Hello! Oui, c'est une fic pour Halloween que je poste deux jour plus tard. J'ai pas réussi à l'écrire à temps. Lo siento~~~
Disclaimer : Himaruya sensei
Rating : T
Personnages : presque tous les pays alors si je devais faire une liste...
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Partie I : « Ces trois foutent n'importe quoi.»
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I don't dance, don't ask, I don't need a boyfriend
So you can go back, please enjoy your party
I'll be here, somewhere in the corner under clouds of marijuana
With this boy who's hollering I can hardly hear
Over this music I don't listen to and I don't wanna get with you
So tell my friends that I'll be over here
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Une odeur de sucrerie et de cuisine planait dans la maison de Françoise alors que celle-ci préparait la décoration de ses cupcakes. Ils étaient en forme de citrouille pour la fête d'Halloween dont elle était responsable de l'organisation cette année-là.
La cocotte minute commença à sonner et la jeune femme reposa la douille qu'elle utilisait pour aller sortir du four deux moules de gâteau. Elle avait décider de préparer un deux étages couvert de glaçage orange et décoré de fausses toiles d'araignée faites de guimauve et de tarentules en chocolat noir.
Bien sûr ce n'était pas tout; un punch de couleur écarlate rappelant le sang, des sablés en forme de fantôme avec un glaçage blanc, des hot-dogs avec des saucissons qui avaient un aspect de doigt, des petits pains farcis à la citrouille qui ressemblait à des momies et encore pleins d'autres aliments avaient déjà été préparés par Françoise et étaient disposés sur une table au salon.
Bien évidement, la maison entière avait été décorée pour cette occasion; de fausse toiles d'araignée avait été posées ça et là, un crâne prônait sur la tablette du bandeau de la cheminée, des corbeaux et chauve-souris en jouet étaient collés contre les murs, des bougies blanches décorées de cire rouge attendaient d'être allumées et des citrouilles découpées ornaient les escaliers.
Le jardin avait été décorée plus ou moins de la même manière.
France continuait de préparer ses cupcakes en attendant de pouvoir s'occuper le gâteau. Soudain, sa porte sonna. Elle dû reposer sa douille et se dirigea vers la porte d'entrée, se demandant qui pouvait bien venir si tôt. Il n'était que midi et Antonio ne devait arriver que vers 18h pour l'aider à déplacer quelques meubles.
Elle ouvrit la porte et se retrouva nez à nez avec Turquie et Chine.
— Oh, bonjour, fit-elle.
— Salut, répondirent-ils en cœur.
Elle les invita à l'intérieur et leur proposa du café, puis leur demanda s'ils pouvaient discuter dans la cuisine et non au salon car elle devait continuer ses préparatifs.
— Bien alors, dites-moi, qu'elle vent vous amène-t-il ici?
— Vois-tu, commença Sadik, c'est à propos de ta fête.
France lui intima de continuer d'un mouvement de tête.
— Et la chose est que, prit la parole Chun-Yan, le magic trio va aussi être là aru.
— Et...? fit Françoise de plus en plus intéressée.
Le magic trio, qui était composé d'Angleterre, Norvège et Roumanie, faisait à chaque fête d'Halloween des bêtises en essayant des formules magiques, des invocations louches et encore plusieurs choses qui avaient un lien avec la magie car c'était, d'après eux, le seul moment de l'année où ils avaient plus de force que d'habitude.
— J'ai appris d'Islande qui l'a sût de Danemark qui lui-même l'a appris de Norvège en l'écoutant parler au téléphone que cette année, ils vont tenter d'invoquer Nostruma, expliqua Sadik en sirotant son café.
— Attend, attend, attend! fit France surprise. Nostruma? Le Nostruma qu'on connaît là?
— Exactement aru, répondit Chun-Yan. Ce Nostruma-là.
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— Ce punch est délicieux, complimenta Hongrie alors qu'il en prenait une seconde gorgée. Tu devrais y goûter aussi Sophia, proposa-t-il à Autriche en lui tendant un verre.
Daniel était déguisé en Gomez et sa femme en Morticia Addams. Le couple se ramenait à chaque fête avec des déguisements en duo.
— Je pense que je vais passer mon tour. Mais demande à Gilbert.
Ce dernier s'avança vers eux à l'entente de son nom. Devenu un diablotin avec ces cornes et fourche en plastic, il répétait à tout le monde qu'il était un incube.
— Ich frage mich, wer werde ich an diesem Abend vögeln? avait-il glissé à son frère avec un clin d'œil avant que le couple austro-hongrois ne l'interpelle.
Un n'avait reçu en réponse qu'un soupir dépité de Ludwig qui lui avait bien vite tourné le dos pour continuer à discuter avec sa copine Felicia qui s'était déguisée en vampire avec lui.
