Les personnages de la série " Glee " ne m'appartiennent pas.
- Introduction :
Ce fut un lundi matin, alors qu'elle se dépêchait de finir son bol de céréales, encore une fois en retard pour les cours, que son attention fut attirée par quelques mots prononcés très brièvement à la radio :
«… au Nigéria. Pour le moment, les autorités locales ne nous ont fourni que très peu d'informations, mais nous savons qu'une procédure de mise en quarantaine est actuellement en place… »
La jeune femme tâcha d'ignorer son petit-ami qui était au téléphone, mais elle peinait à distinguer les paroles qui sortaient du poste. La voix grave de celui-ci couvrant les grésillements. Malgré le vacarme qu'il provoquait, elle était certaine d'avoir entendu le mot « épidémie ».
« … aucune confirmation qu'il s'agirait d'une résurgence du virus Ebola. D'ailleurs, plusieurs sources nous assurent que cette hypothèse a déjà été écartée… »
Sans plus de cérémonie, le journaliste passa aux actualités habituelles. Le sport, le prix de l'immobilier en hausse etc.
Il était 8h30 quand la jeune femme déposa son bol de céréales dans l'évier, il ne restait plus qu'un fond de lait. Elle se dirigea vers le couloir de l'entrée, et prit son sac à dos beige. Prête à partir et plongée dans ses pensées, la brunette n'avait pas entendu son petit ami l'appeler.
« Rachel ! »
Surprise par la voix grave de celui-ci, la brunette sursauta.
« Hein ?
- Je te disais que je ne pourrai pas venir te chercher ce soir, après les cours. Il faut que j'aille retrouver Finn pour travailler notre dissertation.
- Ah ouais, OK. Pas de soucis, je demanderai à Kurt de me ramener. » marmonna-t-elle.
Elle prit ses écouteurs dans la poche de sa veste puis elle les installa doucement, et avant d'enclencher le son, c'est la main de son copain sur son épaule qui vint la déranger.
« Rachel ? »
Elle se retourna. Son copain lui adressait un petit sourire coupable, le téléphone toujours vissé à l'oreille.
« Tout va bien se passer, d'accord ? On se sentira bientôt un peu plus comme chez nous, tous les deux. »
Rachel supposa qu'on avait placé le brun en attente, l'affreuse musique d'ascenseur sortant par intermittence du combiné. Pour une fois que Jesse avait du temps à tuer : du temps pour elle.
« Je sais bien que ça n'a pas forcément été facile pour toi c'est temps-ci, Rachel, mais… »
Elle savait que le brun avait encore des remords depuis leur départ. Les deux jeunes avaient obtenu leurs diplômes et le brun avait réussit à avoir une bourse pour l'université de Londres. Spécialisation psychologie. Rachel devait directement filer à New-York pour réaliser ses rêves. Mais l'annonce du départ de son petit-ami l'avait anéantie, alors elle avait décidé de le suivre, folle amoureuse qu'elle était. Le premier mois fut magique, puis les absences de plus en plus fréquentes de Jesse avait terni leur relation, tandis que l'intégration de la brunette en Angleterre était, comment dire, compliquée. Elle savait que son copain s'en voulait profondément pour le mal qu'il lui avait fait.
« Ouais, ne t'inquiète pas pour moi. »
C'est tout ce qu'elle avait réussit à dire tout en venant déposer, sur les lèvres du jeune homme, un baiser plus que furtif mais qui sembla le satisfaire au vu de l'immense sourire qu'il afficha. Rachel, elle, ne parvint pas à lui rendre ce sourire, même pas un minuscule rictus.
Rien.
Une voix sortit du combiné et le brun retourna directement à ses occupations.
Rachel l'observa une dernière fois avant de sortir et d'enclencher sa musique.
Elle en avait marre. Elle ne pouvait plus supporter cette relation, mais elle l'aimait encore, mais pas d'un amour réel, d'un amour protecteur. Et si elle rompait maintenant, après presque trois ans de relation, sa vie se résumerait en une phrase : retourner à Lima pour devenir professeure de chant.
Elle traversa la rue, marcha d'un pas pressé avant de voir disparaître son immeuble au coin d'une rue. Si elle avait deviné la semaine qui s'annonçait, si elle avait deviné ce qui se passerait au cours des prochains mois… elle lui aurait dit qu'elle l'aimait et que ce n'était pas si grave, tout ce qu'il lui avait fait subir en s'installant à Londres.
Je te pardonne, Jesse.
Mais elle ne pouvait pas deviner.
Ce jour-là était simplement un lundi comme tous les autres. Un jour où tout avance normalement. La seule chose sortant de l'ordinaire, ce jour-là, fut le mot épidémie entendu brièvement. Ce n'était qu'un mot sans importance.
