Ca faisait un moment que j'avais rien posté ici! Je vous reviens donc avec une fic que j'ai écrite y'a quelque temps, en espérant qu'elle vous plaira.
Sinon, j'ai bien envie de me lancer dans une fanfiction Vampire Diaries. Y'a quelqu'un qui suit ici?
DISCLAIMER: J'en ai jamais fait de disclaimer, mais y'a toujours une première fois x). Les personnages et la série appartiennent à Bruno Heller, sauf Chaz et Alex qui sont bien à moi. (Oui, le même Alex, c'est ma marque de fabrique xP ).
Bonne lecture!
Chambre Pour Deux (Et Plus Si Affinités)
Chapitre 1
La jeune femme ouvrit lentement les yeux dans son lit et se tourna vers la gauche, encore un peu groggy. L'homme allongé plus loin zappa encore quelques fois puis éteignit la télé en faisant une grimace de douleur, se touchant la jambe qu'il avait dans un plâtre. Il fit une petite moue d'ennui puis s'assit sur le lit, avant de jeter un coup d'œil à sa voisine. En la voyant les yeux ouverts, il ouvrit grand les siens, étonné, puis sauta comme il put de son lit pour s'asseoir au chevet de celui de sa voisine.
- Hey ! murmura-t-il avec un gros accent texan, ne voulant pas la brusquer. Comment vous vous sentez ? Teresa, c'est ça ?
La femme le fixait, surprise, et voulut se lever avant de sentir une douleur au niveau de son abdomen.
- Restez allongée, lui conseilla son voisin de chambrée en appuyant légèrement sur son épaule. Je vais appeler votre petit ami, il est dans la salle de bain. Il doit vraiment vous aimer, il a pas bougé de cette chambre pendant trois jours, dit-il avec un petit sourire avant de se relever et de boitiller jusqu'à la petite salle de bain de la chambre. Hey, mon gars, dit-il en ouvrant la porte. Tu devrais venir voir.
Resserrant son attèle à son bras droit, il repartit s'asseoir sur son lit, laissant Teresa le regarder pendant quelques secondes. Cheveux bruns, yeux d'un bleu clair électrique, presque blanc, il devait mesurer entre 1m85 et 1m90, avec des épaules de nageur et des bras de catcheur. Il portait un tee-shirt large blanc sur un bermuda beige. Se sentant observé, il fit un petit sourire en coin à la jeune femme avant de lui faire un clin d'œil, alors que la porte de la salle d'eau s'ouvrait à la volée, laissant entrer dans la chambre un homme chemise ouverte, une serviette sur la tête cachant son visage, sortant probablement de la douche.
- Qu'est-ce qu'il y a encore ? Arrête de m'appeler toutes les cinq minutes sous prétexte que tu t'ennuies, grogna l'homme en ôtant la serviette de sa tête, dévoilant une tonne de bouclettes blondes.
- Heu… premièrement, je m'ennuie pas, je m'amuse à t'ennuyer. Et deuxièmement, si je t'ai appelé, c'est juste parce que ta chérie s'est réveillée.
Il allait répliquer à la première partie de la phrase, mais la deuxième arriva à son cerveau et il baissa les yeux vers la jeune femme en question.
- Lisbon ! s'exclama-t-il en faisant un large sourire avant d'appuyer sur le gros bouton rouge au mur. Vous savez pas combien ça me fait plaisir de vous voir réveillée ! dit-il en fermant sa chemise et en tirant une chaise pour s'asseoir.
- Lisbon ? répéta le voisin de chambre en fronçant les sourcils. J'y crois pas, Patrick, tu t'es foutu de ma gueule ? Pendant trois jours ? C'est pas ta petite amie ?
- Ecoute, répondit Jane, si je ne disais pas que j'étais de la famille, ils n'allaient pas me laisser rester, tu comprends ?
Jane eut tout juste le temps de se baisser pour éviter l'oreiller qui avait fendu l'air, lancé par un voisin visiblement en colère, sourcils froncés et mâchoire en avant, n'aimant visiblement pas être pris pour un idiot. Du tac au tac, le blond lança à son tour une boite de comprimés qui rebondit sur l'attèle de l'autre homme.
- Putain, enfoiré de ta mère… jura-t-il en serrant son bras contre lui. Je t'ai lancé un oreiller, moi, ça fait pas mal un oreiller…
- Désolé, s'excusa Jane avec un petit sourire. Lisbon… comment vous sentez-vous ?
- Comme quelqu'un pris malgré lui dans une guerre idiote… répondit-elle d'une voix rauque.
