CHAPITRE 1
SASORI
Cela fait un petit moment que je vis avec Sasori-no-danna. Enfin, je vis avec toute l'organisation « Akatsuki » mais je loge dans la même chambre que lui. Car, oui, j'ai fuis le village d'Iwa, pour me rallier à cette organisation. J'en avais juste assez d'entendre les ordres de ce vieux con !
Et dans le repère de l'Akatsuki, les coéquipiers logent à la même enseigne. Je dis que cela fait un petit moment, mais en fait, il n'y a qu'une semaine que j'ai rejoint l'organisation. Sasori-no-danna est quelqu'un d'assez dur et froid. Sans arrêt à se promener avec sa marionnette… Hiruko qu'il l'appel ! Il n'en sort jamais. Je me demande même à quoi il peut bien ressembler… Mais depuis que je suis ici, il ne me parle pas beaucoup. J'avoue que je suis subjugué par sa voix, elle a l'air tellement… Rassurante… Et chaleureuse… Une douce voix de jeune homme.
Malheureusement pour moi, cette organisation ne compte que des hommes et une femme… UNE SEULE ! Et en plus elle semble déjà prise par le gros bonnet de la horde, Pain-sama. Enfin, je dis ça mais il n'arrête pas de l'envoyer balader sans aucune raison. Je vais peut-être me la faire, un de ces jours… Quoi que… ça serait comme creuser ma propre tombe. A croire que tous les mecs dans cette fichue organisation sont gay sauf Pain-sama ! Ce serait, néanmoins une bonne chose, si je ramène une femme, personne ne me la chipera !
Bref. Une autre mission vient de se terminé et nous serons bientôt de retour au repère... Une nouvelle fois, la réunion des membres va durer une éternité et je vais m'endormir avant même que ce soit à mon tour de faire mon rapport... Je me ferais remonter les bretelles par Pain-sama, je m'énerverai et je ferai tout exploser ! Enfin, c'est ce dont je rêve à chaque réunion, mais ça ne se passe jamais de cette façon en réalité. Pain-sama gagne toujours ! Et c'est ce qui me fait rager ! Ce que j'aimerai lui rabattre son caquet une bonne fois pour toute !
Tu peux toujours rêver, Le Bleu ! Râla une voix douce.
Surpris, je me retournai vers Sasori-no-danna qui venait de parler.
Quoi ?!
Vu ton visage crispé par la colère et tes yeux qui lance des flammes, tu devais certainement élaborer un plan pour tuer Pain... Ce n'est même pas la peine d'y penser... Cet organisation existe grâce à lui, tu dois juste suivre les ordres et la fermer...
Non mais qu'est-ce qu'il lui arrive à lui ?! Il est malade ?! Depuis quand on catalogue les gens de cette façon ?! Hum ! Je les déteste tous !
Je ne vous ai rien demandé ! Et d'abord, je n'ai pas le droit de penser ?! Vous lisez dans les esprits ? Restez en dehors du miens !
Je n'ai pas la prétention de lire dans les esprits... Quoi que ce serait bien utile contre mes ennemis, mais je sais analyser le comportement et les mimiques humaines... C'est une chose fondamental dans notre métier, c'est une des bases... On ne te les a jamais apprises, gamin ?
Arrêtez de m'appeler comme ça ?! Et puis d'ailleurs, vous n'êtes certainement pas beaucoup plus âgé que moi !
Ah oui ? Alors pourquoi me vouvoies-tu ?
…
Là, il marquait un point! Pourquoi le vouvoyais-je ? Je ne mettais même jamais posé la question. C'était venu naturellement... Et je l'appelai aussi « Sasori-no-danna »... Pourquoi ?! C'était le seul de l'organisation que j'appelai ainsi... Et c'était d'ailleurs le seul que je respectai, mis à part Pain-sama, puisque lui j'y étais obligé...
Je... J'en sais rien ! M'écriais-je, qu'attendez-vous de moi ?!
Je veux que tu me tutoies... Je ne suis ni ton maître, ni un inconnu...
Bien, si vous... Euh... Si tu veux !
Gentil garçon...
Mais arrêtes ! Qu'ai-je bien pu te faire pour que tu me traites comme un gamin ?!
Tu es un gamin...
Et si tu te dévoilais enfin, toi aussi, que je puisse au moins savoir quel âge tu as ! Qu'as-tu donc à cacher ?!
Sache que je ne me cache pas... J'ai volontairement choisi de me montrer ainsi pour faire de moi une œuvre d'art vivante !
Une œuvre d'art ?! Hum... C'est une image assez personnel de l'art que tu expose... Je ne vois pas en quoi c'est de l'art de se promener dans une marionnette armée jusqu'au dent jour et nuit...
C'est de l'art ! Et le fait que tu te pose la question montre que tu es un enfant ! Hiruko me permet d'être immortel !
N'importe quoi ! L'art est éphémère, soudain ! Comme une explosion ! Chacune de mes œuvres est unique, soudaine et éphémère que tous gardent en mémoire !
Que tu es jeune...
Comparons donc nos âges ! J'ai 19 ans !
