Disclaimer: Absolument rien ne m'appartient...Les persos sont à JKR, le titre est à Alex et comme vous le verrez bien vite les différents livres sur les vampires se mélangent en un beau mic-mac pour donner mon Sevy-vampire comme je l'aime...

Un tout grand merci à Alexiel sans qui je ne serais pas grand chose .

Et un tout grand merci à celles qui ont déjà lu ce premier chapitre et qui m'encouragent à continuer… JE VOUS AIME LES FILLES !

Snape's Chalice

Chapitre 1

Merlin. Je viens enfin de retrouver le gosse. Dans une clairière de la forêt interdite. En plein orage. Ce gosse a-t-il un cerveau qui lui sert à autre chose qu'à se foutre dans des merdiers pas croyables ?

«- Monsieur Potter »

Je commence d'une voix douce, calme et posée.

La plus redoutée des élèves car c'est celle qui précède généralement la tempête…

«- Où croyez-vous être exactement ? »

Le gosse me toise de son regard vert le plus insolent derrière ces horribles lunettes rondes que son père a dû aussi lui léguer. En même temps que sa bêtise.

«- Dans une clairière. Monsieur. »

Aaaaah…On veut jouer Potter ? Je pense que vous vous attaquez à un morceau trop gros pour vous jeune homme.

«- Et où se trouve cette clairière ? »

« Dans la forêt interdite. Monsieur. »

« Bien…Si cette forêt est donc interdite, qu'y faites-vous alors que le couvre-feu est largement dépassé ? Monsieur Potter ? »

Ses yeux, derrière ses lunettes magiquement sèches, flamboient de haine à mon égard. Et je sens mes lèvres s'étirer en un mince rictus. Ce qui provoque le redoublement d'intensité du regard que le gosse me porte. C'est moi qui ai gagné Potter…

Ses cheveux sont gorgés d'eau et malgré tout, restent fièrement dressés sur sa tête au lieu de se plaquer contre son crâne comme les miens doivent actuellement l'être. Comme le sont mes robes aussi. Sainte Merde, qui m'a refourgué la surveillance d'un gosse assez taré pour sortir en pleine nuit de son dortoir comme un diable hors de sa boite, ameutant tout le personnel enseignant de l'école et risquer sa santé au cœur d'une glaciale pluie battante habillé en tout et pour tout d'un t-shirt passablement déformé et d'un caleçon commençant à être aussi mouillé que le haut de ce qui semble être sa conception d'un pyjama. Je le vois frissonner. Fais chier. Une dernière vanne pour la route et s'il se faut je lui lance un Stupéfix pour l'emmener direct à l'infirmerie…

« -Et qu'espériez-vous faire comme rencontre intéressante dans cette si charmante forêt à une heure aussi adaptée ? À part bien sûr essayer de tomber malade pour pouvoir rater quelques-uns de mes cours qui, comme j'ai pu le remarquer ces dernières années, ne vous intéressent pas outre mesure.

Et l'euphémisme est de taille. »

« -Je cherchais juste à m'échapper de cette vie de fou où tout le monde décide pour moi, où je ne suis qu'un pion sur l'échiquier du côté des blancs -quoique ça reste à voir- . Je n'ai pas envie d'être sacrifié comme une putain d'offrande à une espèce de dieu vengeur, j'ai pas demandé à être orphelin, à vivre chez des gens qui me détestent, d'être connu parce que mes parents sont morts et que je n'ai pas pu faire de MÊME ! »

J'en ai marre. Pourquoi faut-il toujours que ce soit moi qui doive m'occuper des cinglés ?

J'espionne l'un et donne les infos à l'autre.

Pas besoin d'un troisième taré dans l'équation…

Et là, je regrette d'être ici et pas bien au chaud dans mes cachots avec un livre sur les genoux et avoir laissé Minerva et Albus se débrouiller avec l'enfant prodige.

Surtout qu'il est sur le point soit de fondre en larmes soit de me sauter à la gorge et de réaliser ce que son défunt parrain a voulu me faire subir un soir de pleine lune…

A choisir, je préfère encore l'avada kedavrisé moi-même.

Tant qu'à faire, il en serait peut-être content d'ailleurs.