— Nadie, répondit Antonio avec sarcasme. En tout cas, pas tant que tu as cette troche.
Et il était parti dans un rire en tentant de tenir son chapeau de pirate en place, ce qui lui valut des insultes de la part de l'Italie du Sud.
— Idiota! Idiota! cria-t-elle. On pourra jamais passer une soirée sans entendre tes « fusosososo » ?
— Lovina! T'es la sorcière la plus méchante qu'il y ait sur cette Terre! dit-il.
Celle-ci commença à le frapper avec son balais et Espagne lança à Pays-Bas:
— Hey Abel, tu novia me esta acosando. Dis lui de me lâcher.
Ce dernier, vêtu d'un tablier en sang, était déguisé en boucher fou. Il avait peigné sa tignasse blonde sur son front, ce qui cachait ses yeux. Il vint auprès d'eux en tenta de calmer sa petite amie.
— Je sais pas comment tu fais pour la supporter, murmura l'Hispanique.
— On appelle ça l'amour, Antonio, lui confia Bella qui s'était avancée à son hauteur.
Elle ne reçu qu'un « mouais » de la part de l'Espagnol.
— Je vais aller voir France, lâcha-t-il après un moment.
Il planta Belgique et Luxembourg qui s'étaient vêtus, pour la première d'un costume de zombie et le second de médecin sanglant.
Antonio retrouva Françoise qui discutait avec Canada dans la cuisine, toutes les deux assises à une table dans un coin de la pièce. La musique y était moins forte, ce qui rendait les conversations plus simples. Elle avait, comme lui, ressorti ses vêtements datant de leur phase de piraterie. Après quelques retouches, ils étaient redevenus portables. Mathilda, quand à elle, était Wonder Woman.
— Où est ton Steve? demanda Espagne avec un sourire alors qu'il s'avançait vers elles.
Canada rougit puis informa que Carlos allait arriver plus tard dans la soirée. Elle prit son verre de punch, s'excusa et sortit de la pièce. Antonio s'assit à la place précédemment occupé par sa nièce.
— Elle ose me parler d'amour, lâcha-t-il. Comme si elle ne savait pas mes sentiments.
— Qui, Bella?
— Chute! Moins fort! lui intima le jeune homme d'un geste de la main.
— Désolée... mais alors, ça peut peut-être dire qu'elle s'intéresse à toi et qu'elle essaye de te faire passer un message.
Antonio plaqua sa tête contre la table et soupira.
— J'en doute. Elle connaît mon amour pour elle. Elle n'a pas peur d'un râteau.
— Mais alors de quoi?
— Elle m'aime pas... se plaignit l'Hispanique. Et ça, ça me rend fou.
— On ne peut pas obliger l'amour, déclara Françoise d'un ton solennel.
— Je sais. C'est pourquoi quand elle m'a rejeté, je ne lui ai plus jamais reparlé de mes sentiments.
France prit une gorgée de son punch et murmura:
— Tenemos que pasar la página y seguir adelante, mi hermano.
— Imposible, la quiero.
France se tut et Antonio releva sa tête.
— Assez parlé de moi, fit-il buvant cul sec sa boisson. On va plutôt papoter d'Angleterre.
— Pourquoi lui?
— Ne me dis pas que tu n'as pas remarqué comment il te reluque. Mi hermana, t'as réveillé en lui des fantasmes qu'il avait oubliés.
— Mais non. Arrête de raconter n'importe quoi, la gronda-t-elle.
— Gilbert se demandait plus tôt avec qui il allait faire une partie de jambes en l'air ce soir. Pour lui, je pense que ça va finir en mode solo si tu vois ce que je veux dire. Mais pour toi... eh bien, mi hermana, si tu te sens seule, bah sache qu'un Anglais est sûrement sur le qui-vive à attendre un signal de ta part.
— Je vais pas coucher avec lui.
L'Espagnol leva ses deux mains au niveau de sa tête en signe de retraite.
— Fais ce que tu veux, dit-il.
Il se releva pour partir mais la Fançaise le tint par la manche de sa veste. Elle ne le regarda point.
— La personne que j'aime a déjà quelqu'un dans sa vie. Je suis encore plus dans la mierda que toi, mi hermano.
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— Bon, du coup, on tente de tracer le cercle rituel où? demanda Roumanie.
Il était habillé d'un costume de vampire: un smoking noir avec une ceinture large rouge et une longue cape avec un col haut noire.
— Tellement original, ton costume, le railla Arthur. Comme si Dracula était originaire d'un autre pays.
— Hey, c'est ce que j'ai pu trouver à la dernière minute! Sache que je prévoyais me déguiser en Russie à la base.
