Hey Tout le monde ! Me revoilà avec une nouvelle fanfiction, que j'écris depuis un moment, et dont l'idée vient de ma sœur. Mais comme elle n'est pas très forte pour écrire, c'est moi qui m'y colle ^^
Je voulais d'abord remercier toutes les reviews anonymes ou non que j'ai reçue sur Ma Drogue C'est Toi, ça m'a fait super plaisir à chaque fois que j'en lisais une, et une boule de fierté montait en moi de savoir qu'on aimait ce que j'écrivais et ma vision des choses.
Bon, si vous êtes là, c'est bien pour Teen Wolf, donc je vais commencer à vous en parler. Tout d'abord, débarrassons-nous des choses déplaisantes. Teen Wolf ne m'appartient pas, ni aucun personnage (snif), mais je les utilise largement pour les maltraiter, comme tout bon auteur.
Cette fiction est classée Rating M, et c'est bien pour une raison. Il peut arriver que certains personnages soient battus, ou envoyer dans les murs par les autres, que des mots pouvant être regrettés soient lâchés, ou que deux personnages se « frottent » d'un peu trop près, de gré ou de force. Et surtout, il y aura UN couple homosexuel, yaoi, sexe entre deux hommes et tout ce que vous voulez. Pour ceux que ça rebute, je vous conseille vivement de cliquer sur la petit croix rouge en haut à droite de votre fenêtre internet.
Pour ceux qui sont toujours là, vous aurez deviné en lisant la description qu'il s'agit d'un Sterek, et c'est peut être pour ça que vous êtes là. Pour entrer dans le vif du sujet, il vous faut un peu d'imagination. Que ce serait-il passer si Stiles et Derek s'était connus plus jeunes, bien avant que Stiles ne connaisse Scott ? Excellente question n'est-ce pas ? Je vous laisse donc lire pour le découvrir.
De plus, il est aussi important de préciser certaines choses qui ne me semblaient pas claires par rapport à la série. Le temps passé après l'incendie passe de 10 ans à 6 ans en 2 épisodes. J'ai choisie de prendre un laps de temps de 6 ans entre l'incendie et le début de la série. Et une dernière chose, même après maintes recherches, j'ai trouvé 2 écritures pour le nom du vétérinaire : Deacon et Deaton. J'ai choisi de l'appeler Deacon, d'un commun accord avec ma sœur bien sûr.
Bien, maintenant que tout ce blabla bien barbant est passé et qu'il ne reviendra plus, bonne lecture à ceux qui sont resté jusqu'au bout, et n'oubliez pas de laisser une petite reviews, ça fait toujours plaisirs :)
Chapitre 1: Féminin, masculin, hermaphrodite? Hein, de quoi?
Ce matin là, Stiles se réveilla en sursaut, un terrible mal de ventre faisant rage en lui. Complètement réveillé, il eut un gémissement de douleur et roula sur le ventre. En fait, aucun qualificatif sur l'échelle de la douleur ne pouvait décrire cette sensation. Il se leva, tant bien que mal, et se traina jusqu'à la salle de bain, tourmenté par un début de nausée dû à la douleur. Il songea un instant à appeler Scott ou Derek à l'aide, mais renonça bien vite. Le premier serait sans doute chez Allisson, et au vu de comment il avait envoyé son père sur les roses après son troisième : "Stiles, p'tit déj!", il n'était pas sûr de rester en vie si il parlait au second. Stiles l'enverrait sûrement méchamment chier à la première contrariété. Finalement, il avala 3 médocs avant de descendre, toujours en pyjama, la main sur le ventre. Bien heureusement pour lui, les vacances d'été venaient de commencer, ce qui signifiait qu'il pourrait rester toute la journée sur son canapé à se plaindre du monstre qui naissait dans son ventre et du fait que les médecins étaient en vacances/surchargés/inutiles. Et oui, Stiles avait toujours eu horreur d'aller chez le médecin, depuis la mort de sa mère.
- Ça va? l'interrogea le sheriff, inquiet pour la santé de son fils.
En effet, Stiles palissait à vue d'œil. Cependant, il puisa dans toute sa bonne volonté pour offrir un sourire rassurant à son père, et pour lui répondre:
- Oui, tout va bien. J'ai juste un peu mal au ventre mais ça va passer. J'ai dû trop manger hier soir, c'est pas grave.
Son père le laissa tranquille, même si il le regardait avec un air sceptique.
