Il s'agit du tout premier texte que j'ai écrit, concernant l'histoire Post-Hogwarts, ou plutôt ici Post-War. J'ai quelque peu modifié la fin, je m'en excuse mais je ne réfléchis pas vraiment quand j'écris et tout ça est venue rapidement, l'écriture en est ainsi plus fluide et agréable. A trop s'attarder sur les détails, on perd le fil de l'histoire ... Enfin bref, je vous ennuie avec mon baratin, dites moi ce que vous en pensez s'il vous plaît.

Lorsque le corps de Voldemort s'évapora dans l'air, et qu'il eut disparu totalement, un silence énorme pesa. Il ne restait que quelques poussières de l'être infâme qui avait détruit des familles et tués des centaines de personnes. Rien n'était comparable à l'événement qui venait de se produire, les mots étaient trop faibles pour désigner cet instant. Harry resta figé sans trop comprendre ce qui l'entourait. Le moment fatidique était enfin arrivé, et personne ne prononçait le moindre mot. Trop surpris et sous le choc, de cette nouvelle page d'une histoire qui venait enfin de prendre fin. Alors qu'ils avaient tous perdus espoir, Harry s'était montré à la hauteur et encore plus, des attentes les plus folles de chacun. Devenir le plus grand sorcier à un âge précoce et tuer la menace ultime. Mais alors que le monde recommençait a se mouvoir, Harry sombra. Il s'écroula violemment sur les dalles de la grande salle. Ginny, resté jusqu'a présent non loin de lui, fut la première à réagir.
- Harry !
Elle courut et se saisit d'Harry en pleurant, croyant qu'il était mort après ce qui venait de se passer. La douleur la submergea, et elle se mit à pleurer à chaudes larmes. Alors que McGonagall, l'infirmière, Hermione et Ron arrivèrent auprès d'Harry pour le secourir, Ginny s'enfuit en courant de la grande salle, en passant devant le monde rassemblé sans trop comprendre le déboire de la jeune fille qui n'osait croire a la mort de Harry.
- Que quelqu'un qui se sent encore capable de porter s'avance immédiatement, il est urgent de l'amener à l'infirmerie, voir même à Saint Mangouste, cria McGonagall pour montrer son empressement.
Neville, ensanglanté, mais conscient de l'état de son ami, se précipita. Ron et lui tinrent Harry par les épaules en le déplaçant précautionneusement vers l'infirmerie.
- Tiens le coup Harry. Je te tue de mes propres mains si Ginny meure de chagrin à cause de toi, je te préviens, dit Ron, d'un rire crispé par la peur.
- Allez M. Potter, vous pourrez bientôt vous reposer pleinement, prononça calmement McGonagall.
Ils le déposèrent sur un lit maculé de sang. L'infirmerie était dans un piètre état après ce qu'elle venait de vivre. Un mur était totalement cassé. Un autre avait un énorme trou de la taille d'un géant environ, en son milieu.
- Je sais que l'infirmerie n'est pas le meilleur endroit, mais ici tous les soins apportés seront les meilleurs.
- Je le sais Mrs Pomfrey. Je ne peux rester plus longtemps, il faut au plus vite contacter les familles, le Ministère, et l'Ordre pour une conférence. Le reste du monde doit connaitre les raisons de ce terrible massacre.
Son ton se fit plus triste et d'une voix tremblante, elle murmura pour elle :
- Mon dieu quand je pense à tous ces jeunes gens qui sont morts ... J'aurai du les protéger ...
Elle se ressaisit lorsqu'elle croisa les regards des personnes présentes, et s'éclipsa vers le couloir, rapidement.
- Je suis désolé, Mr Weasley et Mr Londubat mais vous ne pouvez rester ...
- Prenez bien soin de lui, on repassera tout à l'heure, la coupa Neville. Viens Ron.
Ce dernier avait son regard fixé vers son meilleur ami. Un regard vitreux et déstabilisant.
- Je ne supporterai pas qu'il meure. Non. Faites votre possible, Mrs Pomfrey. Si quoi que ce soit se produit appelez nous au plus vite.
