Salut à tous !!!

Je viens de comprendre comment marchait ce site, alors je peux enfin vous publier ma fic. Voila, je ne sais pas trop quoi dire, alors bonne lecture et n'hésitez pas à ma laisser une petite review, ça me fera plaisir.

Merci !!!

speedy

Chapitre 1 :

"Allons, tu peux faire mieux que ça !" s'écria-t-il, sa voix résonnant en écho dans la vaste salle.

Le deuxième jet de lumière le frappa en pleine poitrine.

Le rire ne s'était pas encore completement effacé de ses lèvres, mais ses yeux s'agrandirent sous le choc.

Harry lacha Neville sans même s'en appercevoir. Il sauta à bas des gradins en brandissant sa baguette magique tandis qe Dumbledore se tournait lui aussi vers le siècle de pierre.

Sirius sembla mettre un temps infini à tomber. Son corps se courba avec grace et bascula lenement en arrière, à travers le voile déchiré suspendu à l'arche."

"NON !" hurla Harry en se reveillant en sursaut. Les yeux fermés, il essaya de reprendre ses esprits. Des coups coontre le mur, provenant de la chambre de Dudley. Un leger hululement. Un lit qui grince. Preuves d'une réalité tangible qui démentaient la véracité de son cauchemar. Et pourtant...

"Pourtant c'est la réalité même," songea-t-il amèrement en ouvrant les yeux et en s'asseyant. Des pas lourds résonnèrent dans le couloir. Sachant à quoi s'attendre, Harry ne mit pas ses lunettes, déjà en mauvais état, se leva et fit face à la porte légèrement floue. Elle s'ouvrit brusquement et une large silhouette s'y encadra. Bien que le distinguant à peine dans la pénombre, Harry imagina sans problème le visage rouge de fureur de son oncle. Peut-être devrait-il s'excuser ?

"Pas question !" pensa-t-il, furieux contre lui-même de l'avoir seulement envisagé. Il était déjà humilié, hors de question d'en rajouter en se pliant à sa volonté.

Oncle Vernon s'approcha à grand pas et le prit prit par les cheveux.

"Combien de fois faudra-t-il que je te le répète ?" siffla-t-il entre ses dents, son visage cramoisi tout près de celui de Harry. "Je t'interdis de nous reveiller à trois heures du matin à cause de stupides cauchemars ! Est- ce clair ?"

"Je ne choisi pas de vous reveiller," répondit-il avec rage, "s'il n'en tenait qu'à moi, je ne ferais pas de cauchemars !"

"Je t'interdit de me parler comme ça !" gronda l'oncle Vernon.

Il abattit avec force son poing sur la pomette gauche de Harry, puis le lacha et sortit de la chambre en claquant la porte. Sans bouger, Harry attendit que les pas se soient éloignés. Une porte qui se ferme. Un lit qui grince. Puis, le silence. Lentement, Harry contourna son lit, prit ses lunettes sur la table de nuit et les mit sur son nez avant d'ouvrir la porte de sa penderie où il y avait un miroir. Ayant allumé la lumière, il observa sa joue où un ématome apparaissait peu à peu. Il soupira, puis entreprit d'examiner son visage, son dos et son torse dans leur totalité. Le bilan n'était pas brillant. Des bleus et toutes sortes d'autres marques partour. Sur son dos, on voyait encore des traces des coups de ceinture que son oncle lui avait donné, après l'avoir accusé d'avoir jeté un sort à la table de la cuisine pour qu'elle se renverse. Bien sur, Harry n'avait rien fait, seules la violence et la corpulence de Dudley y étaient pour quelque chose. Il jeta un coup d'oeil dégouté à la longue coupure qui s'étendait de son épaule à sa nuque. Elle avait été mal soignée et commençait à s'infecter.

