Auteure : Love Gaara of the Sand
Titre : La blessure
Résumé : Je m'appelle Albus Severus Potter... je suis le fils du célèbre Harry Potter, maintenant chef du bureau des Aurors. Je viens tout juste d'atteindre mes quinze ans et, encore cette année, je suis content de retourner à Poudlard...
Disclamer : Tous les personnages de cette merveilleuse saga qu'est Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling.
Note :J.K... Nous sommes tous très heureux qu'elle nous aie partagé ses idées quant au futur de nos héros et c'est avec joie que je continue mes fanfictions, bien qu'au lieu d'être du HPDM, c'est du ASPSM... Ouf, assez compliqué à écrire ! Comme vous vous en doutez, c'est ma toute première fiction avec ce paring ! Mais, les personnages ressemblant à leurs parents, il me sera facile d'écrire sur eux... Bon, je vous laisse lire, gros bisous ! OH. SPOILER TOME 7
Avertissements : Pour les flash back, notamment le premier, je ne tiens pas trop compte du dernier chapitre des Reliques de la Mort... désolée... mais je voulais la changer... pas que je la trouve mauvaise, au contraire, la fin est merveilleuse et vivante... Mais bon, vous êtes avertis.
Note en Fin de Chapitre...
Réaliser ton voeu
Londres, août 2021
- Al ! Attend-moi !
- Hey, salut Scorpius ! Ça va ?
- Superbe et toi ? Tu as passé de bonnes vacances ? Demanda le petit blond au nez pointu.
- Papa m'a emmené voir la coupe du monde de Quidditch ! C'était superbe ! Est-ce que tu y étais ?
Le blond eut une mine triste quelques secondes, la tête penchée vers le sol, évitant le regard du Gryffondor.
- Ton père n'a pas pu t'emmener ? Lança alors Albus, pas trop certain de le dire ou pas.
- Non... il était surchargé de travail et je ne voulais pas y aller seul... tu comprends, avec le nombre de sorciers qu'il y a là-bas, je me serais perdu, à coup sûr !
Le brun lui fit un radieux sourire avant de l'entraîner avec lui, un bras par-dessus ses épaules.
- Mais j'ai enregistré toute la partie, si tu veux la revoir avec moi, tu peux toujours !
Le visage triste de Scorpius Malefoy sembla soudainement s'éclairer, comme si une nouvelle vie venait de renaître dans ses traits.
- C'est certain ! Tu dors au Chaudron Baveur j'imagine ?
- Papa m'a laissé y dormir oui... J'ai la chambre à moi tout seul pendant une semaine alors si tu veux me rejoindre pour écouter le match, ne te gène pas surtout, c'est la chambre cinq.
- Veux-tu que je reste avec toi aussi ? Père n'a pas trop le temps de s'occuper de moi en ce moment... c'est pour ça que je suis seul... Mais, même si je n'aime pas trop ça, je n'avais pas le choix... les cours commencent dans à peine cinq jours !
- Je te comprends parfaitement. Bon, tu viens, on va continuer à acheter nos fournitures !
- Je te suis !
Le reste de l'après-midi fut consacrée à l'achat des livres et des fournitures scolaires des deux jeunes hommes, tout le contraire de leurs parents respectifs.
Albus Severus et Scorpius s'entendaient à merveille, parfois bien plus qu'entre les membres de leurs maisons... Parfois même, il était étrange de constater à quel point, malgré la rivalité entre leurs parents, à quel point ils se ressemblaient...
(Long) Flash Back
Londres, Août 2016
Sur le Quai 9¾, plusieurs parents et jeunes sorciers se tenaient debout, valises en main, prêts, dans les cas des futurs élèves, à se rendre pour la toute première fois à l'école de sorcellerie Poudlard. Parmi eux, suscitant une foule de regards admiratifs, Harry Potter était avec sa petite famille composée de Ginny Weasley, James Potter, le plus vieux des enfants, Albus Severus Potter, le cadet des garçons et la seule fille; Lily Luna Potter. James était déjà dans le train lorsque Ginny fit ses derniers avertissements au nouvel élève, Albus.
- Al chéri, soit sage surtout ! Je ne veux pas recevoir de lettre du directeur comme quoi tu aurais fait des bêtises d'accord ?
- Oui maman...
Harry sourit avant de se pencher au niveau de son fils et murmura à son oreille, assez faiblement pour que personne d'autre n'entende :
- Hey fiston... ne t'empêche quand même pas de vivre enh ? Profite de ta première année à Poudlard pour explorer l'école... tu verras, c'est... magique !
- Promit papa... Fit le sosie miniature, un sourire aux lèvres.
Harry Potter se redressa et dit, très fier ;
- Tu es vraiment pareil à moi, ça me surprend de jours en jours !
Albus se sentit rougir, gêné que son père lui face un tel compliment. Soudainement, une petite voix coupa court à leur moment père fils, s'adressant à la rousse.
- Moi aussi je veux aller à Poudlard... Fit la petite Lily Luna, accrochée à la jambe droite de Ginny, sa mère.
- Non ma chérie, pas avant deux années... Tu es bien trop petite pour t'y rendre... fit la jeune mère en souriant.
- Mais je fais déjà de la magie ! Ce n'est pas juste !
La petite fille de huit ans tapa du pied avant de croiser les bras, une petite moue boudeuse au visage. Harry se mit à rire. Les sifflements du train se firent alors entendre, pressant les élèves à entrer à l'intérieur.
- Bon, dit au revoir à ton frère. Dit Ginny, caressant distraitement les longs cheveux de la petite.
- Bye Al ! Tu vas m'écrire des messages enh ?
- Bien sur Lily... au revoir !
Le train siffla de nouveau. Tous les élèves s'empressèrent d'embrasser leurs parents avant d'entrer, munis de leurs valises, à l'intérieur du grand train rouge au nom de Poudlard. Les fenêtres furent ouvertes et les mains sorties envoyèrent des aux revoirs aux parents, tristes de voir leurs enfants quitter (enfin) la maison.
Lorsque le train démarra enfin, Albus installa sa valise dans les filets prévus à cet effet au-dessus des bancs avant de s'asseoir, sortant le livre de Poudlard. Le brouhaha des élèves dans le corridor se fit entendre, chacun se cherchant un endroit où s'asseoir, prenant soin d'être tous avec leurs amis. Al, n'ayant pas de vrais amis encore, s'était installé seul. Et puis, il préférait être seul, lui permettant ainsi de continuer son livre.