— Min Gud, lâcha Norvège doucement.
— Et c'est pas comme si le tien était hors norme, mistah ey'braws.
— First, don't call me like that. Second, it's better than yours.
— Je vois pas en quoi se déguiser en prêtre est original. T'as du bol que Vatican ne vienne jamais à des fêtes pareilles, sinon il t'aurait déjà castré, dit-il en mimant des ciseaux avec son index et majeur.
— Yeah, but he's not there so...
— C'est vrai ce que tu as dis à propos de Russland? le coupa Norvège.
— Da! Mais à la dernière minute, Bulgaria m'a dit que c'était une mauvaise idée, expliqua Vladimir. Alors j'ai pris ce que j'avais à la maison sur le moment.
— C'est ta castration par Russia qu'on aurait vu, rigola Angleterre.
— Moi je vais chercher du punch, intervint le nordique. Quelqu'un veut que je remplisse son verre à sa place?
Vladimir lui tendit son gobelet et Arthur refusa poliment. Lukas releva un peu l'avant de sa coule, se maudit à voix basse pour avoir choisis un habit inconfortable, et se dirigea vers la table où se trouvaient les apéritifs. Il posa sa vieille lanterne de côté et commença à remplir les deux verres.
— Fantôme, hein, fit une voix près de lui.
Norvège se retourna pour voir qu'il s'agissait de Turquie. Ce dernier portait, comme Prusse, un déguisement de diable; un pantalon noir avec une chemise rouge ouverte sur son torse, des cornes recourbées et une queue rouge avec un pic au bout qui semblaient être réelles et un masque vénitien noir incrusté de fausses pierreries rouges pour cacher la partie supérieur de son visage.
— Diable, hein, lui répondit Lukas.
— Evet! fit-il. Avec Gilbert, on est deux incubes.
— Si tu cherches un partenaire...
— Non! Je ne suis pas venu te parler pour ça.
— Alors de quoi?
— Je sais que c'est pas le meilleur endroit mais...
— Mais?
— Faut que tu dises quelque chose de ma part à...
Sadik détourna ses yeux du Nordique pour regarder la salle.
— À?
— Tino, répondit le Turc immédiatement.
— Va lui parler toi même.
— Yapamam. Il est avec Berwald et tu sais que ce dernier ne m'aime pas trop. Et après cette fête, j'ai trop de boulot qui m'attend pour que je puisse aller le voir.
— Okay...
— Juste dis à Tino que pour le Noël de cette année, je pourrais avoir quelques dérangements et ne pas pouvoir participer.
— Et pourquoi? demanda le blond.
— Parce que, fit le Turc en buvant d'une traite sa boisson.
Puis il s'éloigna et sa silhouette se perdit dans la masse.
Bizarre, se dit Norvège. Mais il n'y pensa pas trop et retourna auprès de ses acolytes après avoir récupérer sa lanterne.
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— Pirate et Loup ici Diable; la puce a été posée sur Spectre. Parlez.
— Diable ici Pirate; bien reçu. Parlez.
— Diable ici Loup; bien reçu aru. Parlez.
— Loup ici Pirate; comment avance la mission de la puce pour Sanguinaire? Parlez.
— Pirate ici Loup; j'essaie de me débrouiller mais il est avec Père. Gosh, maintenant Spectre s'est aussi ramené aru! Pirate, va éloigner Père de lui. Parlez.
— Loup ici Pirate; comment? Parlez.
— Pirate ici Diable; je sais pas poto, invite le à danser ou quelque chose du genre. Parlez.
— Diable ici Pirate; c'est pas aussi simple. Si tu veux tellement que des gens dansent, va l'inviter toi-même. Parlez.
— Pirate ici Diable; moi j'ai déjà fait ma part en m'occupant de Norvège. C'était compliqué. J'ai dû trouver une idée de conversation au bol. Maintenant il pense que Berwald ne m'aime pas. Parlez.
— Diable ici Pirate; c'est pas pour rien si on a trouvé des noms codes! Bon sang, respecte-les! Et personne t'as dit que tu devais inventer des conversations farfelues pour ta mission. Parlez.
— France ici Turquie: je pense que ça sert à rien ces noms codes. Ça rend les choses trop compliquées. Je veux dire, personne n'entend notre conversation vu qu'on parle par télépathie. De plus, ne me juge pas. On verra comment tu géreras la mission d'Angleterre. Parlez.
— France ici Chine; je pense qu'il a raison pour cette histoire de nom code aru. Parlez.
— Turquie et Chine ici France; comme vous voudrez. Parlez.
