Auteur : Sasha

Titre : Andrea

Disclamer :Ben nouvelle fic sur TH, comme quoi on s'en passe pas XD
Ce prologue peut vous étonner, car au premier abord pas vraiment de rapport avec le groupe, si ce n'est que leur pays lui a une importance non négligeable. Mais ne vous inquiétez pas, nos petits allemands devraient bientôt montrer le bout de leurs nez !
Bien sur cette fic mettra du yaoi en jeu XD
Ainsi qu'autre chose que l'on trouve rarement dans les fics sur TH [enfin personnellement j'en ai jamais vu, mais bon j'ai pas tout lu hein! ;)

Bref… j'espère que vous allez l'apprécier !!!


Prologue

C'est dingue comme la vie peut paraître compliquée parfois. Il aura suffit d'un coup d'œil mal placé, d'un souvenir arrangé, de deux commentaires sur un blog, de quelques bavardages dans une cour d'un lycée et de trois texto échangés, pour que tout le monde soit au courant. Bien sûr les gens s'en doutaient, et puis j'aurai pu nier tout.

Mais j'en avais marre.

Marre de tous ses mensonges pour me justifier auprès de mes "amis", marre de devoir toujours jouer un rôle, le rôle de quelqu'un qui n'est pas moi.

Et puis finalement, ça me dérange pas tant que ça… C'est juste que… j'aimerai bien pouvoir me promener comme avant, tranquillement, anonyme, sans sentir leurs regards sur moi… regards méprisant, regards curieux, regards gênés, regards avides…

Bon au moins depuis deux jours je n'ai pas à les supporter à chaque instants… vacances scolaires obligent… mais du coup je reste chez moi.

Ceux et celles avec qui je passais mes journées sont devenus distants, gênés, maladroits, inintéressants…

Et puis je n'ai rien d'autre à faire… avec ce temps de chien… et dire que c'est l'été.

Un long soupire s'échappe d'entre mes lèvres et mon regard se fixe sur le haut de mon armoire, alors que mes doigts jouent machinalement avec mes mèches folles étalées sur l'oreiller. Un grand "BOUM" se fait entendre, et je sursaute légèrement sur mon matelas. Alex fait encore des siennes, c'est dingue le nombre d'explosions journalières qui retentissent chez nous depuis que les parents lui ont offert ce petit kit de chimiste…

Je me perds lentement dans mes pensées, quand quelqu'un toque à ma porte.

- Je peux entrer ?

Maman.

Sa voix me parvient un peu étouffée de derrière la porte.

- Ouais… entre…

Mon regard est toujours fixé à l'armoire, et je sens qu'elle s'assoit sur le bord de mon lit.

Elle ne dit rien, elle me regarde, elle attend que je parle.

- Maman… j'en ai marre.

Sa main vient doucement me caresser la joue, sa tendresse me fait tellement de bien.

- Ecoutes, ton père et moi avons parlé de la situation, et nous comprenons très bien que tu la supportes difficilement. Mais… on a peut-être une solution.

Je fronce les sourcils légèrement et plante mon regard dans celui de ma mère. Ses yeux reflètent les miens, même forme, mêmes cils, même vert profond. Ils ont été tellement formidables avec moi quand je leur ai dis… je n'aurais peut-être pas pu garder tout ça pour moi si longtemps s'ils n'avaient pas été là.

Que veut-elle dire par "une solution" ?

- Si tu le veux… tu peut changer de lycée… voir du neuf… un peu d'air frai…

Changer de lycée ? Aller quelque part où personne ne me connaît encore ? Où je pourrais tout recommencer à zéro ?

- Je veux !

Ma mère a d'abord l'air surprise, elle ne s'attendait pas à une réponse aussi rapide je crois. Un sourire vient échouer sur ses lèvres, mais une lueur de tristesse persiste dans ses yeux, je sais que pour elle une réponse aussi rapidement donnée de ma part signifie que la situation est intenable pour moi.

- Dans ce cas… on arrangera tout ça à notre retour de vacances ! Tu as préparer tes affaires ?

- Euh…

- Andrea ! Ca fait trois jours que je te le dis !