Mais le silence du compartiment fut de courte durée. La porte coulissa dans un petit bruit fort agressant pour Albus avant qu'il ne remarque la personne qui venait de s'incruster dans son compartiment.
- Je peux ?
- Euh... oui... assis-toi... Lança Albus, ne se souciant pas du jeune homme en face de lui.
- Merci.
Il y eut un petit silence durant lequel seules les pages tournées firent du bruit. Le blond à côté de lui se racla soudainement la gorge avant de se redresser et de tendre sa main devant lui.
- En passant, moi c'est Scorpius Malefoy.
L'enfant Potter releva la tête de son livre, déposa celui-ci sur ses genoux avant de regarder le blond. Il finit par prendre la parole...
- Albus Severus Potter... Fit-il à mi-voix.
Leurs mains furent serrées et le blond se rassit sur son banc avant de soudainement se retourner vers le brun.
- Tu es le fils de Harry Potter c'est ça ?
- Oui...
- Mon père... enfin... il détestait le tien lorsqu'ils étaient à Poudlard... Draco Malefoy...
- Ah oui ! Papa m'avait parlé de toi il y a quelques jours... il m'a dit de prendre garde, de faire attention à ne pas me lier d'amitié avec toi... Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas devenir ton ami... tu m'as l'air gentil après tout...
- C'est drôle... mon père avait dit la même chose de toi... à croire qu'ils ne s'aiment toujours pas... Mais bon, je suis content de te connaître, quitte à rendre furieux mes parents...
Il y eut alors un silence troublé avant que leur porte ne coulisse, dévoilant une vieille femme avec un chariot rempli de sucreries.
- Des bonbons ?
- Je prendrais trois chocogrenouille et une boîte de Dragées surprises de Bertie Crochue je vous prie... Lança Albus en sortant un gallion doré.
- Et vous ? Lança-t-elle à Scorpius.
- Je... je ne connais pas trop les bonbons...
- Donnez-lui en un de chaque madame... je vous paierai...
Le blond regarda Albus avec surprise, se demandant pourquoi il lui payait une telle quantité de sucrerie...
La vieille dame déposa les bonbons sur le banc à côté de Scorpius avant de refermer la porte, laissant les deux jeunes hommes seuls.
- Pourquoi tu me les as payé ?
- Et bien... il fallait que tu les goûtes ! Je connais le régime strict des Malefoy et il est cruel de te priver de tels délices. Allez, mange !
- Et bien... merci beaucoup ! Tu me conseilles quoi en premier ?
- Hum... moi j'aime bien les chocogrenouilles... mais les Casse Gueules Frippants sont bons... si tu aimes le surette. Sinon et bien... Les Réglisses Élastiques ne sont pas trop mal non plus...
- Je vais commencer par les réglisses je crois... je ne connais pas le goût du... surette comme tu dis alors je ne prendrai pas de chances.
Albus se mit à rire. La porte coulissa une autre fois, coupant court aux rires du jeune Potter.
- Al ! Je t'ai enfin retrouvé... je voulais te prévenir que je resterais dans le compartiment avec Jamie... ça ne te dérange pas trop ?
- Non... pas de problèmes. Rose, je te présente Scorpius Malefoy !
La jeune fille tourna soudainement le regard vers le second jeune homme, en train de mâchouiller sa réglisse. Son regard se fit noir l'espace de quelques secondes avant qu'elle ne s'adresse à lui.
- Je m'appelle Rose Weasley et j'ai le plaisir de t'informer que je suis celle qui devra te dépasser... dans toutes les matières !
- Et... pourquoi cette décision ?
- Mon père le veut alors je vais le faire... et puis, ma mère serait assez fière. Albus, je peux te parler une petite minute ? Fit-elle en jetant quelques regards au blond assit, en train de lire ce qu'il y avait d'écrit sur la boîte de dragées.
- Euh... oui, pourquoi ?
Elle jeta un dernier regard vers Scorpius et Albus comprit immédiatement. Comme ses parents, elle lui parlerait de la famille Malefoy et tout ce qui vient avec.
- Allez, viens !
Le brun la suivit sans dire un mot de plus, sous le regard intrigué du fils Malefoy. Lorsque la porte fut refermée, Rose entraîna Albus dans le compartiment de son frère, James, qui s'ennuyait ferme, seul sur son banc.
- Hey, Al ! Où tu étais ? Fit-il en se redressant sur son siège.
- Justement James... il était avec... Scorpius Malefoy !
L'aîné des Potter se redressa alors, toute trace de sourire complètement envolée de son visage, remplacé par une déception non cachée.
- Albus Severus Potter... Tu sais ce que papa a dit à propos des Malefoy ?
- Jamie, tu ne décideras pas pour moi d'accord ! Si je veux être ami avec un Malefoy, c'est mon choix, tu ne peux rien faire contre ça !
- Je peux... tabasser ce fils à papa tient !
- Fait ça et je te jure que papa va être au courant ! Il ne veut pas qu'on se batte et encore moins quand il n'y a aucune raison !
- Ah oui... tu veux qu'on vérifie ?
- Dégage. Je retourne avec Scorpius et tu lui fous la paix !
- Albus !
Rose ne s'interposa même pas encore les deux frères, préférant rester à l'écart, au fond du compartiment. James plaqua son plus jeune frère contre le mur, tenant fermement entre ses mains sa chemise vert émeraude.
- Qu'est-ce que tu vas faire, me frapper ? Nargua le plus jeune.
- Ne me provoque pas, tu sais très bien de quoi je suis capable. Je refuse catégoriquement que tu voies ce Malefoy !
- Non !
James Potter gifla son frère, dont le visage se retrouva tourné vers la droite, une empreinte rouge commençant à apparaître sur son visage. Les yeux du brun se remplirent de larmes. James le laissa aller, choqué par le visage défait de son frère.
- Et puis qu'est-ce que ça peut te faire que je sois ami avec lui enh ? À part me faire du mal, tu ne m'apportes rien de bon, James Potter !
Albus Severus sortit du compartiment, prenant soin de claquer dans les normes la porte, ignorant les regards choqués des élèves tout autour de lui. Il revint dans le compartiment où se tenait Scorpius, qui avait entamé une chocogrenouille.