Il est trop paumé pour prendre une décision quelle qu'elle soit de toute façon…

«- Eh bien Monsieur Potter, loin de moi l'idée d'approuver votre initiative, mais je me dois de vous faire remarquer que changer de tenue aurait pu vous être d'une quelconque utilité. De même que quelques bagages, votre baguette et de quoi vous soigner étant donné que vous semblez avoir de la fièvre. »

Effectivement, le gosse a les joues et le front en feu. Il ne cesse de trépigner sur place sûrement pour réchauffer ses pieds nus. Quelle idée…

Un sourire moitié cynique, moitié fou me fait comprendre qu'il commence à délirer. Si je ne le ramène pas d'ici peu à l'infirmerie, il va nous claquer dans les doigts. Ce qui serait fâcheux puisque comme il le dit si bien, il est le bétail destiné à l'abattoir. Tôt ou tard.

J'entends sa voix devenue rauque me répondre.

«- Eh bien, mon cher professeur, si vous avez trouvé une potion qui "guérit" la mort, ça m'arrangerait.

Sinon, je me satisferai pleinement de quelque chose qui ferait réapparaître les gens qui passent d'un côté d'une tenture déchirée mais ne repassent pas de l'autre côté. Et vraiment, si vous n'avez rien d'autre, je me contenterai de quelque chose qui guérit les psychopathes mégalo à obsession monomaniaque –me tuer -»

L'air de rien, il a un humour assez caustique. Je dois reconnaître qu'il m'épate. Dommage qu'il ne soit pas dans son état normal. C'est le résultat de cette pluie qui coule sur son visage et va s'engorger dans ses vêtements. Son caleçon et maintenant lui aussi collé contre son corps et une vieille sensation presque oubliée refait surface. Mélange de besoin, de désir, de faim, …

De soif

Chassez le naturel, il revient au galop.

Je remonte le long de ses cuisses galbées, musclées et légèrement halées. Le tissu colle étroitement à sa peau et mes propres vêtements se font plus étroits. Son t-shirt est assez long pour me cacher la vue délicieuse de son entrejambe ce qui est préférable pour ma santé mentale. Ses bras sont agités de soubresauts dus au froid et la chair de poule hérisse cette peau à l'aspect si tendre. Mon regard remonte encore et je me mords la lèvre en apercevant les petites pointes roses tendues sous son t-shirt.

Invitation à la luxure…

Je décroche péniblement mon regard pour tomber à la naissance de ses clavicules.

J'en retrace une du regard et admire la courbe de son épaule. Pourquoi maintenant ? Comment se fait-il que tout ça reprenne le dessus après tant d'années, à cet instant précis ?

Des flashs de couleurs aveuglants où le gosse et moi nous retrouvons enlacés et gémissants apparaissent derrière mes paupières au rythme du sang pulsant dans mes veines et s'inscrivent au fer rouge sur ma rétine. Mon corps s'échauffe et mes pensées s'enflamment au moment où une goutte d'eau aventureuse se détache du lobe de son oreille et glisse le long de ce cou où coule le liquide vital…

A la vitesse de l'éclair qui jaillit au-dessus de nous, je plonge vers le gosse qui pousse un cri surpris et son dos bute contre le tronc de l'arbre le plus proche. Bien qu'il ne doive pas voir la différence, mes pupilles sont totalement dilatées et mes yeux sont d'un noir uniforme, encre de chine, au lieu de l'onyx habituel zébré de lignes plus claires comme le marbre.

Son odeur remplit mes narines et mon désir se fait plus pressant encore.

Si ma nature profonde arrive à prendre le dessus, le gosse est foutu.

Soit je le sucerai jusqu'à ce qu'il crève, soit je le sucerai jusqu'à ce qu'il jouisse.

Dans les deux cas, Albus va me tuer. Dans les deux cas, je deviens encore plus excité si cela est possible.

Nous sommes maintenant à l'abri du couvert des arbres et je me dois de satisfaire une partie de mon désir si je veux laisse le gosse intact.

Je laisse glisser mon nez de son oreille à sa clavicule, chemin tracé auparavant par cette traîtresse goutte d'eau qui m'a fait plaquer le gosse ainsi contre un arbre.

C'est une odeur chaude, définitivement masculine malgré les traits fins de son visage, une odeur douce de savon aux senteurs fruitées associée à l'odeur de la pluie, de la mousse, de la forêt.

Sa respiration est saccadée, la fièvre gagne du terrain et il est complètement perdu. Il voudrait se débattre lorsque mon nez remonte le long de ce chemin qui m'emmène vers la damnation et ma langue prend le relais de mon odorat pour goûter ce fruit défendu mais ma force et sa faiblesse due à son état l'en empêche.

