La demande en mariage foirée de Naruto et ses conséquences pour le moins catastrophiques sur le dernier des Uchiwa!

Quand une demande ratée vire au cauchemar et au purement burelesque, pour notre plus grand plaisir! Qui a dit que l'alcool ôtait tous les maux??? XDDD

/!\ Cette fic peut être considérée comme la suite de "Objectif Naruto!" ( anciennement nommée "Want you to be MINE", à retrouver sur mon profil, pour ceux que ça intéresserait ) mais elle peut aussi très bien être lue séparément, les deux histoire ne dépendant pas vraiment l'une de l'autre.


« Merd', merd', merd', merd', merd' ! »

Que de délicatesse dans le langage de Sasuke ! Mais ne nous moquons pas, il était réellement dans la merde. Une merde noire voire pire si c'était possible. Quelle couleur serait pire que le noir, me demanderez-vous. Allons… depuis le temps vous devriez savoir qu'un cerveau d'Uchiwa ne fonctionne pas comme celui du commun des mortels et qu'il nous est totalement impossible, pauvres sous-êtres que nous sommes, d'en saisir toutes les divines méandres. Dans ce cas inutile de nous aventurer plus avant et stoppons cette histoire. Oui, cette solution serait sûrement préférable. Mais quoi ! Allons-nous abandonner le cadet Uchiwa à ses malheurs sans même tenter de comprendre l'origine de ses tourments ? Bien sûr que non ! Ce serait louper tout le croustillant de l'affaire…

Alors quoi ? Que s'est-il passé ? Qu'est ce qui a bien pu catapulter notre noiraud préféré directement dans son lit, volets et portes clos, avec pour seule compagnie Toupouf, son ours en peluche borgne. Eh oui ! Tout Uchiwa qu'il était – et donc glaçon de premier ordre – notons que le petit Sasu avait lui aussi du mal à se débarrasser de son doudou adoré ! Mais revenons à nos moutons. L'intérêt de cette histoire ne vient pas du scoop de l'année « Toupouf, doudou Uchiwa », mais bien du soudain état de crise du proprio dudit doudou. La raison de l'état maladif du grandissime Sasuke – faisons lui la fleur de ce surnom ô combien inapproprié – était blonde, hyperactive et carrément insupportable sous l'emprise de l'alcool. Description équivoque oblige, tout un chacun aura reconnu Naruto Uzumaki, futur Hokage et vortex à ramen à ses heures.

Bien. Maintenant, passons à la question principale, le nœud du problème si je puis dire. Qu'à donc bien pu faire notre petite tête blonde pour mettre son Sasu-chou dans cet état ? Aux dernières nouvelles, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes à Uchiwa-paradise : cela faisait deux ans que la tornade et le glaçon sortaient ensemble, un an et quatre mois qu'ils vivaient en ménage, un an et dix mois que le noiraud avait écopé du doux surnom de Sasu-chou. Et il était heureux comme ça, le Sasu-chouchou fourré à la crème anglaise mi cerise et chocolat ! Oh oui qu'il était heureux. Seulement voilà : son poupon d'amour ( car tel est le magnifique surnom qu'il donna à Naruto un soir de grande émotion ) ne tenait pas – pas alors vraiment pas – l'alcool. C'est donc lors d'une fête trop arrosée que débuta le pire cauchemar du dernier des Uchiwa. Avec un petit bout de phrase bredouillé entre deux hoquets. Une toute petite phrase de rien du tout qui eu l'effet d'une bombe thermonucléaire doublée d'une arme bactériologique.

« Sasu – hips ! – ke… T'veux m'épouser ? »

Telle fut la bombe qui, meurtrière et sans pitié, s'accompagna d'une vague de vomit qui s'écrasa directement sur les chaussures d'un noiraud passablement sonné. Nous tenons là un bilan de soirée catastrophique quoique non moins cocasse et mémorable !

Naruto Uzumaki, 17 ans, bourré à cette heure là, venait d'assassiner toute sa promotion en l'espace de quelques secondes à peine. Sakura et Ino tombèrent dans un coma profond – pour, on l'espère, ne jamais en ressortir ; Kiba, Lee, Shikamaru, Neji, Choji et Shino s'étranglèrent qui de rire, qui avec leur boisson, qui avec une chips ou un insecte. Tous les autres tombèrent à la renverse d'un beau mouvement bien synchrone et s'assommèrent sur le parquet pour ne se réveiller que le lendemain, croyant à un rêve dû à l'alcool. Ajoutons à l'hécatombe les très regrettées chaussures de Sasuke, qui rendirent leur dernier souffle sous les marécages des boissons régurgités par leur douce moitié. Quant au propriétaire des défuntes noyées, il s'en fut tout bonnement en courant !

Fortiche le futur Hokage ! Provoquer un tel désastre en si peu de temps n'a jamais été à la portée de tout le monde.

