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Le Doux Témoignage d'un Malefoy Déshérité
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Prologue
Le train siffla, ne faisant qu'accroitre l'atmosphère pesante. Ma main enserrait ma valise si fort que mes jointures blanchissaient. Poudlard Express. Devant mes yeux.
Sur le quais, les gens me dévisageaient. J'étais seul. Je ne savais pas exactement ce que je ressentai. En réalité, je me demandai sourtout si ce malaise qui m'habitait était du aux regards insistants ou bien au fait que je sois là, prêt à entammer une année où tous mes privilèges seront abolis.
Deshérité.
Je supposai que c'était la pire humiliation qu'un Sang Pur puissse connaitre. J'avais fait ce que je devais faire pour sauver ma peau. Il n'y avait qu'une seule chose que je regrettai. Ma mère. A chaque fois que j'y repensai, mes entrailles se tordaient douloureusement. C'est pour cette raison que j'avais décidé de rangr mes souvenirs de cette guerre au plus profond de mon esprit, là où personne ne pourrait jamais accéder.
Un deuxième sifflement me sortit de ma léthargie. Mon regard se porta vers la vielle horloge du quai. Il était l'heure de partir. Je me dirigeai avec lassitude vers les portes du train.
Je longeai le couloir qui m'amenait jusqu'au compartiment de l'élite des Serpentards. Normalement, j'étais sensé rejoindre le celui des préfets. Cependant, les règles étaient une chose qui n'avait jamais eu de grande importance à mes yeux. Je faisai toujours ce que je désirai, et c'était pour cette raison que je m'étais toujours installé en compagnie du groupe élite dont je faisai parti.
S'il y avait une chose que j'avais apprise par dessus tout, c'était qu'il fallait affronter les problèmes. Et c'était pour cette raison que j'allais moi même provoquer la confrontation. Je sortis discrètement ma baguette, prêt à l'utiliser. Au loin, j'entendis des voix qui m'étaient familières. Il y avait Parkinson, Blaise, mais également Crabbe et Goyle.
Au moment où ma main empoigna la porte de leur compartiment, un silence morbide s'installa. Mon regard s'encra à chacun des leur, d'une manière froide. Si froide, que les deux gorilles et le bouldog finirent par détourner le leur. J'avais lu dans leur yeux ce qu'il pensait de moi de façon distincte. Traitre. Ils crevaient d'envie de crier ce mot qui leur brulait les lèvres. Et ce fut avec déléctation que j'appréciai la beauté du silence.
Une chose, cependant me destabilisa sans que je ne laisse rien paraitre. Blaise était assis à ma place habituel. Son regard sombre me provoquait, me devisageait. Il s'enfonça plus confortablement dans ce siège qui était le mien. Cela allait bien au dela d'une simple place, c'était tout mon titre, tout mon empire qui était en jeu. Et il le savait très bien.
-Tu es assis à ma place, lâchai-je, d'une voix lente et venimeuse.
Un sourire moqueur déchira ses traits.
-Ta place? Tu n'as rien à faire ici, sale traitre. Ton compartiment est plus loin, tu sais celui avec tous tes amis Sang de bourbe.
Les trois autres semblèrent prendre confiance, puisqu'ils commencèrent à perdre leur raideur et opigner de la tête, approuvant ces propos.
-Zabini, quelle insolence, susurrai-je d'une voix les sournoise. Je crois que ce genre de propos mériteraient une punition...
Mon regard se posa sur les trois autres, provocateur.
-N'est-ce pas? Continuai-je à leur intention.
D'un coup de baguette habile, j'hôtai la vue de Blaise. Les autres me toisèrent horrifiés, ne sachant pas s'ils devaient intervenir ou non.
-Sale fils de pute, tonna Blaise en se levant. Aidez-moi, ordonna-t-il à l'intention des autres.
Ma baguette se pointa sur eux. Mon regard les consuma tous entiers.
-Je vous le déconseil, mumurai-je.
Ils se recroquevillèrent lentement dans leur siège. Faibles, c'est ce qu'ils étaient. Mais lâches ? Ils l'étaient encore plus. Zabini s'approcha de moi, donnant des coups de poing dans le vide, tentant de m'atteindre.