— Turquie et France ici Chine; bon moi je vais aller voir Roumanie et lui dire que je dois lui parler en privée. Ça va paraître un peu bizarre vu qu'on ne se parle JAMAIS mais bon. Parlez.
— Chine ici France; j'utiliserai ce moment pour aller parler à Angleterre. Parlez.
— Turquie et France ici Chine; bon j'y vais, souhaitez-moi bonne chance. Terminé.
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— Bon, ce cercle, reprit Lukas qui s'était installé au canapé qu'ils occupaient depuis une demi heure.
— Moi, je propose le grenier, fit Roumanie. C'est calme et personne n'y viendra.
— Impossible, intervint l'Anglais. Elle est sous clé et si on se fait choper, c'est par France qu'on se fera castrer. Elle garde pas mal de secrets là-haut.
— Comme chacun de nous, commenta Norvège. Moi je dis une des chambres d'invité à l'étage.
— Ouais, pas mal. Moi je dis da.
— It's okay for me too.
— Mais faudrait qu'on y aille un par un, sinon on va attirer l'attention, conclut le Nordique.
Puis il se leva du canapé qu'ils occupait pour aller monter au deuxième étage, les lanières déchirées de son froc blanc le suivant comme la traîne d'une mariée.
— Je me lèverai dans quelques minutes pour monter à mon tour, expliqua Vladimir.
Soudain, Chine, qui portait un déguisement de loup-garou qui parut aux yeux du Roumain un peu trop réaliste, se posta devant les deux magiciens et pointa du doigt Roumanie.
— Faut qu'on parle aru.
— Pardon? ne put seulement articuler le concerné.
— Faut qu'on parle, j'ai dit. Et seuls, ajouta-t-elle en lançant un regard à l'Anglais.
— Bien, répondit-il.
Le Balkanique se leva et suivit Chun-Yan. Resté seul, Arthur regarda la foule d'un œil distrait un premier temps, puis baissa son regard pour se concentrer sur ses chaussures. Deux vieilles bottes enterrèrent dans son champs de vision et il leva la tête pour voir de qui il s'agissait.
— Françoise, souffla-t-il.
— Je peux? demanda-t-elle en désignant la place à côté de l'Anglais.
— Oh, yes, of course!
France prit place et Angleterre se dit qu'elle était peut-être un peu trop près. Pas que ça le dérangeait.
— Ça fait longtemps qu'on a pas pu discuter, toi et moi.
— Hm, yes.
— Et vu que t'es un prêtre pour ce soir, je pense que je vais confesser quelques pêchés.
Arthur se raidit en entendant le ton sérieux qu'avait employé Françoise. Il s'inquiéta:
— Is there something wrong?
— Diantre, jura-t-elle en se blottissant contre lui, est-ce un crime, mon père, de...
Elle planta ses yeux violets dans ceux verts du jeune homme.
— D'être aussi belle? Je veux dire, si c'est un crime, Dieu est alors mon partenaire. « Crime partners » comme vous le dîtes. Non?
Arthur tenta de rester calme, comprenant que la Française s'était foutue de sa gueule depuis le départ et qu'il s'était inquiété pour rien.
— Françoise, murmura-t-il, pars avant que je m'énerve.
— Oh, arrête! le taquina-t-elle. Je rigolais. Bon, allez, dis-moi, pourquoi un prêtre?
— I don't know. Why a pirate?
— A la base, je voulais faire Jessica Rabbit, avoua-t-elle avec un clin d'œil, mais je n'ai pas pu trouver une perruque rousse qui me plaisait. Alors j'ai juste ressorti quelques vieux vêtements.
Arthur tenta d'imaginer la Française dans une robe rouge pailletée moulant, une de ses longues jambes infinies sortant de la fente ouverte jusqu'en haut de la cuisse, des gants violets complémentant le tout, et l'image qui apparut devant ses yeux pour quelques secondes eu assez de temps pour le perturber profondément.
— Oh, ne put-il seulement répondre.
— Bon, je vais aller voir Espagne, fit-elle en se levant.
Elle partie d'un pas dansant vers son frère qui discutait avec Portugal.
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— France et Turquie ici Chine; la puce à été posé sur Roumanie. C'était une des conversations les plus gênantes de ma vie aru. Je savais vraiment pas quoi lui dire. Parlez.
— Chine ici Turquie; l'essentiel, c'est que t'aies posé la puce. Parlez.
— Turquie ici Chine; je lui ai dit que je voulais importer chez lui des sacs Hello Kitty aru. Il a dû me prendre pour une folle. Parlez.
— Chine ici Turquie; attends, tu lui as vraiment dit ça? Parlez.
— Turquie ici Chine; yep! Il m'a regardé comme si je venais de lui avouer que j'étais en fait un homme aru. Parlez.