…
Alors ?!
J'ai 35 ans...
… Mais oui, c'est ça ! Aller, sérieusement !
Je viens de te le dire...
Impossible... Sasori-no-danna serait aussi âgé que cela ?! C'est à peine croyable ! Sa voix est pourtant si douce... On dirait un jeune homme en pleine puberté !
C'est impossible !
Et pourtant vrai...
Montres-toi ! Je ne te crois pas !
Et tu arrêteras enfin de m'énerver avec ça ?
C'est promis !
Bien...
Sasori-no-danna s'était arrêté. Je me tournai vers lui. Ma curiosité ainsi éveillée, je peinai à garder mon calme, mais je ne sais par quel miracle, j'y parvins. Il commença par retirer la queue d'Hiruko, puis les jambes, au tour des bras. Ceux-ci dévoilèrent à leurs extrémités des mains blanches et jeunes aux ongles manucurés aux couleurs de l'Akatsuki. Puis la carapace et et la tête d'Hiruko furent expulsés soudainement ce qui souleva une épaisse couche de poussière. Déjà que je ne tenais plus en place, il fallait en plus attendre que la poussière se dissipe. Machinalement, j'essayais de la balayer avec ma main avant de prendre conscience de l'inefficacité de mon geste.
La purée de pois commençait déjà à se dispersée, dévoilant une silhouette humaine, assez petite et mince. Mais ma surprise fut telle que ma mâchoire faillit se décrocher à la vue du véritable corps de Sasori-no-danna. C'était celui d'un jeune garçon, douze ou treize ans à peine ! Je savais qu'il me mentait sur son âge, mais quand même pas à ce point-là !
C'est alors qu'un détail attira mon attention. Une sorte de boîte dépassait de son torse, à l'endroit même où devrait normalement se trouver son cœur. Mais qui était-il ? Cet homme... Jeune homme... Garçon... Enfin bref, on s'en fou ! Etait-il humain ?
Voilà, ce que tu vois est ma véritable apparence, mais ne t'y fit pas, j'ai tout de même 35 ans.
Mais, comment est-ce possible ? Avais-je demandé lorsque mes lèvres purent bouger.
J'ai volontairement transformé mon corps en marionnette, ce qui fait de moi à la fois une arme, mais surtout l'œuvre d'art ultime !
Et cette boîte ?
Je ne te dévoilerai pas d'autre secret pour aujourd'hui, mais saches une chose, tu es le premier et le seul à m'avoir vu ainsi, si tu en parles à qui que ce soit, je te tuerai, c'est compris ?
Avant même de comprendre ce que je faisais, j'étais face à Sasori-no-danna et mes mains caressèrent ses petits pectoraux, ses petits bras mince. Il était comme je me l'étais imaginé, dur et froid. Sa peau était néanmoins lisse. Ses cheveux étaient doux... Hein ?! Je venais enfin de comprendre ce que je faisais. Sasori-no-danna me regardait avec des yeux globuleux. Il était tout aussi surpris que moi mais il me regardait sans bouger, sans parler... Je le lâchais sur le champ !
Euh... Désolé ! Foutu curiosité ! Parfois je ne la contrôle pas ! Bon ! Repartons !
J'ouvrai la marche. Je n'osais me retourner. Je ne savais même pas s'il me suivait ou pas. Jamais de ma vie je n'avais fait une chose pareil ! Qu'est-ce qu'il m'a pris ?! Toucher un homme... Un jeune homme... Un garçon... Oh et merde ! Un mâle de cette façon... Et les sentiments que ça m'a procurer... Cette chaleur, les battements de mon cœur... Non ! Je refuse même d'y penser ! Et lui, que doit-il penser ? Il se fait sûrement des idées sur mon orientation sexuelle... Je ne suis pas gay ! Faut dire qu'être constamment entourer d'hommes ne m'aide pas forcément !
Et nous passions donc les deux heures de chemins qui nous séparaient du repère dans le silence le plus absolu. Je n'osais dire un mot. Il devait certainement penser qu'une fois rentrer, il allait me tuer !
Nous voici enfin de retour. Tous demandèrent ce que Sasori-no-danna avait. Je répondais que je n'en savais rien, je ne voulais pas que tout le monde se fasse de fausses idées... Sasori-no-danna ne dit rien également, ouf ! La réunion avait été brève pour une fois, et je ne m'étais pas endormis ! Miracle ! Mais directement après la réunion, Sasori-no-danna se retira dans la chambre. La chambre... « Notre » chambre ! J'avais oublié que nous dormions ensemble en tant que coéquipiers ! Je me demandais bien comment j'allais faire pour dormir... Peut-être allait-il m'égorger pendant mon sommeil pour se venger... Ou alors me couper les partis et les remplacer par des partis en bois, comme lui... Je crois que je ne vais beaucoup dormir cette nuit.
