Je ne possède ni Ranma ½, qui est à Rumiko Takahashi, ni cette fanfiction, qui est à Swartzvald. Je n'ai fait que traduire cette histoire.

No Depression

Chapitre I:

The Last Dance

Ukyo soupira alors qu'elle se tenait dans l'embrasure de la porte d'Ucchan. Elle avait oublié combien il était difficile de tenir un restaurant par elle-même. Avec Konatsu qui était parti tenir l'autre magasin à Juban, elle était à nouveau seule. Mais dans le commerce comme dans la vie, on ne peut qu'aller de l'avant, le passé étant immuable comme la pierre. A la pensée de la pierre, un souvenir refait surface, un souvenir de lui, son corps et comment il l'avait regardée, sentie, et ce qu'il lui a fait ressentir.

-Non, murmura-t-elle doucement, dans une vaine tentative d'arrêter le flot de souvenirs pénibles, une caresse, un sourire, un regard, son odeur, un mélange étrange de sueur et de pin. Elle étouffa un sanglot en se remémorant la dernière fois qu'elle l'avait vu, le sentiment de douleur et de trahison qui hantait ses rêves.

Elle s'arrêta, essaya de se reprendre, ferma et verrouilla la porte et monta dans sa chambre, sa chambre froide et solitaire. Elle recommença à se laisser aller.

-Non! Il fallait qu'elle soit forte. Il reviendrait, il le fallait, pour qu'elle puisse lui présenter ses excuses et lui expliquer ... lui dire comment elle se sentait. Elle allait effacer ce qu'elle avait fait. Ils seraient heureux ensemble. Elle se laissa pleurer.

-Ryoga ... murmura-t-elle sur son oreiller. Reviens, je t'en prie.

Trois mois plus tôt ...

Cela avait été une belle cérémonie, Ryoga devait l'admettre. Akane avait un regard radieux, comme un ange descendu sur terre. Même ce salaud de Saotome ne pouvait le nier, non pas qu'il le veuille. Il l'aimait, après tout. Ryoga soupira. Il devrait vraiment enterrer la hache de guerre avec Ranma. Pas aujourd'hui, toutefois, peut-être quand ils rentreraient de leur lune de miel, aujourd'hui il avait besoin de ce sentiment... Pas exactement de la colère, il n'était pas sûr de savoir comment l'appeler, mais ce sentiment, quel qu'il soit, et le bar humide, étaient tout ce qui l'empêchait de faire exploser la salle de réception. Il n'était pas le seul, ce devait être le mariage le plus exaspérant qu'il ait jamais vu. Une main sur son épaule le sortit de sa rêverie.

-Hey, Wallflower, bredouilla une très ivre Ukyo KUONJI. Tu veux danser?

Aussi mauvais que le mariage ait été pour lui, il savait avec certitude qu'il avait au moins trois autres personnes pour qui ça avait été pire.

-Ukyo, dit-il. Tu vas bien?

-Bien? R'oga-Hon, mon meill' ami vient jus' d'se marier, YAY!

Elle leva son verre en une sorte de salut, renversant le vin qu'il contenait.

-Pourquoi j'irais pas bien.

Ryoga lui lança un coup d'œil soucieux, puis haussa les épaules. Qui était-il pour juger les autres ?

-Allez, R'oga-chan, che veux dancher avec quelqu'un avant la fin, alors jte prop… prop… Il faut que jte te demande queq'chose.

Il acquiesça, lui faisant signe de continuer.

-Pas maintenant, plus tard, quand j'serais chobre. Elle regarda autour d'elle, caricature de la paranoïa d'ivrogne, « et que personne pourra nous entendre. »

-Si cela est un autre plan pour« séparer Ranma et Akane », tu es un peu en retard.

-Non, s'pas cha, st'un plan totalement nouveau et original. Elle était légèrement dégrisée. « Bon, maintenant tu vas dancher ou je vais devoir te briger les zambes ? »

-Ok, ok, répondit-il en la prenant timidement dans ses bras.

