Aujourd'hui est une journée comme les autres, un vendredi comme les autres. Je vais sortir du lit, me doucher, déjeuner et aller au lycée. Alors pourquoi j'ai cette impression que la journée que j'espère passer n'est qu'un songe, une illusion qui me permet de vivre ? Je suis Kelly James et je ne suis pas comme les autres. C'est ce que ma conscience ou mon instinct de survis me répète chaque matin, chaque soir. Comment être normal en étant ce que je suis ? Qui je suis ? Je suis une lycéenne qui fait de son mieux pour s'en sortir.

Mon réveil m'arracha à mes pensées. Je me levai de mon lit deux places et me dirigeai vers la salle de bain pour une douche revigorante. Je ne pris même pas la peine de regarder dans le miroir, je sais ce que j'aurais vu. Une fille de 16 ans brune, cheveux long ébouriffés par le sommeil, environ 1m70, un visage encore endormit. Quand je fis couler l'eau sur ma peau, je me sentis étonnamment bien, rassurée, comme si une bulle protectrice m'enveloppait et me protégeait de ce monde remplis de barbarie. Je dus malheureusement mettre fin à ma douche, car quelqu'un tambourina à la porte de la salle de bain. Je m'enroulai dans une serviette blanche et ouvris la porte. C'est ma grande sœur, Kaya qui se trouvait devant moi, ses yeux marron m'envoyaient des éclairs. Malgré sa petite taille, elle avait beaucoup d'emprise sur mon humeur.

« Qu'est-ce-que tu veux ? Commençai-je, énervée d'avoir été interrompu dans un moment où je me sentais bien.

- Non mais tu as vu quelle heure il est ? Tu n'es pas la seule à prendre une douche ! Me fit-elle remarquer.

- Désolée, je n'ai pas vu le temps passer, je prends mes affaires et je te laisse la place » Et voila, je suis à nouveau en retard. Décidément ce n'était pas ma journée.

Décidé à passer une bonne journée j'enfilai un jean troué délavé et un top gris, me maquillai légèrement et descendis prendre un bon petit-déjeuner. Un coup d'œil sur mon téléphone me fit prendre conscience qu'il était déjà 7h45. Je couris mettre mes chaussures et une veste, puis je sortis de la maison. Si je ne me dépêchais pas j'allais encore rater le bus. Heureusement pour moi, il était en retard, j'eus à peine le temps de souffler qu'il fut arrivé. Dans le bus, je vis mes amies Julia, une petite pâle à tête brune, Myriam un peu plus grande et plus mâte que cette dernière et pour finir il y avait Carla, une blonde euphorique et attachante. Je me dirigeai vers eux et les saluèrent de la main. Le trajet en bus ne fut pas long, seulement 5 minutes. Nous nous dirigeâmes vers « notre coin », c'est en réalité un partie de la façade du mur que toutes la classe de seconde de l'année dernière avait baptisé le coin. Allez savoir pourquoi, et sur ce coin il y avait déjà toutes les personnes à qui je tenais Jake, un brun d'environ 1m78 se tenait adossé au mur avec sa copine Tanya, Tom un peu plus petit que Jake et blond et pour finir il y avait Din un beau brun d'environ 1m80. Toutes ces personnes sont mes plus proches amis de l'année dernière. Il n'y avait qu'une seule exception dans le lot, Jake, c'était en décembre dernier, on a faillis sortir ensemble mais il s'est désisté au dernier moment, je n'ai jamais compris pourquoi. Mais tout ça c'est du passer et je suis heureuse qu'il est trouvé quelqu'un et qu'on soit resté ami. Quand je repris mes esprits, il était l'heure d'aller en cours, je quittai donc mes amis et me dirigeai vers ma salle de mathématique qui se trouvait au deuxième étage. Mélanie, Mathilde et Juliette se trouvais déjà là, elles étaient mes amies, moins que Julia, Myriam et Carla mais des amies quand même. Nous parlâmes de tout et de rien en attendant le début du cours. Je m'installai tout au fond avec Mathilde tandis que Mélanie et Juliette se plaçaient devant nous. Le début du cours était d'un ennui mortel, un coup à la porte se fit entendre, je ne relevais pas la tête pensant que ça devrait être un surveillant qui venait donner ou prendre un bout de papier quelconque. Mais quand j'ai entendu le son de sa voix je levai la tête immédiatement.

« Excusez-moi est-ce que Kelly est là ? demanda-t-il.