Mrs Pomfrey fut étonné par le ton sans précédent de Ron qui empoigna Neville par le bras dans une accolade masculine sans trop d'assurance.

Hermione qui était restée dans la Grande Salle pour s'occuper des blessés, compris instantanément au regard de Ron, que quelque chose n'allait pas. Et ce n'était pas Ginny qui l'inquiétait non. C'était Harry elle en était sure. Quand elle pensa à son meilleur ami, elle se demanda comment serait sa vie si elle ne l'avait pas rencontré. Ce dont elle pouvait être sure c'est que sa vie serait radicalement différente. Elle serait peur être morte, surement pas en couple avec Ron, elle n'aurait jamais eu d'amis comme Ginny ou lui, elle ne connaitrait pas la famille Weasley, elle ne se sentirait pas heureuse à chaque moment passé de sa vie rendue plus belle par ses amis. Non. Elle devait tant à Harry, qu'elle aurait voulu lui rendre au centuple de ce qu'il lui avait apporté. Même s'il lui manquait de nombreuses choses à vivre, si elle était morte dans cette bataille elle n'aurait rien eu à regretter, et aurait vécu ce qu'elle devait vivre. Elle releva son visage et croisa le regard de Ron.
Ron lui en cet instant, se sentit perturbée mentalement. Deux émotions contradictoires l'assaillaient. Il se sentait léger et heureux et en même temps désespérément dépité par l'état d'Harry et la mort de Fred. Il était euphorique à l'idée de ce qu'il lui restait à vivre avec Hermione, leur romance commençait tout juste mais il était sur que c'était la bonne. Il lui sourit pour cacher son malaises de ressentir pareilles émotions alors que l'état de son ami était grave. Hermione lui souria et l'étreignit fortement dans ses bras.
- Comment va-t-il ?
- Je ne sais pas vraiment, j'aimerai tellement faire quelque chose pour lui.
- Ta présence c'est déjà quelque chose en soi.
- Oui mais tu comprends ...
- Arrête de te faire du mouron, laisse le se reposer on avisera plus tard, le coupa-t-elle.
Il l'embrassa tendrement sans raison, juste parce qu'il était heureux de la voir saine et sauve.
- Et Ginny ? questionna Ron.
- A vrai dire je n'ai pas osé aller la voir, tu la connais ...
- Ca pour sur ! rigola t-il. Ginny la furie, tient bien son surnom.
- Si je vais la voir j'ai peur qu'elle me jette. Je sais que c'est nul mais le mieux pour elle c'est de réfléchir à tout ça tranquillement. J'irais la voir plus tard comme même.
- C'est tout ce qu'on peut faire crois-moi, soupira t-il.

La fin de journée passa lentement. Chacun pleurant ses morts. La famille Weasley excepté Ginny, était réunie dans la chambre de Ron et Harry. Epuisés par toutes les larmes versées, ils s'écroulèrent comme ils le purent dans les lits disponibles. Hermione et Ron avaient toute la journée participée à divers taches allant du balayage aux sorts et maléfices pour réparer des murs et des toits. Les membres de l'Ordre, eux, avaient passés la journée avec McGonagall dans son bureau de directrice de Poudlard, ils décidèrent de ce qu'il convenait de faire après tout cela. Il fut décidé d'annuler tous les examens pour le moment, de rapatrier les élèves restants dans leurs familles et de renouveler entièrement Poudlard, pour qu'à l'avenir elle ait de meilleures constructions. Chacun fut d'accord sur le fait de se rendre à Sainte Mangouste pour amener les cas les plus urgents puis de se rendre au ministère pour procéder à de nouvelles négociations et votes. Kingsley Shacklebolt se proposa tout naturellement pour se présenter pour le poste de Ministre de la magie, ce qui fut approuvé par tous à l'unanimité. Au même moment, alors qu'ils s'en allèrent, en laissant derrière eux différents ordres pour les professeurs restés dans l'école, Harry ouvrit les yeux.