— Chine ici Turquie; je te rappelle qu'à la base, tu es un homme, Chun-Yan. Et moi je suis une femme. Parlez.
— Turquie ici Chine; bah imagine ils découvrent ça aru. Ce serait tellement drôle à voir! Parlez.
— Chine ici Turquie; ça fait plus de mille en pour ma part que je me fais passer pour un homme. Et pour être franc, c'est pas un truc qui me déplaît. Homme ou femme, je m'en fiche un peu. Parlez.
— Turquie ici Chine; moi je pense ça doit faire plus de deux milles ans. J'avais commencé à me présenter à mes empereurs en tant que femme pour qu'ils me laissent en dehors de la politique aru. Ça a bien marcher! Parlez.
— Chine ici Turquie; ah non, moi au contraire, j'ai commencé à me présenter en tant qu'homme pour que mes supérieurs me prennent au sérieux. Parlez.
— Turquie et Chine ici France; bon j'ai réussi à mettre la puce sur Angleterre. Parlez.
— France ici Turquie; t'as passé un bon moment avec lui au moins? Parlez.
— Turquie ici France; je ne comprends pas en quoi ta question est pertinente. Parlez.
— France ici Turquie; tu flirtais avec lui, ne le nie pas. Parlez.
— Turquie ici France; non, je ne flirtais pas avec lui. Ou juste un tout petit peu. Parlez.
— France ici Turquie; Ma chère amie, tu le chauffais. Et il avait l'air de bien aimé ça. Parlez.
— Turquie ici France; tu nous regardais? Parlez.
— France ici Turquie; j'avais fini ma mission et je n'avais rien à faire. Alors oui, je vous ai un peu regardés. Vous étiez collés l'un à l'autre comme de petits amoureux. Parlez.
— Turquie ici France; on est pas de petits amoureux. Parlez.
— France ici Chine; mais vous agissez un peu comme ça aru. Parlez.
— France et Chine ici Turquie; je voudrais vous prévenir que Norvège est monté à l'étage. Si j'ai bien compris, ils vont tenter d'invoquer Nostruma dans une chambre d'ami. Parlez.
— Turquie et Chine ici France; vous connaissez le plan. Terminé.
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— T'es sûre que cette pièce est ok pour l'invocation? demanda Vladimir à Lukas.
Ce dernier avait mis de côté le tapis de la chambre et était à quatre pattes sur le sol à dessiner avec une craie blanche des cercles sur le plancher.
— Ça devrait aller, répondit-il. Et en plus, l'autre pièce où je suis allé voir, avant celle-ci, était occupée... par un couple. Alors sachez que je n'ai pas envie de visiter une par une toutes les chambres de cette maison.
— Whoa! C'était qui? fit curieusement le Roumain.
— Je crois que l'un d'eux était Gilbert, mais j'ignore qui était l'autre personne. Je sais juste qu'elle était blonde.
— Dear Lord, lâcha Arthur. Les gens n'ont vraiment pas de retenu.
— Tu dis ça, mistah ey'braws, mais je parie que si France t'avais proposé quelque chose, là tu t'aurais aussi foutu de ce qu'est la retenu.
— Don't call me like that Vlad. And stop talking about Françoise.
— Jaloux?
— Non, mais ennuyé? Oui.
— Taisez-vous, vous deux. J'essaye de dessiner quelque chose ici. Ayez du respect pour ceux qui travaille.
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— France et Chine ici Turquie; Je suis à l'étage et j'espionne nos trois nigauds par la fente de la serrure. Norvège dessine le cercle. Je t'attends, Chine. Et... je sais que les cercles rituels sont pas mon domaine mais... Mais qu'est-ce que fout Lukas. C'est pas comme ça qu'on dessine un cercle! Mais pourquoi il dessine les sigils à l'envers? Tanrim, il fout n'importe quoi... Parlez.
— Turquie ici Chine; j'arrive. Attend moi aru. Parlez.
— Turquie ici France; je vais au salon et me mets en place. Parlez.
— France ici Turquie; pour info, j'ai appris de Norvège qu'actuellement Gilbert occupe une des chambres de ta maison pour des choses non catholiques. Parlez.
— Turquie ici France; ça explique pourquoi Angleterre parlait de «retenu». Parlez.
— France ici Chine; ça explique aussi pourquoi Roumanie accusait Arthur de ne pas pouvoir avoir de retenu quand il s'agissait de toi aru. Parlez.
— Quoi?
— France et Chine ici Turquie; qui a dit le « quoi »? Parlez.
— Turquie ici France; c'était moi. Désolée, sous l'effet de la surprise j'ai oublié de préciser qu'il s'agissait de moi. Parlez.