- Oui oui… je m'y mets…

- Bon… je descend, le dîner sera bientôt prêt, je veux voir ton sac bouclé dans l'entré avant de te voir devant ton assiette, compris ?

- Mais 'man…

- On part demain ! Il aurait du être déjà fait depuis une éternité !

Ma mère quitte finalement ma chambre, et moi je me lève en soupirant. C'est pas comme si on partait pour trois mois ! J'en ai pas pour trois heures ! C'est seulement pour UNE semaine, quoi !

Je sors un sac de sport de sous mon bureau en grognant, et j'y entasse trois jeans larges, un bermuda, six T-shirts et deux pulls (parce que même si c'est l'été, là où on va on se les caille). Mes chaussettes et mes boxers se retrouvent coincés là où il reste de la place, et je jette un coup d'œil circulaire histoire de vérifier que j'ai rien oublié, quand une seconde explosion retentie, vite suivie des cris de ma mère. Un sourire vient ourler mes lèvres, qu'est-ce que j'adore mon frère !

J'attrape ma trousse de toilette que je coince entre deux jeans, avant de prendre mon sac de cour vide, et d'y fourrer pêle-mêle MP3, revues, livres, appareil photo, portefeuilles, carnet et stylos.

Voilà c'est bon.

Je n'ai rien oublié ?

Ah… si…

J'ai oublié ça.

En soupirant je sors trois brassières de mon armoire pour les jeter maussadement au-dessus de mes pulls.

De toute façon pour ce que j'ai de seins, ça aurait pas été dramatique de les oublier.

Et ma mère qui me casse les pieds en voulant absolument m'acheter de "vrais" soutifs… laissez-moi rire.

Au moins avec les brassières je peux faire ce que je veux, courir, faire du sport, tout quoi ! Sans aucuns problèmes ! Alors qu'avec les trucs à dentelles et à fleurs qu'elle veut me faire porter, d'abord ça te fait hyper mal, t'as les baleines qui te rentre dans les seins, et puis honnêtement, faut être malades pour porter des trucs comme ça TOUS les jours, alors que c'est si difficile à accrocher ! Nan, à moins d'être contorsionniste, t'es bonne pour un froissement de muscle tous les matins. Un truc de malade, je vous le dis.

Et puis de toutes façons, je suis tellement plate que tout le monde me prend pour un mec. C'est clair aussi que mes habitudes vestimentaires n'aident pas vraiment… jeans larges, T-shirts amples, baskets… pas très très féminin, je vous l'accorde…

Bof… et puis je m'en fous, qu'ils pensent ce qu'ils veulent, moi je me sens à l'aise comme ça.

Ma porte s'ouvre soudain à la volée, et une petite bouille toute ébouriffée apparaît.

- And', tu viens manger ? Me demande mon frère.

Je lui souris, tire sur la fermeture éclair de mon sac et je le suis, traînant mon bagage sur le parquet et dans les escaliers.

J'aime bien le train. Ca va plus vite qu'une voiture, on peut y lire sans être malade et donc sans vomir sur son voisin, et au moins il y a un minimum de place, pas comme dans les avions. Faut dire aussi qu'1 mètre de jambes, ce n'est pas toujours facile à caser. Pas étonnant aussi que le contrôleur me demande "Votre billet s'il vous plait, monsieur"… Grande, plate, plutôt maigrichonne, cheveux assez courts tombant dans les yeux, lèvres fines, voix un peu grave pour une fille, perdue dans mes fringues de mec… je peux pas sincèrement lui en vouloir.

Le paysage défile sans que je lui accorde vraiment d'attention, le voyage se déroule assez calmement étant donné qu'Alex n'est pas là. Dire qu'il va passer 2 semaines chez un pote en Bretagne…ses pauvres parents ne savent pas dans quelle galère ils se sont embarqués ! Enfin…il me manque quand même vachement mon fréro…il a vraiment un don pour me mettre de l'animation… et pour foutre le bordel aussi avouons-le !

Mes parents s'occupent en face de moi, ma mère feuillette un magazine de décoration d'intérieurs, et mon père lisait le roman que je lui ai offert pour son dernier anniversaire.

J'ai envie de rien.

