Bonjour à tous, je vous présente ma fiction basée à l'époque des Maraudeurs ! J'espère qu'elle vous plaira et surtout n'hésitez pas à donner votre avis (qu'il soit bon ou mauvais je prends tout !).

Disclaimer : bien sûr l'univers d'Harry Potter appartient à la merveilleuse J.K Rowling, j'y ai juste rajouté quelques personnages :)

Bonne lecture !


CHAPITRE 1

Les amis sont des compagnons de voyage, qui nous aident à avancer sur le chemin d'une vie plus heureuse.

(Pythagore)


Le Poudlard Express avançait à toute allure dans la campagne écossaise, laissant dans son sillon une épaisse fumée grisâtre. A son bord, les élèves de Poudlard faisaient passer le temps de différentes manières : les filles de quatrième année de Serdaigle se racontaient tous les ragots qu'elles avaient manqué pendant l'été, des garçons de troisième année de différentes maisons s'étaient lancé le pari de celui qui réussirait à mettre le plus de chocogrenouilles dans sa bouche et les premières années s'émerveillaient de tout ce qui se passait dans le train, du plus petit tour de magie qui était effectué que par les anecdotes que leurs racontaient leur aîné. Certes Ian Cleegan n'avait pas vraiment transformé Miss Lice, la chate du concierge, en pot de chambre mais cela faisait tout de même son petit effet. Et puis à l'avant du train se tenait la réunion annuelle des préfets, présidait par Amos Diggory, le préfet-en-chef. Ce dernier était en dernière année à Serdaigle et portait son insigne avec fierté depuis le jour qu'il l'avait reçu.

- … honneur que vous a fait le directeur, notre rôle est essentiel pour le maintien du bon fonctionnement de l'école et le respect du règlement…

Si les nouveaux préfets avaient été attentifs pendant les dix premières minutes, hypnotisés par les incessants allers-retours d'Amos d'un bout à l'autre du wagon qui débité son discours d'une voix forte et déterminé, les mains jointes derrière son dos, plus intéressé par le propre son de sa voix que ce qui se passait autour de lui, ils avaient tous cependant cessé de l'écouter. Assise dans un coin du wagon, Johanna Lawson, l'autre préfète-en-chef, s'était affalé sur la table devant elle, la tête posée sur ses bras et un léger ronflement se faisait entendre.

- … sans vouloir me vanter, le directeur en personne m'a déjà félicité pour le travail que j'ai accompli ces deux dernières années…

Remus Lupin bailla à s'en décrocher la mâchoire et poussa une grimace en sentant ses articulations encore endolories lui rappeler que la dernière pleine lune ne datait que de l'avant-veille. Lily Evans, assise à ses côtés, feuilletait un livre de runes que le professeur Santiago leur avait vivement recommandé de lire pendant les vacances en jetant tout de même de brefs regards à Diggory pour s'assurer qu'il ne remarquait pas qu'elle n'était pas concentrée. Son discours avait beau être ennuyant, Lily ne voulait pas qu'il s'imagine qu'elle était indigne de son insigne.

- … le professeur McGonagall était elle-même étonnée de ma capacité à transformer cette souris en verre à pied…

Elle avait été si heureuse en le recevant, fière d'être considérée par le directeur comme digne de le porter. Elle était alors descendue dans la cuisine pour le montrer à ses parents, un grand sourire accroché sur son joli visage et M et Mme Evans s'étaient empressé de féliciter leur fille. Mais comme d'habitude Pétunia avait tout gâché, lui montrant tout le mépris qu'elle lui inspirait à grands coups de mots blessants et de paroles tranchantes. Puis elle était remontée furieuse dans sa chambre en claquant la porte, comme à chaque fois que sa sœur évoquait un détail de son monde et n'en était ressorti que le lendemain. Lily n'en avait alors pas reparlé du restant des vacances.

« - … revenez voyous ! a alors crié Rusard mais j'étais déjà prêt à intervenir et les ai empêché de sévir une nouvelle fois. Voyez-vous, j'ai un certain instinct pour cela…»

Ses amies avaient été ravies en apprenant la nouvelle mais n'en avaient pas été étonnés. Lily suivait le règlement à la lettre depuis que ses pieds avaient foulé le sol du château et était capable de citer des passages entiers à ce crétin de Potter lorsque ce dernier faisait perdre des points à leur maison.

- … il est sûr qu'aucune plaisanterie que ne préparent les Maraudeurs, comme ils se plaisent à s'appeler, n'a jamais échappé à ma vigilance...