Stiles mangea peu, insupporté par son mal de ventre ajouté aux regards pleins de scepticisme de son père. Il finit par monter dans sa chambre, sa faim calmée par un unique croissant au beurre des plus ridicules. Déjà crevé a à peine 10h du matin, il s'étendit sur son lit, les yeux rivés sur le plafond. Quelques secondes plus tard, il poussa un soupir de soulagement en fermant les yeux de contentement. La douleur commençait à refluer. Il pouvait enfin recommencer à penser à peu près normalement. Ses pensées divaguèrent vite jusque dans ses souvenirs les plus anciens. Mal de ventre...mal...de...ventre...17 ans...changements... Avec un éclair de génie, il se redressa, prêtant soudain peu attention à la douleur de son ventre et à la fenêtre fermée à clé sur laquelle on frappait avec insistance. Tout d'un coup, il se souvenait, tout était clair. Bien sûr, comment avait-il pu être aussi stupide? Sa mère le lui avait dit, lorsqu'elle était à l'hôpital.
"Si un jour, autour de tes 17 ans, tu te réveille avec un gros mal de ventre, va voir le vétérinaire, Mr Deacon, et il t'expliquera tout."
Peu de temps après, elle était morte. Stiles se leva, s'habilla en vitesse, mis son blouson et attrapa les clés de sa jeep, toujours ignorant du loup-garou tapant sur sa fenêtre. En moins de 2 secondes, il avait prévenu son père, mis le contact de sa vieille jeep, et avait pris la route de la clinique.
- Et merde! jura un Derek bouche bée derrière la fenêtre du jeune homme.
Pour cette fois, il devrait voir s'il avait plus de chance chez Scott. Il était blessé et pourchassé et n'avait pas le temps de se mettre à la poursuite de son sauf-conduit.
Une bonne demi-heure plus tard, Stiles se gara devant la clinique vétérinaire. Son envie de vomir était revenue, mais il était bien trop surexcité pour y faire attention. Il entra comme une tornade, trouvant immédiatement Deacon qui rendait un chien à son maître. Une main tenant son ventre, Stiles s'agrippa de l'autre à la blouse du docteur. À nouveau pleinement conscient du monstre qui se faisait les griffes dans son ventre, il expliqua brièvement:
- Ma mère m'avait dit de venir vous voir.
Puis il ajouta, d'un ton d'incompréhension proche de la détresse:
- Qu'est-ce qui m'arrive?
Le Dr Deacon demanda rapidement à ses aides de le remplacer le reste de la journée. Puis il emmena Stiles avec lui, tentant tant bien que mal, mal surtout, de le rassurer, lui disant que tout était parfaitement normal. Stiles eut au moins la présence d'esprit d'attendre qu'ils soient loin des oreilles indiscrètes avant de lui répondre:
- Quoi, normal? Vous trouvez ça normal que j'ai mal comme une collégienne qui a ses premières règles? J'ai pas de règles, n'est-ce pas? ajouta-t-il précipitamment, une idée lui traversant l'esprit.
- C'est plus compliqué. lui répondit Deacon, fouillant pour des calmants dans l'armoire à pharmacie.
Sa trouvaille en main, il prépara un verre d'eau et donna le tout au jeune garçon hyperactif assis devant lui. Il se demandait bien pourquoi il avait accepté d'aider sa mère avant de connaître Stiles. Ah oui, c'est vrai, ils étaient amis. Voyant que le lycéen était réticent, il expliqua:
- Avale ça, c'est bon pour ton ventre. (Stiles s'exécuta aussitôt). Maintenant calme toi et prends le temps d'écouter ce que j'ai à te dire. Mes explications vont sans doute te sembler farfelues, et même complètement dingues, néanmoins j'aimerais que tu m'écoute jusqu'au bout avant de poser tes questions.
Stiles hocha la tête, avant d'ajouter sur le ton de la rigolade:
- Vous savez, mon meilleur amis est un loup-garou alors je m'attends à peu près à tout. J'aimerais juste savoir pourquoi j'ai aussi mal.
Deacon eut un petit sourire désabusé avant de commencer son récit:
- Sais-tu ce qu'est une Dryade?
- C'est une petite fée des bois non? Mais qu'est-ce que ça a à voir avec moi?