Ce que je ressens... Ce n' est pas normal... Habituellement, je ne ressens rien... C'était le premier à me voir ainsi, et à me toucher... Même s'il dit ne pas s'être contrôler, la curiosité pousse-t-elle à faire de telles choses ? Je ne le pense pas... Pourquoi mon cœur s'était-il emballé à ce point ? Et cette chaleur intense... Il était chaud... Moi qui suit habitué au froid, je n'avais pas ressenti de chaleur humaine depuis que j'avais décidé d'immortaliser mon corps d'homme en un corps fait de bois. Cela m'avait dégoûté mais paradoxalement, j'avais envie de le ressentir une nouvelle fois. Et ce soir ? Comment réagir ? Il dormira près de moi...
Et la nuit vint. Bien trop rapidement à mon goût. Alors que Deidara s'installait dans son lit, mon cœur battait de plus en plus vite sans que je ne le contrôle. La lumière s'éteignit. Il ne disait pas un mot. Peut-être pensait-il que je dormais. Comment en serais-je capable ? J'avais bien trop de choses en tête. Le silence soulevait le moindre bruit. Les cigales qui chantaient, les oiseaux qui piaillaient, la respiration de Deidara et si je tendais vraiment l'oreille, je pourrais presque entendre ses battements de cœurs.
Mon corps réagissait anormalement à ses sons. La chaleur de mes membres depuis bien trop longtemps endormie se réveillait d'un coup et surtout mon entre-jambe. Je n'avais jamais ressentis cela. C'était comme si mon corps l'appelait.
Je ne parvins pas à attendre plus longtemps, je m'étais donc levé et placé aux côtés de Deidara qui semblait dormir bien paisiblement. Le veinard ! Je caressais du bout des doigts ses cheveux blonds et fins. Puis je descendais vers sa joue, son épaule et mon geste s'arrêtait au creux de son dos. Il avait pourtant envie de descendre d'avantage mais je m'étais mis à trembler et ne parvenais plus à contrôler mon bras. Si mon corps pouvait transpirer, il serait transformé en vapeur tant il était en feu. Mon entre-jambe me faisait mal. Deidara s'était tourné et dormait désormais sur le dos. Mon regard se fixait immédiatement sur son bas-ventre. Une bosse trahissait une érection non-contrôlée. Mon excitation était désormais à son comble et je ne comprenais ni ne contrôlais plus rien, en un instant, ma main avait défait et enlevé son pantalon ainsi que son caleçon. Il dormait toujours mais gémissait doucement lorsque ma bouche s'approchait de son entre-jambe mais lorsque que je l'avais pris en bouche, il se durcit en d'un coup. Je n'avais pas besoin d'user longtemps de ma langue. Je me retirais pour me mettre à califourchon sur le jeune blond. Mais à cet instant, ses yeux bougèrent et s'ouvrirent.
Hum... Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est déjà le matin ?
…
Euh... Mais qu'est-ce que tu fabriques ?!
…
Laisse-moi !
Je le bâillonnais de ma main. Le petit se débattait férocement comme un lion, mais cela ne me faisait pas peur et je le maîtrisais sans grands efforts.
C'est toi qui a commencé, je te signale... chuchotais-je, je te conseil de ne pas l'oublier... Tu t'es permis de me toucher, et je vais te le faire payer...
Hum ?!
Mes lèvres se collèrent sur son cou, il émit des gémissements. Je ne savais si c'était des gémissements de plaisirs ou de dégoût, mais je m'en fichais royalement et continuais lorsque que je pris conscience que son membre, tout à l'heure si dur, se devenait moins raide. Je décidais de le reprendre immédiatement en bouche sans prêter attention aux protestations du jeune homme.
Mais lorsque qu'il se retrouvait dans ma bouche, Deidara semblait se calmer et il redevint comme lorsqu'il dormait. Je me replaçais alors sur lui et le fit entrer de force en moi. Grâce à ma salive, le membre chaud et dur entrait plus facilement et la douleur ne dura pas longtemps. Deidara ne la ressentait pas, mais il gémissait de la même manière que moi et nous ne mirent pas longtemps à être submergé d'un plaisir intense. Je m'effondrais alors sur le corps chaud de Deidara. Nos respirations étaient synchrones. Je libérais sa bouche afin d'en remplacer ma main par mes lèvres. Ce à quoi Deidara réagit violemment en m'écartant d'un revers de la main.
Ça suffit ! Tu m'as déjà bien assez dégoûté comme ça !
Hum ? Moi je crois que tu as plutôt apprécié, vu la raideur quasi-immédiate à l'intérieur de moi...
Je t'interdis de...
Tu m'interdis de quoi ?! Je te rappelle que même si tu voulais te rebeller tu ne pourras jamais me tuer ! Et puis, c'est toi qui a commencé... La façon dont tu m'as toucher, n'espère pas t'en sortir aussi facilement... Maintenant, la moindre parcelle de ton corps est à moi... Maintenant, si tu veux bien m'excuser, j'ai sommeil... Passe une bonne nuit...
La nuit fut longue. Ce Sasori de malheur avait dormi comme un bébé après « ça » mais moi je n'ai pas pu refermer l'œil. Je venais de me faire violer par un pantin ?! Je ne m'étais jamais senti aussi honteux et impuissant ! Mais tôt ou tard, je lui ferait regretter son geste ! J'en fais la promesse !