Puis la dernière chanson de la soirée a commencé. Normalement on pourrait s'attendre à ce que la dernière chanson soit optimiste, mais le groupe, ayant ressenti l'humeur de la soirée, joua une ballade mélancolique lente dans le style de Tom Waits, un peu comme le générique de début de Niea Under Seven, mais suffisamment différente pour éviter les poursuites judiciaires. Ryoga conduit Ukyo lentement autour de la piste, sachant que quand la musique s'arrêterait, leur vie allait changer du tout au tout. Environ à la moitié de la chanson, Ukyo commença à pleurer sur son épaule, il savait que ça allait passer, il ne savait tout simplement pas avec certitude qui serait le premier à partir, il espérait que ce serait lui. Se souvenant vaguement de sa mère qui faisait quelque chose de semblable, il lui frotta le dos d'une manière qu'il espérait réconfortante.

-Euh ... toi, là? dit-il et, ne recevant pas de réponse, poursuivit en hésitant, « il ya beaucoup de euh… poissons dans euh ... euh ... la mer? » Elle le regarda, et par son expression, il sut que la prochaine chose qu'il allait dire allait déterminer comment il finirait la soirée : sur ses pieds, comme un homme, ou dans un sac, comme une chose qui était auparavant un homme, mais en raison d'un traumatisme dû à un objet contondant, ressemblerait davantage à du foie gras.

-Euh, ce que je veux dire, c'est qu'une jolie, non, une belle fille comme toi ne devrait avoir aucune difficulté à trouver un gars sympa, pas un tordu comme Ranma, quelqu'un qui saura t'apprécier et te ... te… il balbutiait sans savoir comment s'arrêter. Heureusement, Ukyo le fit pour lui.

-Oh R'oga.

Elle le serra étroitement, enfouissant son visage dans le creux de son épaule. Le tsunami des désirs / besoins primaires de son ça fût habilement dépêché par le moi et le surmoi et relayé à son esprit conscient pour devenir «Ukyo sent bon».

Elle était douce et chaude, pensait-il en consolant le chef en pleurs. Après quelques minutes, elle parvint à se ressaisir et à se séparer de lui.

-Désolé, j'ai gardé ça pour moi trop longtemps, dit-elle en reniflant. Je ne veux pas gâcher leur mariage.

Elle renifla à nouveau et Ryoga lui tendit un bandana. Elle essuya ses yeux, se moucha et essaya de le lui rendre.

-Garde-le, dit-il avec ironie. Ukyo sourit tristement et le rangea.

La chanson s'arrêta et le personnel commença à nettoyer la salle. Ukyo et Ryoga se tenaient ensemble à l'avant du bâtiment.

-Eh bien, dit Ryoga. Je pense qu'on se reverra un jour ...

Il commença à s'en aller dans une direction indéfinie. Il n'avait pas fait plus de dix pas qu'elle recommençait à sangloter. Elle avait l'air si pitoyable et triste qu'il ne pouvait se résoudre à la laisser comme ça.

-Ukyo? Pas de réponse. « Ukyo? Tu vas bien? Pourquoi pleures-tu? » Il se sentait stupide en demandant cela, il savait que c'était à cause de Ranma, c'était toujours la faute de Ranma. Il fut donc très surpris quand elle répondit :

-Tu pars. Tout le monde me laisse, dit-elle. Elle fit une pause, toussa un peu, puis se mit à compter sur ses doigts. « Maman m'a quitté, Ran-chan m'a quitté, je l'ai retrouvé et il m'a encore quitté ». Elle se laissa tomber à terre. « Natsu m'a quitté. »

-Quand Konatsu t'a quitté? l'interrompit Ryoga.

-La semaine dernière, je l'ai envoyé à un nouveau magasin à Juban, ça n'a pas d'importance. Maintenant ne m'interromps plus, idiot.

-Désolé.

-Cha va. Ne recommence plus, elle commença à se balancer légèrement. « Mais maintenant tu me quittes aussi et je ne sais pas quoi faire. » Elle commença à crier plus fort. «Pourquoi toul'monde me laisse R'oga? »

Ryoga s'assit près d'elle, mit son bras autour de ses épaules et la laissa pleurer jusqu'à ce qu'elle s'endorme.

Pouah, ça suffit, c'est le premier chapitre. La prochaine fois: Un homme, un plan, et quelque chose qui se termine par « -un ». Ne retenez pas votre respiration.

Cette fic est inspirée des cinq dernières chansons de Slippage: l'album d'un groupe dont je suis sûr que vous n'avez jamais entendu parler, appelé Slobberbone. Allez les écouter, ils font du bon travail.

Oh, tant que j'y suis, je ne possède pas Ranma 1/2.