Jane rit à la remarque de sa patronne, heureux de voir qu'elle n'avait en rien perdu son sens de l'humour. Il allait répondre lorsque la porte de la chambre s'ouvrit sur une infirmière.
- Ah, mademoiselle Lisbon a enfin daigné se réveiller ! Comment vous sentez-vous ?
- J'ai connu mieux.
- Je me doute bien. Monsieur, je vais devoir vous demander de vous écarter pour que je prenne les constantes de mademoiselle Lisbon, dit-elle à l'adresse de Jane, qui se leva pour aller s'asseoir sur l'autre lit, à côté du voisin.
- T'inquiète, lui dit l'homme à l'oreille. Y'a aucune raison que quelque chose cloche.
- Je m'inquiète pas, répondit Jane, son éternel faux sourire aux lèvres.
- Tu parles, bien sûr que si, tu t'inquiètes. Un minimum ? Un chouilla ?
- Tu espères que rien ne cloche, comme ça tu te sens moins coupable, hein ? répliqua Jane.
- Non, rien à voir, répondit le voisin. J'ai rien à me reprocher.
- Hum hum…
- Je connais ce « hum hum », c'était pas ma faute, alors arrête. Je sais reconnaitre mes torts, mais là, c'en sont pas !
- Hum hum…
- Bon, ça va ! D'accord, c'est ma faute ! Qu'est-ce que ça va changer maintenant ? Et j'ai pas besoin de toi pour me sentir coupable.
- C'était pas ta faute.
- C'est ça, maintenant tu dis que c'était pas ma faute.
- C'était pas ta faute.
- Ta gueule…
Un long silence s'installa dans la chambre, pendant que l'infirmière prenait les constantes de Lisbon sous le regard de Jane et que l'autre patient fixait le sol, balançant lentement ses jambes dans le vide. Ce n'est qu'au bout de quelques minutes que l'infirmière sourit en disant que tout allait bien et qu'elle releva le regard vers le fond de la pièce.
- Charles Isaac Brolin Junior, vous êtes une plaie ! Vous avez encore arraché votre perfusion !
- Heu… juste Chaz Brolin, ça suffit. Et j'aime pas les aiguilles.
- Si vous continuez, on va être obligés de vous attacher au lit ! se plaignit-elle en replantant la perfusion dans sa main.
- J'arracherai avec les dents, répondit-il simplement, sans s'en faire le moins du monde par le regard assassin de l'infirmière. Et puis l'idée de me faire attacher à un lit par une infirmière n'est pas pour me déplaire.
Outrée, elle finit par quitter la chambre sans dire au revoir et Jane revint s'asseoir auprès de sa collègue.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-elle. Comment je me suis retrouvée là ?
- C'est… une longue histoire, répondit Chaz avant que Jane ait pu dire quelque chose.
- Vous vous souvenez qu'on était chez Tony Bellami pour l'arrêter ? continua tout de même le consultant.
- Oui… Il est sorti de chez lui et on a dû lui courir après.
- C'est ça. Pendant qu'on lui courait après, Rigsby et Cho sont restés coincés avec la voiture, parce qu'il y avait des bouchons et donc ils ont pris du retard. Moi, j'aurais bien pris le suspect en chasse, mais vous me l'interdisez. Vous savez, je pourrais vous donner un coup de main si vous me laissiez vous aider, il suffirait que…
- Jane…
- Et donc Bellami a traversé une avenue en courant comme un taré, pendant que vous le poursuiviez. Forcément, les voitures ont pilé et… le motard qui roulait derrière la première voiture a pas eu le temps de freiner. Il est passé par-dessus, et vous lui avez servi d'amortisseur…
- Oh… Et… le motard, il… va bien ?
- Demandez-lui vous-même, dit-il en montrant le voisin d'un geste du menton.
- Je suis désolé… j'aurais dû prendre le pick-up, mais j'étais en retard, alors… En plus ils avaient plus de chambres alors on nous a mis ensemble. Vous m'en voulez ? demanda-t-il en faisant une grimace.
- Bah non, c'était pas de votre faute. En plus, vous avez une jambe et un bras cassés.
- Vous avez deux côtes de cassées et un traumatisme crânien, qui dit mieux ? plaisanta-t-il.
- Et vous avez eu Tony Bellami ? fit-elle comme si elle n'avait rien entendu.
- Oui, il sera jugé après-demain. Mais ne pensez plus au boulot, il faut que vous vous reposiez maintenant.
