Disclaimer : Les personnages et Rurouni Kenshin ne m'appartiennent pas.

Ce chapitre, écrit par Legalronin, ne m'appartient pas non plus, je ne fais que le traduire.

Pour ceux qui lisent l'anglais et voudraient voir la version originale, allez voir The Stuff of Romance, sur la page de Legalronin !

Quand j'ai suggéré à Legalronin de faire une histoire sur Tokio/Saito au milieu de la campagne, l'idée nous est venue de l'écrire à deux. Comme nous vivons toutes les deux dans la campagne, c'était le thème parfait.

Nous espérons toutes les deux que vous aimerez ce chapitre ! Legalronin écrira les chapitres 1 et 3, et moi je m'occuperai des 2 et 4. Tout du moins, c'est le plan.

Bonne lecture !


Tokio Takagi ne pouvait pas s'empêcher de faire la tête. Jusqu'ici, sa vie à la campagne se déroulait comme un véritable cliché de comédie romantique. En tant qu'auteur, Tokio connaissait bien la formule, et c'était une formule dont elle restait le plus loin possible.

Tokio n'était pas une auteur de romance, mais, depuis son arrivée à la campagne, c'était la seule chose à laquelle elle pouvait penser. Elle en voulait à son éditeur, c'était son idée après tout, de déménager à la campagne dans l'espoir de réveiller sa muse paresseuse. Tokio se sentait inspirée, mais ce n'était pas dans la direction où elle voulait aller.

« Arrêter de rêver et démarrez la voiture. » Une voix sortit de sous le capot de sa voiture.

Tokio se redressa et rougit, embarrassée d'être prise en flagrant délit de regard dans le vide. « Je ne rêvais pas... » marmonna-t-elle.

« Si vous le dites, » répondit-il d'un ton amusé.

Mais avant que quoi que ce soit d'autre ne puisse être dit, Tokio décida de changer de sujet et de demander : « Quel est le diagnostic ? »

Hajime Saito ferma le capot de la voiture, et leva un sourcil dans la direction de la jeune femme. « C'est un tas de m***. »

Une mai sur sa hanche, l'autre sur le toit de sa voiture ouverte, Tokio lui lança un regard furieux. « C'est évident, mais est-ce que vous pouvez le réparer ? » Depuis le peu de temps qu'ils se connaissaient, Tokio avait apprit que traiter avec Saito voulait dire garder tous ces mots d'esprits pour elle.

« Bien sûr. »

Tokio le regarda avec attente, mais comme il ne répondait pas, elle lâcha : « Et bien ? »

Saito sortit un mouchoir en tissu de sa poche arrière et entreprit de s'essuyer les mains. « La station essence est un peu loin d'ici. Vous avez un bidon d'essence dans le coffre ? »

Tokio laissa échapper un soupir. « J'ai un réservoir plein d'essence. Pourquoi as-t-on besoin d'essence ? Et comment cela vas-t-il aider ? » Puis, remontant ses lunettes de soleil sur son nez, elle ajouta : « Si vous ne savez pas ce que vous faites, admettez-le, tout simplement. »

Les yeux de Saito se posèrent sur elle avec un certain amusement, avant de sourire en coin. « Démarrez la voiture. »

Tokio roula des yeux et rentra dans la voiture, marmonnant à propos du fait que sa réponse à sa constatation était inappropriée, mais qu'elle allait lui montrer.

Saito ne pouvait s'empêcher de rire en rejoignant la porte du conducteur, un coude sur le toit de la voiture, l'autre sur le dessus de la portière ouverte. Malgré toutes ses moqueries, il était en fait assez impressionné. (Non pas qu'il l'admette à voix haute un jour). Tokio vivait à la campagne depuis quelques moins maintenant, et, en dépit de l'environnement peu familier, elle faisait de son mieux. C'était plus que quiconque avait espéré.