- Hey... Albus, ça va ? Demanda-t-il soudainement, délaissant la carte d'Harry Potter.
- Je... c'est James et puis... Rose... ils ne veulent pas que... ils ne veulent pas que je te voie...
- Hey... arrête... je sais pas trop quoi faire...
Scorpius paraissait vraiment décontenancé, ne sachant véritablement pas quoi faire. Son père ne l'avait jamais consolé lorsqu'il se faisait mal... sa mère par contre... elle le serrait dans ses bras !
Scorpius se redressa alors, prit place à côté du jeune Potter et, pas trop certain de ses gestes, serra son nouvel ami dans ses bras, l'invitant à enfouir son visage contre son épaule, chose que Albus ne refusa certainement pas.
Le brun passa près d'une dizaine de minutes à pleurer avant de se ressaisir et, essuyant du revers de la main ses larmes, regarda en rougissant Scorpius.
- Je suis... désolé pour ça...
- Ce n'est pas grave... De toute manière, ma mère me dit toujours qu'il vaut mieux laisser tout sortir que de garder ça à l'intérieur... Hey dit-moi, ton frère ne t'aurait pas... frappé non ?
Le silence du brun parla pour lui. Aussitôt Scorpius s'enragea, bien que pas trop certain de ce qu'il voulait vraiment faire.
- Tu veux manger un de mes bonbons ? Je ne pense pas pouvoir les terminer tout seul...
- Garde les avec toi, tu pourras les finir à Poudlard...
- Tu es certain que ça va aller Albus ?
- Certain. Bon, on joue une partie de cartes en attendant ?
Le blond commençait à se sentir mal-à-l'aise mais il acquiesça quand même en soupirant.
- Oui, comme tu veux...
Fin du (long) Flash Back
La chambre du Chaudron Baveur était plongée dans le noir. Sur le grand lit, Albus Severus dormait à poings fermés, s'étant assoupit en attendant son ami depuis vingt heures trente. Trois petits coups frappés contre la paroi de bois le firent toutefois sursauter, son sommeil étant assez léger pour les entendre.
Il se redressa, regarda sa montre avant de soupirer et se lever.
- Scorpi... Tu ne pouvais pas arriver plus tôt... ? Il est minuit et demie...
- Désolé, j'ai un peu cherché et puis, j'aime me promener dans le petit parc du Chemin de Traverse, pas toi ?
- Et bien... oui, en plein jour il m'arrive de le faire... mais pas en pleine nuit. Là je suis crevé.
- Désolé... est-ce que tu veux que je m'en aille ?
- Hey, reste ici, je t'ai dis qu'on garderait la chambre à deux... t'as juste à venir dormir à côté de moi, on regardera le match demain d'accord ?
Le blond se mit à rougir juste après qu'Albus l'aie invité à dormir dans le même lit que lui. Il lui arrivait parfois de faire des rêves... assez étranges avec Albus et là, maintenant, il crevait de chaleur...
- Je crois que je vais prendre une douche d'abord... Tu n'as qu'à t'endormir, je viendrai te rejoindre après d'accord ?
- Pas de problème... Dit Albus en baillant. Si je prend toute la place, réveille-moi ou déplace moi enh... ne te gêne pas !
Le blond se mit à rire. Il remercia l'obscurité de la pièce qui empêchait le brun de voir ses joues rougies et, bien malgré lui, le début d'érection qu'il avait en songeant à son ami d'une façon plus...
- Douche froide.
- Hm ? Tu disais Scorpi ?
- Non rien, rendors-toi.
- Oui maman...
La respiration d'Albus se fit alors entendre. Scorpius sourit, le brun était vraiment trop naïf... s'il savait à quel point leur amitié était plus importante que ça à ses yeux...
Il entra dans la douche, la régla à eau froide et, non sans frissonner, plongea sous l'eau glaciale. Lorsqu'il sortit, vêtu d'un simple bas de pyjama, il plaça des vêtements propres sur une chaise adossée au mur et se faufila sous les couvertures, frôlant par inadvertance le bras chaud du brun.
- Brrr... Tu es froid Scorpius...
- Désolé...
Mais ils n'échangèrent aucune autre parole parce que, dix minutes plus tard, tous les deux dormaient profondément, bercé par la respiration de l'autre.
Albus Severus se réveilla le premier. Il entrouvrit lentement les paupières, un peu éblouit par le soleil entrant par une fenêtre pas très loin. Il s'étira mais aussitôt, sentit que son bras droit était fermement serré. Il suivit le chemin le long du membre jusqu'à constater que les deux bras de Scorpius maintenaient fermement le sien en otage, comme si c'était une bouée de sauvetage. Il remarqua finalement les joues rougies de son ami, accompagné d'un vague sourire.
- Hey Scorpi... Tu es réveillé ?
Un petit grognement se fit alors entendre, faisant sourire le brun qui s'approcha lentement du Serpentard.
- Bonjour... murmura-t-il à son oreille, faisant frissonner le blond. Tu sais, tu fais un merveilleux doudou...
Soudainement, les joues autrefois rosies de Scorpius devinrent rouge tomate. Il se sépara ensuite, et à toute vitesse, du brun en marmonnant une litanie d'excuses. La porte de la salle de bain claqua avant d'être fermée à clé, ce qui fit sourire le brun.
Après au moins cinq minutes d'attente, le blond finit par ressortir, les joues un peu plus normales et le regard légèrement vitreux.
- Hey Scorpi... ça va ?
- Oui, désolé... j'avais envie...
- Envie de... ?
Le blond se mit à rougir de nouveau, baissant la tête tout en jouant avec ses mains.
- Envie de pisser Al ! Ne t'imagine rien !
Albus Severus perdit son sourire, comme si la réponse que venait de donner le Serpentard l'avait profondément déçu.
- Évidemment... quoi d'autre ?
Le silence se poursuivit pendant presque cinq minutes avant que le jeune Malefoy ne parle.
- Bon, oublions... on écoute ce match ou pas ?
Albus sortit de sa transe, se secouant légèrement la tête de gauche à droite. Il se dirigea alors vers sa valise pour chercher le petit écran agrandissable où était enregistré le match de Quidditch filmé par son père.
- Installe-toi, on en a pour quelques heures... Lança le brun en s'étendant sur le lit, prenant le côté le plus près du bord cette fois-ci.