- C'est un peu plus complexe que ça. Les dryades sont une sorte de nymphe. Tu sais sans doute que les nymphes personnifient les forces de la nature, dans la mythologie grecque. Les dryades sont les nymphes qui président aux bois et aux forêts. Ce sont des jeunes filles qui, selon la légende, sont immortelles. Leurs corps se couvrent de feuilles, fleurs ou branches selon la saison. Ainsi elles se camouflent facilement. Leurs cheveux changent de couleur suivant la période de l'année, mais on y retrouve toujours quelques branches ou feuilles de leurs arbres. Elles peuvent commander à la forêt dans laquelle elles vivent, mais elles comprennent aussi le langage des humains. Elles utilisent leurs charmes pour séduire les humains, et pour les attirer dans leur lit. Leur caractère est insaisissable, elles peuvent jongler entre plaisanterie et sujet sérieux en un quart de seconde, et c'est très perturbant de tenir une conversation avec elles. Elles se révèlent vers l'âge de 17 ans. C'est aussi à peu près à cet âge qu'elles rencontrent leur compagnon, humain la plupart du temps, même si il peut s'agir d'une autre créature mythologique.
Il y eut un silence qui dura quelques secondes avant que Stiles proteste:
- D'accord, merci pour le petit cours d'histoire. Mais je vois toujours pas le rapport avec moi!
Deacon posa ses mains sur les épaules du jeune garçon, le préparant à la nouvelle qui allait changer sa vie:
- Ta mère était une dryade.
Stiles resta un instant interdit, avant de chercher une chaise sur laquelle il pourrait s'asseoir. Avisant un canapé, il se laissa tomber dessus, posant son menton sur ses mains et se balançant d'avant en arrière. Il était en état de choc. Le vétérinaire s'assit en face de lui, avant de reprendre ses explications.
- Le gène des dryades se transmet de la mère à l'enfant. Celui-ci reçoit son héritage 2 mois après ses 17 ans, et subit pendant le mois suivant certaines transformations.
Voyant le regard horrifié de Stiles, Deacon préféra aborder un autre sujet:
- Je ne sais pas si tu t'en souviens, mais le père de Derek était ami avec ta mère, et il était ton parrain.
- Oui, je me rappelle vaguement. répondit le garçon. C'était un des seuls à utiliser mon prénom, même si je détestais ça. Mais c'est quoi le rapport?
- Le compagnon d'une dryade est capable de le reconnaître inconsciemment dès son plus jeune âge. Tu te rappelle pourquoi tout un coup tu n'y es plus allé?
- Je crois que mon parrain trouvait Derek dangereux pour moi non?
- Pourquoi? continua Deacon.
- Il me déguisait en lapin et autres pour me déshabiller ensuite. C'était un genre de jeu. Après il posait ses mains partout sur moi pour vérifier que j'étais pas blessé. Je vois vraiment pas pourquoi il était autant surprotecteur, à part que je tombais tout le temps mais c'est pas comme si je faisais attention quand je me blessais de toute manière...même si ça arrivait assez souvent. Mais je vois toujours pas le rapport entre ça et votre monumental cours de mythologie!
Deacon soupira. Il comprenait à présent pourquoi Derek était si protecteur. C'était surtout marrant de voir que ça n'avait pas changé, bien qu'il n'ait pas fait le lien entre le Stiles d'aujourd'hui et le Genim de son enfance.
"Mais faut vraiment être naïf pour croire que c'est un jeu." pensa Deacon. "À 6 ans je veux bien mais à 17 ça devient inquiétant."
En tout les cas, il comprenait pourquoi le père de Derek avait trouvé son fils dangereux pour la vertu de son filleul, et avait donc pris la décision, en commun accord avec la mère du plus jeune, de séparer les deux garçons. Mais pour l'instant, l'esprit de Stiles s'était totalement coupé de la réalité, empêchant l'hyperactif de réfléchir correctement et de conclure ce qui s'imposait de lui-même. Il obligea Stiles à le regarder dans les yeux avant de l'éclairer:
- Tu es une dryade, Stiles.
Le dit Stiles éclata de rire. Il était en plein dénis et était persuadé qu'on lui faisait une blague. Il essuya les larmes d'hilarité qui coulaient sur ses joues et repris quelque peu son sérieux:
- Attendez, vous vous rendez compte de ce que vous venez de dire? Vous avez parlé de jeunes filles immortelles. Et vous me dites que moi, Stiles, suis une dryade. Or, jusqu'à preuve du contraire, je ne suis pas une fille.
Stiles croisa les bras et releva le menton d'un air prétentieux. Deacon eut un petit sourire avant de répondre:
- C'est exactement là que je voulais en venir. Je t'ai dit que les gènes se transmettaient à l'enfant. Si c'est une fille, l'héritage s'active naturellement. Si c'est un garçon, il devra subir quelques transformations. Tu vas devoir passer par quelques changements douloureux en un mois, Stiles. Ton corps va peu à peu se transformer jusqu'à ce que tu deviennes une créature hermaphrodite.