C'est donc à ce stade de l'histoire que nous retrouvons un Sasuke déspéré, un manoir Uchiwa barricadé et un Toupouf à moitié noyé non dans du vomit mais dans les larmes – ce qui est, quand on y pense, nettement plus digne. Le pauvre Sasu-chou avait le moral dans les chaussettes, à moins qu'il ne l'ait égaré quelque part sur le chemin du retour. Mais sans même parler de son moral de plomb, il était évident au moindre péquenaud – même le plus bouché – que l'Uchiwa n'allait pas bien. Conjuguez une prune trop mûre pour le nez, deux groseilles spongieuses pour les yeux et un vibromasseur fou pour la bouche ( comprenez que le menton du pauvre brun avait chopé la tremblote du siècle ), et vous obtiendrez le portrait craché du désormais fiancé. Car oui, il était bel et bien fiancé, non ? Je vous arrête tout de suite ! Les pointilleux riposteront que techniquement, ce n'était pas encore le cas. Mais avez-vous déjà vu, vous, un Sasuke refuser quoique ce soit à son ange blond ? La réponse unanime est non. Non, non, et triple non. Ca ne rentrait tout simplement pas dans son schéma, c'était impossible. Littéralement. Comment résister à cette petite bouille blonde dotée de si adorables moustaches façon renardeau ? Il ne pouvait pas, un point c'était tout.

Le voilà donc fiancé. Fiancé à un blondinet hyperactif flanqué de deux pieds gauches et de cordes vocales inclaquables. La belle affaire ! Non pas que Naruto lui déplu – ah ça non, loin de là ! – mais il était ici question de principes.

Ah ! Nous y voilà donc, à ce qui tracassait notre noiraud ! Aviez-vous déjà oublié ? L'Uchiwa est une bestiole extrêmement fière et puérile, attachée à tout ce qui est aussi inutile que l'orgueil et l'impassibilité. Même dans ses rêves les plus fous, le brun ne s'était jamais, ô grand jamais imaginé en position inférieure, en mené plutôt qu'en meneur, en demandé en mariage plutôt qu'en demandeur.

En gros, Sasuke était affreusement vexé de s'être vu octroyer le rôle de la jeune vierge effarouchée ( chose qu'il n'était absolument pas, soit dit en passant ) dont on demandait la main. Non, lui, il aurait voulu être l'audacieux qui franchissait le pas et qui, courageux et viril en diable, entrainerait l'autre à sa suite, la bague au doigt et les yeux braqués sur l'horizon. Seulement voilà : il n'avait rien eu le temps de faire du tout. Adieu rêves éveillés, fierté et virilité exacerbé ! L'Homme de sa vie lui avait demandé sa main – à lui, noble Uchiwa – en lui gerbant son diner sur les chaussures. Il avait été dominé, dominé et couvert de vomit. Si l'on devait prêter à ce cher brun les niaises pensées de la tout aussi niaise Sakura, sûrement serait-il en train de pleurer les vestiges de ses rêves de jeune fille brisés, anéantis pas une déclaration sortie tout droit d'un gosier aviné. Aviné et vidé. Sur ses chaussures.

Accordons-lui au moins cela, personne n'aurait voulu d'une demande pareille. Mais d'un autre côté, il ne fallait surtout pas perdre de vue que la chose venait de Naruto. Et, en langage Uzumaki, peut-être était-ce la plus romantique des demandes qui soit, qui sait ? Une chose était sûre : il aurait pu faire beaucoup, beaucoup plus pire. Ne cherchons pas quoi : ne dit-on pas que les voies de Naruto sont impénétrables ? Non ? Et bien faisons tout comme, car cela arrange bien nos affaires.

Nous pourrions nous attarder encore sur l'état du jeune Uchiwa, mais ce serait sans compter le retour d'un certain blond, dégrisé et migraineux en diable. L'idéal masculin dans toute sa splendeur, modèle post-cuite d'enfer. Mais passons, car une fois décuvé notre petit blondinet se souvenait parfaitement de sa grandiose déclaration. Et il était bien embêté. Embêté tout d'abord parce qu'il était enfermé dehors, parce qu'il pleuvait, et surtout, surtout parce qu'il venait d'exploser tout les records de demandes minables jusqu'alors jamais atteins. Sacrée liste, non ? Sans compter la question cruciale qui lui trottait dans la tête : que faire ? Connaissant Naruto, la première chose à laquelle il pensa fut : « gueuler comme un sourd jusqu'à ce que Sasuke réponde ». Seulement voilà, tout Naruto qu'il était, il n'en était pas pour autant bête à manger du foin – et encore moins suicidaire, si, si, je vous jure – aussi prit-il le sage parti de s'abstenir et rebroussa chemin, laissant derrière lui un Sasuke tout à ses réflexions.

Chose très, très dangereuse.

Il était de notoriété publique qu'un Uchiwa qui réfléchissait n'annonçait jamais rien de bon. Surtout lorsqu'il s'agissait de Sasuke. Encore pire lorsque ledit Sasuke avait en tête des idées de vengeance. Car « vengeance » en langage noiraud signifiait souvent catastrophe imminente. Demandez à Itachi…

Enfin bref, laissons nos héros tout à leurs sombres réflexions et faisons un bond dans le temps, histoire d'atterrir pile au moment où les choses deviennent intéressantes et atrocement burlesques. Car telle est la raison de notre présence ici, non ?