Il y a un bon moment déjà que j'ai cesser d'espérer. Un évènement tragique de ma vie m'a fait comprendre à quel point on peut être vulnérable. La première fois, tu tentes de te défendre car tu paniques. Tu n'as aucune envie que ça se passe de cette manière. Tu cris, tu pleures, mais personne n'entend tes plaintes et c'est comme si tu étais seule dans une cave noir sans rien à boire ni manger. Tes forces te quittent peu à peu. La noirceur t'englobe comme une araignée entour sa proie avec sa toile. Tu ne sais plus quoi faire, tu ne sais plus comment penser. Seule la peur parle pour toi et les cris qui quittent ta gorge et qui forment un écho aigu ne sont que passagers car nul ne les entends. Peut-être que personne n'a jamais voulu ouvrir les yeux pour voir ce qui se passait. Peut-être sont-ils trop lâches pour le faire. Je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que des fois, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Est-ce que ça vous est déjà arriver de ne pas vouloir vous réveiller le matin, craignant ce que la journée vous réservait? Moi, ça m'arrive, à tous les jours. Et à toutes les nuits. Car non seulement une journée éveillée est un enfer personnel, mais en plus, chaque nuits mes songes sont remplis de cauchemars qui ont pour effet de me réveiller en criant. Et chaque cris me donnent le goût d'en finir, de mettre un terme à cette souffrance qui grandit de jour en jour dans mon coeur meurtrit. C'est comme un couteau qui me rentre dans la poitrine du lenteur à me couper le souffle. Les dents du poignard me chuchotent de douces menaces.
Mais tout de même, la lame était moins douloureuse que la vérité.

- Bella! cria mon père de la cuisine, tu va être en retard!
- Oui Char... euh papa! J'arrive!

Mon père s'appelle Charlie. C'est le Chef de police de notre petite ville insignifiante, Forks. C'est ironique. Charlie est dans la police et il ne sait rien à propos de ce qui s'est passé. Quand j'y repenses, c'est très démoralisant, mais que puis-je y faire, huh? Aujourd'hui, c'est la première journée d'école. Une autre année dans ce lycée. Génial! En plein ce qui me fallait... non. L'école secondaire de Forks était une des raison pour lesquels je revenais triste à la maison le soir. Je n'ai pas d'amis. Je suis seule. Complètement seule avec ma petite voix intérieur qui me parle parfois.

Eh oui, tu vois comme tu n'est pas seule, me dit l'écœurante dans ma tête.

Avec un soupir résigné, je pris mon sac à dos noir et descendis les escaliers. Charlie était assit sur une des chaises de la table de cuisine et il mangeait son petit déjeuné. Je pris une barre tendre dans l'armoire et l'a mangeai rapidement. Je m'empressai de saluer mon père avant de partir pour l'enfer.

- Bonne journée, papa.
- À toi aussi, Bells. Amuse-toi bien à l'école.

Si seulement il savait, me parla encore une fois ma conscience.

- Tu me connais. La fille la plus sociable de la planète, dis-je avec un petit rire nerveux et en frappant intérieurement ma petite voix intérieur, sois prudent au travail! rajoutai-je en ouvrant la porte.
- Comme toujours! répliqua-t-il avant que je ne fermes la porte d'entré pour de bon.

Je cherchai dans mes poches pour mes clés de voiture. Je ne pus m'empêcher de sourire un petit peu lorsque je vis ma Charger 1969 rouge. Un ami me l'avait donné lorsque j'habitais encore à Phœnix avec ma mère. Il était un mordu d'automobiles et il me disait en avoir trop, alors il me l'avait donné. Mais je savais qu'au fond c'était un moyen pour que je me rappelles de lui malgré la distance. Lui et moi, on formait qu'un. On était les meilleurs amis du monde et si tu nous voyais séparés, c'était qu'on avait eu une chicane. Chose qui était très rare mais qui avait choqué plusieurs personnes lorsque ça arrivait.

Tu n'as qu'a l'appeler. Il serait heureux de prendre de tes nouvelles, me cria intérieurement la maudite fatigante de voix fantôme.

Comme pour lui fermer la trappe, je claquai la portière de mon bébé. Pendant les années, je lui avais donné un nom. C'est ce qu'on fait lorsqu'on est en amour avec un automobile, pas vrai?