Ayant fini son examination, il repassa son tee-shirt et croisa soudain son propre regard dans la glace. Peu après son arrivée ici, il s'était rendu compte que les yeux de sa tante exprimait, en le regardant, de l'effroi, ainsi que de l'inquietude et des regrets. Il savait ce qui la taraudait ; elle réalisait, maintenant que Voldemort était de retour, le risque qu'elle et son mari avait pris en acceptant de recueillir Harry. L'attaque des Détraqueurs sur son Dudlinouchet en sucre en plein Little Whining lui avait ouvert les yeux, mais aujourd'hui il était trop tard. Tout cela, Harry le savait, et il l'avait lu, pour ainsi dire, dans les yeux de Pétunia Dursley. Il s'était vite rendu compte que cette faculté ne s'arretait pas à elle, mais à tous les gens dont il croisait le regard, ne fusse qu'une seconde, dans la rue ou chez les Dursley. Il avait réalisé que ce pouvoir se rapprochait beaucoup du peu qu'il savait sur la Legilimancie, branche obscure de la magie qui permet de "lire" l'esprit des gens grâce au contact visuel.

Pourquoi donc supportait-il sans broncher depuis un mois les coups de son oncle ? Il lui aurait suffi d'une lettre à Ron et Hermione et tout aurait été fini dès la première giffle. Il serait en se moment même dans un lit confortable, au Terrier ou au 12, Square Grimmaurd et il passerait ses journées à rire avec eux. Alors pourqui ne disait-il rien ?

"Parce que je comme mon père," pensa-t-il amèrement, "trop arrogant pour me plaindre. Exactement comme le dit Rogue."

Mais il n'y avait pas que ça. Il savait au fond de lui s'il était avec eux, sa conscience le torturerait. Parce qu'au bout de cinq années d'amitié, ils avaient le droit de savoir, et par un acte de grande lacheté si peu Gryffondoresque, il ne leur avait pas dit, il refusait de voir leur visage où se peindraient successivement peur, tristesse, inquietude et surtout pitié. Parce la barrière virtuelle qui s'était forgée entre lui et le reste du monde quand il avait appris l'existence et la signification de la Prophétie ne se détruirait jamais. Ici, à Privet Drive, il était battu et humilié, mais au moins il ne ressentait aucune séparation supplémantaire entre lui et les Dursley.

Il s'arracha à ses pensées et se tourna vers la fenetre. La lune était à quelques jours de son plein, et les étoiles brillaient, nombreuses, malgré les réverbères de la ville. Une étoile attira son attention. Une étoile particulièrement brillante, elle s'élevait directement devant lui. S'approchant, il aperçu dans le ciel noir la constellatioon qui l'entourait et sentit son coeur se glacer. Cette constellation, c'était Canis Major, il l'avait appris en cours d'Astronomie. Et cette étoile, la plus billante du ciel nocturne, c'était Sirius.

Srius. Voila tout ce qu'il reste de lui désormais. Une étoile. Son esprit s'était envolé et son corps avait disparu au-dela du voile. Sirius, une autre facette de la culpabilité qui lui étreignait la poitrine depuis presque deux mois. Il était mort. Pour lui sauver la vie. Pour reparer son erreur. Et ça, Harry n'arrivait pas à le supporter. Pourquoi donc avait-il fallu qu'il croit ce rêve ? C'était tellement absurde et ridicule ! Comment Voldemort aurait pu se retrouver en plein coeur du Ministère de la Magie ? Et qui plus est, avec Sirius Black, assassin recherché dans le monde entier. Impossible. D'ailleurs, même Hermione lui avait fait remarquer.

"Mais... Harry, réfléchit, il est cinq heures de l'après-midi... le Ministère de la Magie doit être plein d'employés à cette heure-ci... comment Voldemort et Sirius auraient-ils pu y entrer sans être vus ? Harry... ce sont certainement les deux sorciers les plus recherchés dans le monde... tu croies qu'ils pourraient s'introduire dans un batiment plein d'Aurors sans être reperés ?"

Voldemort avait tout misé sur le fait qu'Harry adorait jouer au héros et tout avait fonctionné comme sur des roulettes. Harry s'était jeté dans la gueule du loup et cela avait entrainé la mort de Sirius au lieu de son sauvetage. Il s'était engouffré dans le Département des Mystères et n'avait pas cherché à trouver une quelconque faille dans sa vision ou sa signification. Hermione lui avait démontré que c'était impossible, mais au lieu de l'écouter comme il aurait du le faire, il avait foncé tête baissée dans le piège. Elle avait eu completement raison. C'était cette capacité à raisonner et à réfléchir que Harry admirait le plus chez elle. Pourtant, sous le choc de voir Sirius torturé, il n'y avait pas prété attention une seconde. Même après que, avec cette intelligence incroyable qui était la sienne, elle les avait sortis, elle et lui, des griffes de Dolorès Ombrage. Il avait continué à avancer sans penser aux conséquences.