J'ai finis par m'endormir contre la fenêtre, et mes parents m'ont réveillée à l'arrivée en gare.

Changement de train et c'est repartit pour quelque heures… Qu'elle idée aussi, de vouloir aller à Berlin en train ! C'est super long… dire que il y a quelques heures je vantais les mérites de ce transport…

Le roulement du train a finit par me rendormir.

Nous sommes enfin arrivés en fin d'après-midi. Il faisait encore jour, mais le soleil ne perçait pas, et la grisaille de la ville avait quelque chose de morose, le froid traversait mon T-shirt et j'ai rapidement enfilé mon sweat en frissonnant. Quelle idée aussi de venir en vacances à Berlin pendant l'été ?! Enfin ça aurait pu être pire…on aurait pu y aller en hivers…

Le taxi sentait le tabac froid et le cuir usé, il nous a conduit à l'hôtel en discutant avec mon père, qui a appris ravi qu'un petit festival de jazz allait avoir lieu pendant trois jours, juste à la fin de la semaine. Je me voyais déjà flâner tranquille dans les rue de la capitale d'Allemagne, profiter des avenus, regarder les gens…

Ma chambre d'hôtel était chaleureuse et conviviale, mes parents avaient trouvé l'adresse sur un petit guide de voyage appartenant à ma tante. Avouons-le, on avait un peu douté de l'existence de l'hôtel jusqu'à ce que l'ont voit de nos propre yeux.

Les premiers jours se sont déroulés tranquillement, nous avons visité la ville en bons touristes, et sincèrement j'adore cette ville !

Toute cette agitation, ces gens, de la vie !!!

J'aime les grandes villes, le bruit de la vie, le bruit de l'homme, le bruit de la destruction oui, mais nous sommes ce que nous sommes. Et j'ai besoin de voir des gens autours de moi. Même si je ne les connais pas, même s'ils ne me voient pas, même si pour eux je n'existe pas.

Comme je l'avais prévu, mon père et ma mère se sont fait un plaisir d'aller au festival que nous avait indiqué le taxi. Et moi, comme je l'avais prévu, j'ai pu profiter de ces soirées pour flâner librement dans Berlin.

Mon amour pour l'allemand cette semaine là a atteint son niveau record, j'avais commencé à l'étudier comme beaucoup de collégien en 4ème, et j'ai toujours aimé cette matière depuis. J'avais pu venir en Allemagne en seconde, lors d'un voyage scolaire, et le pays m'avait assez plu, même si le temps m'avait relativement refroidie… dans tout les sens du terme…

Ce second voyage confirmait mes premières impressions, et voyant que la date de notre retour arrivait, je me sentais un peu nostalgique.

Nous repartions, normalement, le dimanche en début d'après-midi, mais un événement a soudain chamboulé nos projets.

Mon père a fait la connaissance d'un professeur de français au cours du festival. Il se trouve qu'ils se sont trouvé des atomes crochus, qu'ils sont allés prendre un verre avec ma mère après le concert. De fil en aiguille ils en sont arrivés à parler de moi, puis du fait que j'allais changer de lycée l'année suivante, et enfin des meilleurs lycées dans lesquels je pourrais aller. C'est ainsi qu'une idée a germée dans la tête de mon père, il en a parlé avec ma mère, puis avec son nouvel ami prof, qui l'a confirmé dans cette idée.

Le samedi après-midi, alors que l'on s'était assis au bord d'une fontaine, histoire de se reposer un peu, ils m'en ont parlé.

L'idée était simple : je voulais changer de lycée, j'avais toujours aimé l'Allemagne et j'étais plutôt douée dans cette matière… pourquoi ne pas passer ma terminale ici ? En Allemagne ?

Je dois le dire, au début ça m'a fait quand même un choc.

Rester en Allemagne ? Poursuivre ma scolarité ici ? Quitter ma famille ? Tout recommencer ? Nouveau lycée ? Nouvelle ville ? Nouvel appart ? Nouveau amis peut-être aussi ?

- Je veux.

