Bonjour, bonsoir! Me revoilà avec la réécriture totale de Une plume dans l'océan. J'ai radicalement changer mon style d'écriture, vous allez voir! Je tiens tout particulièrement a remercier Larmes-noires pour son aide, elle ma donnée de précieux conseils, qui je dois dire rendent cette fic encore meilleure. Voilà je vous donc une bonne lecture!
Chapitre 1:
L'île de Noplusoa, paradis touristique du Sud du Nouveau Monde faisait le bonheur des touristes venus prendre un peu de bon temps grâce à ses hôtels et parcs a thèmes.
Mais notre histoire commence bien loin de tout ce luxe et se bonheur. Elle commençait dans les rues pauvres de la ville, visage que le maire essayait tant bien que mal de cacher aux yeux de ses portefeuilles ambulants.
Le temps était mauvais, une fine pluie tombait depuis maintenant deux jours.
Une femme soupira, Elle marchait dans la rue sombre, trainant derrière elle une petite fille qui pleurait et essayer de suivre le rythme de la femme malgré ses claquettes trempées.
« Maman tu me fais mal ! Annonça-t-elle d'une petite voix. »
La mère se retourna, ses longs cheveux mouillés d'un rouge ternit par le temps et la crasse volant dans son dos.
« Dépêche-toi ! Je n'ai pas que ça à faire! S'écria-t-elle. »
Elle tira brusquement sur le bras de la petite fille qui pleura un peu plus. La gamine ne comprenait pas pourquoi sa mère était aussi méchante avec elle. D'habitude elle l'emmener à son travail. Sa maman travaillait dans l'un des hôtels en tant que femme de ménage, seulement son patron l'avait virée et cela faisait maintenant deux mois qu'elle chercher désespérément du travail.
Et puis ce matin elle l'avait sorti brusquement du lit et l'avait emmené ici.
Elles finirent par sortir de la rue pour s'engager dans une autre beaucoup plus sombre et sinistre.
« Maman...j'ai peur...je veux rentrer à la maison! Pleura la petite.
_Va tu te taire! Y en plus pour longtemps et je pourrais enfin être bien...tellement bien ! »
La gamine ne comprenait pas ce que disait sa mère. Elle avait des poches sous les yeux, un teint extrêmement fatigué. Elle ne prenait plus soin d'elle ni même de sa fille. Ses vêtements étaient sales et troués. Mais la petite espérait de tout cœur qu'elle trouverait vite du travail pour qu'elles puissent reprendre leur vie d'avant.
Sa mère s'arrêta finalement devant une porte en bois. Le bâtiment était lugubre, un vieil immeuble aux murs décrépit. Certaines fenêtres étaient brisées. Mais cela ne sembla pas perturber pour autant la mère de l'enfant. Elle toqua trois fois puis la porte s'ouvrit. Elle poussa violemment sa fille qui tomba à genoux. La pauvre petite s'écorcha les genoux et laissa tomber quelques larmes. Elle avait peur, elle voulait rentrer chez elle mais on referma la porte qui claqua dans un bruit sinistre.
La pauvre gamine se retrouva dans le noir, la main de sa mère la redressa sèchement puis la poussa vers l'avant, la forçant à courir. Elle aperçut une lumière au bout de l'interminable couloir aux murs crasseux et pourris. La salle suivante était grande et sentait le moisi. Il y avait beaucoup de tableaux accroché aux murs d'un jaune ternit par le temps. Il y a avait aussi quelques sculptures aux formes grotesques et bizarres. Un tapis léopard prenait une bonne partie du sol reflétant le mauvais goût du décorateur. Une longue table en bois sombre traversait la salle d'un bout à l'autre et un homme corpulent était assis sur une chaise attendant derrière. Il avait un joint dans la bouche et comptait scrupuleusement son argent avec un sourire. Une assiette à côté de lui déversait une délicieuse odeur. Il leva les yeux sur les deux nouveaux venus.
« Aaaah Debby! Tu viens enfin me payer. Dit-il d'une voix grave et lente. »
La dénommée Debby hocha la tête puis poussa sa fille vers l'homme.
