Disclaimer: Les personnages sont la création de Arthur C. Doyle, repris dans la série Sherlock de Mark Gatiss et Steven Moffat

Seule l'histoire m'appartient.

Tout a commencé lors de cette enquête. Depuis ce moment ou John Watson, docteur de son état a vu Sherlock plongé et sauvé cette petite fille, l'a vu sortir de l'eau, dégoulinant, sa chemise blanche lui collant à la peau, laissant voir les muscles de Sherlock.
Tout semblait bouger au ralentit, le son assourdi...
John se secoua et courut prendre l'enfant dans ses bras, l'envelopper dans une couverture et vérifier qu'elle n'ait rien.
Mais si son corps s'activait à réchauffer le petit corps tremblant, son esprit était encore en train de se remémorer le torse de son ami.
Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il voyait Sherlock ainsi, il en avait vu d'autres !
La mère de l'enfant arriva en courant et après avoir agressé Sherlock de remerciements, et amena sa fille vers l'ambulance.
-John ? Ça va ?
Le dit John releva la tête :
-Ce n'est pas moi qui viens de plonger dans la Tamise en plein mois de janvier.
Sherlock eut un petit rire.
- Si tu le dis.
Si seulement John n'avait pas tourné la tête en entendant arriver le père de l'enfant. Si seulement il avait pu voir l'inquiétude dans les yeux de Sherlock.

Après les remerciements du père, nos deux héros avaient pris un taxi et étaient retournés à Baker Street. Pendant le trajet, John se disputait avec sa conscience :
- Tu l'aimes, avoue-le !
-Je ne suis pas gay ! Et j'ai juré de ne plus avoir de relations amoureuses après la mort de Mary.
- Tu vois, tu as avoué. Sinon, pourquoi aurais-tu parlé de relations "amoureuses" hein !
- Non, non et non ! Sherlock est juste mon meilleur ami.

Après 20 minutes de débats intérieurs, John se décida à entamer la conversation :
- Comment as-tu... [Se fait couper la parole par Sherlock]
- Comment ai-je su qu'il essayerait de kidnapper Sarah ce soir ? Et bien dans ses lettres, il a parlé plusieurs fois de ...

[Ellipse jusqu'à l'arrivée]

Madame Hudson leur avait préparé le repas et les deux amis mangèrent silencieusement. Puis ils discutèrent.
Soudain John regarda l'heure :
- Bon, je vais me coucher. Il y en a qui travaille demain. Bonne nuit Sherlock.
-Bonne nuit John, lui répondit Sherlock.

Trois mois plus tard :

C'est officiel. John Watson est amoureux. Trois mois. Le temps qu'il lui aura fallu pour s'en convaincre.
Chaque mot, chaque enquête avec Sherlock le détruisait et le remplissait de joie.
Mais il connaissait Sherlock. Sherlock l'insensible, Sherlock au cœur de pierre. Jamais, au grand jamais le grand détective Sherlock Holmes ne céderait à ce sentiment stupide et douloureux qu'est l'amour.
Parfois John pensait au combien ce serait agréable que Sherlock soit différent. Plus près de ses sentiments. Plus à l'écoute des autres. Mais à chaque fois John se disait que non, ce ne serait pas agréable, ce ne serait pas son Sherlock. Pas l'homme dont il était amoureux.

Sherlock voyait que son ami était triste, maussade, encore plus rêveur que d'habitude mais que pouvait-il faire ?

Pourquoi ? Pourquoi John ne fais-tu pas plus attention aux gestes, aux regards que te lance Sherlock ? Pourquoi te faire ainsi souffrir ?

Moriarty.
Ce seul nom fit sauter d'excitation Sherlock. Enfin. Sa Némésis était de retour ! Pendant plus de deux mois, Sherlock et Moriarty jouèrent au chat et à la souris. Mais un jour, Jim dépassa les limites. John fut enlevé. Torturé. Et Sherlock devait, impuissant, regarder les vidéos que Moriarty lui envoyait. Il cherchait, mais dès qu'il avançait, il tombait dans un cul de sac.

Mais ce jour-là, Sherlock reçut une lettre qui changea la donne :

Mon cher détective,
Je t'informe par la présente la mort future de ton ami, le docteur Watson.
Je dois t'avouer que, je brûle d'impatience de voir si tu vas réussir à le sauver.
Tant de souvenirs sont liés à ces lieux. Et tout sera fini, là où tout a commencé.
Peut-être à ce soir,
Jim

Sherlock comprit immédiatement. John serait caché dans l'un de ces feux. Feux allumés aujourd'hui pour rendre hommage à la monarchie anglaise. Quel beau pied de nez fait par Moriarty, l'anarchiste parfait. Mais voilà, où ?
Il y en avait dans partout Londres et tous sans exception seront allumés à 22h00.
Réfléchis Sherlock, réfléchis ! Les souvenirs que tu as avec Moriarty ne concerne pas John, c'est donc ceux avec John. Réfléchis Sherlock, réfléchis

L'université ! Voilà où tout a commencé ! Là où Sherlock a rencontré John, là où ils sont devenus plus que des amis.

Dépêche-toi, l'heure tourne, il est 21h37, vite.

Sherlock partit en courant.
-Taxi !
Pourquoi ce taxi va-t-il si lentement ? Pourquoi Jim ne t'a-t-il pas envoyé cette lettre plus tôt ?
Enfin, tu y es presque, cours Sherlock, cours

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NON !
Le cri que Sherlock poussa fit se retourner l'assistance, qui regarda, stupéfaite cet homme qui jetait les branches du tas.
Encore plus stupéfaite quand il en ressorti un homme.

-JOHN.
[Toussotements]
-Merci.

John releva les yeux et soutient le regard de Sherlock. Il y vit tant d'émotions.
-Je t'aime John.
Et la surprise fut de taille quand le grand détective se pencha pour l'embrasser. Si surpris que notre bon docteur en rompit le baiser.

Sherlock, surpris, s'excusa :
-Désolé John, je sais que tu ne voulais plus... Après la mort de Mary...

Sherlock se releva et s'éloigna.
-Sherlock !
Le détective se retourna pour voir John Watson lui courir après et l'embrasser.
John rompit leur baiser :
-Je t'aime aussi Sherlock.

Derrière son écran, Jim Moriarty regardait nos deux amoureux d'un regard triste. Il avait réussi : ils étaient ensemble. Mais Dieu que cela lui coutait !
Il les regarda encore sur son écran, des larmes tombant sur le clavier.