Leur nouvel ami était en réalité professeur de français en Allemagne, mais pas dans un lycée ordinaire, il travaillait pour l'état français dans un des lycées français situés en Allemagne. Ce genre de lycée était destiné principalement aux enfants français, mais résidants en terre allemande pour cause du travail de leurs parents le plus souvent. Mais on y trouvait aussi de nombreux enfants dont les parents souhaitaient qu'ils poursuivent une scolarité française. Toutefois, si l'école publique est gratuite en France, c'est différent pour ce genre d'école à l'étranger, et le coût y est souvent très élevé.

Mes parents avaient dans l'idée de m'inscrire dans un lycée français en Allemagne, me permettant ainsi, à la fois de finir le lycée normalement, de changer d'air et de vivre dans un de mes pays préférés.

Le rêve quoi.

Le seul hic résidait dans le prix de l'école.

Même s'ils gagnaient plutôt bien leur vie, mes parents ne pourraient la payer seuls.

La solution fut trouvée et le problème résolut en un coup de téléphone à ma grande tante Muriel.

Ma grande tante Muriel se trouvait être la tante de mon père, qui par un malheureux hasard était le dernier descendant direct de la famille. Mes grands-parents étaient décédés tout les deux peu après le mariage de mes parents, et mon père n'avait jamais au de cousins ni de cousines. A la mort de mes grands-parents, toute la fortune de l'ancienne famille revint à la tante Muriel qui, adorant mon père, lui avait toujours dit de faire appel à elle s'il avait besoin de quoique ce soit.

Il ne l'avait jamais fait, mais le jour était venu de le faire.

La tante Muriel m'avait toujours beaucoup impressionnée, c'était sans doute du au fait que nous la voyons qu'assez rarement, ainsi qu'à son caractère plutôt marqué. Elle vivait seule dans la grande maison familiale dont elle avait hérité, que moi et mon frère avions toujours appelé "le Manoir". Je n'avais osé lui parler qu'à de très rares occasions, toujours très brève et jamais seule à seule avec elle.

La discussion entre elle est mon père avait été brève et très claire : elle n'acceptait d'aider mes parents sans compter à une seule condition, que je vienne seule et de moi-même pour lui exposer exactement de quoi il s'agissait.

Malgré mes frayeurs enfantines, bien enracinées, j'acceptais sans discuter et mes parents me réservèrent aussitôt un billet de train pour la Bretagne, où ce trouvait le Manoir.

Notre voyage à Berlin se termina dans un petit restaurant sympa du centre de la ville, où mes parents, Eric, leur nouvel ami et un de mes futurs profs si tout se passait bien, et moi dînâmes tranquillement. Notre retour en France fût aussi long et monotone que l'aller, mais l'excitation et le stress à l'idée d'aller voir ma tante mes tenait éveillée.

Mes parents reprirent le travail le lendemain de notre retour, et je passai deux jours sur mon ordinateur, recherchant le plus d'informations possibles sur les écoles françaises à l'étranger et la vie pour les immigrés en Allemagne.

Je repartis pour la Bretagne le troisième jour, je devais rester 2 jours chez ma tante et revenir en prenant mon frère au passage. Tout avait été arrangé par ma mère, qui quand il s'agissait d'organisation se transformait en véritable petite fée-à-tout-faire.

- Et pourquoi veux-tu changer de lycée ?

Comme je m'y attendais l'interrogatoire débuta à peine quelques minutes après mon arrivée. Je n'avais eu le temps que de poser mes bagages et de me rafraîchir un petit peu, que déjà ma tante m'avait appelé pour prendre le thé. Ce qui signifiait dans son langage, qu'elle allait commencer à parler sérieusement, et que je me devais d'être dans les mêmes dispositions.

Une fois l'exposé fait sur le pourquoi du comment cette soudaine idée de partir en Allemagne, elle posa LA question que je redoutais. Evidement je m'y étais plus ou moins préparé.

- Je ne me sens pas à ma place dans celui où je suis.

- Et pourquoi tu ne t'y sens pas à ta place ?

La tasse qu'elle portait à ses lèvres était finement décorée de fleurs en arabesque. Ma tante Muriel raffolait de ces vieilles tasses anglaises et les utilisait chaque jour pour son thé. La mienne trembla dans ma main et je la reposa sur ma soucoupe dans un léger tintement.

- Parce que… je n'apprécie pas qu'on me juge.