Le gosse tremble et pleure doucement. Ce bruit insupportable m'ancre à nouveau dans la réalité. Il a froid. Il a de la fièvre. Et je ne trouve rien de mieux que de le lécher.

Bien joué Severus.

Je lui enlève son t-shirt et la panique transperce sa voix lorsque je détache ma cape et déboutonne ma robe pour laisser apparaître mon torse diaphane.

«- Non ! Monsieur, monsieur, non, je vous en prie, arrêtez ! »

Je ne sais pas ce que ce gosse pense que je vais lui faire, mais ça ne me plait pas du tout cette réaction.

Je n'ai aucune autre solution que de lui faire partager ma chaleur pour qu'il ne meure pas de froid et de le porter moi-même jusqu'à l'école…Lancer un sort en plein milieu de la forêt serait suicidaire surtout en cette époque de l'année où la moitié de la population de la forêt s'active en prévision de l'hiver et est encore plus agressive qu'à l'accoutumée.

Si possible.

Potter pleure. Comme si c'était la première fois depuis la mort de l'autre imbécile de Black. Le gosse est complètement déboussolé et fiévreux et il croit que j'agis envers lui comme si j'allais le violer ici…Vraiment bien joué Severus.

Je m'approche du gosse avec ma cape et il essaie de se reculer.

Cette crainte m'agace.

« Potter, si je devais vous prendre, ce ne serait ni ici, ni par une pluie battante et encore moins quand vous êtes dans un état aussi lamentable. »

Je ne sais pas s'il est choqué de ce que je viens de lui parler sur un ton presque aimable ou du sens profond de mes paroles…

On s'occupera de ça plus tard. En attendant, j'enroule tant bien que mal le gosse dans ma cape et le soulève pour le coincer contre mon torse. Ses sanglots diminuent et s'espacent le long de notre route à travers le bois, à l'abri de la pluie.

Il remonte sa tête et l'installe au creux de mon cou. Son souffle est plus régulier bien qu'encore précipité. Je le sens qui remue sur moi et m'arrête pour le laisser se placer comme bon lui semble.

Après tout, nous en avons encore pour ¼ d'heure de marche…

De la position recroquevillée dans laquelle je le tenais, une de ses mains vient s'accrocher à ma nuque et l'autre agrippe le devant de ma robe comme une bouée de sauvetage.

Dès qu'il cesse ses mouvements, je reprends ma marche. Je le sens respirer derrière mon oreille ce qui provoque des frissons le long de ma colonne. Puis il inspire une longue bouffée d'air comme s'il…comme s'il me respirait lui aussi. Mais pour lui, cela a-t-il seulement un sens ?

«- Potter… »

Ma voix est dangereusement basse et grave.

Envoûtante.

Cajoleuse et contenant en même temps une dose d'avertissement.

«- Vous sentez bon…Mais je ne vois pas pourquoi vous avez fait ça avec moi… »

Et voilà. Comme quoi Lupin n'était pas un si bon prof que ça. Pourtant, je me rappelle bien la pile de devoirs sur les vampires un jour où je suis venu lui porter sa potion Tue-loup…

Mais soudainement, j'oublie tout ce que Lupin a enseigné, et à vrai dire, j'oublie tout ce que je sais. Déconnecté de la réalité par une petite langue mutine venue caresser de sa douceur de pêche ma peau glacée selon le même tracé que j'ai effectué sur lui il y a peine quelques minutes. Mon sang est en ébullition. Ce gosse ne mesure vraiment jamais la conséquence de ses actes… Enfin, il a pour une fois la circonstance atténuante de sa fièvre. Mais bon sang ! Ce n'est pas comme s'il était sous l'influence quelconque d'une drogue. L'est-il ?

Non, je n'ai rien senti à part peut-être un grand manque de sommeil. Un son léger et agréable comme un tintement de cristal retentit dans mon oreille. Le gosse rigole.

Je suis partagé entre la colère et la stupeur.

Pourquoi ce gosse inconscient rigole alors qu'il vient de me lécher !

« -Je vous trouble professeur ? »

« -Potter… » Et quoi ? Je lui dis qu'il n'a pas le droit de me faire ça ? Il ne fait que me renvoyer la balle.

