Disclaimer : Non, je ne suis pas J., les personnages ne sont bien entendu pas à moi, juste l'histoire.

Il s'agit du tout premier OS que j'écris, je n'avais encore jamais réellement écris quoi que ce soit, c'est mon coup d'essai. Je suis ouverte à toute critique, positive et négative, mais s'il vous plaît, ne soyez pas trop méchante envers l'amateur que je suis! :P

Arianna Dumbledore

1885 – 1899

"Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur."

Telles étaient les inscriptions que portait la petite tombe de marbre blanc, blanc comme les premières neiges. Et il y avait une unique fleur, une frêle petite fleur, délicate et fragile, presque fanée.

Le même regret, toujours ce même regret qui le rongeait depuis des années. Y a-t-il seulement un jour où il n'y pensait pas? Des questions, toujours ces questions auxquelles il n'y aura peut-être jamais de réponses, des réponses qu'il ne souhaiterait jamais entendre, il en était sûr. Rares étaient ces moments où Albus Dumbledore se laissait aller à l'apitoiement, mais cette nuit-là était l'un d'entre eux. Il se tenait devant la modeste sépulture de sa défunte sœur, la sœur qu'il n'a jamais su protégé, le honteux secret du plus grand sorcier du siècle. Oui, Albus Dumbledore avait honte, honte de n'avoir jamais aimé l'unique sœur qu'on lui a donné, honte de la vie qu'il lui a donnée. Il aurait dû changer ça, il aurait dû, il se le répète souvent, futile et vain mantra. L'horrible responsabilité qui pesait sur ses vieilles épaules écrasait tout son être, et la petite tombe blanche devant laquelle il se tenait ne le rappelait que trop bien. La petite tombe blanche devant laquelle son frère l'avait accablé, il y a bien des années, du fardeau qu'il porterait le reste de sa vie. Cette même tombe qu'il visitait chaque année, à la même date. Et cette fois-ci n'était en rien différente des autres, le regret, la culpabilité, les remords, le chagrin.

Il neigeait, l'hiver s'installait et un épais manteau blanc recouvrait Godric's Hollow. Les premières neiges étaient depuis longtemps passées, Décembre s'installait et Noël approchait. Bientôt, les étincelantes lumières viendrait illuminer le petit village; Arianna aimait Noël, se souvint Albus, il y a longtemps, très longtemps. Quand ses frères rentreraient de Poudlard pour fêter Noël, ses yeux bleus brilleraient d'une joie innocente, une joie qu'il ne verrait que trop rarement, une joie qu'il n'a jamais su chérir, jamais, ou trop tard peut-être.

Toujours les mêmes souvenirs, tendres et naïfs, qui faisaient naître un triste sourire sur ses lèvres. Ses yeux étaient ternes cette nuit-là, l'habituel éclat qui les habitait était absent; chaque mot, chaque lettre inscrite dans le marbre ne lui rappelait que trop bien les erreurs de toute une vie, ici se tenait son plus profond regret : une petite tombe de marbre blanc, usée par le temps.

Le vieux sorcier tira alors une baguette de bois de la longue robe qu'il portait, il murmura une formule qui ressemblait à s'y méprendre à une douce chanson, fredonnée avec douceur et tendresse. Une couronne de rose apparut et fleurit l'humble sépulture, et la neige étincelante vint se déposer sur les délicates pétales, désormais recouvertes de petits diamants blancs. Le vieil homme rangea sa baguette et contempla longtemps encore les lettres dorées ornant le marbre. Enfin, il retourna sur ses pas, quitta le cimetière de Godric's Hollow et dans un bruit sourd, il disparut dans la nuit.

Personne ne vit les larmes qui roulaient sur ses joues.