Et depuis, toutes les nuits, de la même façon que, l'année précédente, il avait revisité le cimetière où Cédric avait trouvé la mort et ou Voldemort avait réssucité, il revoyait le Département des Mystères, toutes les portes et, le pire, la mort de Sirius. N'ayant aucun moyen d'y echapper. Et, pire encore, si c'était possible, aucun moyen d'échapper à sa culpabilité grandissante.

"Arrète de penser à ça." s'ordonna-t-il à voix basse.

Il aurait voulu pouvoir y echapper, pouvoir penser à autre chose, comme par exemple aux résultats de ses BUSEs qui devaient arriver au plus tard aujourd'hui. Pouvoir dormir sans revivre cette nuit de cauchemar. Quitter ce monde de ténèbres où il était tombé. Etre un garçon comme les autres, sans célébrité, sans pouvoir particulier, sans être persécuté. Sans être Harry Potter, en somme.

Accoudé à la fenêtre, il aperçu soudain au loin plusieurs oiseaux qui se dirigeaient à tire d'aile vers la maison. Ils passèrent prrès d'un lampadaire et Harry en distingua trois qu'il connaissait. Le premier à arriver fut une chouette polaire qui n'était autre qu'Hadwige. Completement surexité, Coq, le hibou de Ron, le suivait avec un énorme paquet, aidé pour le porter par Errol, un vieux hibou fatigué qui appartenait à la famille Weasley. Deux autres arrivèrent ensuite. Le premier n'était pas un hibou mais un perroquet très coloré. Le deuxième était un Grand-Duc de Poudlard. Harry déchargea l'un après l'autre les volatiles de leur fardeau puis leur proposa un peu d'eau et de Miamhibou. Il hésita une seconde devant le perroquet, se demandant s'il aurait préféré autre chose, mais l'oiseau prit docilement ce qu'on lui donnait. Puis il repartit, suivit de près par le Grand-Duc. Errol s'était écroulé dans la cage d'Hedwige et dormait profondément, aux cotés de la chouette blanche qui semblait également fatiguée. Seule Coq était en pleine forme, et il voletait à travers la chambre. Pour l'empecher de faire du bruit, Harry rédigea à la hate un message pour Ron et le lui confia. Le minuscule animal repartit immédiatement. Harry prit ensuite les colis et s'assit sur son lit.

Il avait completement oublié qu'aujourd'hui, c'était le 31 juillet, jour de son seizieme anniversaire. Il ouvrit en premier l'énorme colis de la famille Weasley. Dedans il y avait plusieurs paquets cadeaux, ainsi qu'un gros gateau et une boite de chocolats. Il commença par lire la lettre écrite de la main de Ron.

Joyeux anniversaire, Harry !

Alors, comment ça va ? Ici, tout le monde va bien, à part Hermione qui est completement hystérique. (on n'a pas encore reçu les résultats de nos BUSEs.)

La boutique de Fred et George a un succès fou : hier ils sont arrivés au Terrier et il nous ont annoncé que si tout continuait comme ça, l'année prochaine ils acheteraient une maison à mes parents pour nous tous ! Tu imagines ? Une maison toute neuve ! Mais bon, rien n'est encore fait, qui nous dit qu'ils n'auront pas fait fallite d'ici là ? C'est ce que leur a répondu Maman. Enfin, on verra bien !

Je pense que Dumbledore acceptera bientot que tu viennes ici, encore une ou deux petites semaines (courage !)

Préviens-nous si tes Moldus t'embetent !

A bientot !

Ron.

Posant la lettre, Harry se dit que les jumeaux n'avaient décidément pas finit de faire enrager leur mère. Avaient-ils finalement réussi à la convaincre de les laisser rejoindre l'Ordre ? Peu probable. Surtout après leur départ anticipé du collège, sans avoir pris le temps de passer leurs ASPICs. Il sourit en repensant à la tête d'Ombrage qui les voyait partir sur leurs balais, sans pouvoir rien faire pour les en empecher.