« -Ne jouez pas à ça avec moi. Vous ne savez pas à qui vous vous attaquez. »

« -Vraiment ? Vous pensez peut-être que je suis aussi niais et naïf que j'en ai l'air ? Que je ne sais pas quelles conséquences auront mes actes ? Et si justement. Je sais que je viens d'agir envers vous d'une manière tellement intime que ça vous gêne, que vous allez encore me rabaisser dès que vous en aurez l'occasion. Pour je ne sais quel plaisir pervers que cela vous donne. Je m'en fous, j'ai vu ce que vous êtes vraiment dans votre pensine et non, je ne voulais pas m'en servir pour me moquer de vous.

Et puis, qui a commencé ce jeu absurde ? Qui m'a fait des allusions au sujet des potentielles relations sortant du cadre professeur-élève que nous pourrions avoir ensemble ?

Je pense ne rien vous apprendre en vous disant que vous m'avez proposé d'avoir du sexe avec vous professeur Snape… »

Et voilà, Je viens de trouver la deuxième personne qui m'empêche de penser à une réplique acerbe pour faire face. A croire que le gosse est parent avec Albus.

Je le pose à terre. Il resserre étroitement la cape autour de son corps comme si cela pourrait m'arrêter. J'ai repris ma position de dominant et il l'a compris.

« Eh bien monsieur Potter, oui, c'est moi qui ai commencé ce "jeu" comme vous le dites si bien en vous léchant non pas le cou mais la carotide. Oui, j'ai fait des allusions au fait que nous puissions avoir des relations sexuelles ensemble mais apparemment mon humour est trop complexe pour votre petit cerveau. »

Trop basse la voix. Trop douce et enjôleuse. Trop imprégnée d'images de sexe.

« -Si vous voulez savoir, j'ai adoré vous caresser à travers vos vêtements mouillés et sentir votre corps si près du mien que j'aurai pu vous prendre sans que vous ne puissiez rien faire. » J'avance imperceptiblement vers lui et il ne semble s'en rendre compte que quand je l'ai acculé au tronc d'un arbre. A nouveau.

Ses yeux cherchent une issue, les miens flamboient de désir, passion, colère…

J'ai le plein contrôle de mon être et de mes sens.

Je ne fais à nouveau plus qu'un avec ce moi que j'ai voulu exterminer sans succès. Et ce constat me renforce dans l'idée que je vais maintenant montrer au morveux de quoi je suis réellement capable…

Sa respiration est erratique, les battements de son cœur s'accentuent dans une course folle, la température de son corps augmente.

Il cherche à m'échapper mais sait qu'il n'y arrivera pas.

Je prends délicatement ses poignets et les réunis dans une seule de mes mains. Il est si fin…

J'attire son corps contre le mien, lui enlève ma cape et admire son torse.

Sa délicate musculature se révèle à mes yeux qui ne se lassent pas du spectacle offert. Je le plaque contre mon torse dénudé en le tenant par la nuque et m'empare doucement de ses lèvres. Le contact de ma peau et de ma bouche semble ne pas lui déplaire tant que ça puisqu'un gémissement de plaisir lui a échappé. Mes lèvres restent d'abord simplement sur les siennes puis ma langue se fait taquine et commence à déguster cet adorable fruit rouge qui me sera bientôt retiré et ne pourra pas m'appartenir plus que quelques minutes dans la fin de cette nuit pluvieuse. Je suce doucement sa lèvre inférieure et la sépare de l'autre par la même occasion. J'en profite pour doucement faire glisser ma langue contre ses dents serrées. Ma main libre se met alors en route dans son dos et je le caresse doucement pour essayer d'obtenir le passage de sa bouche.

Il est tellement surpris de cette caresse si douce de ma part qu'il entr'ouvre les dents juste assez pour me laisser passer et je me délecte de pouvoir caresser sa langue. Il abandonne toute résistance et son corps fond contre le mien.

De manière inattendue et inespérée, je le sens timidement répondre au baiser que je lui prodigue. Je lâche ses mains et l'attire encore plus près de moi si possible.

Brusquement, il s'accroche à ma nuque, à mes cheveux et une sorte de précipitation envahit notre baiser.

Je le sens perdre sa respiration et décolle à regret ma bouche de la sienne pour plonger dans son cou.

Sa bouche libérée, je l'entends gémir sans retenue alors que je maltraite doucement la peau de sa gorge.

Sa pomme d'Adam tressaute à un rythme affolant.

Et lorsque mes dents s'allongent et écorchent légèrement sa peau, je l'entends prononcer mon prénom avec délectation. Il n'en faut pas plus pour faire exploser mon désir et planter avidement mes canines dans cette veine palpitante.

