Pour les Beaux Yeux d'un Pays
Aux rares personnes ayant lu "Un jour peut-être" lors de sa solitude, je met en garde. Il n'y a pas eu de modification, "Un jour peut-être" est toujours ci-dessous mais devient un élément de divers questionnements...Pour les Beaux Yeux d'un Pays. Ce n'est pas une histoire, mais des morceaux de doutes des personnages.
Bonne lecture à ce qui désirent poursuivre la lecture
Un jour peut-être:
(pensées de personnages à partir du combat contre Hidan, sur deux nuits et deux jours)
Tout était calme cette nuit à Konoha. De sa chambre d'hôpital Naruto regardait la lune. Son bras droit plâtré gisait sur la couverture. La douleur le rappelait à Naruto qui repensait non pas à Tsunade et ses explications sur la dangerosité du « Rasengan Shiruken » mais aux combats, celui de Shikamaru, puis le leur. Restait en mémoire aussi la mort d'Asuma.
Mais quelle force allaient-ils encore devoir déployer, combien de ninjas tomberaient afin que cette Lune Rouge disparaisse enfin de leur ciel ?
Une lune aux reflets de sang.
Mais pas seulement leur sang et celui d'innocents. Celui des membres de l'Akatsuki également.
Il fallait dormir, une infirmière ninja de garde approchait de la chambre pour vérifier. Le sommeil fictif emporta tout de même Naruto avec lui.
Encore un mort. Hidan, lui, survivra encore un moment puis succombera de faim, de manque d'oxygène ou rongé par les vers, mais mourra de toute façon.
Itachi s'occupait l'esprit et ne détaillait pas le panorama s'étalant sous ses yeux. Le paysage vallonné du Pays du Feu. Kisame dormait encore. L'un et l'autre étaient épuisés de leur nuit. L'un des démons avait été extrait malgré l'absence de deux nouvelles personnes.
Mais Itachi ne trouvait que peu souvent le sommeil. Il pensait à son venir, sa mort imminente.
Jamais lui-même ne se serait abaissé à une telle déchéance afin de progresser. Son frère avait lâchement choisi la facilité, la rapidité…mais atteindrait son but. Lui, sa mort, sa vengeance.
Itachi le comprenait parfaitement dans le sens où il le voulait de cette manière.
Même s'il avait risqué gros en raison d'une étroite amitié entre le junchuriki de Kyuubi et Sasuke. Fort heureusement Sasuke n'avait pas tout à fait suivit son conseil.
Ou alors il ne se serait pas assuré de la mort de Naruto ?
Ou pire pour un ninja déserteur, était incapable de franchir cette limite où ôter la vie à un autre être humain devient une facilité ? Pathétique.
Et sa vue qui commençait à ne plus être infaillible. Certains mouvements lui échappaient, il devait ainsi redoubler d'attention, ce qui épuisait Itachi.
Qu'il était humiliant pour lui, Uchiwa, ancien ninja d'élite, de se sentir faible, de recourir à des techniques non héréditaires par moment.
Il devait pourtant ménager sa vue et l'utilisation du Sharingan, plus particulièrement le Mangekougan.
Le soleil baignait déjà de ses rayons une majorité du flan de montagne en face d'Itachi.
Kisame se tenait près de lui, silencieux laissant le détenteur du Sharingan dans ses pensées.
Il avait failli à sa mission. Non pas celle de professeur, non. Ses élèves étaient pleins de ressources, brillants, élèves actuellement des trois légendaires. Mais jamais ils n'auraient dut être cela particulièrement. Leur destin en avait pourtant décidé autrement, tout recommençait, l'Histoire se répétait, non pas à l'identique mais à une plus grande échelle.
Il avait failli en vérité à sa mission, sa parole, son honneur. Le Troisième les lui avait confiés sachant parfaitement le cas très délicat. Mais lui, Hatake Kakashi, avait accepté de relevé ce défi, élever le dernier descendant des Uchiwa du village, le jeune orphelin Uzumaki porteur du Kyuubi et une fille de paysan, élève appliquée et aux multiples talents. Les élever, oui. Des gosses. Ils n'étaient que des gosses, l'espoir de Konoha.
Mais le destin avait une dent, très grande contre eux.
La solitude dès le plus jeune âge, le rejet à tout âge, la vengeance comme tuteur. Comment faire ?
Sakura Haruno, rien de tout cela en vérité ne l'avait concernée avant l'équipe sept. Mais elle était là entre Sasuke et Naruto. L'équilibre des ces deux personnalités si différentes. Deux frères de solitude.
Triste tout cela.
« Et vous ne pouvez plus me conseiller, Senseï… »
Kakashi se tenait debout face à la tombe du Quatrième, l'éclair jaune de Konoha.
Qui aurait cru qu'une chasse aux démons verrait le jour ?
Qui aurait cru que Konoha tomberait si bas par la faute de quelques ninjas, principalement venant des enfants d'un clan très puissant du village ?
Non, à bien y regarder, chaque génération était coupable. Sa génération était responsable de la solitude de Sasuke et Naruto.
Les légendaires avaient leur part de responsabilité également.