Tokio, ennuyée et énervée de l'attitude suffisante de Saito, tourna la clé dans le démarreur et la voiture ronfla. Elle se tourna vers Saito : « Ça démarre. » Elle pointa triomphalement du doigt la jauge d'essence, dont l'aiguille reposait au niveau de la marque de remplissage maximum.

Saito, toutefois, ne s'avoua pas vaincu. Il se pencha et donna une pichenette à la jauge. L'aiguille tomba dans le rouge. « Vous n'avez plus d'essence. » dit-il une fois de plus, son rictus plein d'assurance.

Tokio fixa la jauge d'essence et sentit son visage s'enflammer. « Ça disait que c'était plein... »

Tapant des doigts sur le toit de la voiture, Saito haussa les épaules. « Ça arrive. L'aiguille reste coincée sur de vieux modèles comme celui-ci. »

Tokio grogna. « Super. » Tout ce dont elle avait besoin.

« Vous avez un vieux modèle de voiture, mais vous n'y connaissez rien. » C'était plus une constatation qu'une question. Les voitures anciennes, comme la Mini Cooper de 1986 que conduisait Tokio étaient populaires. Mais elle avaient tendance à nécessiter un entretien constant et des talents basiques en mécanique, et n'étaient donc pas pour tout le monde.

« Je sais que quand la jauge d'essence dit que le réservoir est plein, ça veut dire qu'il est plein. » répliqua-t-elle, sans pouvoir affronter son regard. Elle ne pouvait qu'imaginer à quel point il devait apprécier cela, la fille de la ville essayant de s'en sortir à la campagne, et échouant lamentablement.

C'était juste sa chance qu'il ait assisté à une autre de ses erreurs de jugement. Une nuit particulièrement embarrassante, qui avait impliqué une confusion entre un cri de renard et celui d'un humain, un appel légèrement hystérique au commissariat local, et la tentative de frapper un officier de la loi avec son rouleau à pâtisserie. Et c'était ce même officier qui était arrivé devant Tokio, avec sa voiture morte sur le bord de la route, sans signal sur son téléphone. Si c'était une comédie romantique, Saito jouerai le rôle masculin principal (il en faisait un peu probable).

Mais Tokio ne trouvait rien d'amusant ou de romantique dans sa situation.

Tokio sortit en passant devant le policier. « OK. Au moins, ça sera facile à réparer. »

Saito hocha la tête.

Tokio jeta un coup d'œil à son 'prince charmant' et à sa monture, un vieux tracteur. « …. Donc, la station essence. »

« C'est ce qu'il semblerait. » Le ton de Saito démentait l'amusement dans ses yeux. Il était prêt à parier que Tokio n'avait jamais roulé sur un tracteur de toute sa vie, et qu'elle était réticente à commencer maintenant.

« Vous êtes supposé être serviable et charmant. »

Les lèvres de Saito se retroussèrent. « Vraiment ? D'après qui ? »

Tokio soupira. Pourquoi fallait-il qu'il transforme tout en bataille ? « Je ne sais pas ! Les lois de la construction littéraire ? »

« Je vous prendrais au mot là-dessus. Vous êtes l'écrivain. » Saito regarda Tokio frotter le dessus de son nez. Il savait qu'il ne l'aidait pas, mais c'était trop amusant. En dépit de son statut de fille de la ville, Tokio avait apprit étonnamment vite et s'était déjà installée en ville.

Alors, étirant ses épaules en arrière, Saito se décala de son chemin et s'inclina, dans un élan de galanterie moqueuse. « Votre carrosse. »

Tokio rit. « Je suppose que c'est une amélioration. »

« Hmm. Ne vous habituez pas trop. » Rapidement et avec la grâce de quelqu'un habitué à faire ça souvent, se hissa sur le siège conducteur du tracteur. (1)

Tokio cligna des yeux et secoua la tête. Apparemment, il n'y aurait pas une telle chose que 'les dames d'abord'. Elle regarda le tracteur avec une certaine appréhension.

« Mettez votre pied sur cette marche, » lui ordonna Saito, en lui tendant la main.