Ceux qui ne mordent pas ou n'ont jamais été mordus ne peuvent pas savoir ce que l'on éprouve à ce moment.

Du côté vampire, c'est comme une renaissance.

Le liquide carmin coule le long de la gorge, brûlant et revivifiant.

Il apporte en même temps la jouissance de l'esprit, l'explosion des sensations. Un feu d'artifice intérieur

Mais c'est aussi une porte ouverte sur les sentiments, les pensées et l'état d'esprit du "donneur".

Et ce lien peut être réciproque si le vampire autorise la fusion momentanée du corps et de l'esprit des deux participants.

Je ne peux refuser au gosse l'accès à mes sensations. Il a voulu savoir et bien, il va connaître tout ce désir et cela le frappera de plein fouet…

Je sais le plaisir que procure la morsure faite par un vampire délicat et expérimenté : c'est de la jouissance à l'état pur. Mais différente de celle ressentie par le vampire.

C'est le gonflement progressif du sexe, une érection vibrante et presque douloureuse et un plaisir ajouté à ses sensations peut soit le faire tomber dans l'inconscience, soit le faire exploser dans un orgasme aux mille couleurs s'affichant en points lumineux sous ses paupières, c'est le froid dans les extrémités privées de sang qui est de nouveau propulsé à travers tout le corps et qui offre un fourmillement exquis qui rend la peau hypersensible et réactive au moindre souffle.

Ma main droite se dirige vers son caleçon et passe la barrière de tissu pour masser son sexe horriblement tendu.

Il reprend conscience de sa situation, de l'endroit où il est, de la personne qui tient pour le moment son érection palpitante et me regarde comme s'il venait de se réveiller d'un rêve pour tomber dans un cauchemar et essaie de me repousser vainement dans un accès de panique.

Je referme plus durement ma main sur son gland humide et le caresse doucement de mon pouce. Un son guttural et rauque provenant du fond de sa gorge répond à mon geste.

J'inspire encore son odeur et ferme les yeux sur cette peau splendide et d'une grande douceur pour m'ouvrir à lui. Il rejette sa tête en arrière et mes crocs sont arrachés à cette chair nourricière.

Il hurle son plaisir à gorge déployée et jouit à longs traits brûlants dans ma main.

C'est incroyable cet abandon au plaisir qui l'a enveloppé. Ce gosse est une divinité grecque réincarnée. Un réel éphèbe.

Mon éphèbe…

Je lèche délicatement la blessure de son cou qui se referme lentement. Le gosse essaie de récupérer et je dois le soutenir pour qu'il ne s'écroule pas au sol ses jambes l'ayant abandonné juste après son orgasme dévastateur.

Ce qui me fait penser à l'érection horriblement douloureuse comprimée par mon pantalon.

Le gosse ouvre péniblement les yeux et fixe son regard sur moi et dévie à son entrejambe où ma main repose toujours et je le vois rougir d'une manière adorable.

Merlin, ne me dites pas que je suis le premier à l'avoir touché de cette manière ? Il m'a pourtant dit ne pas être aussi naïf que je le pensais.

Il voulait dire en théorie apparemment.

Super.

Ce gosse est exaspérant.

Je retire ma main maculée de son sperme de son caleçon et il rougit encore plus si possible.

Je le laisse délicatement choir sur le sol et sort ma baguette pour lui jeter un sort de propreté ainsi qu'à moi. Je me retourne pour lui rendre son tee-shirt que j'avais gardé pour sècher à proximité de l'école. Il marmonne un merci et se dépêche de s'en couvrir cachant ainsi à ma vue ses adorables petites pointes roses.

Je me retourne pour me donner une certaine contenance, ce qui n'est pas aisé avec cette érection gênante et entend le gosse se répéter comme une litanie :"Oh mon dieu, mon dieu, mon dieu"

Puis une variante s'accroche à ces trois mots :"Oh mon dieu, mon dieu, mon dieu ! Snape est un vampire, Snape m'a branlé et j'ai joui dans sa main ! Mon dieu, mon dieu, mon dieu ! Quelle horreur ! Et putain qu'est-ce que c'était bon…Qui aurait cru que ce gars avait des mains aussi…aussi…jouissives ? Oh God ! Je fantasme sur Snape ! SNAPE !"

Je me retourne vers le gosse, blessé dans ma fierté par ses propos et je le vois assis, se balançant légèrement d'avant en arrière.

Lèvres scellées.

Oh merde.