi tout doucement pour éviter les douleurs. Mon corps entier frémit.

Mon cœur palpite tellement fort que Tokyo tout entier a dû l'entendre.

Il est entièrement en moi. Je respire fort et deux ou trois petites larmes ont réussis à se frayer un chemin jusqu'à l'extérieur de mes yeux.

-Tu as mal ?

Je fais un geste négatif de la tête. Il est vraiment imposant. Il fait un long va – et – vient en moi. Je me cambre d'un coup. Il m'embrasse dans le cou, le laissant une trace violacée.

Je gémis fortement sous ses mouvements. Il me fait du bien. Nos mouvements de bassin se synchronise pour former une valse sensuelle. Il glisse ses bras autour de ma taille alors que les miens sont perdus dans ses cheveux. Je retire son élastique et contemple le spectacle de ses cheveux fins et soyeux qui caressent ses épaules. Mes mains caressent doucement le bas de son visage, sa bouche, jusqu'à ce qu'elles remontent derrière ses oreilles, dans l'espoir de retirer son masque.

Mais, l'homme ne semble pas de cet avis. Il arrête mes mains dans leur progression.

-Ne touches pas à ça.

-Pourquoi pas ? Je veux voir l'intégralité de ton visage…

-Non.

Je n'insiste pas plus longtemps, troublé par le ton de sa voix. Elle est ferme et cinglante.

-D'accord…

Je fais quand même une moue boudeuse pour exprimer mon mécontentement.

Il vient dans un sourire m'embrasser au coin des lèvres.

-Ne sois pas vexé, Sasuke. Tu n'aimeras pas mon visage.

-Qu'est – ce qui te fait dire ça ?

-Je le sais, c'est tout.

Il m'embrasse de nouveau mais, plus franchement cette fois – ci.

Ses gestes en moi sont plus rapides. Nous sommes tous les deux proche du summum. Nos souffles sont aussi saccadés que nos cris. Il nous fait rouler pour que je me retrouve sur lui. Il tient mes hanches en rejetant la tête en arrière. Mes mains tiennent les siennes. Je gémis de plus en plus fort, tellement le moment est intense.

Il se libère en moi dans un hurlement divin. Je ne fais pas mieux…

Je tombe sur lui sans ménagement. Nous haletons assez fort, il faut dire qu'on a beaucoup donné. Mes reins me font mal mais, c'est une douleur que je trouve merveilleuse, car elle provient d'une source de plaisir incommensurable.

Il me caresse tendrement le dos. Son rythme cardiaque s'apaise. Je ferme les yeux en souriant.

-Tu dors, Sasuke ?

Cette voix est pareille à celle de mon frère. Je frissonne à cette pensée.

-Non…Je somnole.

-Je dois bientôt y aller.

Je perds mon sourire pour laisser place à une grimace. Je me déplace pour le laisser partir. Je m'assois et colle mes jambes contre mon torse. Il ramasse ses affaires et se dirige dans la salle de bain.

Je le regarde faire silencieusement. Il s'arrête à l'entrée et se tourne. On se regarde, sans dire un mot.

-Tu viens ou tu attends que ça neige ?

Je lève ma tête et l'analyse.

-La douche. Tu viens la prendre avec moi ?

Je saute hors du lit et ramasse en vrac mes habits.

Il sourit en me regardant faire. Je cache ma rougeur avec mes vêtements. Il abaisse le tas et prend mon menton entre son pouce et son index.

Il approche ses lèvres des miennes et souffle sur elles.

-Tu es vraiment plus mignon le rouge aux joues.

Puis, il m'embrasse. Je ne peux empêcher cette gêne s'installer sans crier gare sur mes pommettes.

Il rompt le doux contact pour mettre l'eau à la bonne température. Il laisse l'eau monter jusqu'au bord de la baignoire et se glisse dedans.

-Tu viens ?

Je deviens écarlate une nouvelle fois. Je me glisse dans l'eau, entre ses jambes. Il prend une grosse éponge pleine de mousse et me l'applique dans le dos.

-J'ai vraiment aimé.

-Mmh…

-Pourquoi es – tu si timide ? Tu n'as plus besoin de l'être.

-Je ne suis pas timide !

-Tu as un sale caractère. Fier…mais, extrêmement charmant.

Je soupire un soupire dédaigneux.

-Je peux te poser une question, Sasuke ?

-Oui. Mais, ce n'est pas dit que je te réponde.

-…Pourquoi fais – tu ça ?

-Me vendre… ?

-Oui…

-C'est une longue histoire.

-J'ai le temps.

-Je croyais que tu devais y aller bientôt ?