- Quoi? Hermaphrodite? Mais, attendez, ça veut dire quoi? Que je vais devenir une fille? paniqua Stiles.
- Et bien, commença Deacon, c'est en quelque sorte ce qui va se passer. En attendant, nous allons devoir t'isoler pendant le mois qui va suivre.
Stiles le regarda avec de l'incompréhension au fond des yeux. Face à sa question muette, le vétérinaire crut bon de préciser:
- Tu va dégager une quantité importante de phéromones qui risque de t'attirer de nombreux ennuis. Il y a une forêt à l'est de la ville voisine. J'y ai un chalet dans lequel je pourrais te garder en sécurité.
- Mais, qu'est-ce qu'on va dire à mon père? s'inquiéta soudain Stiles. Et Scott, comment il va faire sans moi?
Ce à quoi le vétérinaire répondit:
- Ton père était au courant que ça se produirait. Il était juste persuadé que c'était impossible que ça t'arrive. Quand à Scott, on lui dira que tu as eu besoin de t'isoler pour réfléchir. Idem pour Derek.
Stiles resta interdit quelques instants, le temps pour lui de digérer la nouvelle. C'était une chose d'apprendre qu'il était une créature mythologique, mais l'accepter était une autre. Il regarda sans comprendre le vétérinaire qui rassemblait quelques affaires dans un sac. Ensuite, Deacon s'approcha de lui et lui tendit la main en lui disant:
- La transformation sera bientôt ressentie par les gens qui t'entourent. Il faut partir. Maintenant.
Le garçon sembla alors se réveiller de sa transe, et il se leva, comprenant enfin l'étendu du problème. Mais s'il le comprenait, c'était uniquement parce qu'il s'imposait à lui. Son cerveau étant encore en mode pause, il refusait d'analyser ce qui l'entourait, y comprit le fait qu'il allait se retrouver seul pendant le prochain mois.
Le trajet dura une bonne heure, dans un silence complet, une première pour Stiles. Mais le jeune garçon était quelque peu perturbé. Son ventre s'était remis à lui faire mal, même si la douleur pouvait facilement être ignorée, mais le plus étrange venait directement de lui. Il s'était peu à peu mis à sentir. Ou plutôt, c'était comme si son corps dégageait quelque chose. Une odeur qu'il n'arrivait pas à retenir. Il ne savait pas pourquoi, mais c'était très embarrassant. Deacon le déposa, lui fit sommairement visiter le chalet, puis, il lui donna le sac, lui précisant qu'il contenait tout ce dont il avait besoin. Pour l'instant, le vétérinaire avait des choses à faire, mais il reviendrait vite, et Stiles ne devait sortir sous aucun prétexte, sous peine de perdre la vie, et il devait faire comme chez lui, et bla bla bla, et bla bla bla. Au bout d'un moment, Stiles n'écoutait même plus. C'était les recommandations habituelles qu'il connaissait par cœur depuis qu'il avait 5 ans. Je ferme à clé. N'ouvre à personne. Ne répond pas au téléphone. Fait attention au loup dans la forêt petit chaperon rouge. C'était d'un barbant. Après le départ de Deacon, le cerveau de Stiles se remit enfin à fonctionner, l'obligeant à réfléchir et à se poser milles questions dont il ne trouvait pas la réponse. Si sa mère était une dryade, quelle forêt protégeait-elle? Et pourquoi était-elle morte, si elle était supposée presque immortelle? Et lui Stiles, quelle forêt allait-il protéger? Allait-il se transformer entièrement en fille, avec une poitrine et un "V" à la place de son "P"? Ou allait-il tout simplement développer les organes féminins en plus des siens? Comment trouverait-il son compagnon? Comment ça se passerais avec lui? Est-ce qu'il serait obligatoirement un homme? Est-ce qu'il serait forcé d'avoir une relation sexuelle avec lui? Et puis d'abord, qui était son compagnon? Et comment gérer ça avec Derek? Et est-ce qu'il allait arrêter de faire genre qu'il le connaissait pas? Nan parce là c'était quand même lourd. À les voir on n'aurait pas cru qu'ils étaient inséparables à 6 et 14 ans. Ou alors il sait pas que mon vrai prénom c'est Genim et comme c'est le seul qu'il connaît. Il aurait dû faire le lien. Mais bon il était assez grand, il pouvait le faire tout seul. Et par pur esprit de contradiction, Stiles avait décidé de ne pas l'aider. Na!