— France et Turquie ici Chine; ce n'est pas grave Françoise. Mais j'avoue que c'est vraiment ennuyant qu'on ne puisse pas reconnaître les voix des gens avec qui on parle en télépathie. J'ai l'impression que je suis retournée à l'armée aru. Parlez.
— Chine ici Turquie; ça je te le fais pas dire! Parlez.
— Turquie et Chine ici France; allez, faut qu'on commence notre propre plan. Terminé.
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Lukas dessina le dernier des symboles et se releva.
— Le meilleur cercle que j'ai faite jusqu'à maintenant, dit-il avec un peu de fierté dans la voix, ignorant totalement qu'avec son aveu un Turc était parti dans un fou rire.
— Bien, fit Angleterre en se craquant les doigts. Vlad, t'as préparé les potions?
— Da! Tout est là! s'exclama-t-il en passant deux flacons à l'Anglais. Mais j'ai remplacé un des ingrédients par un autre. La recette original voulait l'œil d'un saint mais j'ai pris celui d'un prêtre.
— Turquie et France ici Chine; j'arrive pas y croire que Vladimir pense que si les ingrédients d'une recette de magie noire sont changés, le résultat serra le même. Parlez.
— Je pense que ça devrait jouer, murmura Arthur.
— Chine ici France; j'arrive pas y croire qu'Arthur approuve cela! Parlez.
— Chine ici Turquie; moi j'arrive toujours pas y croire au cercle magique que Norvège a dessiné. Ces trois foutent n'importe quoi. Ils ne pourront jamais invoquer Nostruma de cette façon-là. Peut-être seulement un démon de bas classe. Parlez.
Arthur prit place devant le cercle, commença à vider le contenu de ses deux bouteilles dans les limites du cercle tout en murmurant des mots provenant d'anciennes langues.
— Turquie et Chine ici France; en plus, ce qu'Angleterre récite est... faux. Je crois que c'est une recette de poulet aux baies. Attendez voir... si si c'est bien une recette! Il dit actuellement qu'il faut mettre du vin rouge sur le poulet avant la cuisson. Parlez.
— Oh grand et majestueux Nostruma! cria l'anglais. MONTRE TOI!
Et rien n'arriva. Rien ne se passa. Les trois sorciers avaient retenu leur respiration mais tout doucement, des vagues de déceptions vinrent s'échouer sur leur âme et ils durent se rendre à l'évidence que cela n'avait pas marcher.
— Je me demande où on a pu faire une erreur, fit Vladimir.
— Chine ici Turquie; où es-tu? Parlez.
— Turquie ici Chine; j'arrive! Désolée, Pologne m'a retenue à propos de mes sacs Hello Kitty. Roumanie a dû lui en parler aru. Voyons les choses du bon côté: je me suis trouvé un nouveau partenaire économique. Terminé.
Soudain, de la musique monta de l'étage inférieur aux oreilles du trio magique. Elle prenait de l'ampleur au fil des secondes.
— C'est quoi ça maintenant? demanda Roumanie.
— Je sais pas, répondit Lukas.
Tout d'un coup, les objets dans la pièce commencèrent à trembler et une brume se forma au sol.
— What the f-, commença Arthur mais il ne put finir sa phrase car le trio commença à léviter.
Une boule lumière bleu pale apparut au centre du cercle rituel, à un mètre du sol. Elle s'agrandit jusqu'à avoir un diamètre de deux mètres, puis s'éteignit en une fraction de seconde et laissa place à ce qui semblait être un démon. Il avait la peau bleue et violette, un corps musclé que l'on devinait facilement sous son armure noire, quatre cornes de bouc qui brûlaient et six yeux complètement noirs.
— Qui ose me réveiller de mon sommeil? hurla-t-il.
Aucun des trois ne put répondre. Ils étaient partagés entre la joie et fascination qu'ils ressentaient en voyant que pour une fois, ce qu'ils avaient entrepris avait marché, et la terreur car devant eux se trouvait un des démons les plus dangereux que cette Terre ait vu.
— Pas de réponse? déclara le monstre, puis il claqua ses doigts et une flamme apparut au bout de ses phalanges. Je vais tout brûler.
— Si! cria soudain Roumanie. Si! Ô glorieux maître du feu et de l'ombre, nous vous avons invoqué.
Le démon éteignit la flamme d'un geste de la main et fit retomber au sol les trois pays.
— Je me demande bien comment vous avez réussi, vous avez des auras de magiciens médiocres, cracha-t-il.
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Françoise tira Corée sur la piste de dance qu'elle avait improvisée au milieu de son salon. Pendant qu'elle tenait la manche de l'Asiatique, elle balaya la salle du regard. Elle vit Pologne discuter avec Lithuanie. Bien, songea-t-elle, Chun-Yan a dû monter.
