Bonjour à tous !
Me revoilà avec une nouvelle histoire, une mini-fic qui fera entre 4 et 5 chapitres (prologue inclu). Comme je sais que j'ai un rythme de parution très irrégulier, j'ai pris mes précautions, et, je publie cette fiction après avoir écrit tous les chapitres à l'avance ! Comme ça, au moins, le délai sera moins long, je pense même la publier en une à deux semaine en fonction des vues.
Bref, cette nouvelle fiction se passe dans l'univers de Teen Wolf mais je ne suis pas la timeline de la série puisque j'ai arrêté de la regarder après l'épisode avec le Nogitsune. Mais je tiens tout de même à faire quelques mises au point puisque je me sers des personnages plus que de la trame des épisodes :
- Boyd et Erica sont toujours en vie
- Peter n'est PAS un psychopathe (enfin si mais il ne vire pas fou et avide de vengeance comme dans la toute dernière saison où il finit enfermé à Eichen House)
- Scoot est l'Alpha de la meute mais il n'y a ni Liam ni les jumeaux ni même Théo
- Allison est en vie (Je ne raffole pas du personnage mais je n'ai pas envie qu'elle meure non plus)
- Stiles a été libéré de l'emprise du Nogitsune.
- Les personnages peuvent paraître un peu OOC, je fais de mon mieux mais parfois ce n'est pas très fidèle, même si ça ne devrait pas trop se voir comme les principaux protagonistes sont des OC et que j'utilise sinon un personnage peu décrit dans la série.
Voilà je crois que j'ai mis au point à peu près tout, si jamais j'ai oublié des éléments je les rajouterai au début des autres chapitres. Et juste pour préciser, les personnages appartiennent à Jeff Davis mais l'histoire est entièrement de moi.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et j'espère que vous apprécierez cette nouvelle histoire !
Adieux
Le jour s'était à peine levé quand elle ouvrit la porte de sa chambre en vérifiant qu'il n'y avait personne. Sur la pointe des pieds, elle se dirigea vers la salle de bains où elle s'enferma : son père était déjà parti au travail et sa mère en avait encore pour une bonne heure avant d'aller réveiller son petit frère. Profitant de ce temps, elle se glissa sous l'eau, appréciant l'eau brûlante qui coula sur sa peau, réchauffant l'extérieur qui était au moins aussi froid que l'intérieur de son corps. Se mordillant la lèvre inférieure, elle retourna dans sa chambre où elle enfila un jean trop grand – elle n'osait plus se peser depuis sa sortie de l'hôpital – ainsi qu'un tee-shirt des Mets avant d'attraper la veste en cuir de son père. Après avoir fourré ses affaires dans son sac de cours, elle attrapa deux grosses valises qu'elle descendit le plus silencieusement possible, les entreposant dans le garage en priant pour ne réveiller personne. Une fois fait, elle remonta dans sa chambre où elle prit son sac de cours, avant d'aller dans la pièce adjacente. Sur la pointe des pieds, elle pénétra dans la pièce, jurant à voix basse quand son pied écrasa un des jouets laissé au sol : décidément, il n'apprendrait jamais à ranger. A pas de loup, elle s'approcha du lit posé dans le coin gauche de la pièce, souriant légèrement devant le visage à moitié caché par l'épaisse couverture.
- Genim ? Gen', tu dors ?
Un grognement lui répondit et elle ne réussit pas à retenir son pouffement amusé. Doucement, elle s'assit sur le bord du lit, glissant ses doigts dans les cheveux en bataille bruns qui dépassaient de l'enchevêtrement de couvertures. Attendrie par la bouille ronde qu'elle entrapercevait, elle laissa ses doigts errer dans sa tignasse indomptable.
- Tu es un petit frère génial et une personne merveilleuse, Gen'. Surtout ne l'oublie jamais, promis ?
Un nouveau grognement lui répondit alors qu'elle réussissait à comprendre un faible « paix » suivit de « 'aisse-moi dormir ». Pouffant dans sa main libre, la jeune femme se baissa pour l'embrasser sur le front tendrement, baissant légèrement la couverture pour voir le visage de son cadet, elle resta un instant immobile afin de mémoriser la moindre de ses expressions, jusqu'à l'emplacement de ses taches de rousseur.
- Je veillerai sur toi, Gen' même si je suis à l'autre bout du monde, même si je ne peux pas être près de toi, j'te le promets. Même si c'est de loin, même si tu ne sais pas que c'est moi, je te protégerai.
Elle vit le visage grognon se détendre au fur et à mesure qu'elle parlait et elle ne cacha pas son sourire mélancolique, l'embrassant une dernière fois avant de se relever. Sans bruit, elle déposa un bracelet de cuir tressé noir auquel était attachée une petite gravure de panthère sur la table de chevet, avant de quitter définitivement la chambre de son frère. Sur la pointe des pieds, elle redescendit les escaliers avant d'aller prendre une tartine dans le frigo.
- Tu es déjà debout, Sian ?
Elle sursauta quand la voix de sa mère s'éleva dans son dos. Cachant vivement la lettre qu'elle avait commencé à sortir de son sac, elle se retourna en souriant avant de déposer un baiser sur la joue de la femme brune qui la dévisageait avec surprise.