« A plus tard Senseï. »
Il était autour des onze heures, Naruto sortait de l'hôpital ce matin. L'Ichiraku allait retrouver son plus fidèle client ce midi même, accompagné de l'équipe sept, sans Sasuke…
Kakashi se détourna de la tombe du Yondaïme et rapidement partit vers la stèle des ninjas morts pour le village pour les saluer. Asuma s'y trouvait maintenant, lui qui peu de temps encore expliquait les bases de la sculpture du chakra à Naruto…
Assise à son bureau, le front posé dans sa paume de main, les yeux clos, elle ressassait le problème.
Il avait complété le Rasengan du Yondaïme. Un membre de l'Akatsuki en avait fait les frais. De très grands frais.
De trop grands frais des deux côtés. Mais face à l'interdiction totale d'utilisation de ce Rasengan complet Naruto avait réagi en ninja mûr d'esprit.
Kakashi était venu, avait rapporté l'orientation du repas sur le Rasengan Shiruken.
Qu'ils étaient fous Jiraya, Kakashi, elle bien plus de tolérer tout cela. Il risquait sa vie par leurs idées.
Mais dans son genre Naruto était une tête de mule.
Et c'était bien ce détail qui empêchait Tsunade de lui interdire d'aller au devant des dangers. Sûrement qu'il ne ramènerait jamais Sasuke au village ou alors de force. Mais c'était SA raison de vivre et de progresser, dépasser ses limites.
Et Kyuubi l'y aidait, fortement même. Là encore une particularité de Naruto. Nouer des liens avec un démon scellé en lui.
Pourtant la logique viserait à ce que Naruto le détesta. Non pas qu'il l'aima. Kyuubi voyait surtout sa survie par celle de Naruto voir aussi réussir à prendre possession de Naruto. Mais le dialogue entre eux était une bonne chose.
Mais Sakura souffrait encore plus. Hier, tard dans la soirée alors que Tsunade la questionnait sur le combat, l'état de Naruto, elle avait fondu en larmes implorant des conseils sur que faire pour enlever à Naruto un peu de poids de son fardeau.
Mais Tsunade n'avait aucun remède à cela si ce n'était l'amitié.
Naruto était la clef de tous les problèmes. Mort ou vivant, à Konoha, dans les griffes de l'Akatsuki.
Tsunade aurait bien renoncé et passé le rôle d'Hokage à quelqu'un d'autre. Mais d'un autre côté elle pouvait comprendre la rage de Naruto de vouloir ramener à tout prix Sasuke, sa rage de sourire constamment malgré les railleries, coups bas, défaites.
Elle n'avait aucun droit de l'abandonner face au conseil, au village, à l'Akatsuki, à lui-même.
Et Jiraya ne la laisserait pas faire une telle chose. Il était amusant de voir qu'il n'avait pas souhaité prendre la place de l'Hokage, trop compliqué, trop lourd à porter comme charge. Mais il restait tout le temps près d'elle, il avait des indics un peu partout, était au courant de tout et veillait également sur Naruto.
Fidèle à lui-même, semblable à Naruto aussi…
Tsunade ouvrit les paupières, sourit et chercha de son autre main sa tasse de thé.
Konoha s'endormait et elle le bordait en veillant telle une mère au côté de ses enfants à ce que cauchemars et monstres ne viennent romprent cette plénitude.
Trente-huit. Trente-huit hommes abattus. Enfin, de manière fictive. A quoi bon les tuer ? Au moins ils pouvaient resservir pour un autre entraînement.
Puis cela n'aurait aucun sens qu'ils soient sacrifier à un entraînement. Puis ce n'était pas SON choix. Et jamais il ne suivrait à nouveau le choix d'un autre.
Sasuke avait décidé ça depuis la Vallée de la Mort.
Mais Orochimaru n'avait plus grand chose à lui enseigner. Bientôt tout changerait. Il devrait d'abord le piéger à son propre jeu. Oui, car son corps d'empreint se dégradait de plus en plus. Et dire qu'il pensait que lui, Sasuke Uchiwa, n'était pas au courant de ça. Naïf.
Puis se trouver des acolytes. Déjà quelques idées, mais la surveillance accrue de Kabuto ralentissait les manœuvres de Sasuke pour approcher et discuter.
A ce moment-là, tout élément interférant dans sa progression vers Itachi serait détruit.
Mais après ? Il n'y avait pas d'après.
D'abord tuer ce frère indigne du clan Uchiwa.
Pour une énième fois depuis le combat dans la Vallée de la Mort Sasuke porta sa main à son front et y dessina l'insigne de Konoha.
Car au fond il était bien ninja de Konoha. Seul son frère l'avait poussé à s'écarter du « droit chemin ».
S'il y avait un après ce serait celui-ci, Konoha. Il paierait sûrement sa traîtrise mais retournerait vaille que vaille à Konoha.
Une famille. Il n'en avait plus mais des gens à Konoha donnaient tout pour créer des liens semblables.
Un frère. Il avait menacé et tenté de tuer son véritable frère, Naruto.
Un sourire se dessinait lentement sur les lèvres de Sasuke.
Un rival, son baka, son ami, son frère. Le seul véritable ami, son meilleur ami. Mais cette famille-là était hors de sa portée.
Pour l'instant.
Un jour peut-être, tout s'arrangerait pour lui, pour eux.
Fin.
Pas beaucoup de créativité je le reconnais. Mais j'aime me demander ce que pensent les pesonnages lorsqu'on les voit seuls sur une image dans le manga.