— Allez, viens on chante de la Kpop!
— Tu voudrais qu'elle chanson? demanda Yong Soo.
— Monster de Exo!
Ils montèrent sur la scène qui n'était qu'une table basse en bois dur en réalité. Ils prirent les microphones qui étaient reliés à deux haut-parleurs et la Française demanda à Espagne, qui s'était auto-déclaré le DJ de la soirée, de trouver la version karaoké de la chanson, ce qu'il fit tout de suite et la mis en marche. Rapidement, les deux pays commencèrent à chanter et à danser:
She got me gone crazy
Wae simjangi ttwini
Françoise laissa son corps se mouvoir, s'adapter au rythme frénétique de la musique tout en s'accordant à la danse de Corée. En fait, France n'avait pas organisé ce concert par simple envie de s'amuser. Elle voulait que la musique recouvre les bruits qui auraient pu venir de l'étage d'en haut, pendant que ces amis s'occupaient du trio magique. Mais elle comptait bien profiter de ce moment.
Nundongjaui hogisime imi neon ppajyeodeureossgo
Don't be afraid,
Love is the way,
Shawty I got it.
You can call me monster
Et alors qu'elle se déhanchait, elle le vit, dans la foule, ses yeux verts braqués sur elle. France faillit perdre son équilibre entre deux pas de danse mais se ressaisi assez rapidement et continua à chanter et à danser comme si de rien n'était.
I'm creeping in your heart babe
Dwijipgo muneoteurigo samkyeo
Geurae neol humchyeo tamnikhae
Neol mangchyeo noheulgeoya
Mais ses yeux l'avaient marquée et elle n'arrivait plus à les oublier. La fin de la chanson approchait et Françoise se réjouissait de pouvoir descendre de la table basse pour disparaître de son champ de vision, mais au fond d'elle, elle voulait rester sur cette scène pour que ses yeux verts scrutent son corps entier.
Creeping, creeping, creeping
Creeping, creeping, creeping
You. Creeping
Ils descendirent et Pologne prit immédiatement leur place pour ordonner à Antonio de mettre Paparazzi de Lady Gaga. France voulut se rendre à la cuisine mais un main qui se posa sur son épaule l'arrêta dans sa marche.
— Belle présentation, complimenta Ecosse. Je ne pensais pas que tu savais si bien parler coréen.
— Ha! Moi non plus, dit-elle en se tournant vers lui.
— Quoi?
— Quoi?
Françoise se donna une claque mentalement. Qu'est-ce qu'elle foutait?
— Ha ha ha! ria-t-elle et Ecosse lui sourit.
Elle regarda aux alentours puis demanda:
— Adelheid n'est pas avec toi?
— Ah, ça c'est...
Mais avant que l'Ecossais ne puisse finir sa phrase, un Espagnol tira Françoise dans la cuisine et claqua la porte.
— ELLA LO BESÓ DELANTE DE MIS OJOS! hurla-t-il.
— Mi hermano, cálmate, ne put-elle seulement articuler sous la surprise et l'incompréhension. Qui a embrassé qui?
— BELLA! Elle a embrassé cet enfoiré de Danemark. EN ME REGARDANT DANS LES YEUX.
France se tut. Espagne bouillait de colère. Elle prit une chaise, s'y assit et regarda son frère. L'Hispanique se calma sans vraiment perdre de sa fureur et s'adossa contre le mur, faisant face à sa sœur. Trois mètres les séparaient.
— Tu sais, c'était comme dans les films: en slow motion. Elle était face à moi, et entre nous il y avait Matthias, qui était de dos à moi et face à elle. Elle a mis une de ses mains à la nuque de ce type et avec l'autre, elle lui a caressé les cheveux. Puis ils se sont embrasés et tu sais ce qu'elle a fait? Elle a ouvert les yeux et les a plantés dans les miens. Tu y crois?
France n'arrivait toujours pas à répondre, car elle ne savait pas ce qu'elle pouvait dire. C'était tellement complexe.
— J'veux dire, continua Espagne, depuis quand tu fixes quelqu'un alors que tu bécotes avec un autre? Ça pas de sens.
— En effet, ne put seulement qu'articuler Françoise.
Antonio rejeta sa tête en arrière et commença à trembler: il pleurait.
— Oh, no, no no no... no llores! s'exclama-t-elle. Te lo suplico.
Il se laissa glisser au sol et prit son visage entre ses mains. Elle se leva, alla vers lui et s'accroupit pour le prendre dans ses bras.
— La quiero... la quiero... se lamentait-il.
— Oublie-la! Elle ne te mérite même pas! Oh, mi hermano...