Harry ouvrit le premier paquet. Il était de Ron et contenait une montre splendide. Un petit mot y était accroché.

Je l'ai acheteé dans une boutique sur le Chemin de Traverse. D'après le vendeur, elle permet d'arrêter le temps pendant cinq secondes si tu tournes le cadran dans le sens inverse des aiguilles. (Je ne sais pas si ça marche.)

Encore joyeux anniversaire !

Ron.

Harry passa la montre à son poignet. Le bracelet s'ajusta automatiquement pour le fermer. Elle était vraiment magnifique. Encore une fois, Harry sentit sa culpabilité le submerger à l'idée que Ron pensait qu'il allait bien. Furieux contre lui-même, il se saisit d'un autre paquet et l'ouvrit. Celui-ci contenait un livre de Défense Contre les Forces du Mal Avancée, offert par Hermione.

Cher Harry,

Joyeux anniversaire ! J'espère que mon cadeau te plait, c'est la toute dernière édition, sortie la semaine dernière. "C'est ridicule, m'a dit Ron, un livre pour son anniversaire !" Je sais bien que tous les deux, vous n'êtes pas portés sur les cours, mais j'ai trouvé qu'il était magnifique.

Je crois que je vais devenir folle. Pourquoi n'avons-nous pas encore reçu ces maudits résultats ? Mrs Weasley m'a dit que c'était parce que le Magenmagot avait du recommencer à cause de la nouvelle politique d'Ombrage qui a été supprimé, mais POURQUOI est-ce qu'il faut que ça prenne autant de temps ?

J'ai enfin décidé de ce que je veux faire plus tard : Guérisseuse à Ste Mangouste ! Enfin, j'espère que je pourrai avec les résultats que j'aurai au BUSEs.

J'espère que tu nous rejoindras bientot.

Je t'embrasse.

Hermione.

Harry eut un sourire : Hermione n'avait absolument aucune inquietude à se faire concernant ses BUSEs, mais elle ne semblait pas en être consciente. Le livre qu'elle lui avait offert était superbe, richement illustré en couleur. En outre, les différentes créatures maléfiques et sorts de magie noire, accompagnés de leur défense étaient classés par ordre alphabétique. Emerveillé, Harry passa un bon quart d'heure à le feuilleter. Hermione savait qu'il allait l'adorer. Il ressentit soudain un coup au coeur : elle aussi s'imaginait qu'il allait bien. Décidément, tout le ramenait à ce mot : coupable. De la mort de Sirius. De cacher la vérité à ses amis. De souffrir en silence.

"Assez !" pensa-t-il avec force.

Mais rien, rien ne pouvait empecher ce mot de tourner dans son esprit. Coupable.

Il ouvrit le dernier paquet cadeau du colis pour s'empecher d'y penser. Il venait de Ginny. C'était un assortiment de bonbons.

Joyeux anniversaire, Harry

J'espère que tu vas bien. Je joins mes prières à celles de Ron et Hermione pour que tu arrives bientot.

En parlant de ces deux-là, est-ce que tu ne trouves pas qu'ils se tournent autour depuis trop longtemps ? Il est temps d'y remedier, et je risque d'avoir besoin de toi pour parler à Ron "d'homme à homme", si tu vois ce que je veux dire.

On en reparlera quand tu nous auras rejoint, d'accord ?

A bientot,

Ginny.

Harry sourit. Que Ron et Hermione se tournent autour depuis trop longtemps, c'était une évidence. Et Harry était content de savoir qu'il n'était pas le seul à l'avoir remarqué. Reposant les bonbons et le livre dans le colis, il le repoussa sur son lit et prit le paquet qu'Hedwige lui avait apporté et qui venait de Remus Lupin.

Depuis le début de l'été, la relation entre Harry et son ancien professeur de Défense Contre les Forces du Mal avait évolué vers quelque chose qui ressemblait à de la fraternité. Ils avaient une correspondance suivie et le peu de réconfort que Harry ressentait, il le puisait dans ses lettres. Remus était une des rares personnes qui connaissaient le contenu de la Prophétie dans son entier, et il semblait parfaitement comprendre une partie de la culpabilité de Harry.

