Titre : Un cas pour deux – 1ère partie : André Sauvage
Résumé : Après la mort de Dumbledore, Drago s'enfuit, refusant toute aide. A moitié vagabond, il va se retrouver sous les bons soins de la dernière personne qu'il penserait lui venir en aide.
Rating : Slash AC/DM-HP/GW
Note de l'auteur : Bonjour tout le monde ! J'ai décidé de rebrasser un peu mon histoire. Deux pages par chapitre, c'est pas fameux ! J'ai fait mieux. Merci à Umbre qui, sans le vouloir, m'a fait réaliser combien mon histoire était fade et trop rapide... Je vous conseille de tout relire pour ceux et celles qui connaissent déjà ^^ Il y a de nouvelles informations...
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1ère partie : André Sauvage
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Prologue :
Juin 1996. Poudlard.
« "Avada Kedavra !"
Un projectile de feu vert partit de la baguette de Rogue et Dumbledore fut frappé en pleine poitrine.
(…)
"Sortons d'ici, rapidement !" dit Rogue.
Il saisit Malefoy par la peau du cou et le força à sortir par la porte sans lui laisser le choix.
(…)
La terreur déchirait Harry. Son cœur… Il devait venger Dumbledore et devait rattraper Rogue... Ces deux choses étaient liées d'une façon ou d'une autre… Il pourrait renverser le cours des événements s'il les faisait toutes les deux … Dumbledore ne pouvait pas être mort…
Il sauta les dix dernières marches de l'escalier en spirale et s'arrêta sur place, brandissant sa baguette magique. Le couloir faiblement allumé était plein de poussière. La moitié du plafond semblait s'être effondré et la bataille faisait rage devant lui, mais alors même qu'il essayait de se frayer un chemin au milieu des combats, il entendit la voix haïe, "Pas le temps, il est l'heure d'y aller!" et il vit Rogue tourner à l'autre bout du couloir. lui et Malefoy semblaient s'être forgé un passage au travers des combats.
(…)
"Harry, d'où viens-tu ?" gémit Ginny, mais il n'eut pas le temps de lui répondre.
Il plongea tête la première et courut en avant, évitant étroitement un souffle qui éclata au-dessus de sa tête, jaillissant en morceaux de mur. Rogue ne devait pas s'échapper, il devait rattraper Rogue…
(…)
Regardant autour de lui, il vit le visage rond et pâle de Neville aplati contre le sol. "Neville, es-tu… ?"
"Ça va !" murmura Neville, qui se tenait l'estomac, "Harry... Rogue et Malefoy... courait..."
"Je sais, Je m'en occupe !" dit Harry, visant avec un sortilège, l'énorme Mangemort blond qui causait la majeure partie du chaos. L'homme poussa un hurlement de douleur pendant que le charme le frappait au visage : Il tourna sur lui-même, chancela, et alors s'enfuit derrière le frère et la sœur. Harry dévala l'escalier et commença à courir le long du couloir, ignorant les coups derrière lui, les hurlements des autres qui revenaient, et l'appel muet des figures par terre dont le sort n'était pas encore connu...
Il dérapa à l'angle du couloir, ses baskets glissant sur du sang. Rogue avait une énorme avance. Était-il possible qu'il puisse rentrer dans l'armoire de la salle sur demande, ou bien l'Ordre avait-il prévu plusieurs niveaux de sécurité, pour empêcher les Mangemorts de se retirer de cette façon ? Il ne pouvait rien entendre d'autre que le bruit de ses propres pas et le martèlement de son cœur pendant qu'il courait le long du couloir suivant, vide, mais alors il repéra une empreinte de pas sanglante qui montrait qu'au moins un des fuyards Mangemorts, se dirigeait vers la porte principale - peut-être que la salle sur demande était bloquée…
Il dérapa encore autour d'un autre coin et une malédiction vola vers lui. Il eut juste le temps de plonger derrière une armure qui éclata.
(…)
Il bifurqua vers un raccourci, espérer rattraper le frère et la sœur et s'approcher de Rogue et de Malefoy, qui devaient sûrement avoir rejoint l'extérieur.
(…)
Harry courut à travers le hall d'entrée et continua dans les champs sombres. Il pouvait juste apercevoir plus loin trois silhouettes traverser la pelouse, en direction du portail au-delà duquel ils pourraient transplaner. En regardant mieux, Harry crut reconnaitre l'énorme Mangemort blond et, un peu plus loin devant lui, Rogue et Malefoy...