Le blond acquiesça, sautant sur le lit pour s'étendre contre le mur, assez éloigné de l'autre jeune homme. Al se rapprocha, certain que le blond n'avait aucune chance de voir la partie s'il se tenait aussi loin. Toutefois, son bras gauche frôla celui de son ami. Aussitôt, comme brûlé, le jeune Malefoy enleva son bras, le plaquant contre son corps.
Albus Severus le regarda étrangement bien qu'un sourire fleurissait sur ses lèvres.
- Scorpi... tu es vraiment drôle... tout timide avec moi.
- Hey ! S'offusqua le blond. Je ne suis pas timide ! Je suis juste un peu perturbé... oops !
Un sourire malicieux sur les lèvres, Albus regarda Scorpius rougir.
- Perturbé... par moi ?
Le blond paru soudainement paniqué, comme s'il venait de se faire prendre la main dans le sac.
- Dit-moi Scorpi... est-ce que j'ai fais quelque chose de mal ? Avant cet été, on s'amusait toujours à se bagarrer... et maintenant, tu as peur de me toucher... Est-ce que tu pourrais m'expliquer ?
Aussitôt Scorpius se sentit mal de voir à quel point les petits gestes qu'il faisait depuis hier blessaient son ami.
- Euh... Albus... Tu n'as rien fait... j'ai juste constaté plusieurs choses durant les vacances... C'est vrai que quelque chose a changé mais rien qui pourrait nuire notre amitié d'accord ?
- Ouais d'accord...
- Alors, on le commence ce match ?
Le brun eut un sourire et, aussitôt, démarra l'écran. Les joueurs miniatures se mirent à jouer. Cette année c'était l'Angleterre contre la France... ce qui était étrange d'ailleurs étant donné que les Français avaient beaucoup eut de misère à se qualifier pour la Coupe du Monde...
Le match durant en tout sept heures quarante, entrecoupé de pauses toilettes pour les garçons. Ils mangèrent également un morceau durant l'affrontement, ne se gênant pas pour crier lorsque l'Angleterre marquait.
Lorsqu'ils terminèrent de regarder la partie, il était assez tard; six heures de l'après midi. Ils entrèrent immédiatement sous la douche (l'un après l'autre, ça va sans dire...) avant de replonger dans leur lit, une heure trente plus tard, la fatigue les ayant assommés complètement.
Il ne restait plus que deux jours avant la rentrée scolaire et ces deux jours passèrent de rien. Ils avaient achetés les dernières fournitures et le premier septembre au matin, le père de Albus était arrivé Au Chaudron Baveur pour les emmener à la Gare de King's Cross. Scorpius restait toujours en admiration devant cet homme qui, bien des années plus tôt, avait sauvé le monde en tuant Voldemort.
- Al, j'espère que tu seras sage cette année... Lança Ginny une fois qu'ils furent arrivés près du train.
- Oui maman...
James s'approcha alors de lui et, en lui murmurant à l'oreille, il dit :
- Je déteste te voir traîner avec ce... Malefoy... Tu es chanceux que papa l'aie accepté parce que je te jure que je me serais occupé de son cas.
Comme chaque fois que James et Albus parlaient de Scorpius, les visages devinrent rouges de fureur, chacun défendant leur parti. Albus termina la conversation par un au revoir à sa famille avant d'embarquer dans le train, vite rejoint par Malefoy fils. Rose, Lily et James s'installèrent dans un compartiment plus loin.
Le voyage se déroula normalement, entrecoupé cette fois-ci de visites de quelques nouveaux à la recherche d'un compartiment. Scorpius riait sans cesse, s'amusant à répéter les erreurs faites par l'équipe Française lors de la Coupe du Monde de Quidditch. Albus, lui, lisait tranquillement, tentant d'ignorer le blond qui, gêné deux jours plus tôt, ne cessait de parler maintenant.
- Scorpi... est-ce que tu vas parler jusqu'au souper ?
Le blond cessa soudainement, regardant le brun d'un air choqué.
- Mais... Al ça va ?
- Non ça ne va pas ! Mon frère n'arrête pas de me menacer de te battre, j'ai un mal de tête à tout casser, j'essaie de lire en paix et tu n'arrêtes pas de parler ! Dit-il assez fort pour que le blond se calle dans son banc, un affreux goût de pleurer.
- Hey Al...
- SILENCE !
Le blond ne dit plus un mot, se redressa et s'apprêtait à sortir du compartiment lorsqu'une main le retint par le poignet. Il regarda Albus.
- Désolé Scorpius... je ne voulais pas...
- Trop tard !
Il sortit en claquant la porte, faisant sursauter le jeune Albus.
- Merde !
Il mit son livre sur le banc et, sans dire un mot de plus, partit à la recherche de son meilleur ami.
Flash Back
Premier Septembre, 2016
Ils venaient d'entrer à Poudlard que déjà ils se sentaient stressés. Les quatre longues tables de la Grande Salle les impressionnait mais la petite centaine d'élèves assis à ces mêmes tables, les regardant en commentant chacun des nouveaux, engendrait bien plus de stress qu'ils ne l'auraient d'abord cru.
Ils s'avançaient en tremblant, se souhaitant une bonne chance à chacun avec quelques blagues pour détendre l'atmosphère. La salle fut alors plongée dans un profond silence lorsque le nouveau directeur s'avança pour parler à tout le monde.
- Je souhaite la bienvenue aux nouveaux élèves et un bon retour aux anciens. Cette année sera riche en rebondissement mais avant de vous en parler plus, laissons ces jeunes élèves passer sous le choixpeau. Mais avant tout, je vous présente le nouveau professeur de Métamorphose, Ted Lupin. Il sera le directeur de la maison Gryffondor. Mais aujourd'hui, il s'occupera du choixpeau. Monsieur Lupin... à vous l'honneur.
Le jeune métamorphomage s'avança, fit face au groupe de jeunes nouveaux et annonça, en ordre alphabétique, chacun d'entre eux.
Vint rapidement le moment où Albus fut appelé. Il tremblait comme une feuille, si bien que Scorpius avait eut besoin de mettre sa main sur son épaule pour le calmer. Il s'avança vers le tabouret qui avait servit à des millier d'élèves et, lorsque le chapeau magique fut posé sur sa tête, sursauta en entendant la voix dans sa tête.