Il finissait à peine sa phrase lorsqu'on frappa à la porte. Un homme entra, hésitant, et son regard se planta directement sur le voisin sans prêter la moindre attention aux deux autres occupants. Environ 1m85, châtain, les yeux lagon, il avait tout à fait l'air du tombeur, avec sa barbe de trois jours faussement négligée, ses cheveux coiffés avec du gel et sa tenue soignée. Il s'avança dans la pièce mais resta à une distance prudente du lit de l'autre homme.
- Alex ? dit-il surpris. Je te croyais à Dublin ! Qu'est-ce que tu fais dans le coin ?
- Ton frère m'a appelé et m'a dit ce qui s'était passé, répondit-il avec un accent irlandais. Et vu les évènements qui ont… suivi, j'ai pris le premier avion pour venir à Sacramento et t'annoncer la nouvelle moi-même.
Le petit air joyeux qu'avait affiché Chaz disparut sans laisser aucune trace lorsqu'il lui dit cela. Son regard devint sombre et il crispa ses mains sur ses draps, attendant que son ami poursuive.
- Ecoute… j'ai appris que tu allais au tribunal quand t'as eu l'accident. Au tribunal… comme tu t'es pas présenté, ils ont cru que tu ne voulais pas venir…
Le regard dur du Texan devint immédiatement surpris et inquiet, alors qu'il ouvrait la bouche pour des mots qui ne voulaient pas sortir.
- Ils ont cru que t'en avais rien à faire, alors, ils…
- Quoi ? Mais c'est pas vrai ! Ca faisait des mois qu'on préparait ça ! Qu'est-ce qui est passé par la tête de Sacha ?
- Elle a profité que t'étais pas là pour…
- Pour prendre la garde de mon fils ? le coupa-t-il indigné. Elle a jamais été là pour lui, et maintenant elle débarque et demande la garde ? Et elle profite que j'ai eu un accident pour me l'arracher ? Ca va pas se passer comme ça ! s'écria-t-il en se levant, arrachant son attèle d'un geste brusque.
L'Irlandais voulut opposer une résistance, mais se retrouva en un instant poussé contre le mur. Le regard déterminé de Chaz montrait qu'il ne laisserait rien ni personne se mettre en travers de son chemin. Il ouvrit le placard de son côté de la chambre et en sortit un sac de voyage qu'il posa sur son lit avant d'enlever en deux temps trois mouvements son bermuda et son tee-shirt, dévoilant ainsi son corps musclé au possible et le tatouage qui recouvrait la quasi-totalité de son dos, représentant une paire d'ailes entrelacées avec des motifs tribaux. Il enfila rapidement une chemise à carreaux rouge et noire puis prit plus de temps pour mettre un jean usé, alors que son ami, légèrement plus petit et à la carrure largement moins impressionnante, hésitait à réagir.
- Chaz, tu devrais y réfléchir à deux fois avant de sortir d'ici et de faire une connerie.
- De faire une connerie ? Tu parles de quelle connerie ? Celle d'aller rechercher mon fils ou celle de faire regretter à mon ex-femme le coup de pute qu'elle m'a fait ?
- Heu… disons les deux. Calme-toi s'il te plait, je veux pas avoir à utiliser la force.
- Toi, utiliser la force ? répliqua Chaz avec un ton méchamment moqueur en mettant ses chaussures. Tu parles, tu vaux rien contre moi.
Alex ne parut pas vexé, il devait avoir l'habitude des sautes d'humeur de son ami, et des réponses blessantes quand il n'était pas d'humeur. Cependant, Jane et Lisbon furent plus étonnés encore par sa façon dé réagir. L'homme se mit devant le Texan, le prenant par les épaules, et d'un simple geste de la jambe, il fit un croche-pied à la jambe cassée de son ami, qui tomba lourdement à terre, alors que l'Irlandais attrapait son bras gauche, le valide, et le plaquait derrière son dos.
Chaz se débattit, mais la douleur étant de plus en plus forte, il finit par se laisser faire, son visage écrasé contre le sol froid. Alex attendit d'être sûr qu'il s'était calmé avant de le lâcher, puis l'aida à se relever pour qu'il puisse s'asseoir sur le carrelage. La colère s'était envolée et, après un moment de flottement, Chaz posa sa tête contre l'épaule de son ami, cherchant sûrement du réconfort, ce à quoi il répondit en passant son bras autour des larges épaules du patient impulsif.
- On va faire appel, et tu l'auras la garde de ton gosse, je te promets qu'on fera tout pour.