L'air froid de la nuit déchirait les poumons de Harry qui fonçait derrière eux. il vit un flash de lumière à la distance aux environs de l'endroit où apparaissaient les silhouettes qu'il poursuivait. Il ne savait ce que c'était mais il continua à courir, ne s'approchant pas encore assez près jeter correctement un sort…
(…)
Et alors, il vit l'énorme silhouette de Hagrid, illuminée par le croissant de lune apparaissant soudain derrière les nuages. le Mangemort blond lançait malédiction sur malédiction sur le garde-chasse. mais l'immense force de Hagrid et la peau dure qu'il avait hérité de sa géante de mère semblaient le protéger. Rogue et Malefoy, cependant, s'éloignaient toujours. Ils seraient bientôt au-delà du portail, ayant la possibilité de transplaner…
Harry dépassa Hagrid et son adversaire, visa le dos de Rogue, et hurla, "Stupefix !"
Il rata. Le jet de lumière rouge passa au-dessus de la tête de Rogue qui cria "cours Draco !"et se retourna.
(…)
Harry sentit quelque chose de chauffé à blanc comme un fouet, le frapper en travers du visage et l'envoyer en arrière sur le sol. Des taches de lumières dansaient devant ses yeux et, pendant un moment, tout souffle sembla avoir quitté son corps. alors il entendit un bruit d'ailes au-dessus de lui et quelque chose d'énorme obscurcit le ciel. Buck piquait sur Rogue, qui chancela vers l'arrière quand les griffes coupantes comme un rasoir le tailladèrent. Comme Harry se soulevait dans une position plus reposante, sa tête lui tournant encore de son dernier contact avec la terre, il vit Rogue courir aussi vite qu'il le pouvait, l'énorme bête volant derrière lui et poussant des cris comme Harry n'en avait jamais entendu…
Harry se débattit pour se relever, regardant autour de lui d'un air groggy pour chercher sa baguette, espérant encore continuer la poursuite, mais alors même que ses doigts tâtaient dans l'herbe, écartant les brins, il sut que c'était trop tard. Avant qu'il l'eut localisé, il se tourna pour voir l'hippogriffe agripper le portail. Rogue avait réussi à transplaner juste au-delà des limites de l'école. »
Extrait de Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé, J. K. Rowling
Janvier 1981. Banlieue de Londres
La porte de la salle d'attente s'ouvrit sur un homme d'une trentaine d'année en blouse blanche.
« Madame Dursley...
- C'est moi. Bonjour, docteur.
- Bonjour. Veuillez me suivre s'il vous plait. »
La jeune femme suivit le médecin dans le couloir du cabinet, deux enfants dans chaque bras. L'un était aussi brun et frêle que l'autre était blond et potelé. Il fit signe d'entrer dans la salle de consultation et referma la porte derrière elle. La jeune femme déposa le brun sur une chaise et assis le blond sur ses genoux.
« Je ne souvenais pas que vous aviez deux enfants...
- Celui-ci est le fils de ma sœur décédée il y a quelques mois, dit-elle en montrant du menton le brun. Étant sa seule famille, sa garde m'a été donnée.
- C'est bien aimable à vous. »
La jeune femme eut une petite moue.
« Je viens vous voir pour lui, d'ailleurs. Depuis que nous l'avons chez nous, il bouge peu et se cogne fréquemment quand cela arrive. Je me demandais s'il n'avait pas un soucis de vision ou, pire, un problème d'orientation dû à l'accident de voiture qui a coûté la vie à ses parents. »
Le médecin s'approcha de l'enfant et s'agenouilla à son niveau.
« Bonjour, comment t'appelles-tu ? »
L'enfant tourna la tête vers lui et murmura :
« Ha'y.
- Harry ? »
L'enfant hocha vivement de la tête.
« Dis-moi, Harry, tu veux bien que je te pose sur ma table là-bas et que je vérifie que tout fonctionne bien là-dedans ? » demanda le médecin en touchant doucement le ventre du bambin.
Ce dernier sursauta légèrement mais hocha la tête. Il fut déposé légèrement sur la table d'auscultation et le médecin commença les vérifications d'usage. L'enfant se portait bien. Quelques écorchures apparaissaient sur les mains, les coudes et les genoux.
