Bonjour tout le monde.
Je sais ce que vous allez dire, encore un nouveau projet. Ou encore une nouvel AU PAcific Rim. Comme vous voulez.
Ben oui que voulez vous, je trouve l'idée de dérive absolument géniale. Et puis des robots géants qui combattent des monstres ! Comment résister ? Il n'y a besoin de rien de plus pour que j'achète.
Et puis Nalou, la merveilleuse Nalou, en avait envie. Et j'adore écrire des textes pour les copines. Alors voilà, je te l'ai écrite ma chérie. J'espère que ça sera à la hauteur de tes espérances.
Je vais honteusement copier - coller la petite explication que j'avais déjà mis dans Au milieu de la plaine enneigée pour ceux ne connaissant pas le film Pacific Rim.
Il y a des monstres géants (les Kaijus) qui sortent d'une faille dans le pacifique. Pour les combattre (et éviter de détruire notre planète à coups de bombe H), des scientifiques ont créé des robots géants (les Jaeger). Ils sont pilotés depuis l'intérieur par un homme lié à la machine (le drift ou dérive). Sauf que la charge neuronale est trop importante et le pauvre pilote se retrouve avec le cerveau qui lui coule par les oreilles. Un petit génie a eu l'idée de former un pont neuronal entre deux pilotes et d'envoyer la paire dans le Jaeger : ils se partagent la charge et leur cerveau reste en état de marche.
Bien entendu, j'ai un peu adapté le principe au fandom.
A noter que même si j'aime beaucoup le film et l'ai vu plusieurs fois, je ne suis pas une spécialiste et que des erreurs peuvent s'être glissées dans cette fic.
Je vous souhaite une bonne lecture !
Charles Xavier, brillant professeur à l'université d'Oxford, était en train de mener son cours de génétique appliquée quand il sentit une puissante vague psychique l'entourer. La source de la perturbation était éloignée, mais sa force le fit grimacer.
Peu de choses étaient capables de passer à travers les barrières qu'il avait érigé autour de son esprit et l'inquiétude l'accompagna jusqu'à la fin de son exposé sur les différentes mutations du gène EYCL1.
Malheureusement pour lui, ce cours était de ceux qui amenaient le plus de questions. Le fait qu'il ai lieu au début du semestre et les applications directes de ce gêne dans les phénotypes intéressaient de nombreux étudiants. Il était donc pratiquement dix-neuf heures quand il put enfin rentrer chez lui.
Il commença par enlever son épais manteau et se préparer une tasse de thé.
Après une première vague puissante, la singularité psychique n'avait pas totalement disparu et il avait tenté durant tout l'après-midi de localiser son origine. Est-ce un nouveau mutant ? Il n'avait pas détecté de pensées ou de conscience derrière la pression exercée sur ses barrières, mais il ne pouvait être certain de rien. Quelques mutants avaient la capacité de bloquer sa télépathie. Ils étaient peu nombreux, mais existaient bel et bien.
Peut-être la distance - la source semblait provenir de quelque part dans le Pacifique - émoussait ses propres pouvoirs. Le Cérébro devrait être capable d'arranger ça. Mais pour cela, il devait joindre Hank et il savait que leur conversation allait durer des heures.
Une fois sa théière pleine de liquide fumant, il l'emmena dans son salon et la déposa sur la table la plus proche de son fauteuil préféré. Il s'assit et sortit son téléphone de la poche de son pantalon. Hank décrocha à la première sonnerie.
"Tu l'as senti ?"
Charles sourit. Son ami était un scientifique et chercheur passionné. Au point d'en oublier parfois les bonnes manières.
"Bonjour, Hank."
"Oh oui… désolé. Bonjour Charles. C'est la folie ici, depuis que les capteurs se sont affolés en début d'après-midi."
"Vous savez ce que c'est ?"
"Absolument pas. Mais la source se trouve au milieu du Pacifique. Nous recevons des relevés de différents laboratoires disséminés dans le monde. Le professeur MacTaggert est actuellement avec trois hommes dans son bureau. Ils ne se sont pas présentés, mais ça sent le gouvernement à plein nez."
Charles fronça des sourcils. Il n'était jamais bon que ces gens là mettent le nez dans les affaires mutantes.
Heureusement, le laboratoire dans lequel se trouvait Hank avait les accréditations nécessaires pour travailler sur les sujets les plus secrets. Et le scientifique ne se gênait pas pour prévenir Charles quand c'était nécessaire. Ça leur permettait de garder un peu d'avance sur ceux qui voulaient gérer "le problème mutant" en les fichant ou les emprisonnant tous.
Si la singularité provenait d'un mutant, il était important qu'ils le retrouvent et le contactent avant qu'une quelconque agence gouvernementale ne lui mette la main dessus.