- Liam vient me chercher, on a un cours à huit heures et après on va passer la journée au lac ! D'ailleurs, je peux prendre le matelas gonflable ?
Heureuse de l'entrain contenu dans la voix, la femme accepta aussitôt avant de l'embrasser sur le front en entendant une voiture se garer dans l'allée menant au garage. Après un dernier câlin, l'adolescente retourna dans le garage, non sans avoir pris soin de déposer une enveloppe dans l'entrée, là où elle savait que ses parents regarderaient en rentrant du travail. Discrètement, feignant de prendre les matelas de piscine, elle chargea ses lourdes valises, avant de s'asseoir sur le siège passager quand Liam mit la voiture en marche.
- Tu es sûre de ce que tu fais ?
Elle le dévisagea quand il l'interrogea, découvrant une appréhension sans borne et une grande tristesse au fond de ses yeux. Baissant les yeux, elle hésita un instant avant de finalement sourire en l'embrassant sur la joue en guise de réponse.
- Je n'ai plus le choix, Liam…
Remarquant les larmes qui mouillaient ses yeux whisky, le jeune homme démarra sans poser plus de questions, s'éloignant lentement de la maison. Depuis la cuisine, Claudia adressa un signe de main à sa fille qui le lui rendit, sans réaliser que c'était la dernière fois qu'elles se voyaient.
x.X.x
Sian attendait patiemment dans le hall de l'aéroport. Ses bagages avaient été enregistrés depuis une bonne heure et elle avait passé le hall d'enregistrement depuis une bonne vingtaine de minutes, et elle commençait à trouver le temps long. Nerveusement, elle jeta un coup d'œil à son téléphone, avant de se laisser retomber dans son fauteuil en soupirant, ignorant les regards courroucés des personnes l'entourant. Laissant sa tête reposer en arrière sur le dossier, elle glissa ses longs doigts fins dans ses cheveux, dégageant son front tout en prenant soin d'ôter délicatement les mèches colorées qui s'étaient enroulées dans ses créoles. Silencieuse, elle resta là, dans cette position étrange, la nuque cassée, à regarder les néons au plafond. La nuit qui était tombée au dehors rendait leur éclairage légèrement blafard, signe qu'ils étaient vétustes et qu'on devrait bientôt les changer. Sentant un picotement inhabituel au coin de ses yeux, elle reprit une position normale, penchant légèrement son visage vers l'avant en faisant craquer ses vertèbres de façon inquiétante. A ses côtés, une femme soupira en la dévisageant, hautaine, mais un simple regard des yeux noisettes humides de larmes suffit à la réduire au silence : si elle s'était sentie attaquée, elle n'aurait eu aucune honte à mordre la première. Reportant son attention sur le téléphone entre ses mains, la jeune femme déglutit nerveusement avant de fermer ses paupières, laissant ses mèches d'un bleu nuit virant au blanc le plus pur tomber de ses épaules, chatouillant légèrement ses avant-bras laissés nus par son gilet trop grand. Inconsciemment, elle pencha sa tête sur le côté pour frotter sa joue contre le tissu, laissant l'odeur masculine emplir ses narines : elle avait au moins besoin de ça, de le sentir près d'elle, pour affronter l'inconnu qui s'offrait à elle. Déglutissant légèrement, elle rouvrit les yeux, juste avant que ses larmes ne débordent, et les essuya préventivement, avant de jeter un dernier coup d'œil à son téléphone dont l'écran restait désespérément noir. Cependant, alors qu'elle s'apprêtait à remettre l'appareil dans une des poches de son sac, il se mit à vibrer. Grimaçant légèrement en entendant une musique énergique s'élever, elle prit la bandoulière de son sac pour l'ôter du passage avant de faire sauter le clapet tout en maugréant.
- Merde, pourquoi maintenant… ?
En voyant le nom clignoter sur l'écran, elle hésita, longuement, avant de finalement appuyer sur le bouton vert, montant le combiné à son oreille. Rapidement, elle ramassa ses affaires avant de se diriger vers la fenêtre, fixant les avions qui manœuvraient sur la piste, comme si cette simple vue était suffisante pour lui donner le courage de partir.
- Salut papa…
Elle avait l'impression que le temps s'était suspendu en même temps que la voix à l'autre bout du fil. En sentant ses larmes refaire surface, la jeune femme plissa les yeux en hoquetant légèrement, éloignant le combiné de son oreille afin de ne pas inquiéter l'homme plus que ça. Pourtant, même sans l'avoir véritablement entendu, il sut qu'elle pleurait.
- Pourquoi tu ne nous as pas attendus ?
Tentant de ne pas renifler trop fort, la jeune femme à peine majeure bascula un peu la tête dans l'espoir que ses larmes cesseraient de couler. Ses doigts libres se serrèrent sur la bandoulière de son sac alors qu'elle se mordait la lèvre inférieure. Bientôt, elle sentit un goût métallique se glisser sous sa langue et elle laissa ses épaules tressauter tristement.