Pendant ce temps, dans la maison de Derek Hale:
Derek regarda tout autour de lui. Sa maison était prise d'assaut par toute la meute, plus quelques extensions comprenant Lydia, Danny, Deacon et bizarrement le père de Stiles. Derek remarqua immédiatement l'absence de ce dernier, se demandant instantanément pourquoi il n'était pas là, échafaudant des hypothèses toutes plus folles les unes que les autres sur un possible enlèvement. Son délire fut bientôt interrompu par le véto:
- Tout d'abord, j'aimerais vous remercier d'être tous venus. commença-t-il comme si il allait faire un discours. Si je vous ai réunis, c'est pour vous annoncer quelque chose, à tous.
Il y eut un silence après cette annonce, pendant lequel les membres de la meute se regardèrent, semblant perdus. Ce fut Lydia qui énonça l'interrogation commune:
- Pourquoi Stiles n'est pas là? Où est-il?
Chacun approuva à voix basse, cherchant du réconfort dans un contact ou un regard avec un membre de la meute, humain ou non, face à cette anormalité. Derek serra les poings. Il sentait que quelque chose se tramait. De toute façon, il n'avait jamais aimé ce véto. Deacon attendit que la meute se calme avant de continuer:
- C'est justement de lui que je veux vous parler. De lui et de la raison de son absence. Stiles est venu me demander conseil. Il a eu besoin de s'isoler, afin de réfléchir, de faire le point. Beaucoup de changements sont survenus dans sa vie en peu de temps, et beaucoup sont encore à venir. Il était très perturbé. C'est pourquoi je demanderais à chacun de vous de ne pas essayer de le retrouver.
Deacon regarda plus particulièrement Derek avant de reprendre:
- Si tout se passe bien, vous devriez le revoir dans un mois.
Ils restèrent tous estomaqués. Les plus jeunes semblaient avoir une foule de questions à poser, mais Deacon les arrêta avant, leur demandant de partir, précisant qu'il devait traiter avec le père de Stiles. Les plus jeunes se dispersèrent rapidement, tandis que Derek ne bougeait pas. Le vétérinaire lui fit remarquer qu'à présent il avait un appartement, et que donc, désormais, plus rien ne le retenait ici. Avec un regard noir made in Derek, le loup-garou se dirigea vers sa voiture, avec une seule idée en tête: suivre l'odeur de Stiles.
Lorsque Deacon fut certain que le loup-garou n'était plus une oreille indiscrète, il informa le Sheriff:
- La transformation a commencé. D'après mes estimations, il a dû commencer à dégager des phéromones. Et cela va continuer et empirer jusqu'à la pleine lune mi-juillet. C'est pourquoi il est primordial qu'il reste isolé. Et je compte sur vous pour que personne ne soit au courant. Je n'imagine même pas ce qui pourrait arriver à Stiles si un loup le trouvait. Pire, si plusieurs loups le trouvaient. Ce serait terrible.
Le Sheriff hocha doucement la tête. Il ne mettrait jamais la vie de son fils en danger. Il y eut un silence avant que le père de Stiles ne demande d'une petite voix:
- En quoi va consister la transformation? Je veux dire, Stiles ne va pas devenir une fille, n'est-ce pas?
Deacon eut un petit sourire. Stiles lui avait posé la même question. Il répondit presque aussitôt, d'un ton rassurant:
- En fait, très peu de choses vont changer pour lui. Pour l'instant, il a commencé à développer les organes reproducteurs féminins, internes seulement. Ensuite, à peu près la semaine prochaine, son bassin va s'élargir. La troisième semaine, ses traits deviendront plus fins, ce qui lui donnera une apparence androgyne. Enfin, il développera ses pouvoirs, et c'est ce qui risque d'être le plus perturbant pour lui. Jusqu'à ce qu'il maîtrise vraiment ses pouvoirs, il n'aura aucun moyen pour se défendre. Or une dryade sans défense est facilement repérable et attaquable. De plus, un tatouage apparaîtra définitivement le soir de la pleine lune. Il lui permettra de trouver son compagnon plus facilement.
Le Sheriff était rassuré par le ton. De plus, il était convaincu que son fils s'habituerait vite à sa nouvelle condition. Il sourit à l'ancien meilleur ami de sa femme avant de quitter les lieux à son tour. En repartant à son tour vers le chalet, Deacon eut un petit sourire mystérieux en pensant à l'endroit où devait se trouver l'Alpha.
- Mais c'est quoi ce bordel? hurla un Derek frustré, à environ 5 km au nord de Beacon Hills, en pleine forêt.
