Sylver ne retournera pas à Poudlard cette année.
Le jeune homme prit une grande bouffée de cigarette et l'expira lentement.
En tant que fils de MangeMorts et digne Pur-Sang, il aurait dû en devenir un.
Sauf que Sylver s'était enfui de chez lui.
Il entendit un bruit et tourna légèrement la tête sur le côté. Il sourit.
« Je sais que t'es là, Nyx. »
Une jeune fille de son âge sortit de l'ombre. Ses cheveux étaient bruns foncés et ses yeux verts comme une forêt sombre. Elle s'approcha de lui et enleva ses lunettes noires.
« Alors, comment vont les préparations ? demanda le jeune homme en lissant avec ses doigts ses cheveux noirs.
-Vite et bien, répondit simplement Nyx. Les filles de mon école font du beau boulot, les gars de Durmstang ont finit ce qu'ils devaient faire et certains de tes petits camarades ont enfin appris le sort. »
Sylver hocha la tête en ricanant.
« Ils ont mis du temps pour le faire.
-Ils sont nouveaux. C'est normal, dit-elle.
-Tu sais que t'es mignonne avec tes lunettes ? demanda-t-il.
-Je sais à quoi tu penses, Sylver. Pas ce soir. »
Le jeune homme sembla déçu.
« Oh… Mais pourquoi ?
-T'as oublié qu'on est en temps de guerre ? Nous devons nous tenir prêt. Nous afficher au monde entier. Ils vont enfin voir nos visages, expliqua-t-elle en sortant un cigare. »
Elle baissa la tête pour que Sylver allume son cigare avec son propre briquet.
« T'es française mais tu adores Churchill, sourit-il.
-Je ne vois pas où est le problème, rétorqua-t-elle s'accoudant au mur. Au fait, des nouvelles de Malfoy ?
-Non, répondit le jeune homme en fermant les yeux. Je crois qu'il est terrifié à l'idée de quitter son cocon familial et ses chers parents.
-Ça se comprends. Et tes parents ? »
Sylver haussa les épaules.
« Aucune nouvelle. Je crois que je ne fais plus partit de la famille, soupira-t-il en terminant sa cigarette.
-Tu sais, t'as un petit air de Sirius Black, taquina Nyx.
-Arrête ! Tout le monde me dit ça ! »
Nyx se mit à rire tandis que Sylver s'approcha d'elle. Il l'enlaça par derrière et posa sa tête sur son épaule.
« Je t'aime tu sais.
-Moi aussi, Sylver. Moi aussi. »