Au bout d'une dizaine de minutes supplémentaires, Amos s'arrêta de parler et leur permit de prendre congé. Remus lui fit un petit signe de la main et se dépêcha de partir avant qu'un de ses autres « exploits » lui reviennent en mémoire et Lily ne put s'empêcher de sourire devant son empressement. Rangeant son livre dans son sac, elle sortit du wagon pour rejoindre Alice et Marlène qu'elle avait juste eu le temps de saluer avant le départ du train et tenta de se frayer un chemin parmi les nombreux élèves qui circulaient d'un compartiment à l'autre. Trop occupée à contourner un groupe de deuxième année, elle ne s'aperçut que trop tard que quelqu'un tentait de faire la même chose dans l'autre sens et lui rentra dedans.

- Excuse moi je ne t'avais pas vu ! S'empressa-t-elle de dire avant de regarder sa victime. Je…

Mais les mots moururent dans sa gorge car la personne en face d'elle était Elia Levilson, une Serpentard de son année qui à cet instant se massait le front là où l'épaule de Lily l'avait touché. Levilson avait beau être petite pour leur âge, Lily savait qu'elle était la meilleure de leur année en sortilèges et le silence qui s'était soudain fait autour d'elle semblait laissé entendre que tout le monde s'attendait à ce qu'elle se montre digne de sa réputation, et de sa maison, en lançant un maléfice à la préfète. Mais à la surprise générale, Levilson se contenta de continuer son chemin en bousculant Lily qui poussa un soupir de soulagement avant de rejoindre ses amies.

- Et bien on ne t'attendait plus, s'amusa Marlène McKinnon lorsque la rouquine entra dans le compartiment où les deux Gryffondor bavardaient tranquillement. Réunion intéressante ?

- Interminable et soporifique, répondit Lily en se laissant tomber sur la banquette. Diggory pense certainement avoir été nommé directeur de Poudlard et non préfet-en-chef.

- Il est plutôt beau garçon.

- Marlène ! s'exclama Alice en écarquillant ses grands yeux bleus, Connor pourrait t'entendre.

- Et alors ? J'ai dit qu'il était séduisant, pas que je comptais lui sauter dessus.

Lily rigola. Décidemment, ces deux-là lui avaient manqué !

oOoOo

Il y a de cela quelques temps

Lorsque j'étais frais et non rapiécé

Quatre grands mages compétents

Décidèrent de vous éduquer

.

Ils bâtirent ce noble château

Le construisirent à base de pierres et de passages secrets

Je le sais car j'y étais

Et je peux vous dire qu'ils ont fait du bon boulot

.

Je suis peut être maintenant qu'un vieux chiffon

Mais c'est encore moi qui décide de votre maison

N'essayez pas de vous moquer de moi

Car tout repose désormais sur mon choix

.

Serdaigle prit sous son aile

Les plus sages qui voulaient développer leur connaissance

Tandis que Poufsouffle en tout état de conscience

Pris les plus loyaux qui faisaient travailler leur cervelle

.

Connu pour sa grande ambition

Serpentard fit de sa maison celle des malins

Reste alors Gryffondor avec son courage de lion

Et son hardiesse sans fin

.

Mais n'oubliez pas qu'au-delà des maisons

Un nuage sombre se repend au-dessus de nous

Il vous faudra faire attention

De ne pas devenir complétement fou

.

Maintenant laissez approcher les petits nouveaux

Qu'ils viennent se soustraire à mon jugement

Car je suis le Choixpeau

Et non un vieux tissu puant

Assise à la table des Serpentards, Elia Levilson regardait les premières années être répartis dans les quatre maisons au fur et à mesure que le professeur McGonagall énonçait leur nom. Elle applaudissait plus par reflexe qu'autre chose lorsqu'un « SERPENTARD » retentissait dans la Grande Salle, lançait par le Choixpeau qui semblait s'amuser à tourmenter mentalement les nouveaux venus. Lorsqu'Adrien Zieler fut envoyé à Poufsouffle, la répartition se termina et le banquet put commencer.

- Il parait que le nouveau professeur de Défense contre les forces du mal est sorti major de sa promotion, lança joyeusement Candice Raven, une petite blonde potelée à la droite d'Elia.

- Ça veut dire qu'il doit être jeune ! S'exclama Calliope MacCall en se tordant le cou pour l'apercevoir près de la table des professeurs, ça nous changera de Hongton et de sa calvitie.

- Et de son embonpoint, renchérit Mélisande Weasley.

- Et de la douche de postillons auquel on avait le droit à chaque fois.