Mais peut être était-il bon d'expliquer comment il était arrivé ici. Derek avait décidé de retrouver Stiles. Et quoi de mieux que de suivre sa piste? La première piste partait de la maison de Stiles et s'arrêtait devant la clinique. Lorsqu'il était entré, Derek avait vraiment cru que c'était gagné, et qu'il allait pouvoir ramener Stiles chez lui par la peau des fesses. Mais la seule chose qu'il avait trouvée était un mot posé sur la table.
"N'essaie pas de le retrouver Derek, ou tu risque de le regretter."
L'Alpha n'avait pas vraiment fait attention à l'avertissement. À la place, il avait suivit une piste à l'odeur particulièrement forte. Celle-ci l'avait mené au nord, s'enfonçant dans la forêt, jusqu'à ce qu'il ne reconnaisse même plus l'endroit dans lequel il avait atterrit. Il s'arrêta en même temps que la piste. Stiles ne devait pas être bien loin. Il tourna pendant au moins 20 min, cherchant un indice avant de remarquer quelque chose suspendu à un arbre. Un sweat. Appartenant à Stiles. Et accroché sur le tronc, un autre bout de papier.
" Je te l'avais bien dit! Signé: Deacon"
Alors oui, Derek avait poussé un hurlement de rage et était rentré chez lui, plein de boue, et d'une mauvaise humeur certaine. Il avait fusillé Peter du regard lorsque celui-ci avait étouffé un rire. Ce qui ne l'empêcha pas de recommencer, et même d'aller encore plus loin, torturant son pauvre neveu:
- Pourquoi es-tu de si mauvaise humeur? Te serais-tu fait attaquer par une flaque de boue? ajouta-t-il devant son état.
Derek lui jeta le regard le plus noir de sa panoplie avant de répondre dans un grognement:
- Je cherchais quelque chose.
- Stiles, n'est-ce pas? Tu cherches toujours Stiles. s'expliqua rapidement Peter. De plus, les nouvelles vont vite. Je sais qu'il s'est isolé et qu'il ne faut pas le chercher, ce que, bien sûr, tu as fait.
- Qui t'as mis au courant? grogna Derek d'un air menaçant.
- Voyons, je suis sûr que les louveteaux ont crus bien faire. De plus, je vois que Stiles n'est pas avec toi. Oh, serais-ce possible, Derek, que tu ne l'ais pas trouvé? Serait tu donc réduit à avoir un flair de pékinois? C'est triste pour un Alpha.
Derek se retenait à grand peine de le frapper, mais ce qu'il entendit ensuite transforma sa colère en une panique profonde:
- Imagine, peut être qu'il s'est blessé, ou pire, il a pu s'érafler contre un arbre. Et s'il avait été kidnappé, que quelqu'un lui avait fait du mal? Peut être que quelqu'un l'a abordé, et qui sait, peut être que quelqu'un d'autre a posé ses mains sur lui. continua Peter, imperturbable.
- Non, je ne le permettrais pas. murmura l'Alpha.
- Tu as dit quelque chose? questionna inutilement son oncle, connaissant déjà la réponse. Tiens, je crois que les Bêtas reviennent. Tu devrais aller leur parler.
À peine eurent-ils franchit la porte que Derek, ayant au plus vite besoin d'un exutoire, se mit consciencieusement à les massacrer.
Une semaine venait de s'écouler dans le calme le plus complet pour Stiles. Il avait eu quelques pics de douleur, mais rien de bien grave, et c'était passé bien vite. Deacon lui faisait à manger, veillant du même coup que Stiles s'alimentait correctement. Il lui faisait la conversation au repas du soir. En effet, il devait s'absenter la journée pour travailler et Stiles n'était jamais très aimable le matin. En bref, de vraies vacances, loin de Scott et Allison, de Derek et de ses coups, de la meute en général et des problèmes de loups-garous plus particulièrement. C'était en tout cas ce qu'il pensait jusqu'à la nuit du début de la deuxième semaine, le jeudi à 3h14 du matin. Il se réveilla en sueur et en hurlant de douleur. Deacon se précipita à son chevet, murmurant vaguement un "merde, ça a commencé", avant de sortir plusieurs choses d'un sac qu'il gardait dans la chambre de Stiles. Une aiguille, un petit flacon. Stiles gémit de douleur tandis que le vétérinaire préparait la solution. Il crispa les dents pour retenir un nouveau cri lorsque l'aiguille s'enfonça dans sa peau. Deacon injecta la morphine et Stiles se calma quelques minutes plus tard. Le vétérinaire s'absenta alors quelques instants. Il revint avec un gant de toilette mouillé qu'il plaça sur le front du jeune homme. Il prit ensuite le nécessaire pour faire une perfusion légère de morphine à la future dryade. Lorsqu'il eut finit, il essuya la sueur du visage de Stiles et lui demanda gentiment:
- Où est-ce que tu avais mal?