"Je comprend que tu te sentes coupable. Oui, je sais que tu te sens coupable même si tu ne le dis jamais aussi clairement dans tes lettres. C'est normal, même si ce n'est pas légitime. CE N'EST PAS TA FAUTE. Tu n'es absolument pour rien dans la mort de Sniffle. Pour empecher sa mort, il aurait fallu que tu changes une partie de toi, et c'est cette partie de toi dont le monde a besoin."

Harry savait ce que Remus voulait dire. Sirius était mort au service de l'Ordre du Phoenix. L'Ordre combattait Voldemort. Et Harry devait tuer Voldemort avec une force conservée dans son coeur.

"Je sais ce que tu dois te dire", lui avait écrit Remus. "Tu penses que je ne peux pas comprendre ce que tu ressens. Tu as raison. Je ne sais pas ce que c'est de porter le poids du monde sur ses épaules. Mais, en revanche, je pense savoir ce que c'est d'être différent."

Différent. Oui, Harry était différent. Les gens qui proclament que tout le monde est différent ne comprennent pas à quel point certains le sont plus que d'autres. Comme Remus, qui était un loup-garou. Ou Harry. S'obligeant à penser à autre chose, il ouvrit le paquet et la lettre.

Cher Harry,

Joyeux anniversaire ! J'ai retrouvé cet album dans les affaires de Sniffle. Je pense qu'il te plaira. Je te l'offre.

Je crois que tes amis vont me rendre visite. Tu viendras avec eux, naturellement. La maison est très calme en ce moment.

Je vais encore une fois revenir sur Sniffle. Tu n'y es pour rien. Je sais ce que c'est de perdre un être cher, tu peux me croire. Mes parents, James, Sniffle. Et d'autres. A chaque fois c'est la même chose, comme une déchirure qui ne se referme jamais completement. Ceci ajouté à une culpabilité qui revient, c'en était parfois insupportable. Avoir laissé mes parents prendre ce train. Avoir laissé Peter mal tourner. Avoir laissé Sniffle nous accompagner. Tu vois, tu n'est pas le seul à te sentir coupable. Pourtant, contrairement à d'autres, toi tu n'y est pour rien. Je l'ai dit et je le répète : ce n'est pas ta faute. Point.

Ma soeur m'a écrit hier. Elle va bien. Elle se débrouille toujours pour que son mari ne découvre pas que nous avons repris contact. Elle m'a dit qu'elle viendra me voir avec sa fille Véla dès qu'elle pourra. Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai hate de la revoir. Ma visite chez elle l'année dernière à été bien trop courte, même si elle m'a permit de rencontrer ma nièce.

Je te tiendrais au courant.

A bientot,

Remus.

Carène Wolf, née Lupin, était la soeur de Remus. Il l'avait confié à Harry dans une de ses lettres.

Avant son mariage, dix-sept ans auparavant, elle et Remus était très proches. Elle avait cinq ans de plus que lui mais ils s'étaient toujours adorés et passaient la majorité de leur temps ensemble. C'est surtout grace à elle que Remus avait réussi à surmonter le fait d'être un loup-garou à six ans. Pour commencer, elle l'avait empeché de se faire dévorer vivant par la monstrueuse créature qui les avait attaqué tous les deux dans une forêt. Malheureusement, elle n'avait pas pu empecher la morsure qui avait fait de Remus ce qu'il était. Puis, elle l'avait aidé dans ses transformations, avait soigné ses blessures, bref elle s'était occupé de lui, l'empechant de sombrer dans la depression. Et puis elle s'était mariée avec John Wolf. Et leur vie avait basculé.

John Wolf avait deux ans de plus que Carène. Ils s'étaient rencontrés à l'Académie des Aurors. Ca avait été le coup de foudre, apparemment. Ils s'étaient mariés dès la sortie de Carène de l'Académie. Mais par malheur, il avait appris la lycantropie de Remus, et il avait exigé que Carène et lui cessent de se voir. Il avait peur de Remus et l'avait traité de monstre, juste avant de demenager de force avec elle en France. Carène et Remus avait essayé de correspondre secretement, mais John avait découvert le stratagème. Après cela, plus rien. Carène avait prit une fois le risque d'envoyer une lettre à Remus pour le prévenir de la naissance de leur fille, Véla, en demandant expréssément à Remus de ne pas répondre.