"J'aurai besoin d'utiliser le Cerebro."
"Je m'en doutais, j'ai libéré mon emploi du temps de demain. Ça irait ?"
"Je serai à ton labo pour huit heure. Nous ne pouvons pas attendre."
"Je vais de toute façon passer la nuit ici. La quantité de données à trier et étudier est impressionnante. Tu verrais ces ondes phi et gamma. Je ne sais pas ce qui les a provoquées, mais c'est un phénomène puissant."
Charles sirota son thé en écoutant son ami lui faire part de ses informations et hypothèses. Il ne raccrochèrent que lorsque le professeur MacTaggert entra dans le bureau de Hank.
Comme il l'avait prévu, la nuit était tombée pendant qu'ils discutaient. Il sortit quelques restes de son frigo qu'il mangea rapidement. Son mal de crâne n'avait fait qu'empirer et il prit un cachet d'aspirine et renforça ses barrières psychiques avant d'aller se coucher.
ooOoo
Erik Lehnsherr se réveilla en sursaut.
Il mit quelques secondes à se rendre compte que ce qui l'avait sortit de son sommeil n'était pas une modification du champs magnétique autour de lui, mais une perturbation plus lointaine et beaucoup plus puissante.
Le cœur battant encore la chamade - lui et son équipe n'étaient pas dans la partie la plus sûre du monde - il vérifia que chacune des billes de métal qu'il disséminait chaque soir autour de leur camp était bien à sa place.
Une fois rassuré qu'ils n'étaient pas attaqués, il se recoucha sur sa palette. C'était le quart d'Azazel, puis ce serait celui d'Emma. Il avait encore quelques heures de repos devant lui, mais l'adrénaline n'avait pas totalement quitté son corps.
Il sentait quelque chose à la limite de son pouvoir, un changement, une perturbation dans le champs magnétique terrestre, mais il était incapable d'en trouver la nature exacte et encore moins la source. La colère et la rage qui l'aidaient habituellement à se concentrer, à tirer le meilleur parti de ses capacités n'étaient pas assez puissantes à cet instant.
Il se retourna sur son matelas de fortune. Les températures étaient descendues durant la nuit, mais l'humidité rendait l'atmosphère lourde, limite irrespirable. Le vent qui faisait bruisser les feuilles les plus hautes n'atteignait pas leur position au sol et l'épaisse tente dans laquelle ils s'étaient abrités pour la nuit ne faisait qu'empirer la sensation d'étouffement.
Il aurait préféré dormir à la belle étoile. Mais la faune de la jungle dans laquelle ils se trouvaient était trop dangereuse. Ils ne pouvaient pas prendre le risque de se faire piquer ou mordre.
Il détestait les missions dans ces pays chauds. Il détestait les missions tout court. Mais Shaw lui donnait accès à des ressources qu'il n'aurait pas sans lui. Des ressources qui lui avait déjà permis de retrouver plusieurs des assassins de sa femme et de sa fille.
C'était la seule chose qui le faisait encore tenir. Sa vengeance.
Ce sentiment le brûlait. Incendiant tout le reste sur son passage. Coupant tous les ponts qui l'avaient lié à ses proches, à son pays, à sa vie. Empêchant que de nouveaux soient construits. Il n'était maintenant plus qu'un combattant, un mercenaire, même pas un soldat, se rendant où on lui disait, exécutant ses ordres, quels qu'ils soient.
Il repoussa les couvertures et se leva silencieusement. Il ne dormirait plus, autant permettre au reste de son équipe de se reposer.
Il rejoignit Azazel.
Son subordonné était assis devant le petit feu de camps qu'ils avaient pris le risque d'allumer. Ils étaient assez loin dans la jungle, à plusieurs kilomètres de toute habitation. Leur présence resterait secrète. Et ils en avaient tous assez de manger leurs rations froides.
Ils avaient enfin reçu les information qui leur manquaient plus tôt dans la soirée. Demain ils lèveraient le camp. Demain ils finiraient cette mission. Demain, après ce qui serait probablement un énième massacre, ils rentreraient.
Shaw lui avait promis quelques jours de liberté à leur retour.
Il envoya Azazel se coucher d'un simple signe de tête. Ils avaient l'habitude de ne pas discuter ses ordres. Ils 'avaient appris de la manière forte.
Moins de cinq minutes après avoir émergé de la tente, Erik était à nouveau seul. Il sortit la pièce qui l'accompagnait partout et utilisa son pouvoir pour la faire glisser d'un doigt à l'autre, de sa main gauche à la droite.
La singularité magnétique était toujours présente à la frontière de son esprit et elle ne disparut pas une seule fois durant tout le reste de la nuit.