« Il faudrait surveiller sa tension », dit-il à l'adresse de la tante de l'enfant, mais il ne reçut aucune réponse.
Il trouvait l'enfant trop calme. Il finit par sortir des petites peluches et les plaça devant Harry.
« Montre-moi la peluche que tu préfères. »
L'enfant toucha toutes les peluches et finit par saisir un petit ours blanc. Il le serra dans ses bras et se frotta la joue dessus.
« Pourquoi as-tu choisi celui-là, Harry ?
- Toudou.
- Oui, tu as raison, il est tout doux. Tu peux me dire de quelle couleur il est ? »
L'enfant fronça des sourcils et tourna la tête vers le mur. Dans le mouvement, le médecin vit la cicatrice sur le front.
« Qu'est-ce que tu as là, mon bonhomme ? Est-ce que cette blessure est récente ? demanda-t-il à la jeune femme.
- Elle date de l'accident.
- Je me demande si... commença-t-il, mais au moment de toucher la marque sur le front de l'enfant celui-ci sursauta brusquement , envoyant voltiger la peluche et battit l'air de ses mains dans le vide, semblant se protéger.
- … il est aveugle. »
Juin 2005. Sainte-Mangouste.
Son corps est allongé docilement dans ce lit trop blanc, dans cette chambre trop pâle. Une baguette, pointée sur lui, transmet à son propriétaire des informations sur son état de santé. Ce dernier à l'air confiant. L'examen a commencé sur les organes vitaux et se déplace vers le centre nerveux. Le médicomage en chef s'arrête soudain, un pli soucieux sur le front. Je ne peux m'empêcher d'avancer un peu vers le lit.
« Obscurantis. »
Le nom du sort était trouvé. Un silence de plomb accueille le nom du sort qui lui avait été infligé. Les médicomages en firent tomber leurs dossiers, leurs regards se tournant au fur et à mesure vers moi.
Je ne comprends pas ce qui se passe. Il est vivant et conscient, non ?
« Il y a un problème ?
- C'est un cas extrêmement rare, répondit le médicomage en chef.
- C'est incurable ?
- Non, au contraire, nous pouvons lui rendre aisément la vue avec diverses potions. Si nous somme surpris, c'est parce que nous ne connaissons qu'un seul autre cas de ce sort et... il s'agit de vous, Monsieur Potter. »
Une bouffée de colère me prend. Ces médicomages se foutent de moi ! A croire que je suis depuis ma naissance la bête de foire internationale !
« EST-CE QUE J'AI L'AIR AVEUGLE ! »
J'ai dû laisser échapper des vagues de magie, ils me regardent tous apeurés. Je tente de me calmer en remontant mes lunettes et en me massant l'arête du nez. Un mal de tête commence à pointer.
« Monsieur, il faut que vous sachiez que ce sort n'existe que depuis une vingtaine d'années. Vous l'ignorez car vous étiez trop jeune à l'époque, mais il a été expérimenté sur vous juste après la disparition de Vous-Savez-Qui quand vous étiez enfant. D'après nos recherches, nous pensons que la personne qui en est à l'origine soit... son père ! Continua l'homme en tournant la tête vers le lit.
- Je ne comprends pas. Personne ne m'a jamais parlé de ça !
- Vous êtes surpris, ce qui est tout à fait légitime. Il faut savoir qu'il s'agit d'un dossier délicat. Votre état n'était pas visible, comme vous pouvez le voir, explique le médecin en chef en se rapprochant du jeune homme sur le lit. Contrairement aux aveugles ordinaires, ses yeux ont gardé leur vie. Ils n'ont pas cette opacité si particulière. Votre famille n'a rien remarqué. C'est un médecin moldu qui a remarqué votre handicap. Vous avez subi une opération par les moldus qui a échoué, comme vous pouvez vous en douter. Nous avons été prévenu Et celle-ci n'a servi qu'à diminuer les effets de nos soins de guérison. Vous l'ignorez sûrement, mais personne dans le monde sorcier n'a de problèmes de vue. Les lunettes ne sont que des accessoires. »
C'est le moment que choisit Drago pour manifester sa présence.
« Je ne comprends rien de ce que vous dites. C'est quoi cette histoire de sorcier ? Et c'est quoi, des moldus. Je suis où, EXACTEMENT ? »
Comment aurait-on pu savoir que ces simples mots allaient déclencher un tel tumulte et modifier si profondément nos vies ?