L'été précédent, en mission pour l'Ordre, il était allée la voir durant une absence de son mari. Il l'avait convaincu de rejoindre l'Ordre, et il avait fait la connaissance de sa nièce, qui n'avait même pas un mois de différence avec Harry.

"Un rayon de soleil ! Tu l'aurais vue ! Belle, intelligente, fragile... Elle a immédiatement compris qui j'étais et elle s'est jetée dans mes bras. Je crois que je n'avais jamais été aussi heureux !"

Au début, Harry n'avait pas compris pourquoi Remus lui avait raconté tout ça. Mais il s'était vite rendu compte qu'il faisait tout pour lui donner autre chose à penser que Sirius, et pour cela, Harry lui était infiniment reconnaissant.

Il s'arracha à ses pensées et ouvrit l'épais album que Remus lui avait envoyé. Sur la page de garde s'étalait en grand l'écriture de Sirius.

"Histoire d'une vie d'amitié, de bétises et de blagues, en hommage au
meilleur des amis que j'ai jamais eu."

Harry comprit sans peine de qui il parlait. Il tourna la page et découvrit une photo sorcière de son père qui devait avoir quatre ans, en train de caresser un chaton aux poils dorés, en cmpagnie de Sirius au même age qui tenait l'animal dans ses bras. En dessous était écrit :

12 octobre 1964 : Rencontre entre moi, Sirius Black, et James Potter, grâce à un chaton perdu dans un parc de Londres.

Et sur toutes les pages, il y avait une photo accompagnée d'un commentaire. L'album retraçait la vie de James Potter, de sa rencontre avec Sirius juqu'à trois jours avant sa mort. En comparant le nombre de page et l'épaisseur du livre, Harry conclut qu'il avait été magiquement compacté pour ne pas paraitre trop gros au premier abord. A partir de leur entrée à Poudlard, beaucoup de photos avait une espèce de tache blanche. C'était très certainement des photos où Peter Pettigrow, dit Queudver, apparaissait. Il sentit les larmes lui monter aux yeux quand il tombe en arrêt sur un cliché où Lily, enceinte, regardait avec amour James sous la forme d'un cerf qui dormait à coté de Sirius en Patmol et de Remus, qui semblait malade et épuisé. Une petite tache blanche apparaissait au pied du cerf. Sans doute un lendemain de pleine lune.

31 juillet 1980 : Lendemain d'une des pires pleines lunes de l'histoire des Maraudeurs. Jour de la naissance de Harry.

Il se mit franchement à pleurer en voyant la photo suivante. Elle montrait Lily, allongée dans un lit d'hopital et tenant un bébé avec une touffe de cheveux noirs, dormant dans ses bras. James se tenait à coté d'elle, l'air épuisé mais les yeux brillants de joie.

31 juillet 1980 : Naissance de Harry. Le plus beau jour de la vie de James et Lily. Le mien aussi.

Harry passa longtemps à feuilleter l'album, si longtemps que le ciel commençait à s'éclaircir quand il le referma. Sur toutes les photo figuraient son père. James qui jouait au Quidditch, James qui apprenait à marcher, James qui se transformait en cerf... Il supposa que Sirius avait du faire ça pendant l'année passée, où il n'avait rien d'autre à faire. Avec soin, prenant garde de ne pas faire de bruit, il le posa sur son bureau et retourna sur son lit. Il prit le paquet qu'avait livré le perroquet, intrigué par sa provenance. Dessus, une enveloppe de parchemin indiquait, dans une encre violette :

Harry Potter

Chez les deux idiots et le gros lard à la longue langue.

"Fred et George", pensa Harry avec un sourire au souvenir de Dudley avec une langue d'un mètre de long. Il déchira l'enveloppe et lut la lettre qui lui était adressée.

Joyeux anniversaire, Harry !

Te voila à tes seize ans ! Allez, patience, plus qu'un an avant la majorité !

A part ça, notre boutique au Chemin de Traverse fait un malheur. J'espère que tu pourras venir nous voir un de ces quatre (à moins que Dumbledore ne t'interdise ça aussi.)