- Un autre Potter ? Ton grand frère a insisté pour entrer à Gryffondor... mais toi, que désires-tu vraiment ? Tu n'as pas peur du danger mais tu es très rusé. Tu obtiens toujours ce que tu veux, même si parfois il t'arrive de faire preuve de sournoiserie pour les obtenir... je crois bien que je vais te mettre à...
Les élèves attendaient tous le moment où serait annoncée la maison du second et dernier fils Potter. Le choixpeau, amusé par les pensées du brun, dit tout fort : "SERPENTARD ! ". Les murmures se firent alors et Albus regarda Scorpius, lui adressant un sourire un peu incertain, bien que content d'être dans la même maison que son nouvel ami.
Il se redressa et alla vers la table des serpents qui sifflaient et applaudissaient son arrivée parmi eux.
Arriva bientôt le moment où Scorpius fut appelé et alors, il pu rejoindre son ami à la table de son père, attendant avec impatience que le repas apparaisse. Son ventre criait famine.
- C'est chouette Al ! Nous sommes dans la même maison !
- J'avais quand même un peu peur de me retrouver ici... mais au moins je t'ai toi... c'est un peu plus rassurant...
- Ne t'en fais pas, tu survivras.
Les plats apparurent. Le directeur continua son discours suite au repas et, en chemin vers les cachots où se trouvait la salle commune des serpentards, Scorpius prit Albus avec lui et l'entraîna dans un coin plus sombre.
- Dit Al... tu ne m'abandonneras jamais enh ?
- Jamais !
Ils scellèrent leur promesse d'une poignée de main avant de rattraper le groupe des nouveaux serpents.
Fin du Flash Back
Scorpius s'était enfuit du compartiment mais Albus ne savait pas trop de quel côté... il opta alors pour le chemin des toilettes qui, au bout du maigre chemin, s'avéra être fermée à clé.
- Scorpi... tu es là ? Demanda-t-il en toquant à la porte.
Un sanglot lui répondit. Il su alors que c'était son ami et, d'un simple Alohomora, entra dans la cabine avant de refermer derrière lui. Le blond était assit contre le mur, les genoux repliés contre son corps et son visage enfouit au creux de ses bras.
Le coeur du brun se serra à cette vision et, aussitôt, il s'approcha de lui pour l'envelopper de ses bras, serrant le corps tremblant du blond contre le sien.
- Je suis désolé Scorpi... je ne voulais pas dire ça... s'il te plaît, regarde-moi au moins...
Le blond secoua la tête. Le brun se sentit encore plus mal. Il avait plongé son ami dans un tel état... Il se redressa légèrement et, de sa main gauche, redressa le visage du jeune Malefoy.
Ses yeux étaient rouges. De grosses larmes coulaient sur ses joues rougies et ses lèvres semblaient trembler. Il tentait d'éviter de regarder le brun mais c'était peine perdue.
- Par Morgane... Scorpius... Je ne voulais pas que tu arrêtes... j'étais énervé à cause de mon frère... Jamais au grand jamais je ne voulais te faire autant de mal... S'il te plait... arrête de pleurer... je suis tellement désolé...
Mais les sanglots ne s'arrêtèrent pas immédiatement. Le blond plongea dans les bras ouverts de son ami et enfouit sa tête au creux de son cou, versant tout ce qui restait de larmes dans son corps. Après plusieurs minutes, il cessa de pleurer mais resta tout contre le brun.
- Tu veux retourner au compartiment ? Demanda le jeune Potter.
- Oui...
- Vient avec moi.
Albus se redressa le premier pour tendre sa main à Scorpius. Il l'aida à se relever et, après que le brun aie regardé le blond, fit un geste qui le surprit. Il posa sa main droite sur sa joue gauche et, de son pouce, effaça les dernières traces de larmes. Il fit de même avec l'autre côté mais cette fois-ci, sa main resta plus longtemps. Le blond se reposa sur cette main, s'enfouissant au creux de celle-ci comme s'il quémandait une caresse.
- Je veux que tu souries maintenant Scorpi... ne me laisse pas cette image... elle me blesse tant. Si je garderais mes réactions pour moi, jamais tu ne te serais retrouvé dans cet état...
Mais le blond semblait enfermé dans son mutisme. Si bien que les regards des autres élèves ne le dérangeait même pas lorsque Albus l'entraînait jusqu'à leur compartiment. Ils prirent tous les deux place sur une banquette et s'endormirent ainsi, plongés dans les bras de l'autre.
Lorsqu'ils se réveillèrent, se fut pour constater qu'ils étaient près de Pré au Lard. Ils s'habillèrent immédiatement et, un peu avant de quitter le train, Albus se plaça entre la porte et son ami et, d'une voix pleine d'inquiétude, le regarda dans les yeux.
- Tu n'as pas dit un mot depuis... tout à l'heure. Tu veux me dire ce qui ne va pas ?
Le blond sembla soudainement se réveiller et, ouvrant la bouche il dit :
- J'ai été nommé Préfet. J'aurai ma chambre à moi tout seul... nous serons séparés Al.
Et il quitta le compartiment rapidement, profitant de la surprise du brun pour partir au plus vite. Lorsque le brun reprit ses esprits, la bouche grande ouverte, ce fut pour pousser un petit cri de rage. Pourquoi tout était si difficile entre eux ?
Lorsqu'il arriva dans la Grande Salle, Scorpius n'était pas à table avec les autres Serpentard. Il voulu partir à sa recherche mais un élève l'entraîna à table et il ne pu s'en aller avant la toute fin de la cérémonie.
- Dit moi Teddy... Est-ce que tu sais où se trouve les chambres des préfets de Serpentard ?
- Salut Al ! Ça va ? Moi aussi... Tu as passé un bon été ? Moi super j'en ai profité pour...
- Teddy !
- Désolé... je sais où se trouvent les chambres mais... pourquoi est-ce que je te dévoilerait cette information ?
- Parce que je crois qu'il y a un gros malentendu entre Scorpius et moi et je veux régler ça... mais je ne sais pas où se trouve sa nouvelle chambre et... je crois qu'il compte s'y enfermer jusqu'à lundi...
- Oh... des problèmes de couple ?
- Teddy !
- Ben quoi ? Je ne sais pas ce qui se passe entre vous deux moi ! Je constate, simplement ! Et puis, vous iriez tellement bien ensembles...
