Bonjour bonsoir et co.

Cette fois-ci, c'est décidé, je me lance dans un histoire, une vraie. Avec des chapitres et tout, et pas des oneshots de 10 mots. Mes études me prenant un temps fou, je ne suis pas sure d'être régulière dans la parution mais je ferai de mon mieux...

Je commence tout de suite, avec un prologue qui ne dit rien de la suite, ne présente presque aucun personnage, se lit en cinq minutes, bref on pourrait presque dire qu'il est inutile. :p

Mais voilà, j'avais besoin d'y aller doucement pour commencer, à vous de voir si vous accrochez à mes mots...

Je disclaime évidemment, comme le veut la tradition, sur le fait que rien ne m'appartient, puisque tout est à Madame Meyer.

Enjoy.


- PUTAIN

Cette délicieuse injonction retentit violement dans le ciel new-yorkais, faisant sursauter Henry Boster, clochard de son état, jusqu'alors somnolant dans sa planquette habituelle. L'abri sommaire, composé d'un carton, d'une bâche d'un balais et d'un matelas troué lui permettait depuis plusieurs semaines de dormir relativement au sec. Son sursaut fut si violent qu'il fit tomber le balai chargé de maintenir la fragile construction. Pestant et marmonnant, Henry parvint à s'extraire de la masse formé par l'ex-palace. Qui était assez timbré pour hurler aussi fort au beau milieu de la nuit ?

La réponse lui vint en la personne d'une jeune fille brune, l'air passablement furieuse, qui gesticulait en criant dans son téléphone portable. La gamine étant située à quelques mètres de lui, le vieux sans-abri ne se gêna pas par lancer un regard noir à la briseuse d'abri. A son allure, Henry pu dire directement qu'elle n'était pas du quartier. Sa jupe archi-courte aurait pu la caser parmi le clan des prostituées qui passaient parfois par ici, mais son manteau était trop bien coupé, et son maquillage lui donnait un air trop distingué pour qu'elle puisse être dans ce genre de métier.

Que pouvait bien foutre en plein milieu de Harlem une fille de bon quartier, au milieu de la nuit de surcroit ? Elle lui répondit inconsciemment, sans même avoir remarqué sa présence, en hurlant de plus belle :

-Ta gueule, James. C'est à cause de toi que je suis dans cette grosse galère, alors tu te démerdes et tu me sors de là…Parce que tu crois que je m'amuse là ? Il fait noir, on m'a piqué tout mon fric, et ça pue la pisse de chat.

A ces mots, Henry fronça les sourcils. Qu'elle ait des problèmes était une chose, mais cela ne lui donnait pas le droit d'être insultante sur le territoire d'autrui.

-…Je vais essayer de choper un taxi, attends devant chez moi et tu payeras la note…T'as intérêt à être là James ou je te jure que…Attends tu déconnes ? Evidement que tu dors chez toi ce soir. Et tu peux dire adieu à un autre rencard.

Elle raccrocha violement, tout en marmonnant « p'tit con va.. ». Elle du apercevoir un taxi dans la rue parallèle car elle se mit à hurler « attendeeeez », en forçant au maximum sa course rendu difficile par des talons aiguilles.

Henry la vit s'engouffrer dans le taxi qui s'était arrêté pour l'attendre, et démarra immédiatement. Moins de 30 secondes plus tard lui succéda un petit lutin qui s'arrêta pour ramasser quelque chose par terre. Le même lutin le vit, et vint vers lui avec un grand sourire.

- Bonsoir Henry.

- Alice. T'as fait une trouvaille ?

Elle lui montra une petite pochette noire, et demanda

-Tu as vu qui a perdu ça ?

- Une gamine de l'Upper-East qui était dans une grosse galère à cause de son copain – dont les oreilles doivent sans doute chauffer à l'heure qu'il est – et qui cherchait un moyen rapide et efficace de quitter notre joli quartier. Petite, brune. Très mignonne ajouta-t-il après un instant de réflexion.

Alice eut un petit rire.

- Tu a vraiment des yeux et des oreilles partout.

- Faut dire qu'en l'occurrence elle était assez bruyante, précisa-t-il en jetant un regard désolé à ce qu'il lui restait d'abri. Suivant son regard, Alice s'exclama soudainement :

- Oh non, Henry, qu'est-il arrivé à votre demeure ?

Il ne pu retenir un rire. Appeler demeure un assemblage de toile et de balais était du Alice tout crachée. Elle veillait toujours à embellir les choses, amenant presque les gens à croire à ses hyperboles.

-T'inquiète pas pour ça, 'y va même pas pleuvoir. Dis moi plutôt ce qu'il y a dans ce bidule.

Elle s'assit à côté de lui, et déposa sur ses genoux le contenu de la pochette : un portable, une IC garantissant la majorité de la demoiselle, un petit bracelet en argent, une lime à ongle et un gloss. Tout un nécessaire de survie en soit.

-Elle s'appelle Isabella Swan, murmura Alice en effleurant la carte. J'irai lui rapporter demain.

- Tu pourrais t'en tirer avec un bon pactole si tu revendais ça tu sais, lui fit malgré tout remarqué Henry, en désignant d'un coup de tête le portable dernier cri et la pochette de créateur. Alice prit un air choqué, et déclara qu'elle n'était pas une voleuse, qu'elle irait rapporter directement ses affaires à la concerné, sitôt qu'elle saurait où elle loge. Le SDF haussa les épaules.

- Va voir du côté de l'Upper East Side.

Elle hocha la tête, lui fit une bise, et lui demanda s'il voulait qu'elle l'aide à reconstruire « sa villa ». Face à un son refus, elle finit par se lever et repartit vers chez elle d'un pas aérien et gracieux, comme à son habitude. Elle s'enfonça dans une ruelle. Le vieille homme chercha comme il le pu une position confortable sur son ex-planquette-demeure-villa, ferma les yeux en pensant que quelque chose d'intéressant allait peut-être se passer, et sur un sourire s'endormit.


C'est court, minuscule, mais ça n'espère rien d'autre que d'être développé.

Toute remarque/reproche/question/critique est bien plus que méga-surkiffé, pour parler comme les d'jeunes d'aujourd'hui (aaaah, mais pù va la jeunesse, moi je vous le demande...).