La pauvre petite du lever la tête pour apercevoir cet homme au costard noir. Il avait beaucoup de bagues autour de ses doigts boudinés. Il avait la peau halée, de petits yeux scrutateurs et des cheveux tirer en arrière. L'homme cracha un nuage de fumée sur la gamine qui toussa.
« Voilà ma paye Corto ! »
Après un instant de silence, l'homme corpulent éclata de rire. Il frappa la table de son poing, ce qui fit sursauter la fillette.
« Ta propre fille ! Allons Debby un peu de compassion.
_C'est tout réfléchit. Tu la prends et en échange je veux ma dose pour les deux mois. Elle les vaut largement ! »
Corto se pencha au-dessus de la table pour examiner la pauvre petite qui ne comprenait pas ce qu'elle faisait ici, ni ce qu'il se passait tout court.
La gamine était vraiment petite et mince. Son haut crasseux était beaucoup trop grand pour elle, appuyant encore plus sur sa maigreur, de plus elle empestait, signe qu'elle n'avait pas vue de baignoire depuis fort longtemps. Elle ne devait pas avoir plus de cinq ans, de longs cheveux rouge sombres d'où contrastaient quelques mèches d'un blond sale, un visage rond assombrit par la saleté et surtout deux grands yeux larmoyants d'un bleu saphir. Deux billes d'un bleu profond qui reflétaient la détresse et le malheur de cette gamine. Rien que pour ses yeux cette fillette valait effectivement un bon prix.
« Soit ta fille contre ta dose, mais seulement pour un mois, je ne peux pas t'en filer pour deux. Ce ne serait pas bon pour les affaires. Clama-t-il. »
Debby sourit, heureuse d'avoir enfin ce qu'elle désirait tant. Elle poussa un peu plus sa fille vers Corto, ne lâchant pas du regard les précieux paquets qui contenaient son bonheur, son eldorado.
« Maman ! Je ne veux pas rester ! Maman ! Pleura la pauvre fille. »
Elle s'accrocha a la jupe déchirée de sa mère, qui la repoussa tellement fort qu'elle tomba sur le tapis aux côtés du dealer. Elle s'agrippa a son pantalon pour se relevait. Corto afficha une grimace et repoussa la petite avant d'épousseter le tissu de son vêtement. Il fixa la gamine qui recommençait à pleurer. Il remarqua qu'elle avait de longs cils qui rendait son regard encore plus profond et un petit nez droit et de fines lèvres. Un bon bain et cette gamine allait devenir une véritable aubaine.
Le dealer prit un paquet sur la table et le lança a Debby qui l'attrapa frénétiquement avant de l'ouvrir et d'ingérait l'un des cachets. Un sourire de bonheur naquit sur son visage.
« Voilà ta dose, mais si tu en veux encore ce sera avec du fric est-ce clair ? Annonça sombrement l'homme en enfonçant sa fourchette dans la dinde en face de lui pour lui mordre grossièrement la chaire. »
Debby hocha vivement la tête puis partit avec son précieux paquet, le serrant contre elle. Et aussitôt la fillette courut derrière elle en pleurant. Pourquoi sa mère partait et la laissait seul avec cet homme effrayant ?
« MAMAN ! MAMAN ! Hurla la fillette avant de tomber une nouvelle fois à cause de ses claquettes trempées. »
Corto secoua la tête dépité. La gamine venait d'être échangée contre de la drogue par sa propre mère. Elle avait vendu sa progéniture pour des cachets. Il eut pitié pour elle. Dire que cette femme avait tout perdus à cause des hôtels qui fleurissaient sur la plage. Elle avait un métier, certes pas glorieux mais au moins elle pouvait nourrir et habiller sa gosse et voilà qu'elle l'échangeait contre sa drogue.
« Hernès ! Occupe-toi d'elle le temps que je trouve un acheteur. »
Un homme aux cheveux noir et au visage envahit d'une épaisse barbe prit la petite par la main. Il grimaça en sentant que la petite puait plus que les égouts eux-mêmes, il devait avouer qu'entrer en contact avec elle ne lui était pas facile. Elle était une telle souillon. Comment pouvait-on laisser son enfant arriver à ce point de crasse.