- Est-ce si difficilement supportable ?

- Ce serait supportable si les gens qui comptent ne me jugeaient pas.

- Les gens qui comptent ? Tu veux dire tes amis ?

Un de ses sourcils remonta délicatement, montrant ainsi sa surprise.

- Oui…enfin ceux que je prenais pour mes amis.

Elle reposa sa tasse sur sa soucoupe, et se pencha doucement vers l'avant.

- Pourquoi te jugent-ils ?

Mon regard d'abord aspiré par ses prunelles bleu électrique, se détourna pour se perdre dans la vue sur le parc que proposaient les hautes fenêtres du salon.

- Ils me jugent parce que je suis différente… je ne rentre pas dans ce qu'ils appellent la "normalité"…

Elle ne dit rien, et se contenta de me fixer le regard insondable. Sans vraiment savoir pourquoi l'envie de me confier monta en moi. Etait-ce à cause de cette solitude qui me rongeait de plus en plus, ou car son visage si serein et son regard sérieux me donnaient une attention que je ne trouvais plus que dans le regard de mes parents ? Je ne sais pas. Mais je lui dit doucement et un peu tristement mon secret.

- Je n'aime pas comme il le faudrait… comme ils le voudraient…moi je préfère la douceur d'une nuque gracile à la force d'un muscle bandé… moi je préfère les filles aux garçons…

Un silence accueillit ma déclaration. Je le savais, je le savais, je le sav…

- Je comprends. Dans quelle école souhaites-tu aller ?

Le reste de l'après-midi passa sans que je voie le temps passer, ma tante voulue tout savoir sur ces écoles à l'étranger. Elle avait acheté quelques mois auparavant un ordinateur et l'avait relié à internet avec l'aide du fils de son jardinier qui s'y connaissait un peu mieux qu'elle. Je lui avais fait visiter l'école française de Berlin via le site, et au moment de se quitter sur le quai de la gare elle était presque aussi excitée que moi à l'idée d'aller étudier en Allemagne.

Le mois de juillet commençait, et avec lui l'espoir d'un futur totalement nouveau en Allemagne. Nous avions passé toute la fin du moins du juin en contact avec le lycée français de Berlin, malheureusement il manquait de place, le proviseur lui-même nous avait prit en charge et après nous avoir expliqué leur problème de places, il nous avait redirigés vers le lycée français d'Hambourg qui, selon lui, valait tout à fait celui de Berlin autant au niveau du niveau que de l'ambiance. Le proviseur de cet autre lycée était un ami de celui de Berlin, et il nous proposait d'intervenir personnellement auprès du lycée d'Hambourg pour faciliter mon inscription.

En quelques jours mon dossier complet arrivait à Hambourg.

Ma grande tante Muriel avait décidé de prendre en charge la totalité des frais de l'école, rétorquant à mes parents contestataires, qu'ils auraient déjà bien assez à payer avec mes frais de logement, de nourriture, de charges et autres.

La secrétaire du lycée habitait un immeuble où un petit studio était à louer, elle nous proposa de le visiter pour nous, de le filmer et de prendre quelques photos qu'elle nous enverrait par mail.

Pour je ne sais quelle raison toute la petite équipe administrative qui travaillait encore au lycée pendant les vacances m'avait prit en sympathie et faisait visiblement tout ce qu'elle pouvait pour m'aider, bien qu'ils ignoraient tous mes véritables motifs (mes raisons officielles se contentaient d'être linguistiques).

Le 28 juillet, toute la petite famille prit donc la voiture pour Hambourg, le maximum de mes affaires dans le coffre, et quelques une de mes parents et de mon frère qui allaient passer 3 semaines avec moi, pour m'aider à m'installer et à m'adapter à mon nouvel environnement.

L'air qui venait me secouer mes courtes mèches avait un goût de liberté et de délivrance, pour la première fois de ma vie j'avais vraiment l'impression de prendre mon avenir en main, et la terre allemande m'était promesse de jours meilleurs.


Et voilà pour le prologue !

Dites-moi ce que vous en pensez, ça coûte presque rien (juste un petit clik en bas là, et quelques secondes de frappe ) et ça fait super plaisir !!!

Sasha