Quel cauchemar ! fut la première pensée d'Harry alors qu'il se releva douloureusement de son lit en s'aidant de ses deux coudes. Il regarda autour de lui, encore un peu étourdi. L'infirmerie était plongé dans le noir, aucun rideau ne le séparait des autres lits, il put donc observer les différents camarades autour de lui. Principalement des élèves de Gryfondor, élèves s'étant battus vaillamment avec entre autres Dean, Seamus, Angelina et Lee ou encore Cho. Il n'était pas vraiment sur que tout cela ce soit réellement produit. Il était comme plonger dans une sorte de torpeur dont il n'osait sortir. Tous ces morts, ces familles séparées ... Il se détesta de n'avoir pu protéger plus de monde, de ne pas avoir été plus rapide. Ses pensées se mélangèrent mais dans le fond il ressentait un besoin inexplicable de voir quelqu'un : il voulait et devait voir Ginny. C'était incontestablement sa principale source de réconfort. Alors il se releva douloureusement, posant un pied après l'autre sur le sol froid. Son deuxième pied ripa, et il s'écroula douloureusement sur le ventre.
- Oh, murmura t-il dans une plainte atténué.
Il se releva du mieux qu'il pu. Instantanément il se figea au cas où quelqu'un l'aurait entendu. Pas un bruit. Ses pas se firent légers et rapides, très vite il se retrouva dans le couloir. Ou était-elle ? Elle aurait pu être n'importe où. Chez elle, ou à Poudlard ... Tant de possibilités. Il se sentit désespéré pendant quelques instants en pensant à l'immensité de la tâche, puis se ressaisit en se jurant de la retrouver, peu importe s'il devait y passer la nuit. Il pensa trouver d'abord Hermione : elle, plus qu'aucun autre, saurait l'aider. Il s'aventura dans les couloirs du château et alors qu'il pensait à tous les bons moments qu'il avait passé ici, il arriva dans sa chambre, en entrouvrant à demi la porte. Hermione et Ron dormaient à point fermé dans un même lit, enlacés à même la couverture.
- Hermione, Hermione ! murmura t-il du bout des lèvres pour ne pas réveiller les autres qui dormaient eux aussi non loin de là.
Elle se réveilla difficilement mais une fois ouvert les yeux elle se redressa brusquement et fit tombé du lit Ron dans un bruit sourd. Il ouvrit les yeux sous le choc puis se rendormit sur le sol. Harry se retint de rire. Hermione se leva et prit Harry par le bras en l'entrainant dans le couloir tout en fermant la porte derrière eux. Elle l'observa quelques secondes puis l'enserra fort dans ses bras, avant de reculer et de le frapper à l'épaule.
- Aie !
- Tu m'as fait peur idiot! cria Hermione avant qu'Harry ne pose sa main sur sa bouche pour la faire taire.
- Merci pour l'accueil, Hermione, mais si tu pouvais t'abstenir à l'avenir de me frapper ce serait sympa. Tu as vraiment de la force pour une fille ! rigola t-il gentiment.
- Macho ! fit-elle remarquer.
- Un temps pour chaque chose. Avant de continuer à m'insulter, si tu pouvais m'indiquer où est Ginny s'il te plaît.
Elle se mit à sourire à s'en décrocher la mâchoire.
- Ah ah ! Enfin ! Il était temps que vous vous remettiez ensemble, depuis ...
Elle fut encore une fois interrompu par Harry, passablement agacé et amusé à la fois.
- Hermione ! S'il te plaît articula t-il.
- Je te préviens elle doit être de mauvaise humeur, elle est passé te voir à l'infirmerie tout à l'heure elle est bien resté une bonne heure avant que Mrs Pomfrey ne la renvoie, elle était énervé. Je l'ai cherché partout. J'ai enfin croisé Luna qui m'a dit qu'elle était dehors sur le terrain de Quidditch. Elle n'a même pas cherché à évincer Luna alors que moi elle m'a renvoyé illico presto. Je ne comprends vraiment pas.
- OK merci. Souhaite bonne chance alors !
- Pas besoin de Félix Felicis, Harry. Dès qu'elle te verra sa colère s'en ira. Pas besoin d'être devin pour savoir qu'elle t'attend depuis longtemps maintenant.
Il ne sut que répondre aux paroles de son amie, et à la place la remercia d'un large sourire et d'un "bonne nuit" avant de s'en aller vers la Grande Salle.