« Aller, viens. Tu vas prendre un bain parce que là, tu empeste trop ! Dit-il entrainant la gamine qui renifla et s'essuya le nez sur son bras déjà beaucoup trop sale.
Hernès l'emmena dans une pièce adjacente, là ils montèrent un escalier puis débouchèrent dans un bordel. De nombreuses femmes plus ou moins jeunes offraient leurs services aux hommes en manque de compagnie. L'endroit sentait fortement l'odeur de cigarette et d'alcool. Les rires et cris de plaisir ainsi que les discussions, rendait les lieux encore plus stressant pour la petite qui serra un peu plus la main du monsieur.
Hernès parla avec une femme d'une quarantaine d'années à l'imposante poitrine remontée par son corset. Elle regarda la petite avec un doux sourire. Hernès s'accroupi au niveau de la fillette.
« Tu vas suivre Maronce, elle va prendre soin de toi, d'accord ?
_Mais je ne veux pas...je veux ma maman ! Commença-t-elle. »
Hernès poussa la petite vers Maronce après un soupir puis repartit en bas.
La femme prit le relais emmenant la gamine à l'étage. Les prostitués gloussaient et charmaient les clients qui baladaient leurs mains sur le corps des femmes peu habillées. Maronce ouvrit une porte puis poussa gentiment la petite dans la pièce. Celle-ci sentait fort le parfum et l'encens. Un large lit aux draps défait prenait une bonne partie de la pièce. Dans le coin gauche se trouver une coiffeuse qui croulait sous les produits de beauté et à l'opposé une porte que Maronce ouvrit découvrant une salle de bain.
« Tu viens ma puce ? Dit- elle en tendant une main vers elle. »
La fillette s'avança vers la femme qui avait ouvert les robinets de la baignoire. Elle la déshabilla puis la glissa dans l'eau tiède. Elle prit ensuite un gant, du savon et entreprit de nettoyer la gamine de sa couche de crasse. Elle lâcha un gémissement lorsque l'odeur de la petite la percuta.
« Hanw ! C'était quand la dernière fois que tu t'es lavée mon cœur ?
_Je sais pas. Et je m'appelle Natsumi, pas « mon cœur » ! S'éclaffa la petite. Elle revient quand ma maman ? Je veux la voir ! »
Maronce eu un triste sourire et resta muette, elle rinça la rouquine, l'eau prit une couleur brunâtre. Elle vida ensuite la baignoire et la remplit de nouveau et ce deux fois avant que la gamine ne soit complètement propre. Elle révéla alors une peau légèrement halée.
La femme s'attaqua ensuite à la chevelure de la petite. Il fallut trois shampoings pour que la couleur d'origine refasse surface. Maronce trouva immédiatement la couleur superbe, ce rouge allait parfaitement avec la peau de la petite et ces petites mèches blondes lui donnait un coté absolument adorable.
Maronce sortit la fillette de l'eau puis l'emmitoufla dans une serviette. Elle la sécha vigoureusement puis la porta dans la chambre.
« Tu vas m'attendre bien sagement ici, le temps que je te trouve des vêtements. »
Natsumi hocha la tête. Elle s'assit par terre, toujours enroulée dans sa serviette. Maronce quitta la chambre. La petite parcourut la pièce du regard une nouvelle fois. Tout était en bois, sombre, la lumière était tamisée donnant un côté intime au lieu. Sa chambre a elle était beaucoup plus petite, son lit se résumait à un matelas défoncé posé a même le sol et d'une couverture miteuse et trouée. Elle n'avait ni armoire ni coiffeuse et encore moins un miroir. Le parfum féminin et l'encens lui firent tourner la tête et c'est une petite somnolente que retrouva Maronce.