-Quel charmant spectacle, soufflai-je. Tu sais ce qui serait encore plus interessant? Te voir à mes pieds.
D'un second coup de baguette, il se retrouva sur ses genoux, incapable de se relever. Il commenca à crier comme un dément.
-Tu vas le regretter Malefoy. Je te le promet ! Hurla-t-il.
D'un coup de pied, je le poussai sur le côté. Il s'écroula sur le dos. Mon pied se posa sur ses côtes.
-Tu me menaces ? Je connais une façon de te faire taire, c'est un peu douloureux mais assez efficasse. Je vais te briser les os, tu comprends ça?
La voix rauque de Zabini s'essoufla, perdant de son intensité.
-Arrêtes, Malefoy, lâcha-t-il nerveusement.
-Oh, murmurai-je, faussement scandalisé, serait-ce un ordre?
La respiration de Blaise s'accélera sous la peur, je sentais sa cage thoracique se gonfler sous mon pied.
-Parkinson, qu'est-ce que tu en penses? A moins que tu ne sois pas assez intelligente pour savoir ce qu'est l'impératif?
Cette dernière courba lentement la tête, humiliée. Je me tournai vers les deux autres.
-Et vous, alors, qu'en pensez vous?
-Je...
-Goyle, si tu ouvres ta bouche, je ne souhaite entendre que la stricte vérité. Alors dis-moi, penses tu que c'est un ordre? Si ta réponse est mauvaise, je pense que tu sais à quoi t'attendre.
Ma voix était douceureuse, et c'était grâce à cela que je maintenant ce climat de peur. Mon regard s'ancra à Goyle attendant une réponse, ce dernier était livide.
-Je... euh...
-J'attends, le coupai-je. Et Goyle, tu sais combien j'ai horreur d'attendre.
Il fixa le sol et répondit:
-Je crois bien que... que c'était... un... un ordre.
Zabini respirait de plus en plus fort.
-Non, s'il te plait Drago. Je ne voulais pas.
Tout mon côté sarcastique et doucereux s'envola, ne laissant place qu'à la violence qui m'habitait. Mon pied se pressa contre ses côtes brutalement.
-Et qu'est-ce que tu comptes faire contre moi ? crachai-je à son attention, tout en fixant les autres.
-Rien..., chuchota-t-il. Je ne ferais rien.
Je laissai le silence peser durant quelques secondes, réduisant à néant le moindre courage qu'ils pourraient posséder.
-J'aime mieux ça. Maitenant, dégage, ordonnai-je en lui donnant un coup de pied dans le flanc.
Je lui rendis la vue et la mobilité de son corps. Les trois autres me regardaient tétannisés, n'osant pas bougé. Zabini tremblait mais il finit par se relever.
Dans son regard, j'aperçus la peur mais également une pointe de tristesse et de colère. Avions-nous jamais été amis? Etait-ce simplement une alliance que nous avions mis en place pour garantir le pouvoir que nous exercions sur les autres?
Il fut le premier à quitter les lieux, puis je fis partir les autres.
Une pensée sarcastice me vint à l'esprit tandis que je m'enfonçai dans ma place royale. Le compartement était vide, j'étais un roi sans sujet. J'étais seul.
En tournant mon regard vers la porte vitré, j'aperçus Théodore Nott. Depuis combien de temps était-il ici? Il me toisa, sans la moindre crainte, puis finit par s'en allé. Ce garçon avait toujours suscité mon interêt. Il se suffisait à lui même, tout comme moi. La différence était que j'avais aimé me faire admirer des autres tandis que lui n'avait jamais eu besoin de cela.
Ma tête s'enfonça dans le siège, mon regard se perdit dans le vide. Une pensée ironique traversa mon esprit, soulevant le coin droit de mes lèvres.
Bienvenue à Poudlard, Drago.
J'entame une nouvelle fiction, et, c'est pas pour vous mettre la pression mais la suite dépend de vous hihi. Si vous avez aimé, postez une Review, cela fait EXTREMEMENT plaisir !
Vous savez les auteurs passent beaucoup plus de temps à rédiger leur chapitre que vous a commenter. Mais quel bonheur quand on lit les avis sur nos écrits ! Ah, il n'y a rien de mieux au monde.
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