Elle le colla contre sa poitrine et lui caressa les cheveux d'un geste maternel. Il lui rendit son étreinte.
— Je ne lui demande pas de m'aimer en retour, murmura-t-il alors qu'il mouillait de ses larmes le costume de sa sœur. Je lui demande de respecter mes sentiments.
— Tout ira bien, tu verras...
Ils restèrent ainsi plusieurs minutes puis le silence fut brisé par la voix tremblante de l'Espagnol:
— Je crois que nous deux, on est pas très chanceux niveau amour.
Françoise attendit avant de répondre:
— Je crois bien, oui.
— J'ai toujours pensé que c'était Arthur que tu aimais et je ne comprenais pas pourquoi tu n'entreprenais rien avec lui car on voit bien qu'il n'est pas indifférant à toi.
— Ne parlons pas d'Arthur, por favor...
— Qui se serait douter que c'était Alistair que tu avais dans la peau depuis le début, continua-t-il. Et il est en couple avec Suisse.
France avait l'impression que son frère venait de la poignarder en plein cœur. Un beau jour, Ecosse et Suisse avaient décidé de sortir ensemble et personne ne savait vraiment comment ce couple avait pu se former. Elle commença à pleurer à son tour.
— Ça fait si mal, se plaignit-elle. Je ne pourrais jamais être avec lui.
— Sécame sus lágrimas, mi hermana, dit-il en passant ses pouces sur les joues mouillé de France. Pleurer ne te vas pas, ça te rend moche, ajouta-t-il avec une voix taquine.
Il réussit à arracher un sourire à la jeune femme. Celle-ci se releva, remit en place ses vêtements puis se dirigea vers un tiroir d'où elle sortit une clé. Elle la jeta à Antonio qui l'attrapa facilement.
— Elle ouvre la porte qui est au fond du couloir, à droite, à côté du placard, expliqua-t-elle. Bois autant que tu voudras. Ce soir, le vin est gratis pour les cœurs brisés.
Elle sortit de la cuisine après un clin d'œil.
Au salon, la scène était occupé par un Amérique un peu éméché qui chantait Still Loving You de Scorpions tout en jetant des regards (qu'il croyait discrets mais qu'ils ne l'étaient pas) à Russie. Anya avait décidé, en effet, de se séparer de lui pour une raison que tout le monde ignorait.
France aperçut la tignasse rouge d'Alistair dans la foule. Il regardait avec un sourire mélancolique le jeune homme qui chantait. Elle ressentit son cœur être poignardé une seconde fois. Elle détourna son regard et décida de monter à l'étage pour voir ce que ses amis avait fait du magic trio. Elle monta les escaliers et alors qu'elle se dirigeait vers la chambre, la porte d'une autre pièce s'ouvrit soudainement et Adelheid en sortit. Leur regard se croisèrent. La Suissesse parut très surprise et la rougeur de ses joues augmenta. France resta stupéfaite. De l'intérieur de la chambre une voix s'éleva:
— Was ist los, Adelheid? demanda Gilbert.
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À suivre...
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Traduction :
Ich frage mich, wer werde ich an diesem Abend vögeln? = Je me demande, qui je vais sauter ce soir?
Nadie = personne
tu novia me esta acosando. = Ta petite amie m'harcèle.
Tenemos que pasar la página y seguir adelante, mi hermano. = Il faut tourner la page et passer à autre chose, mon frère.
Imposible, la quiero. = Impossible, je l'aime.
Mi hermana = ma sœur
First, don't call me like that. Second, it's better than yours. = De un, ne m'appelle pas comme ça. De deux, c'est mieux que le tien.
Yeah, but he's not there so... = Ouais, mais il est pas ici alors...
Da = Oui
Evet = Oui
Yapamam = Je peux pas.
It's okay for me too. = C'est ok pour moi aussi.
Oh, yes, of course! = Oh oui, bien sûr!
Is there something wrong? = Y'a quelque chose qui ne va pas?
I don't know. Why a pirate? = Je ne sais pas. Pourquoi un pirate?
Don't call me like that Vlad. And stop talking about Françoise. = Ne m'appelle pas comme ça Vlad. Et arrête de parler de Françoise.
Tanrim = Mon Dieu
What the f*ck = C'est quoi ce bordel
Ella lo besó delante de mis ojos! = Elle l'a embrassé devant mes yeux!
cálmate = calme toi
Oh, no, no no no... no llores! = Oh, non, non non non... ne pleure pas!
Te lo suplico = Je t'en supplie.
Por favor = s'il te plaît
Sécame sus lágrimas = Sèche-moi ses larmes.
Was ist los? = Qu'est-ce qu'il y a?