Le visage du brun se mit à rougir et, baissant la tête, il réitéra sa question.
- Bon... à partir de votre salle commune... dos au mur de l'entrée, tu vas à gauche, puis à droite au second embranchement et encore à droite. Tu vas trouver un petit couloir avec deux portes. Celle de Scorpius devrait être celle de gauche.
- Merci Teddy. Hey, on se revoit plus tard ?
- Pas de problèmes, vient me voir dans mon bureau quand tu veux...
- Merci !
Le brun s'enfuit en courant vers sa salle commune. Il emprunta le même chemin qu'indiqué par son professeur (et fils du second parrain de son père) avant de se retrouver dans un petit corridor avec deux portes. Sur celle de gauche se trouvait une petite étiquette dorée avec le prénom de Malefoy. Il toqua à celle-ci. Il fallu un bon moment avant qu'il ne soit répondu par le blond, encore une fois dans un sale état.
- Scorpi, je crois qu'on doit parler.
Le blond se plaqua contre le mur pour laisser entrer le brun. Lorsque ce fut fait, il referma la porte et se tourna vers son ami, debout devant lui.
- J'ai parlé avec Teddy... C'est lui qui m'a dit où se trouvait ta chambre... ne lui en veux pas, je l'ai assez harcelé pour l'avoir. Dit-moi ce qui se passe... pourquoi tu ne m'as pas dit pour ton poste de préfet ?
- Et bien... comme nous serions séparés, je n'ai pas voulu... enfin, je craignais que tu m'en veuilles et que tu ne veuilles plus me parler...
- Euh... mais là c'est toi qui ne veux plus me parler ! Tu me fais la gueule depuis qu'on est sortis du train !
- Je... Al... je ne voulais pas qu'on soit séparés et puis, père m'a avoué des trucs... j'ai été choqué cet été mais j'ai finis par tout accepter et puis là, il y a ce poste qui arrive, père qui est content pour moi et toi... qui m'a vraiment attristé dans le train...
- Et je suis sincèrement désolé pour ça... mais comme je te l'avais expliqué, James arrêtait pas de me menacer... il disait qu'il te ferait du mal s'il le pouvait, parce que tu es un Malefoy... J'ai eut peur pour toi... il m'avait mit en colère et j'étais dans une situation assez précaire... Jamais je ne me pardonnerai pour ça...
Le blond soupira. Albus aurait du être à Poufsouffle tant ses paroles débordaient d'émotions. Il invita alors le brun à s'asseoir dans l'un des fauteuils près du feu, ce qu'il ne refusa pas. Ils purent alors discuter tranquillement et confortablement.
- Teddy m'a également dit quelque chose qui m'a fait rire...
- Quoi ?
- Il m'a dit qu'il pensait que nous étions un couple et il a dit qu'on irait bien ensembles... c'est drôle non ?
Le blond pencha la tête sans dire un mot. Son silence plongea Albus dans un drôle d'état qui, au bout de ses réflexions, se termina en un visage surprit. Il imita parfaitement la carpe pendant près d'une minute avant d'approcher Scorpius et de se mettre à genoux face à lui. Il accota ses bras sur les genoux de son ami et tenta de le regarder dans les yeux.
- Scorpi... Tu... tu m'avais dit durant qu'on était au Chaudron Baveur... que quelque chose avait changé entre toi et moi mais que ça ne mettrais jamais notre amitié en péril... Et puis ta réaction à l'instant... lorsque je t'annonce les paroles de Teddy... Scorpius... tu m'aimes ?
Le blond sursauta. Son ami avait touché juste et cette constatation l'effraya. Il était certain que le brun le repousserait et l'abandonnerait et pourtant, il était à genoux devant lui et le regardait dans les yeux, dans l'attente d'une réponse.
- ... oui... murmura-t-il très bas mais pas assez pour que Albus n'entende pas.
- Hey Scorpi... Ne te fais pas de mal avec ça... ça ne me dérange pas du tout... tu veux que je te prennes dans mes bras ?
Le blond hocha lentement de la tête, évitant de regarder le brun, honteux. Celui-ci remarqua le regard trouble du blond mais ne voulu pas lui parler, se contentant de le prendre dans ses bras et d'enfouir la tête blonde dans son cou. Il referma ses bras autour de ses épaules et, distraitement, se mit à caresser ses cheveux. Il sentit plus qu'il n'entendit les sanglots de Scorpius contre son épaule. Son autre main, qui serrait l'épaule droite de son ami, descendit sur sa taille pour le rapprocher de lui.
Le blond finit par s'endormir, trop épuisé par les événements du jour. Albus sourit en sentant la douce et régulière respiration de son ami et c'est avec la plus grande précaution qu'il le souleva, un bras sous ses genoux et l'autre derrière ses épaules, pour l'emmener vers le grand lit double de sa chambre de préfet. Il le dévêtit rapidement, lui laissant son simple boxer et le recouvrit pour ne pas qu'il attrape froid. Il l'embrassa sur le front et s'apprêtait à partir lorsqu'il sentit son chandail s'étirer lentement. Il cessa d'avancer, se retourna et ce qu'il vit le fit sourire.
Le blond avait les yeux à peine ouvert, un air infiniment triste sur le visage et il tenait entre ses doigts le bout de son chandail.
- Reste... je t'en prie...
Faute de pouvoir faire plus, Albus Severus acquiesça. Il fit le tour du lit, se dévêtit jusqu'à n'être qu'en boxer, tout comme son meilleur ami et plongea sous les couvertures. Le blond vint se réfugier entre ses bras et serra sa taille, enfouissant sa tête contre son épaule. Le brun lui serra la taille, le gardant tout contre son corps et, comme tout à l'heure, caressa ses cheveux jusqu'à ce qu'il plonge, à son tour, dans les doux bras de Morphée.
Scorpius se réveilla en sursaut. Sa respiration était haletante et il était tout en sueur. Il s'assit dans son lit, murmura un lumos et regarda tout autour. Il était seul dans le lit.
Un élan de déception et de tristesse s'empara de lui. Est-ce que la visite d'Albus n'avait été qu'un rêve ? Toutes ces déclarations, ces aveux... jamais il ne serait capable de tout revivre. Pas une seconde fois. Il plongea son visage entre ses mains et, bien malgré lui et malgré l'étiquette des Malefoy, il pleura. Encore une fois.
