Juste un petit one-shot sur Akaba et Kotaro, suite à leur petite discussion après le match Spiders/Devil Bats.
J'avais envie d'un shonen-aï un peu ambigu entre eux n__n
« Nos mélodies sont trop différentes. »
Kotaro faillit s'offusquer violemment de la remarque, comme à son habitude, mais il se ravisa dès qu'Akaba rouvrit la bouche.
« Mais c'est super de jouer à côté de toi. »
Il ne put s'empêcher de sourire. Ce compliment du musicien l'avait surpris par sa rareté. Akaba ne félicitait pas, semblait toujours dans un autre monde, accessible uniquement par ceux qui possédaient son génie.
Le kicker se rengorgea, fier.
« Je te comprendrais jamais. Mais t'es classe. »
Son ami sourit à son tour, amusé. Ce genre de flatterie était toujours sincère de la part du brun, et touchait au sublime. Il avait eu le droit à ce mot que Kotaro n'accordait à personne, ou presque.
Quand on voyait le kicker s'énerver contre l'albinos, toute l'équipe souriait, un peu gênée. Tous savaient qu'Akaba allait avoir le dernier mot dans un calme et un froid impitoyables. Personne ne dirait qu'ils se haïssaient, mais tout le monde pensait qu'ils étaient totalement incompatibles.
Faux.
La preuve en était des regards qu'ils s'échangeaient, en plein match ou ailleurs. Les mots c'était pour la forme. En réalité, il n'y avait nullement besoin de ce genre de fioritures pour que les deux amis puissent se comprendre.
Amis et rivaux à la fois, il fallait le dire. Kotaro enviait Akaba à en crever, mais n'en laissait rien paraître. Quant au guitariste, il aimait cette spontanéité chez le brun, et aurait aimé posséder la même, parfois.
Ce genre de relation, ça ne peut que rapprocher. Pas assez encore, à leur goût, mais chacun prenait leur mal en patience, de peur de la réaction de l'autre. Ce n'était pas de l'amour – pas encore, peut-être – mais l'attirance entre eux était bel et bien là.
Mais enfin, le kicker s'était fait une raison, et sa dignité ne s'en porterait pas plus mal ainsi. Il fallait juste qu'il se mette en tête que jamais il ne recevrait la chaleur des bras du linebacker. C'était regrettable, mais il saurait vivre avec.
Akaba s'était ancré ça dans le crâne, il n'aurait jamais l'occasion de goûter aux lèvres de Kotaro. Dommage. Mais il pourrait sûrement se contenter d'imaginer cette sensation, la prochaine fois qu'il jouerait de la guitare.
Ce manque était pratiquement insupportable, en réalité, mais se voir aux match, s'engueuler pour épater la galerie, pour confirmer ce statut de concurrents auprès de l'équipe, et surtout auprès de l'autre. Qu'il ne se doute de rien, qu'il s'imagine surtout que rien n'est possible entre eux.
Ils réussissaient à vivre comme ça depuis des années, à compenser ce vide infernal entre eux par des éclats de voix furieux. Eloigner l'autre de son territoire, pour ne pas voir à quel point il lui était ouvert. Ils parviendraient bien à tenir encore quelques années comme ça, en s'évitant l'un l'autre.
Non ?