On t'a envoyé une selection de nos plus grand succès, espérons qu'elle te seront utiles.

Que dire de plus, sinon qu l'ambiance au Chemin de Traverse est assez morose. (tu devines pourquoi...)

Encore joyeux anniversaire !

Fred et George.

Harry découvrit dans le paquet des Cremès Caramel, des Oreilles à rallonges, une boite à Flemme et d'autres farces et attrapes inventées par les jumeaux eux-même. En dernier lieu, il s'empara de la lettre de Poudlard. Il y avait également une lettre de Hagrid.

Cher Harry,

Joyeux anniversaire ! Je tiens à m'excuser, je n'ai pas de cadeau à t'envoyer. J'ai passé le mois de juillet au même endroit que l'année dernière. Dumbledore a insisté pour que je ramène mon frère chez lui. Je t'envois donc juste cette courte note avec ta lettre et je me rattraperai plus tard.

A bientot.

Hagrid.

Harry posa la lettre. Enfin Hagrid allait pouvoir reprendre une vie un peu plus normale et pouvoir soigner ses blessures. Il ouvrit ensuite la lettre de Poudlard, beaucoup plus épaisse qu'à l'ordinaire, et en sortit quatre feuilles de parchemin écrites à l'encre verte.

Cher Mr Potter,

Vous voudrez bien prendre note que la nouvelle année scolaire commencera le 1er septembre. Le Poudlard Express partira de la gare de King's Cross, quai n° 9 3/4 à 11 heures précises

A partir de la sixième année, les élèves doivent choisir les six matières qu'ils passeront pour leurs ASPICs à la fin de la septième année. En tenant compte bien évidement des résultats de vos BUSEs ci-joints, vous voudrez bien nous faire parvenir dans les plus brefs délais vos choix d'orientation dans la fiche ci-jointe.

Une réponse vous sera communiquée pour l'acceptation ou le refus de ces choix.

Avec mes meilleurs sentiments,

Minerva McGonagall, directrice adjointe.

Enfin ! Il allait enfin savoir s'il allait pouvoir consacrer sa vie à la chasse des mages noirs ou s'il allait devoir renoncer et trouver une autre vocation. Légèrement tremblant d'appréhension, il commença à lire les résultats. Le sigle du Magenmagot était fièrement apposé aux cotés du symbole de Poudlard.

Cher Mr Potter,

J'ai le plaisir de vous faire parvenis les résultats de vos Brevets Universels de Sorcellerie Elementaire que vous avez passé il y a maintenant deux mois.

Théorie de Sortilèges Optimal

Pratique de Sortilèges : Optimal

Théorie de Métamorphose : Optimal

Pratique de Métamorphose : Effort exceptionnel

Botanique : Effort exceptionnel

Théorie de Défense Contre les Forces du Mal : Optimal

Pratique de Défense Contre les Forces du Mal : Optimal

Théorie de Potions : Optimal

Pratique de Potions : Optimal

Soin aux Créatures Magiques : Effort exceptionnel

Théorie d'Astronomie : Acceptable

Pratique d'Astronomie : Acceptable

Divination : Désolant

Histoire de la Magie : Piètre

7 Optimal, 3 Effort exceptionnel, 2 Acceptable, 1 Piètre et 1 Désolant.

Soit un total de 12 BUSEs sur 14.

Je vous présentes mes plus sincères félicitations.

Avec mes meilleurs sentiments,

Albus Dumbledore, Sorcier en Chef du Magenmagot et Directeur de Poudlard, école de sorcellerie.

Harry du relire plus de trois fois la lettre avant de même songer à la croire. 12 BUSEs ! Completement étourdi par la nouvelle, il se dit tout d'abord que ce devait être une erreur, il ne pouvait pas avoir obtenu... 12 BUSEs ! Sans y croire réellement, il bailla longuement ; le soleil se levait et il décida de prendre un peu de repos avant d'avoir son oncle et sa tante sur le dos pour tous les travaux de la maison. Sans faire de bruit, il posa lettres et paquets par terre à coté de son lit, puis se glissa dans ses draps, posa ses lunettes et s'endormit.