- Ainsi que son haleine digne d'un troll.

Elia rigola en entendant la rousse et la métisse se lancer dans l'une de leur éternelle joute verbale où la perdante ferait certainement la tête pendant une heure ou deux. A sa gauche, Rita Skeeters la dernière fille de leur dortoir, notait avidement sur un parchemin tout ce qui se disait autour d'elle, le visage cachée derrière ses lunettes.

- Hey Levilson, paraît que t'as laissé une Sang-de-Bourbe te ridiculiser dans le train.

Le silence se fit soudainement à la table des Serpentards, les visages tournaient vers Elia et Avery qui semblait fier d'avoir attiré l'attention sur lui. Rita leva un visage intéressé vers eux et sortit un nouveau parchemin de son sac, prête à colporter le premier ragot à sa portée. Si la première réaction d'Elia avait été de ne pas réagir, les piques d'Avery étaient si fréquentes qu'elle n'y faisait plus attention depuis leur deuxième année, le silence qui l'entourait lui fit comprendre que son absence de réponse ne serait pas acceptée.

- Et bien tu vois Avery, la différence entre toi et moi c'est que je n'ai pas besoin de sortir ma baguette à la moindre occasion pour me faire respecter. En se rendant compte que c'était moi qu'elle avait bousculé, Evans a tout de suite craint ma réaction et s'est excusée alors que si je me souviens bien, le sortilège de Furoncles qu'elle t'a lancé l'année dernière a laissé des traces sur ton visage pendant plusieurs semaines.

La table des serpents éclata de rire au souvenir d'Avery, courant vers l'infirmerie en essayant de masquer son visage recouvert de furoncles après avoir voulu humilier la rouquine et Elia put continuer à manger en imaginant avec ses amis l'apparence que pourrait avoir leur nouveau professeur car celui-ci n'avait pas assisté au banquet. En temps normal, personne ne se permettait de juger ses actions, elle était une Levilson, descendante de l'une des plus grandes familles de Sang-pure et les autres élèves faisaient tout pour être dans ses bonnes grâces, espérant ainsi pouvoir entrer dans son cercle d'amis et être convié à l'une des soirées organisées par Amalia Levilson, la mère d'Elia. Ses soirées étaient de renommée mondiale et pour quiconque espéré entrer dans le monde huppée des plus grandes familles de Sangs-purs, être amie avec Elia était la porte grande ouverte vers ce rêve.

- Quel crétin cet Avery, fit Mélisande lorsqu'elles remontèrent vers leur salle commune après le diner. Je n'arrive pas à comprendre comment un idiot pareil a pu entrer dans bonnes grâces du Seigneur des Ténèbres.

- C'est simple, moins tu en as dans la cervelle plus tu es facile à manipuler, lui répondit Candice qui marchait tout en lisant son livre de potions.

- Alors aucun risque avec toi, rigola la rousse en tapotant le crâne de son amie qui poussa un petit cri indigné, il y en a tellement la dedans que même un Imperium n'aurait aucun effet sur toi.

oOoOo

Alors que tout le monde dormait dans le dortoir des cinquièmes années de Serpentard, Elia se leva en essayant de ne pas réveiller ses amies. En cinq ans de dortoir commun, s'était un miracle qu'aucune d'elles n'aient remarqué ses sorties nocturnes hebdomadaires. Elle enfila sa cape et ses chaussures et se dépêcha de sortir, traversant la salle commune déserte et se glissa dans les cachots sombres et froids en tendant l'oreille pour guetter Rusard et surtout son horrible chat. Il avait failli la surprendre il y a quelques mois et passait au moins une fois par nuit en espérant coincer la personne qui lui avait échappé. Elle avançait silencieusement, marchant au hasard parmi les couloirs, sa baguette illuminant les alentours en se demandant combien de temps il mettrait pour arriver. Il l'a trouvait toujours, refusant de lui dire par quel moyen il y parvenait et elle s'était souvent cachée dans des endroits farfelus comme l'intérieur d'une armure ou sur le toit de la tour d'astronomie pour tenter de lui rendre la tâche plus dure, en vain.

Au bout d'une dizaine de minutes, elle entendit des pas discrets derrière elle et se retourna vivement, brandissant sa baguette à quelques centimètres de la gorge du nouveau venu. Leurs regards se croisèrent, défiant l'autre de baisser le regard en premier et comme à chaque fois, Elia fit celle qui gagna. Elle abaissa sa baguette et croisant les bras autour de sa poitrine, lança à Remus Lupin :

- Et bien le loup, tu en retard.