Ses larmes ne cessèrent pas, du moins, pas avant l'arrivée d'Albus à ses côtés, chose qu'il ne remarqua que lorsque le brun eut posé son bras autour de ses épaules.
- Hey Scorpius... ça va pas ? Tu as fait un cauchemar ?
Le blond cessa de pleurer et se retourna d'un coup vers le brun, qui le regardait avec inquiétude.
- Dit-moi qu'on a passé la soirée à parler de... d'amour... et que tu n'es pas ici par erreur.. dit-le moi...
- J'ai bien découvert que tu m'aimais hier soir... et je ne suis pas dans ton lit par erreur... mais toi, pourquoi tu pleures ?
- Je pensais que je n'avais fait qu'un rêve... Merlin... j'ai eut peur en voyant que tu n'étais pas dans le lit avec moi...
Scorpius se réfugia dans les bras du brun avant de l'entraîner à plat sur le lit. Il prit l'un des bras du fils Potter et l'enroula autour de sa taille avant de pointer sa tête de son doigt.
- Tu veux que je te caresse les cheveux ?
- S'il te plaît...
- C'est si gentiment demandé... Je ne peux pas refuser. Rendors-toi petit serpent... je reste à tes côtés jusqu'à ton réveil d'accord ?
- D'accord...
Le blond n'eut pas besoin de plus pour se rendormir. Quand à Albus, c'était un peu plus compliqué. Il se demandait quoi penser de la découverte de la veille. Scorpius l'aimait... mais lui, est-ce qu'il l'aimait aussi ? Est-ce qu'il ressentait plus que de l'amitié à son égard ? Toutes ces questions se débattaient dans sa tête, à la recherche de mille et une réponses. Il ne parvint à en trouver une que bien plus tard, un peu avant de rejoindre Scorpius.
Le lendemain matin, ils étaient samedi. Ils n'eurent donc pas à se presser. Ils étaient si épuisés qu'ils ne se réveillèrent que tard dans la journée, vers onze heures trente. Scorpius fut le premier à ouvrir les yeux et, constatant que le bras de son ami était toujours autour de sa taille, il ne chercha pas à se défaire de l'emprise mais profita plutôt de celle-ci, avant que le brun n'ouvre les yeux.
Ce qui ne tarda évidemment pas. Aussitôt Scorpius tenta de s'enfuir mais le bras le maintint contre le jeune Potter qui lui adressa un magnifique sourire.
- N'essaie même pas de t'enfuir... Bonjour.
- Bonjour... Tu... te souviens très bien de la nuit précédente je me trompe ?
- Tu as raison, je me souviens parfaitement de la soirée et de la nuit dernière pourquoi ?
- Pour être certain que je ne rêvais pas... Je... je pense qu'on devrait se lever...
- Pourquoi ? On peut rester couchés jusqu'à l'heure que l'on veut...
Le blond se mit à rougir. Ses mains tenaient fermement celles d'Albus qui, en remarquant cela, ne put décemment pas lâcher prise.
- J'ai... besoin d'aller à la bibliothèque... Tenta Scorpius.
- Non. On n'a même pas encore de cours, ni de devoirs. Pourquoi tu devrais aller à la bibliothèque ?
- Pour... euh... faire des recherches sur... les... rêves ! Oui, les rêves !
- Sur les rêves ?
- Oui. J'en ai fais un et je me demandais s'il pouvait être prémonitoire...
- Raconte moi le voir...
Le blond sourit. Il ne pouvait pas vraiment le lui dire mais il le fit quand même, souhaitant connaître les réactions du brun face à cette histoire.
- J'ai rêvé que nous étions tous les deux dans cette chambre... tu avais décidé d'emménager, pour ne pas être loin de moi trop longtemps et puis, à moment donné, nous nous sommes réveillés dans la même position qu'en ce moment. Tu caressais mes cheveux distraitement, comme tu le fais si souvent et puis moi j'essayais de me retirer de ta prise... Mais tu as toujours été si fort, qu'il était impossible de s'en sortir. Je me suis alors résigner à rester là et alors... c'est comme une illusion... on a arrêté de parler et puis... tu m'as embrassé...
- Je t'ai embrassé ?
Le blond hocha de la tête, pressé de savoir ce que dirait Albus de ce rêve complètement inventé à l'instant même.
- C'est ridicule... pourquoi je t'embrasserais ?
Le coeur du blond se brisa. Il ne l'aimait pas. Il s'amusait avec lui... C'était comme si des millions d'aiguilles chauffées à blancs venaient de s'enfoncer dans chaque centimètre de sa peau. Des larmes apparurent dans ses yeux et, avec la force du désespoir, il tenta de se libérer du bras d'Albus... sans réussite. Il baissa alors la tête, pour éviter de regarder l'autre dans les yeux.
- Hey... calme-toi Scorpi... je blaguais... je ne voulais pas te faire de mal, calme toi... J'ai encore un peu de misère à me faire à l'idée que nous puissions être plus que meilleurs amis mais... si tu veux, on peut commencer tout doucement. Regarde, je pourrais déménager dans ta chambre. On passerait nos journées ensembles et puis.. et puis tu essaierais de me séduire. Je suis certain que tu y arriverais si tu as confiance en toi. Je ne me moque pas de toi Scorpius. Si tu veux essayer, alors scellons cette promesse.
Scorpius regarda Albus quelques secondes avant, d'un mouvement involontaire mais trop puissant pour l'en empêcher, d'embrasser le brun sur les lèvres. Leur baiser dura à peine quelques secondes. Mais ce furent quelques secondes durant lesquelles Scorpius eut le temps de se tendre d'effroi et Albus de surprise. Le blond se recula, profitant de la béatitude du brun pour s'éloigner, une main plaquée sur la bouche.
- Je... j'ai tout gâché. Je... suis désolé Albus, je ne voulais pas... je ne voulais pas faire ça... Je dois m'en aller.
D'un simple sortilège, il fut tout habillé et, en moins de temps qu'il ne fallait pour dire Quidditch, le blond était bien loin de la chambre de préfet.
Derrière lui, Albus émergeait lentement. Sa main droite monta jusqu'à caresser ses lèvres, à peine de la pulpe des doigts. Les lèvres de Scorpius contre les siennes avaient été... la sensation la plus étrange mais la plus délicieuse qu'il n'avait jamais eut de sa vie. Il caressa sa lèvre inférieure pendant près de deux minutes avant de sauter du lit. Il devait aller parler à Scorpius... encore une fois... pour éclaircir les choses. Le pauvre, il se faisait du mal pour un rien...