« Ma puce ce n'est pas le moment de dormir. »
Elle la secoua gentiment, la fessant sortir de son demi-sommeil. Maronce l'habilla avec un sous-vêtements propre, d'une jupe semi longue rouge accompagné d'un petit haut noir et blanc avec de la dentelle ainsi que de petites chaussures noires. La petite trouva les vêtements superbes. Jamais sa maman ne lui en avait acheté d'aussi beau. Elle n'avait pas les moyens.
« Maintenant nous allons couper tes cheveux et tu vas être parfaite, plus belle qu'une princesse de conte. »
.Natsumi pencha la tête sur le côté. Elle aimait beaucoup ses cheveux et ne voyait pas le problème, sa mère ne les lui avait jamais coupé. Une autre femme, plus jeune que Maronce, entra dans la chambre. Elle était blonde et avait les yeux brun chocolat. Elle discuta un moment avec la patronne puis se tourna vers Natsumi avec un sourire.
« Bonjours toi, je suis Choko. Prête pour une petite coupe?
La petite fit non de la tête. Elle ne voulait pas qu'on touche ses cheveux. Sa mère les lui coiffait parfois et ce pendant de longues minutes.
« Oooh mon petit canard ! Ils ont tout abîmé, promis je ne les couperais pas beaucoup. »
La petite finie par accepter. Natsumi se plaça donc devant Choko. Cette dernière s'accroupi et commença son œuvre. Les cheveux de la petite étaient longs, jusqu'au milieu de son dos. Lorsque la dernière mèche caressa le sol, ils lui arrivaient aux omoplates. La fillette se mordit les lèvres pour ne pas pleurer la perte d'une partie de ses cheveux.
« Je suis désolé ma puce mais ils étaient trop abîmés. »
La rouquine haussa les épaules, ses cheveux repousseront de toute façon.
Maronce reprit le relais, remerciant la jeune fille avant de prendre délicatement la main de l'enfant. Sans toute la crasse qui la recouvraient, elle était tout simplement splendide, beaucoup voudrait se battre pour elle plus tard. Ils redescendirent à l'accueil où Hernès les attendaient. Il resta stupéfait en voyant Natsumi, méconnaissable. Debby n'avait pas mentis, elle valait largement les deux mois de drogues et si elle avait réfléchis, elle aurait pu en demander bien plus.
« Eh bien voilà ! Tu es beaucoup plus jolie comme ça. »
Natsumi rougit puis commença à pleurer. Commençant à comprendre peu à peu la situation. Sa maman n'était toujours pas là.
« Oh allons ma puce. Qu'est-ce qu'il se passe? Demanda Maronce en prenant la petite dans ses bras.
_Je veux ma maman ! Pleura-t-elle à chaudes larmes. »
Maronce frotta lentement le dos de la petite fille qui sanglotait. La berçant alors qu'elle sentait son cœur être profondément atteint par la pureté de cette pauvre petite chose. Si jeune et une vie déjà si monstrueusement difficile.
En voyant cela, Hernès se passa une main dans la nuque lâchant un profond soupir. Il n'allait pas pouvoir laisser Maronce s'attacher plus à la marchandise. Car désormais ce n'était plus une petite fille, plus depuis que sa mère avait accepté le deal.
« Je te la confie le temps que Corto trouve quelqu'un pour elle. »
Maronce fronça les sourcils et serra un peu plus la petite contre elle.
« Vous vendez cette petite?
_Qu'est-ce que tu veux qu'on en fasse. Tu la vois grandir ici ? »
Hernès montra le bordel d'un mouvement de main. Imposant à Maronce la raison.
La femme fit non de la tête, défaite. Ce n'était clairement pas un endroit pour une enfant. Entre l'alcool et la cigarette, sans oublier les pervers qui pourraient ne pas attendre qu'elle est atteinte l'âge d'accueillir un homme.
La petite resta trois jours dans le bordel, cachée aux yeux des clients pour sa sécurité. La petite avait pleuré durant les deux premiers jours puis avait arrêté, comprenant que jamais sa mère ne viendrait la chercher.
C'est dans l'après-midi du troisième jour que Hernès revint dans le bordel.