Damon ? fis-je surprise de le voir ici, qu'est-ce que tu fais là ?

Il est temps princesse, il faut partir, maintenant, annonça-t-il d'un air grave.

Non pas déjà ! Il ne pouvait pas m'avoir retrouvé si vite ! Je commençai à avoir peur et sans protestation je rangeai mes affaires. Bien sûr mon professeur n'était pas de cet avis.

Kelly rasseyez-vous, et vous qu'est ce qui vous permet de rentrer dans ma classe en plein milieu d'un cours et de demander à un de mes élèves de venir avec vous.

Damon fixa le professeur et articula.

Vous laisserez Kelly venir avec moi sans protestation, mon professeur eut un blanc puis se tourna vers moi.

Tu peux y aller Kelly »

Je lui souris et avança vers Damon, à chaque fois que je vois ses beaux yeux bleus, ses cheveux couleur corbeau, sa carrure à faire jalouser plus d'un, je me rappelle de mon refrain habituelle « Je suis Kelly James et je ne suis pas comme les autres. C'est ce que ma conscience ou mon instinct de survis me répète chaque matin, chaque soir. Comment être normal en étant ce que je suis ? Qui je suis ? Je suis une lycéenne qui fait de son mieux pour s'en sortir. » C'est vrai comment être normal en trainant avec un vampire qui bois du sang humain, qui peut hypnotiser les gens, courir super vite et qui peut sortir à la lumière grâce à une bague magique. Quand je suis avec Damon je ne suis pas normal mais avec lui je me sens bien et moi-même, sans faux semblant. Distraite par ma rêverie, je ne me suis pas rendus compte que j'étais monté dans sa voiture et qu'il était entreint de rouler.

« - Comment a-t-il fait pour me trouver ? Fis-je en rompant le silence.

A mon avis il a cherché ton nom sur les pages blanches ou un truc comme ça.

Super ! Pensai-je. Damon dut voir ma mine apeurée car il ajouta :

Ne t'inquiète pas, je ne le laisserai pas te faire du mal.

Stefan est malin, il saura comment s'y prendre.

Mais moi aussi, je sais comment mon frère fonctionne. C'est pour ça qu'on va partir mais tout d'abord je te dépose chez toi, tu expliques tout à ta mère, tu prends quelques affaires et on part loin de Paris, d'accord ?

D'accord, et Damon ? Merci, merci de me protéger contre ton frère. Tu aurais pu prendre son parti mais tu t'es rangé au miens alors encore une fois merci, avouai-je avec tendresse.

Kelly, j'ai pris ta défense parce que mon frère est devenu fou, il t'a frappé, mordu et à cause de ça tu as failli aller à l'hôpital. Alors quand il t'a menacé par la suite il fallait que je réagisse ! je ne pouvais accepter ça, malgré qu'il soit mon frère, tu es ma meilleure amie et jamais je ne te laisserai souffrir.

Je lui souriais tendrement, c'était rare de voir un Damon aussi ouvert. Habituellement il est toujours joueur et taquin, mais j'aimais aussi ces parties de lui. En réalité j'aime toutes les parties de sa personnalité. C'était mon meilleur ami, notre proximité m'apaisa toujours. La voiture s'arrêta d'un coup, je remarquai qu'on était déjà arrivé chez moi. Je descendis de la voiture et je rentrai dans ma maison suivis de Damon. Quand ma mère le vit, elle comprit tout de suite ce qu'il se passait et commença à pleurer, je pleurai à mon tour. Je déteste voir ma mère aussi triste, je la pris dans mes bras et on se calma après quelques instants.

Maman… essayai-je dire, il faut que je parte, tu me manqueras… mais …c'est mieux pour tout le monde.

Oh Kelly ! je t'aime tellement, puis elle tourna la tête vers Damon qui n'avait pas encore dit un mot, prend soin d'elle je t'en supplie.

Ne vous inquiétez pas madame, Kelly ne risque rien avec moi.

Maman, écoutes-moi bien, tu te souviens de ce que tu dois faire pendant mon absence.

Oui, fit-elle en essuyant ses larmes, je n'invite personne à rentrer et je bois de la verveine tout les soirs. Ma chérie promets-moi de prendre soin de toi.

Je te le promets.

Après ça, je suis allée dans ma chambre avec un sac de voyage et j'y aie mis le strict minimum, Damon m'aida et nous finîmes en même pas une demis heure. Il mit mon sac dans le coffre où se trouvait déjà le sien et nous voilà partis vers des horizons inconnus.