Auteur: Cocou, C'est moi.

Disclaimer: Les perso ne sont pas à moi. Tant mieux pour les personnages d'ailleur. Ces pauvres petites créatures.

Genre: Heu... disons romance avec un zeste d'humour. Si ça devait changer, je vous avertirais.

Raiting: (la partie que je déteste le plus) hummm, pour le moment c'est soft, mais... nous dirons donc M. passons au plus intéressant.

Il était cinq heures du matin. Assis sur le bord de sa fenêtre, Kakashi regardait, sans vraiment le voir, le soleil pointer timidement. Depuis plusieurs jours, s'il arrivait à dormir une heure par nuit, il se comptait chanceux. Trop d'idées noires et de mauvais rêves le gardait éveillé.

Il serras entre ses paumes la tasse de thé noir qu'il s'était servit, prenant une gorgée à l'occasion. Il appréciait la chaleur du liquide qui palliait, pour un moment du moins, au froid intense qui régnait en lui.

Il avait eu raison de redouter cet abandon auquel il s'était livré. Raison de résister si longtemps à ce qu'il avait ardemment désiré dans le secret le plus total.

Aimer de loin, c'était vivre d'un espoir, ridicule certe, mais vivre quand même. Accepter cet amour c'était donner une arme contre sois. C'était équivalent à tendre un Kunaï à son adversaire… bref c'était suicidaire.

Mais avoir aimer et perdre par sa faute, c'était plus douloureux que tout ce qu'il avait connu.

Pourquoi! Pourquoi n'avait-il rien dit. Pourquoi n'avait-il même pas cherché à lui expliquer? Lui dire aurait été si simple. Mais voilà. Il était resté là. En silence. À regarder l'autre qui attendait une réponse. Il aurait suffit qu'il dise une chose, une seule chose. Qu'il prononce ce « je t'aime » qu'il était incappable d'articuler, mais que tout son être ressentait, hurlait si fort. Qu'il lui dise juste ses trois petits mots.

Mais il n'avait pas pu.

Faute à son éducation, faute à toute les règles et les lois les plus primaires régissant la vie d'un shinobi. Depuis son enfance, on lui avait toujours répété qu'un ninja était une arme. Une machine de guerre qui n'avait pas le droit à l'erreur, pas le droit au sentiment ou à une volonté propre. Il avait tâché d'appliquer au mieux l'ensseignement auquel il avait eu droit. Puis, il y avait eu Obito. Celui qui lui avait démontré ses fautes, prouvées de la plus cruel et involontaire des façons que personne ne pouvait appelée cette façon d'exister « vivre ».

Kami-Sama, combien de fois encore la leçon devrait-elle lui être servit pour qu'il comprenne. Combien de coup dure avant que son imbécilité ne céde le pas à un peu de bon sens.

Soupirant, il scruta le fond déjà tièdie de sa tasse. Comme si elle aurait pu lui indiquer comment réparer les pots cassés : c'était pathétique, et le pire c'est qu'il en était conscient.

Relevant la tête, il jeta un bref coup d'œil autour de lui et poussa un autre soupir.

Le lit était un véritable champs de batailles. Les draps frippés, les couvertures enmêlées et disposées sur le sol ou le lit à la vas comme je te pousse et les vêtements sales éparpillés un peu partout dans la pièce donnaient l'impression qu'une bombe avait explosée.

Décidément, il valait mieux ne pas le laisser se reposer trop longtemps. En mission, l'adrénaline, le sentiment de danger et d'urgence le faisait se sentir en vie! Il n'avait pas le temps de songer à autre choses que le moment présent, ou au prochain mouvement.

Ici… il n'y avait que le vide de son absence, le froid, et du temps, beaucoup trop de temps pour penser à ce qui c'était passé.

Kakashi poussa la porte et entra. Contrairement à d'habitude, le souper n'était pas au four, et aucunne lumières n'étaient allumées, par contre un sac appartenant à Iruka était dans l'entrée. Assis dans le fauteuil du salon, les genoux repliés contre lui, son amant fixait le vide.

Inquiet il s'agenouilla à côté de lui.

« Hé! Ça ne vas pas? Demanda-t-il,sans parvenir à contenir une note d'inquiétude.

Il redoutait un ordre de mission très dangereux, où en dehors du pays du feu.

Avec un sourire las, Iruka saisit sa main avec douceur. Premier geste de tendresse qu'il avait accepté venant du profeseur. Entre eux, il y avait beaucoup de geste de ce genre. Car autant il avait été prêt à passer aux choses sérieuses dès le premier soir. Autant il était réservé en public. Il avait fallu huit mois avant qu'il accepte de serrer, aussi briévement soit-il, Iruka dans ses bras, plus longtemps encore avant qu'ils ne puissent s'embrasser.

- Non pas vraiment. Iruka ferma les yeux un instant, sans rien dire et Kakashi respecta son silence.

Il pouvait percevoir le bruit des passants dans la rue. La lumière douce de la lune donnait juste assez de lumière pour qu'ils ne se sentent pas vraiment dans le noir.

- Tu sais, fit le genin, je suis resté prostré là toute la soirée à réfléchir. Mais que je retourne la situation dans tous les sens, j'en reviens toujours au point de départ.

-...

- J'ai cru…quand j'ai enfin réussi à te dire tout ce que je ressentais pour toi que je n'étais plus seul. Que désormais, tu serais là. Il eu un petit rire fatigué qui sonna comme une alarme pour Kakashi. Mais c'est pire, fit le jeune homme en laissant ses larmes dévalées ses joues.

Resserant sa prise sur la mains de son amant il voulut l'attirer à lui, mais le genin résista.

- Je suis toujours là à attendre, dit-il comme une simple constatation. Un geste ou un mot qui me ferait comprendre… Et j'ai vraiment cru… vraiment, qu'il y avait quelque chose entre nous.

Interloqué, le Junin laissa la signification du mots « avait » le pénétré avec panique. Pourtant il ne savais pas quoi dire.

- On s'est disputés si souvent à ce sujet là, Kakashi, mais c'est assez… je n'en peux plus, fit-il avec une soufrance qui lui était déchirante. J'ai trop donné, je ne veux pas continuer, pas comme ça.

Il le regarda, semblant attendre quelque chose de lui, mais le choc rendait tout blanc dans sa tête. Le plus simple des mots lui semblait étrangé, très lointain. Il voulu prononcer ces paroles qu'Iruka attendait, les seuls qui auraient pu plaider sa cause. Mais il n'y arrivait pas. Elles restaient tout simplement coincées dans sa gorge.

Tristement, le profeseur détacha sa mains de la sienne.

- J'en ai assez de t'attendre, Kakashi.

Il se leva et se dirrigea vers l'entrée.

- Il y a de quoi manger dans le frigo. Ne t'inquiète pas pour moi, je vais loger chez un ami, le temps de retomber sur mes pieds. Je crois qu'il vaudrait mieux… qu'on ne se voit pas… durant un certain temps.

Le bruit de la porte se refermant le tira de sa léthargie. Il était parti. Murmurant il souffla faiblement à l'obscurité :

- Je t'aime.

Mais il était trop tard.

Ce traitant une fois de plus d'imbécile, il repoussa sa tasse et laissa sa tête tombé sur ses bras repliés.

Il se sentait si fatigué.