« On a trouvé un acheteur. C'est un Marine qui la prend, il n'y pas de soucis à se faire. »
Maronce soupira. Elle tenait Natsumi dans ses bras. La femme la reposa au sol, le cœur lourd puis la poussa doucement vers Hernes.
« Tâche d'être une gentille fille. Lui conseilla-t-elle avant de les quitter.
_Aller viens petite. »
Ils redescendirent l'escalier pour revenir dans la pièce qui sentait le moisi. Corto discutait avec un homme en uniforme de Marine. Il se tourna vers Hernès et sourit avec satisfaction en voyant la gamine débarrassée de sa souillure.
« Aaah la voilà. Regarde par toi-même. »
Le Marine se tourna vers Natsumi qui se cacha derrière la jambe d'Hernès.
« Allons viens là, je ne vais pas te faire de mal. Encouragea l'agent du gouvernement. »
Le Marine s'accroupi et tendit une main vers elle. Lentement elle s'approcha détaillant l'homme devant elle. Il avait une barbe de quelques jours, des yeux vert foncés et des cheveux bruns sous sa casquette. Il avait l'air gentil avec son sourire et ses dents bien blanches.
« Quel est ton nom?
_Natsumi, Monsieur. »
Le Marine sourit.
« Tu es bien élevée, c'est agréable. »
Il la détailla longuement. Il regarda ses bras, ses jambes, son ventre et son dos cherchant la moindre trace de coups ou de blessures puis il passa au visage. De suite les yeux de la gamine lui plurent et sa chevelure était unique. Il nota qu'elle avait un joli visage rond et une bonne hygiène dentaire. Il se releva après son inspection.
« Combiens ? Demanda-t-il en regardant le dealer qui se roulait un joint.
_10000 Berrys.
_Je t'en propose 4500 et pas moyens de changer. »
Corto grimaça, arrêtant son geste pour fusiller l'agent du gouvernement, il se payait sa tête ? Si il gardait la gamine, vu la rareté de ses attribues physique et son exotisme elle pourrait lui rapporter un potentiel d'argent non négligeable une fois en âge d'écarter les cuisses.
« 9500! Proposa-t-il avec réticence. Tu as vu les yeux qu'elle a !
_4500, point! Ne m'oblige pas parler de ton business Corto. Menaça le Marine avec un sourire. »
Le dealer grinça des dents. Il lécha son joint, l'alluma puis cracha un nuage de fumée. Ce connard le tenait par les couilles, il reposa une nouvelle fois son regard sur la gamine, sa mâchoire se contractant avant qu'il ne grogne fortement.
« Elle est à toi ! Fais en ce que tu veux. Céda le baron de la drogue.
_Tu vois qu'on peut faire affaire. »
Le Marine posa une liasse de billets sur la table puis empoigna le bras de la petite qui grimaça.
« Vous me fait mal ! Geignit-elle. »
Son cœur battait à cent à l'heure. Où est-ce que le monsieur allait l'emmener. Elle était bien avec Maronce, celle-ci s'occupait bien d'elle alors pourquoi devait-elle suivre cette homme ?
Elle tenta de faire lâcher prise au militaire mais sa force était insignifiante. Elle se fit trainer hors du bâtiment puis dans les rues jusqu'à un bateau d'apparence banale. Celui du Marine était accosté plus loin. Le militaire monta dessus puis balança la petite sur le pont aux pieds d'un autre homme qui portait une blouse blanche.
« Encore une. Annonça fièrement le marine. J'ai vraiment fait une bonne affaire avec celle-là.
_Hum oui elle a l'air pas mal. Vous avez l'œil commandant Lasta! Emmener là avec les autres ! »
Aussitôt Natsumi se retrouva avec des chaînes aux poignets et aux chevilles avant d'être jetée dans une cellule au plus profond de la cale. Elle recula dans un coin de la cage puis pleura silencieusement. Elle ne comprenait plus rien. Pourquoi on lui faisait ça ? Elle avait une vie, certes pauvre, mais elle avait sa maman et la maintenant plus rien. Juste le contact froid du métal sur sa peau juvénile.
« Hey ? Ça va ? »
Elle leva les yeux. Un petit garçon qui devait avoir deux ans de plus qu'elle lui sourit.