- Je… Je ne pouvais pas vous… je ne sais pas… Je n'arrivais pas à dire au revoir, papa.
Elle sentit la tristesse de l'homme à l'autre bout du fil et elle devina que sa mère ne devait pas être loin. Elle l'imagina, droite et fière malgré la douleur et la tristesse, en train de consoler son mari tout en serrant son petit frère contre elle. Après tout, c'était avec elle qu'elle avait planifié son départ, donc elle ne tombait pas des nues, même si elle n'avait pas dû imaginer qu'elle partirait ainsi, sans prévenir, comme une voleuse.
- Je suis désolée, papa…
Cette fois, ce ne fut pas elle qui renifla, mais bien son père. Hoquetant un peu plus fort, elle ferma les yeux avant d'appuyer son pouce et son index sur ses paupières dans l'espoir de soulager la douleur qui commençait à gronder dans sa tête. Que n'aurait-elle pas donné pour qu'il reste au travail, pour que quelqu'un l'appelle à propos d'une affaire urgente, et qu'il rentre une fois son avion parti. Son cœur ne l'aurait pas tant tiraillée, peut-être même qu'elle n'aurait pas eu une telle envie d'abandonner et d'aller se jeter dans les bras de sa famille.
- Pourquoi ?
Elle sourit tristement à ces mots, laissant ses doigt se desserrer et glisser dans ses cheveux pour les rabattre vers l'arrière avant de descendre jusqu'à la poche de son pantalon, effleurant sa peau sans vraiment la toucher. Elle avait l'impression de sentir encore le souffle chargé d'alcool, lui déclenchant des frissons dégoutés.
- Je ne peux pas rester… il faut que… que je parte pour… tu sais ? Digérer tout ça.
Sa voix s'était tue sur un hoquet amusé qui avait sonné bien plus étranglé et forcé qu'elle l'aurait souhaité. De l'autre côté, elle entendit un rire faux, comme si son père avait deviné ce qu'elle pensait et tentait de faire. En réalisant à quel point il la connaissait, elle esquissa un sourire triste mais sincère, le premier depuis trois semaines.
- Je te connais Sian. N'essaie pas de faire la forte alors que tu n'as qu'une seule envie c'est pleurer. Tu as le droit de craquer et de vouloir nous enlacer. Ça te donnera une bonne raison de nous revenir.
Elle pouffa légèrement en sentant son cœur battre un peu plus fort dans sa poitrine à ces mots, séchant même ses larmes après avoir glissé ses doigts hors de sa poche. Cependant, son sourire se fana quand une voix métallique s'éleva depuis les haut-parleurs, annonçant l'ouverture des portes d'embarquement pour son vol. Déglutissant nerveusement, elle ouvrit la bouche, mais l'homme à l'autre bout du fil fut plus rapide.
- Je sais, Sian. Prends soin de toi à Tokyo, tu me le promets ?
Elle déglutit tout en se retournant pour s'éloigner des vitres afin de rejoindre les passagers qui se dirigeaient vers le bureau d'enregistrement. Seulement, en relevant les yeux, elle se figea, ses yeux noisette rivés de l'autre côté du couloir, vers la cafétéria où les familles restaient dans l'espoir de voir les avions décoller. Là, debout, se tenait un homme en uniforme de shérif, tenant dans sa main celle d'un petit garçon de huit ans qui ne semblait pas comprendre la raison des larmes du plus grand. Derrière eux se tenait une femme, belle et grande, qui avait posé sa tête sur l'épaule de son mari, gardant sa main libre sur l'épaule de son fils. Le cœur battant à vive allure, elle s'approcha, avant de déposer sa main sur la vitre. En mimétisme parfait, elle vit son petit frère l'imiter, vite accompagné par ses parents.
- Je te le promets, papa…
Alors malgré ses larmes, elle esquissa un sourire sincère en se reculant, allant se mettre dans la fille patiemment, ne quittant pas sa famille des yeux. Cependant, après avoir validé son billet, elle fut obligée de raccrocher, lançant un dernier regard aux adultes qui s'étaient approchés, leur fils perché sur les épaules.
- Ma vieille veste en cuir te va bien, ma Sian.
Elle sourit à ces mots, fermant les yeux en pleurant, incapable de lutter plus longtemps contre les lourds sanglots qui l'habitaient. Elle avait voulu leur épargner cette vision mais elle n'y était finalement pas arrivée. Alors en désespoir de cause, disparaissant lentement de leur vue, elle murmura quelques mots qui restèrent à jamais gravés dans les cœurs de la famille.
- Je vous aime.
Posté le 18 avril 2016
Voilà pour le prologue. Alors qu'en vez-vous pensé ? Je sais que ce n'est pas grand chose, l'action se passera essentiellement dans les autres chapitres mais ici, au moins, je mets un peu en place les personnages.
N'hésitez pas à me laisser une petite review pour me dire ce que vous en avez pensé. Que ce soit positif ou non (du moment que c'est un minimum constructif pour que je puisse m'améliorer ou autre), ça fait toujours plaisir de savoir comment ça a été perçu !
A bientôt pour la suite !
Lyana.