Tokio prit la main offerte et rougit. Peut-être qu'il n'était pas si mauvais. Il avait juste un charme très personnel. Tokio fut bien moins gracieuse en grimpant sur le tracteur, mettant les pieds sur tout ce qui pouvait servir de marches, même si ce n'était pas fait pour. Comme des pièces de mécanique, par exemple.

Tokio s'accrocha et regarda la route passer sous ses pieds, assise sur le garde-boue de la roue. Qui aurait pu penser qu'elle déménagerait un jour à la campagne et qu'elle monterait sur un tracteur ? La vie était plus lente à la campagne, littéralement et métaphoriquement. Tokio regarda la campagne défiler lentement sous ses yeux et soupira.

Saito la regarda en coin et sourit. Elle avait l'air nerveuse. Tokio vit son sourire et demanda : « Quoi ? » se rendant compte à ce moment-là qu'il ne pouvait pas l'entendre par-dessus le ronflement du tracteur. Ce qui fit rire Saito.

Tokio soupira et laissa son menton tomber sur sa poitrine. Oh, très bien, au moins, cette rencontre avec cet homme était moins embarrassante que la dernière. Si elle était chanceuse, la prochaine fois qu'elle le verrait, elle ne se couvrirait pas de honte.


Notes de l'auteur :

Merci d'avoir lu, n'hésitez pas à laisser une review, s'il-vous-plaît !

Anecdote amusante, la première fois que j'ai entendu un cri de renard, j'ai vraiment pensé que c'était une femme en danger. J'ai du aller sur google pour entendre à quoi ressemble un cri de renard. Ça, et le renard s'est montré sur le pas de ma porte.

La voiture de Tokio est inspirée de la mienne, excepté que la mienne n'est pas morte d'un manque d'essence.

Restez sur le pont, le prochain chapitre arrive, écrit par LilyKiss !

Notes de la traductrice :

(1) Legalronin n'ayant jamais grimpé sur un tracteur non plus, c'est moi, en bonne campagnarde, qui me suis collée aux explications. Je vous assure que ce n'est pas simple. Déjà, j'ai passé dix minutes sur mon dico à trouver le vocabulaire mécanique, parce que c'est pas mon domaine de prédilection. Puis j'ai essayé de décrire les sensations qu'on a quand on est assise en équilibre relativement précaire sur le garde-boue d'un tracteur sans cabine. Pour ceux qui l'on déjà fait, je vous assure que c'est rigolo, même si c'est pète-gueule ^^

Pour info, le tracteur de Saito est un vieux modèle, parce que mon champ d'expertise ne s'étend pas aux tracteurs modernes. Le seul sur laquelle je suis déjà montée, c'est le Deutz de 1952 que mes parents ont hérités de mon grand-père. Cherchez à quoi ça ressemble sur Internet, vous verrez que c'est pas de première jeunesse. Même si le nôtre marche au poil ^^

Pour ceux qui ne sont jamais monté sur un tracteur, je vous dis, essayez si vous avez l'occasion. C'est pas les montagnes russes, c'est pas le Futuroscope, c'est pas Vulcania, c'est même pas une Formule 1, mais je vous assure que rouler à trente à l'heure max (en pente, avec le vent dans le dos et sans rien dans la remorque) sur des routes de campagnes, le vent et les cheveux dans les yeux, les vibrations et le bruit du moteur qui fait qu'on entend pas le conducteur, c'est quand même quelque chose qui vaut la peine. Ne serait-ce que pour pouvoir dire aux petits gars de la ville : 'Peuh, moi je l'ai fait' ^^ Pour ceux qui savent, essayez de vous asseoir dans une vieille remorque à foin attachée au tracteur (vide, la remorque, sinon c'est pas drôle, ça fait pas mal aux fesses). Faites juste gaffe aux flics ^^

Ouaip, je dois être une mordue de la campagne. Il en faut, non ?

Une p'tite review sinon ?