-J'ai tout mon temps pour toi.

-On aurait pu rester au lit, dans ce cas…

-Ne détourne pas la question, jeune homme. Je t'écoute.

Je reste silencieux un moment, cherchant mes mots.

-C'est…compliqué…

-Tu penses que je ne peux pas comprendre ?

-Non, ce n'est pas ça… Mais, ce n'est pas glorieux…

-Je n'ai pas un passé très réjouissant moi non plus. Je ne vais pas me moquer de toi.

-C'est pour pouvoir payer le loyer et tout ce qui s'en suit, voilà… Pas plus de détail.

-Tu m'en donneras quand tu seras près.

-Qu'est – ce que tu racontes ? On a passé un bon moment mais, c'est fini. T'as un homme qui t'attend chez toi, peut – être des enfants aussi alors, t'entiches pas d'un gars comme moi… Je n'en vaux pas la peine.

-Je n'ai rien de tout ça. Ce que je pense, moi, c'est que tout le monde en vaut la peine.

-C'est toi qui le dit… A moi les questions ! Pourquoi tu n'enlèves pas ton masque ?

-C'est pour me donner un genre.

Je lui jette un regard sarcastique.

-T'as besoin de te donner un genre avec moi ?

-Oui. Avec toi plus que n'importe qui d'autre. Parce que tu es un homme exceptionnel.

Mes joues s'enflamment.

-Idiot…

Il embrasse ma clavicule en me resserrant contre lui. Je me retrouve au creux de lui. Je le boude un peu, vexé qu'il ne me montre pas son visage.

-T'as un truc super laid sur le visage pour que tu ne veuilles pas me le montrer ?

-En quelques sortes.

-Arrête de répondre comme ça, c'est agaçant. Je hais les personnes douteuses dans ton genre.

-J'ai l'air douteux ?

-Avec les mots, oui.

-Tu dramatises la situation, Sasuke.

-Non.

Il me frotte le dos sans parler.

-…Pourquoi t'es comme ça avec moi… ?

-Comment « comme ça » ?

-Attentionné… Les clients ne restaient pas après l'amour… Toi, t'es si différent…

-Ca te perturbe ?

-Oui…

Il arrête ses mouvements et laisse l'éponge sur le rebord.

-Premièrement Sasuke, je n'appelle pas ça, « l'amour ». Ils te prennent comme un jouet sexuel et rien d'autre. Deuxièmement, je suis ravi de voir que tu ne me mets pas dans le même sac que ces enfoirés.

Il m'offre un radieux sourire.

-Bien sûr que non que t'es pas le même bateau, idiot…

Je me cale correctement contre lui. Il m'embrasse la tempe avant d'appuyer sur un bouton pour faire évacuer l'eau.

Il nous rince correctement. On s'enroule dans la même serviette. Ce corps – à – corps est agréable. Je peux profiter encore quelques minutes de son contact.

Il me sèche le dos en me regardant dans les yeux. On s'habille avant de nous offrir un dernier moment. Il m'embrasse longuement. Je l'accompagne à l'entrée.

-Je n'aime pas faire ça mais, c'est le deal.

Il me tend une liasse de billets. J'écarquille les yeux.

-Quoi, autant ?! Non, je vaux moins cher que ça… Je ne peux pas accepter…

-Tu en as besoin. Prends. Tu ne seras pas obligé de recommencer avant un bon mois.

Je suis horriblement gêné de prendre autant d'argent. Avec quelqu'un d'autre, j'aurais pris sans hésitation et je lui aurais claqué la porte au nez. Mais, lui c'est différent. Il a ce petit quelque chose que me donne envie de l'aimer, de le chérir, de lui appartenir. Je lui donnerai le bon Dieu sans concessions.

-Je m'appelle Yoru. Si tu souhaites me revoir, appelle ce numéro.

Il me tend une carte de visite. Je la regarde brièvement, préférant admirer son visage.

-Et si tu as un problème, ou même juste envie de parler, n'hésites pas. Mon téléphone est toujours allumé.

J'acquiesce. Il s'approche de moi pour m'offrir notre dernier échange.

-A très bientôt, beauté.

Il referme lentement la porte, me laissant encore le loisir d'observer son doux minois.

La porte claque. Tous les sentiments me passent par la tête. La colère, la joie, la haine…et même l'amour.

Mon cœur bat la chamade lorsque je revois son visage. Je m'approche du canapé et examine la carte.

-Yoru…

Je serre le petit bout de carton contre mon cœur. Je regarde la coupe de champagne encore pétillante sur la table et en boit une gorgée en levant le verre.

-A nous.