En cellule
Et voila une petite fic écrite depuis très longtemps mais dont je viens seulement de mettre le point final. Enfin bon, j'espère que ça vous plaira, ça fait tellement longtemps que je n'avais pas écrit sur Stagate SG1, ça m'a fait tout bizarre d'y mettre un point final.
Il avait du mal à se contenir de ne pas courir. Inspirant profondément, il suivit le soldat qui avançait dans ce quartier pénitencier de haute sécurité. Bien cintré dans son uniforme, il avait du faire jouer ses relations pour pouvoir entrer ici. Le gardien stoppa devant une cellule, ramenant O'neill à la réalité. Le soldat attrapa une clef et ouvrit la cellule.
Soldat : Carter, de la visite.
Jack O'neill regarda dans la cellule et senti son cœur se serrer, Sam, le colonel Samantha Carter était au fond de la pièce, assise sur le sol complètement repliée sur elle-même. Ses cheveux lui cachaient son visage mais il pouvait clairement voir qu'elle tremblait comme une feuille, paniquée.
Sam : Qui est là ?
Jack : Laissez nous.
Soldat : Je regrette…
Jack : C'est un ordre, soldat.
Soldat : Bien monsieur mais je ne peux garantir votre sécurité.
Jack : Ne vous inquiétez pas pour moi.
Le soldat ouvrit la cellule et laissa le général O'neill entrer dans la pièce avant de refermer la grille derrière lui.
Soldat : Vous avez 15 minutes.
Le cliquetis de la clef dans la serrure puis les pas qui s'éloignent, pourtant Jack O'neill ne se retourna pas, captivé et horrifié par ce qu'il avait devant les yeux. En effet la jeune femme avait relevé la tête et il pouvait voir ses contusions.
Sam : Jack c'est toi ?
Il fronça des sourcils et s'approcha d'elle avant de s'agenouiller. Approchant sa main il voulu frôler son visage mais elle recula en sentant ses doigts.
Jack : Tu ne me vois pas…
En entendant sa voix, elle se jeta dans ses bras, le serrant contre elle. Il pouvait sentir qu'elle frissonnait.
Jack : Ca va aller, je suis là, mon amour.
Sam : J'ai peur, Jack, peur comme jamais.
Jack : Chut… Ca va aller…
Il la berçait doucement comme une enfant. Attendant qu'elle se calme un peu pour lui poser les questions qui le taraudaient.
Sam : Comment veux-tu que ça aille ? Comment… ? Je suis aveugle, enceinte et en prison.
Il la repoussa, pour pouvoir observer son visage. Lui maintenant les épaules entre ses mains.
Jack : Que… Qu'est ce que tu viens de dire ?
Sam : Jack, tu me fais mal.
Jack : Pardon.
Il ouvrit ses paumes, relâchant ses épaules, sans pour autant la lâcher. Aveugle… Enceinte… Sa Sam… Comment ? Pourquoi ? Ses questions tournaient dans sa tête, ses souvenirs aussi pour essayer de comprendre, de trouver des indices. Mais ils s'étaient à peine vus ses dernières semaines.
Sam : Jack, j'ai peur…
Jack : Tu es… enceinte.
Sam : Oui, je suis désolé, je ne voulais pas te l'apprendre comme ça.
Jack : Que… Quand ? Comment ?
Sam : Comment… Je ne vais pas te faire un dessin.
Jack : Ce n'est pas ce que je voulais dire. Mon Dieu ! Enfin on verra plus tard. Sam, je n'ai pas beaucoup de temps. Si tu veux sortir d'ici, il faut que tu me parles. Qui t'a mis dans cet état ? Tes yeux…
Sam : Le médecin dit que ma vue devrait probablement revenir.
Jack : Probablement ?
Sam : Il a du avoir son doctorat dans une pochette surprise…
Jack : Sam ! Et Katvael ?
Il posa sa main sur le front de la jeune femme, il avait appris à apprécier la tok'ra qui partageait leur vie maintenant, elle avait sauvé la vie de Sam par le passé, alors que celle-ci était mourante, empoisonnée, Katvael savait la tache rude, elle aurait pu y rester, mais elle avait tenté le coup, face à la détresse émotionnelle du général.
Sam : Elle va bien, mais elle ne peut rien pour moi. Elle s'est mise en sommeil pour protéger le bébé.
Jack : D'accord… C'est une brave fille… Maintenant raconte moi comment tu es arrivé là ?
Sam : Je ne sais pas ce qui s'est passé, j'étais sur le parking, je venais de prendre mon billet d'avion pour te rejoindre, j'allais te téléphoner quand quatre hommes se sont jetés sur moi. Je me suis battue, j'ai tenu bon jusqu'à ce que ma tête heurte le bord du trottoir. Je me suis réveillé ici. Même si je ne sais pas ce qu'est ici. On m'a rien dit, je ne sais pas pourquoi je suis là…
Elle se mit à sangloter, elle n'aimait pas être en position de faiblesse et ses maudites hormones ne la laissaient pas en paix.
Jack : Et le bébé ?
Sam : Il n'a rien.
Jack : Quel est la gravité de tes blessures et ne me cache rien, s'il te plait ?
Sam : Cotes cassés, au moins une, plus probablement deux. Des hématomes plus ou moins sévères, difficile d'évaluer le nombre. Et très surement une commotion cérébrale qui a entrainé la cécité.
Il se releva et l'incita à en faire autant, sans lâcher sa main il la fit s'assoir sur l'horrible couchette qu'elle ne semblait pas avoir utilisé alors qu'elle était là depuis deux jours. Deux longues journées où il avait fait des pieds et des mains pour pouvoir obtenir cet entretien avec elle.
Jack : J'aimerais voir la plaie à ta tête.
Elle ferma les yeux et baissa la tête pour qu'il puisse l'examiner. Sa plaie à la tête n'était pas belle du tout. Sa compagne n'avait pas reçu de vrais soins médicaux, loin de là, elle avait été jetée en cellule comme un animal. Comment pouvait-on faire ça, à elle ? Carter était la douceur incarnée, elle avait tant de fois sauvé la Terre et par conséquent la vie de ceux qui l'avait violemment jetée ici. Katvael non plus, n'avait jamais fait de mal à personne sur Terre. Elle avait même prit l'habitude de rester silencieuse quand Sam venait le rejoindre à Washington, ne réapparaissant que lorsqu'elle sentait qu'elle était la bienvenue, dans l'intimité de leur couple par exemple. Si les choses au début n'avaient pas été simples pour lui, il avait appris à aimer Katvael également, les prenant tantôt comme deux entités différentes parfois comme un tout. Il avait compris que désormais Katvael partageait les sentiments de Sam. Katvael l'aimait et lui, l'aimait aussi d'une certaine façon.
Soldat : C'est terminé.
Sam : Non non non…
Elle paniquait, sans sa vue, sans Katvael, elle se retrouvait comme une enfant sans défense, elle ne pouvait pas appréhender ce qui était autour d'elle.
Jack : Sam, du calme, écoute moi, je vais te sortir de là.
Alors qu'il prenait la direction de la sortie, il l'entendit sangloter, à travers sa respiration erratique. Il fallait qu'il fasse très vite. De manière légale ou non il les ferait sortir de là.
TBC