Stiles déglutit difficilement et tenta de reprendre sa respiration avant de répondre laborieusement:
- C'était...c'était tout...tout autour de mon...mon ventre. Juste là. finit-il en désignant ses hanches.
Deacon soupira. C'était bien ce qu'il pensait. D'un ton très maternel, il intima à Stiles de dormir, ce qu'il fit. Son garde malade, quant à lui, resta pour le veiller. La nuit ne fut calme pour aucun des deux. Le plus jeune délirait dans son sommeil, murmurant des "non, non maman" et des "pourquoi" d'un ton désespéré. L'aîné se demandait une fois de plus pourquoi il faisait ça, se rappelant immédiatement de la promesse qu'il avait faîte à la mère du jeune homme devant lui. Il devait s'occuper de lui. Le reste de la nuit passa rapidement, ponctuée seulement par la respiration et les gémissements de douleur de Stiles.
En se réveillant le jeudi matin, Derek pressentit que quelque chose n'allait pas. Stiles ne devait pas aller bien. Pas avec la boule que l'Alpha sentait dans son ventre. Et pourquoi est-ce qu'il pensait à l'humain d'abord? Il avait besoin de se détendre. Il décida donc de réveiller ses bêtas en fanfare pour leur faire faire un entraînement matinal.
Au même moment, à plusieurs kilomètres de là, Stiles s'éveillait de son sommeil agité. Il remarqua Deacon qui dormait dans un fauteuil dans un coin de la pièce. Comme un automate, il saisit son portable pour regarder l'heure. 9h30. 30 appels manqués. 60 messages. Voyant ça, Stiles se sentit soudain parfaitement réveillé. Qui avait mis son portable en silencieux? Puis il se dit que ça valait mieux ainsi. Il regarda les appels. Ils étaient tous de Derek. Idem pour les messages. Charmant d'ailleurs les messages. Les 5 premiers pouvaient se résumer par "Où es-tu?". En revanche, le reste était agrémenté de menaces. "Réponds, ou je t'arrache la gorge dés que tu rentres." "Stiles, si tu ne réponds pas immédiatement, tu le regretteras." et d'autres joyeuseté. Juste au moment où il finissait de lire le dernier message, son portable vibra. Il lut le message qu'il venait de recevoir:
"Stiles, dis moi où tu es, ou je peux t'assurer que je t'étripe la prochaine fois que je te vois et que ta tête deviendra un trophée au dessus de ma cheminé."
Le jeune homme soupira. Il commença à taper une réponse lorsque Deacon intervint:
- Si j'étais toi, je ne répondrais pas. Il sera infernal après ça.
Le plus jeune poussa un soupir. Puis, à contrecœur, il effaça le message qu'il avait commencé à écrire et éteignit son portable, qu'il posa sur sa table de chevet.
- Ça va mieux? l'interrogea Deacon en s'approchant de lui.
- Oui. répondit brièvement Stiles. Qu'est-ce qui vous fait dire qu'il sera infernal?
Deacon eut un petit rire.
- Si tu savais! Les bêtas sont venus se planquer à la clinique. Derek les a tellement frappés qu'ils n'arrivent plus à cicatriser. Il s'en est aussi pris à Scott.
- Pourquoi? questionna Stiles en se relevant, grimaçant de douleur lorsqu'il tira légèrement sur la perfusion.
- Apparemment, il n'aurait pas mis assez d'efforts pour retrouver son meilleur amis et aurait une confiance trop aveugle pour les gens qui l'entourent.
Stiles eut un grand rire en se rallongeant, pendant que Deacon vérifiait sa perfusion. Son meilleur ami était si stupide parfois.
- Il paraît aussi que Derek s'inquiète pour toi.
Le rire de Stiles se stoppa aussitôt. Il eut un petit rire dédaigneux avant de répondre.
- L'Alpha? S'inquiéter pour moi. Je crois que vous délirez.