Il prit toutefois la peine de se glisser sous la douche avant de partir à la recherche du jeune Malefoy. Il cherchait dans sa tête, en même temps que le reste de son corps, un endroit où Scorpius se cachait généralement. Durant les cinq années qu'ils avaient passés à Poudlard, il ne se souvenait que d'une place où ils s'étaient vraiment bien sentis...
Flash Back
Le nouveau concierge, dont il ne se souvenait pas du nom, les pourchassait à travers le château en entier. Ils étaient essoufflés à force de courir et leur jambes avaient de la misère à suivre.
Ils réussirent quand même à se réfugier sous un grand arbre, dont le tronc parvenait à les cacher en entier, s'ils se collaient bien l'un contre l'autre. Heureusement qu'ils étaient en été, puisque l'arbre, près des terrains de Quidditch, était la cible préférée du vent et de la pluie. Mais la chaude soirée de mai les avantageaient.
Ils étaient assis contre le troncs où, à leur plus grand étonnement, six lettres étaient gravées dans l'écorce de l'arbre, en plein milieu d'un grand coeur. Les lettres étaient à moitié effacées, rayées un peu mais ils purent discerner quand même deux lettres. ?J? et D??. (1) Albus sourit. Les initiales lui rappelait quelques choses mais il ne se souvenait pas où il les avait vues. Il les ignora donc et, avec Scorpius, ils admirèrent le couché du soleil sur les grands murs de Poudlard. Jamais vue ne pu être aussi belles.
Depuis, ils ne cessaient de revenir ici pour étudier, lire, s'amuser ou tout simplement se reposer...
Fin du Flash Back
Albus couru donc à toute vitesse vers cet immense arbre qu'ils avaient découverts lors de leur seconde année dans l'école. Ce qu'il trouva ne l'enchanta guère. Sur le tronc, un peu en dessous des initiales, on avait gravé un petit message, comme s'il était le signe d'une détresse évidente.
J'ai tout raté.
Le brun suivit les lettres de son index et, soupirant, chercha des yeux le blond. Il pouvait être n'importe où maintenant. Si Scorpius était caché ici tout récemment, il ne devait pas être très loin à l'heure qu'il était. Mais avec la centaine d'élèves se promenant dans les couloirs, trouver une tête blonde ne serait pas chose aisée.
Il parcouru donc l'école en entier durant près de trois heures avant de revenir à son point de départ. Scorpius finirait bien par revenir dans sa chambre un jour ou l'autre et alors, il serait prêt à l'accueillir.
Les heures passèrent. Albus finit par aller se coucher, trop épuisé de sa journée mouvementée. Il regrettait de ne pas avoir pu la passer avec le blond. Cette journée qui avait si bien commencée ce matin semblait détruite pour une simple histoire de baiser.
Il s'endormir sur ses pensées troublées.
La porte s'ouvrit alors en silence. Une ombre se faufila dans l'interstice avant de s'approcher tout doucement du lit. Il caressa les cheveux du brun avant de l'embrasser sur le front.
- Désolé d'avoir tout gâché... murmura-t-il tout bas.
Mais deux bras l'empoignèrent avant de le plaquer sur le lit, juste à côté d'Albus qui, à l'instant présent, était assit par-dessus lui. Son cri de surprise fut bien vite coupé par l'index du brun posées sur elles.
- Ne crie pas Scorpius... Je suis content de t'avoir retrouvé. J'avais quelques petites choses à te dire...
- Quoi donc ?
Le brun se pencha, pour frôler le blond de ses lèvres.
- Je voulais te dire que...
Il lui donna un rapide baiser sur une joue.
- ... tu embrasses... Sur le front ... très... Sur le nez... très bien...
Ses lèvres embrassèrent alors celles de Scorpius. Il les caressa doucement, faisant passer à travers toutes les émotions qu'il avait ressenties depuis qu'il savait pour l'amour de Scorpius. Bientôt sa langue s'y mit et il caressa doucement les lèvres du blond avec celle-ci. Malefoy ouvrit lentement la bouche avant que ne commence un baiser étourdissant, ponctué de gémissements, de caresses sur le corps de l'autre et, les yeux fermés, de la dégustation de cet instant magique pour tous les deux.
Lorsqu'ils parvinrent à se décoller, après quelques échanges passionnés, le blond regardait le brun avec une étincelle brillant dans ses yeux. Ce fut à son tour, cette fois-ci, de caresser les lèvres rouges du brun et, après que celui-ci eut ouvert ses deux prunelles vertes sur le corps alanguit du blond, son sourire s'agrandit.
- Tu n'as rien raté Scorpi... En fait, j'ai tellement eut envie de te voir aujourd'hui que j'ai passé ma journée à te chercher avec panique. Je croyais que tu aurais fait une gaffe... Mais tu es venu à moi et là, je pense que je viens de faire passer tout ce que je voulais dire...
- Tu veux continuer ?
Le brun sourit, embrassa chastement les lèvres rougies de son partenaire avant de se relever.
- À la douche d'abord, mon cher serpent.
Le blond sourit. Lorsqu'il le voulait, Albus pouvait convaincre qui il voulait... et en cet instant, Scorpius donnerait cher pour réaliser chacun de ses voeux. Le sien l'avait bien été... pourquoi pas ceux de son... petit ami ?
Fin ?
(1) Je vous laisse deviner ce que veulent dire ces lettres... Il fallait bien que j'ajoute une petite touche personnelle dans cette fic... XD
Note : Alors, comment avez-vous trouvé ce... petit... One Shot sur mon tout nouveau couple préféré ?
J'espère que vous avez aimé... En passant, si jamais vous ne voulez pas laisser de review, essayez au moins de répondre à ma petite question juste un peu plus haut. À qui appartiennent les initiales suivantes ?J?D?
J'écrirais sans doute une suite qui sera publiée sur une fic indépendante à celle-ci. Enfin, je verrai si j'ai des idées et si j'ai du temps.
Jusque là, gros bisous !
LGS
1 Mars 2008
Réaliser tes voeux - Chapitre 1 - Page 25/25 - 8501 mots