« Toi aussi on t'a acheté ? Demanda-t-il. »
Elle confirma d'un mouvement de la tête.
« Ça fait six jours que je suis ici. Informa le garçonnet. J'ai entendu que c'était la dernière île avant qu'ils nous emmènent je ne sais où. Avoua le garçon avec un faible sourire. »
La rouquine resta silencieuse.
« Au faite, je m'appelle Griel et toi ?
_Natsumi... Souffla timidement la petite fille. »
Griel se mit à côté d'elle, restant silencieux par la suite. Sa simple présence suffit à apaiser la fillette qui finit par s'endormir la tête sur l'épaule de son voisin.
Le voyage dura quatre jours. Quatre jours qui furent interminables pour Natsumi. Leurs journées étaient ponctuées par leur maigres repas du matin, du midi et du soir. Ils ne voyaient jamais la lumière du jour a part au travers des rares hublots. Natsumi se rendit aussi compte qu'ils étaient nombreux dans la cale. Au moins quatre enfants par cages et elles étaient une bonne dizaine.
Le quatrième jour, dans l'après-midi, le bateau amarra sur une île. Une forêt bordait la plage. Les matelots firent sortirent les enfants à la file indienne. Natsumi fut d'abord ébloui par les rayons du soleil. L'absence de lumière lui avait donné un teint blafard. Elle suivit le cortège qui entra dans la forêt, le commandant Lasta devant pour ouvrir la marche. Durant trente minutes ils marchèrent sans s'arrêter. Griel était devant elle, la surveillant du coin de l'œil. Le commandant les fit entrer dans une grotte caché par un rideau de végétations.
La grotte était éclairée par de nombreuses torches puis une immense porte en acier portant le sigle du gouvernement mondial leur coupa le chemin, celle-ci s'ouvrit en s'enfonçant dans le sol, laissant voir derrière elle une véritable base creusée à même la roche. Le cortège entra dans la base, de nombreux soldats courraient dans tous les sens. Le commandant les emmena dans une pièce immense, où ils furent aligné les uns à côté des autres. Il y a avait des enfants de tout âge allant de dix à cinq ans.
Le commandant se mit devant eux avec un sourire carnassier, plus besoin d'être gentil à partir de maintenant.
« Bien à partir de ce jour vous n'existez plus ! Vous n'avez plus aucune famille à part le gouvernement mondial ! Vous avez était choisi pour faire partie du plan « perfect soldier ». Il prit une pause, les regardant chacun. Durant votre formation vous apprendrez à obéir, à combattre et à respecter vos supérieurs. Tout ça pour faire régner l'ordre et la justice que ces pirates bafouent chaque jour ! Maintenant vous êtes des apprentis soldats et chacun de vous sera envoyé dans une section. »
Il les détailla de nouveau, s'attardant sur Natsumi avant de saisir le dossier que lui tendait un de ses hommes et se racler la gorge.
« Dans la section A seront envoyé… »
Natsumi se mordit la lèvre inférieure, petit à petit le groupe diminua, les enfants étant envoyé dans leur section. Griel fut le dernier à partir pour la section « C ». Natsumi, elle, fut envoyée dans la dernière section la « D » dite aussi section « DÉMON ». Le commandant Lasta regarda avec fierté les 4 sections.
« Votre chef de section devrait arriver d'ici peu. Vous lui devez le respect le plus total. Me suis-je bien fait comprendre ? »
De maigre « oui » sortir.
« Plus fort ! Aboya Lasta.
_OUI ! »
Le Marine eu un sourire mauvais puis laissa les groupes aux bons soins de leurs chefs venant d'arriver. Une femme aux cheveux violet tenant une cravache dans la main s'arrêta à la « D ».
« Je suis la commandante Tetra. Informa-t-elle d'une voix claire. Quand vous vous adresserez à moi ce sera par Chef ou Madame est-ce clair?
_Oui, Madame ! »
Natsumi se retint de pleurer. Sa vie avait pris un tournant inattendu, un aller simple pour l'enfer et pire.
