Chapitre I – Mon frère et son alcool.

Regarde donc mon frère, observe-le comme tu aurais pu le faire fut un temps pour percer ses secrets et les transmettre à celui que ton père nommait maître. Te rappelles-tu ce temps où tu étais prisonnier de ses idées ? Aujourd'hui c'est lui qui est incarcéré. Il est détenu par le passé qui ne lui laisse à aucun moment de répit. Vois-le évoluer, il tangue sans avoir besoin de bateau. Il n'est plus qu'un navire qui chavire sur un océan d'éthanol qui l'enivre, le transporte et lorsqu'il le quitte le met plus bas que terre. Il est un sorcier, il fut héro de la guerre, il a reçu la médaille de Merlin premier ordre, il est entouré de sa famille et ses amis, mais au fond de lui il est seul. Il était deux, la guerre lui a prit son autre, son double, son jumeau, sa moitié. Il ne se sent plus entier et je ne l'en blâmerais pas.

Si ce n'est le tord-boyau dès le lever du lit, note bien la nuance entre le lever du lit et le lever du soleil, il abuse de la vodka, qu'il a découvert en protégeant des moldus lors de la grande guerre. Le soleil, il n'a pas du le voir se lever depuis bien longtemps. Il lui est un conte pour enfants sages, un peu comme un mythe. C'est une légende qu'on lui a expliqué il y a tant de temps qu'il ne sait plus qui et ne sait plus pourquoi. Il se morfond et ne veut nous entendre. Alors il tend la main vers le whisky-pur-feu et engloutit d'une gorgée ce qui reste dans le cadavre de bouteille.

Jamais, au grand jamais, tu ne dois prononcer un mot du champ lexical du décès et encore moins le nom de celui qu'il a perdu. Fred est devenu un nom tabou, alors s'il te plaît vil Serpentard, si tu tiens à moi autant que tu le dis sois l'ange que ton visage reflète et non le diable que tes paroles gardent. L'alcool pour oublier de tout son soul la douleur qui le ronge et l'absence toujours présente. Belle ironie que ceci, mais comprends le, c'est sa vie. Il n'est personne qui puisse changer cela, toutes les cures seront inutiles, toute la volonté du monde sera réduite à néant et chacun se cassera les dents sur son cas. Son sort n'est pas choisi par lui, mais la voie pour le subir ne l'est pas moins.

Il a essayé pourtant tu sais, mais sans cesse revenaient à lui des souvenirs tant heureux qu'ils en étaient supplices pour lui. Nous sommes les acteurs passifs de sa vie depuis le départ de Fred, nous ne sommes que les témoins de la déchirure qui s'est opéré en lui et qui jamais ne cicatrisera. Trop profonde, trop présente, trop béante. Aucun sortilège de médicomage ne réparera cela, aucune aiguille moldue ne lui sera bénéfique. C'est ainsi qu'il est devenu, c'est ainsi qu'il vit à présent. Il se lève avec une bouteille et tombe plus qu'il ne se couche à cause d'une bouteille. Chaque fois qu'il a essayé d'arrêter les rechutes étaient pires encore, nous n'avons pas baissé les bras, mais je crois que dans un sens, nous aussi, nous nous sommes habitués à le voir ainsi, à le savoir ainsi, à le connaître ainsi… Mais il reste de mon frère avec ou sans son alcool, bien que je ne pense pas vivre assez longtemps pour le revoir un jour sans.

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Harry se lève, il est mal à l'aise. Il n'aime pas qu'on parle de George et de son problème d'alcool. Le voir ainsi marié à sa bouteille, oubliant la réalité, le met dans tous ses états. Je le comprends, je ne peux lui en vouloir, c'est l'un des pires exemples je crois que je pouvais lui servir. La prochaine fois ne sera cependant pas plus douce. Je compte lui parler de son pire ennemi...


Voila pour le premier chapitre. J'espère que cela vous plaira. Dites le par review que ce soit oui ou non, merci.
Alors voila, j'ai 3 fic en cours en même temps... La balade des défunts, mise à jour presque toutes les 2 semaines. Ginerva, la dernière femme que j'ai blessé, mise à jour environ tous les mois. Nous autres, drogués et nos dépendances, qui sera mise à jour je pense toutes les 2 à 3 semaines.
À bientôt,
Indocile