Il eut quand même un petit regard triste. Inconsciemment, il regrettait que l'Alpha ne fasse pas plus attention à lui. Après tout, c'était lui son meilleur ami jusqu'à ce qu'ils soient séparés, et avant même qu'il ne rencontre Scott. Ça le rendait triste que Derek ne se rappelle pas de lui. Pourtant, il lui en faisait voir de toutes les couleurs à l'époque. Comme cette fois où Derek lui avait attaché les mains avec une ceinture et jeté sur son lit afin de repérer d'éventuelles blessures, tout ça parce qu'il avait trébuché et était tombé dans le jardin en poursuivant Laura. Voyant son air triste, Deacon eut un petit sourire:
- Tu pourrais être surpris.
Stiles eut l'air de lui dire "je ne crois pas" avant de demander poliment s'il pouvait aller se laver. Deacon lui retira la perfusion, lui permettant ainsi d'aller dans la salle de bains. Stiles s'y enferma et commença à se faire couler un bain. Il se déshabilla et se regarda dans le miroir qui occupait tout un pan du mur. Il ne comprenait pas. Rien n'avait vraiment changé. Il avait hurlé de douleur à cause de ses hanches mais il ne voyait pas la moindre petite différence d'avec comment il était avant. Seuls quelques légers bleus apparaissaient. Le pire étant qu'il ne savait même pas ce qui se passait, étant donné que son garde malade personnel ne lui avait rien expliqué. Il observa un autre bleu qu'il s'était fait sur son bras et sourit. Qu'est-ce qu'aurait dit Derek s'il l'avait vu ainsi, couvert de bleus comme il était? Stiles pensa surtout à ce que Derek aurait fait. Il aurait posé ses mains partout sur lui, comme avant. Au souvenir de cette sensation, Stiles haleta et s'appuya contre le miroir. Son sexe était déjà dur. Ça ne lui arrivait jamais d'habitude, pas à cause d'un simple souvenir. Mais plus il y repensait, et plus il avait l'impression de vraiment sentir les mains de l'Alpha sur lui. Sa main descendit le long de son ventre, et il poussa de petits gémissements, étouffés par le bruit de la baignoire se remplissant d'eau. Sa main se saisit de sa verge dressée et il actionna un mouvement de vas et vient, gémissant sourdement. C'était tellement simple, tellement évident d'imaginer la main du loup garou à la place de la sienne. Sa langue passant dans son dos. Sa main accélérant le mouvement. Un léger mordillement se transformant en succion, tandis que la main droite caressait le reste de son corps. Sa main accélérait toujours. Puis sa nuque léchée avec plus d'insistance. Et enfin une légère morsure. Stiles jouit, s'arquant vers l'arrière, ayant presque la sensation des crocs de Derek s'enfonçant en lui. Il resta pantelant quelques instants, avant de rouvrir les yeux et de remarquer le niveau de l'eau dans la baignoire. Il se précipita pour fermer les robinets et se glissa dans l'eau chaude avec satisfaction. Cette sensation d'être entouré par quelque chose de chaud, il ne l'avait pas ressentie depuis si longtemps. Stiles se mit à pleurer, la tête dans ses mains. Mais qu'est-ce qui lui arrivait, à la fin?
Derek poussa un gémissement. Il n'avait pas pu finir son rêve, qui était pourtant si intéressant. Et il avait fallu qu'il se réveille juste avant la fin. Il était derrière Stiles, tout contre son dos, face au miroir d'une salle de bain, et était occupé à le faire gémir rien qu'avec sa main. Au souvenir de son rêve, il poussa un nouveau gémissement sourd et sa main gauche partit se saisir avec impatience de sa verge dressée. Il s'imaginait léchant le dos et la nuque du frêle jeune homme. Ensuite, il enfoncerait ses doigts en lui, le mordillant pour faire passer la douleur. Ce serait tellement bon que Stiles viendrait dans sa main. Mais il serait toujours autant excité. Il poussa un soupir rauque. C'était si facile de s'imaginer en train de s'enfoncer en Stiles. Il arrivait presque à sentir les chairs serrées autour de lui. Sa main s'accéléra autour de son sexe, se resserrant légèrement. Si bon. Tellement serré. Derek ne tarda pas à atteindre un puissant orgasme, se répandant sur sa main et son ventre. Ses yeux étaient fermés par l'extase. Puis il reprit peu à peu pied avec la réalité et constata ce qu'il venait de se passer. Pourquoi s'intéressait-il à Stiles? Et depuis quand? Et c'était quoi ces visions hyper réalistes? Pour la première fois, les bêtas petit-déjeunèrent sans leur Alpha, ce dernier ayant besoin d'une douche urgente pour nettoyer les preuves de son acte et, par la même occasion, se nettoyer le cerveau.