Oui tu as raison, dit-elle tandis que je levais les yeux au ciel. Elle aussi je devrais lui donner un nom.

Ma belle Charger s'appelait Adam. Et oui, c'était un garçon. Je l'avais nommé d'après le nom du chanteur du groupe Three Days Grace. Je n'avais pu m'en empêcher, c'était juste parfait.

Et moi, comment m'appelleras-tu? Je n'ai pas l'intention de te lâcher de si tôt. Mhm... je n'en sais rien. Tu ressemble à une fille alors... on verra ça plus tard, pensai-je lorsque je vis que j'étais dans le stationnement du lycée.

Sortant tranquillement de ma voiture, je ne contrôlais pas les regards froids que je lançais aux élèves qui me regardaient avec le même air. Je n'ai jamais sus pourquoi, j'imagine que je suis juste différente d'eux. Je ne suis pas une garce ou une putain de chien qui suit la fille ou le gars le plus populaire du lycée. Je ne suis pas une gothique qui met une tonne d'eye-liner autour de ses yeux. Je ne suis pas non plus une pute à dix dollars. Je ne suis pas conne ou super intelligente. Je suis seulement l'étrange phénomène de Forks, celle qui est souvent froide avec les gens, celle qui déteste le monde, celle qui n'en a rien à foutre des autres à cause qu'elle a déjà trop de problèmes. Je ne suis que cette fille, la solitaire, la triste, la banale, Bella Swan.

T'es très démoralisante, tu le sais?

- Oh, ferme-là toi... marmonnai-je à voix basse tandis que je marchais pour trouver mon casier.

593... 594... 595... oui! C'était le premier jour du lycée, et déjà, les étudiants ainsi que quelques professeurs me regardaient comme si j'étais folle. Peut-être était-ce le cas, pensai-je en me rappelant de ma petite voix. En parlant d'elle, je ne lui avais toujours pas trouvé de nom. Quelque chose de jolie car elle avait l'air prête à me coller pendant un bon moment et je ne l'a voulait pas près de moi avec un nom du genre de Aro. Juste en pensant à ce nom hideux je fis la grimace.

Voyons voir... Adrienne... non, Aly... non plus, Marie-Pier... nom trop connu, Élisabeth... c'est jolie mais nah, Leyna... Leyna! C'est parfait et... BAM!

Un bruit au côté de moi me fis sursauté. Je me tournai d'un coup et vis nul autre que Edward Cullen à côté de moi. Ce gars là était vraiment doté d'une beauté extraordinaire. Il avait des cheveux de couleurs bronze qui étaient indomptables, ça se voyait. Il passait souvent sa main dans ses cheveux, voilà d'où venait cet air décontracté. Ses yeux étaient d'un vert émeraude profond. Il était vraiment très beau. Ses traits étaient fins, ses lèvres parfaites, vous voyez le genre? Il était très grand, faisant environ une têtes ou plus que moi. Il devait être un espèce de mauvais garçon, d'après les rumeurs. Il était entrain de refermer son casier, ce qui était la source du bruit. Edward Cullen avait un casier juste à côté du miens. Wow... pas que je voulais essayer quelque chose. Loin de là mes intentions.

Continue de te dire ça, moi je connais la vérité. Oh et en passant, j'aime vraiment mon nouveau prénom. Si tu me voyais, tu comprendrais que ça me va très bien! s'enthousiasma Leyna.

- Est-ce que t'as l'intention de faire ça toute la journée? grognai-je en oubliant complètement le dieu vivant à côté de moi.
- Est-ce que c'est à moi que tu parles? me demanda une voix assez froide, surtout distante, mais magnifique.
- Quoi? demandai-je, perdue.

Lorsque je tournai la tête, je compris que c'était Edward qui avait parlé.

- T'as parlé, c'était à moi? demanda-t-il encore une fois.
- Euh... non, bredouillai-je.
- Alors les rumeurs étaient vraies. Tu es complètement folle.

Et avec ça, il partit avec ses livres.

Tu ne te parle pas toute seule! Je suis là, moi! T'aurais dû lui dire! cria Leyna, l'air offensée. Je ne pris même pas le temps de répondre que je me perdais encore une fois dans mes pensées.

Je ne sais pas pourquoi ça me dérangeais que Edward me trouvait folle, comme les autres. Parce que de toute façon, il y a un bon moment déjà que j'ai cesser d'espérer.