Disclaimer : Le monde d'Harry Potter appartient à JK Rowling
Note : Je me lance pour la première fois. L'histoire m'est venue quand je réfléchissais au droit à l'avortement et au fait que si un homme peut s'en aller, une femme ne peut pas poser son ventre quelque part et dire, je m'en occuperais plus tard. Et que pour avorter comme pour élever un enfant, et bah, il faut du courage. Bonne lecture ! :)
NB : Ce texte a été corrigé par Incante Soleus ! Merci à toi pour ton travail !
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Hermione regardait son fils de 6 ans qui babillait à propos de la journée qu'il avait passé avec son père.
- Papa, il a une grosse voiture !
Il ressemblait beaucoup à Hermione : même couleur de cheveux, même yeux caramel, même nez en trompette.
- Papa il a une grande maison !
Mais au niveau de son caractère, il était tout son père : un enthousiasme débordant pour tout. Il était inépuisable et passait son temps à courir partout.
- Papa, il m'a acheté plein de nouveaux jouets !
La vie n'avait pas été clémente pour eux mais elle avait réussi à faire face. Et même si elle ne le disait pas à voix haute, elle était fière d'être arrivée jusque là.
- Papa, il a dit que je pourrai partir en vacances avec eux. C'est trop cooool !
Ce n'était pas comme ça qu'elle voyait sa vie, quand elle était plus jeune, elle pensait plutôt : travail stimulant et haut placé, époux présent et aimant, et plusieurs enfants.
- Et puis la copine de Papa, elle est à la maison toute la journée alors elle s'occupe de moi. Aujourd'hui, on a fait un gâteau au chocolat !
Non, ce n'était pas la vie qu'elle avait imaginé, mais son fils méritait tous ces compromis et toutes ces batailles.
- Dis Maman, pourquoi toi, t'es pas à la maison la journée ?
- Tu sais mon cœur, je te l'ai déjà dit, Maman travaille.
- Alors pourquoi tu ne m'achètes jamais de jouets neufs ou qu'on part jamais en vacances ? Si tu travailles, tu dois avoir de l'argent, comme Papa !
Parce que, mon cœur, quand ton père a appris que j'étais enceinte, on avait 18 ans, et il ne voulait pas «d'un marmot entre ses pattes», alors il est parti. Et Maman, elle a travaillé jour après jour dans plein de petits boulots pour mettre de l'argent de côté. Et puis, tu es arrivé et mes quelques économies sont passées dans les couches et la nourriture. Et pendant que Maman cumulait les jobs ingrats sans grandes rémunérations parce qu'elle avait arrêté ses études (impossible à concilier avec une grossesse et le travail) , Papa a continué d'avancer. Il a fait des études, et a obtenu un travail avec un salaire en rapport avec ses études supérieures. Il s'est trouvé une chérie et maintenant qu'il est posé, il veut un enfant. Je suis sûre que sa «compagne» lui a sûrement dit qu'il avait déjà un fils et qu'il devait en prendre soin. Et nous voilà, 6 ans plus tard, il revient et joue les papas modèles,
Mais il était où pendant les tournées de biberons et de couches sales ? Il était où ces soirs ou je pleurais dans mon lit en demandant à Merlin pourquoi il était si cruel ? Il était où pendant les phases post-pleurs où je déprimais encore plus parce que j'étais une mauvaise mère d'avoir osé penser que mon fils n'était pas une bénédiction ?
Ton père nous a abandonné mon cœur. Mais ça, t'es trop jeune pour le comprendre. Pour toi, ton père est un héros, il combat les monstres dans le noir. Et jamais ne briserais tes illusions. Peut-être qu'un jour, en grandissant, tu comprendras tout ce que j'ai fait pour toi. Mais en attendant ce moment, je vais t'écouter parler de ton père, ce héros, en essayant d'ignorer les coups de poignard dans mon cœur que provoquent tes questions.
Et ce soir, quand je serai sûre que tu dormiras, des étoiles plein les yeux des histoires que ton père t'a racontées, je me recroquevillerai dans mon lit, en pleurant sur toutes ces choses que j'ai voulu pour toi et que je n'ai pas pu t'offrir. Je réfléchirai à ce qu'aurait pu être ma vie si je ne t'avais pas eu si tôt. Et après, je m'en voudrai d'avoir pensé à une vie où tu n'existais pas.
Parce que quand je te verrai me sourire demain matin, je me dirai que ce sourire, il vaut toutes mes batailles.
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Voilà, j'espère que ça vous a « plu », n'hésitez pas à laisser un petit mot pour savoir si je peux continuer à écrire les quelques trucs qui me passent pas la tête ou s'il faut absolument que je reste loin du clavier.
Potterement vôtre,
Math'
