CHAPITRE 1

Loft de Castle/Poste de Police

Vendredi, 9h45

Castle : J'écris

Beckett : Ha oui…tu écris, j'avais presque oublié que tu étais écrivain.…Et toi aussi… Etrangement tu sembles t'en rappeler quand j'ai de la paperasse à terminer

Castle : Kate Beckett…j'ai bien l'impression que je te manque

Beckett : à vrai dire, c'est surtout mon café qui me manque, ce matin

Castle : je me ferai pardonner ce soir mais Gina insiste pour que je lui rende au moins les cinq prochains chapitres du dernier Heat et tu sais comme elle peut être persuasive parfois

Beckett : hm hm…de quoi t'a-t-elle menacé cette fois ? De révéler notre relation à toute la presse people ou de te reprendre ta Ferrari ?

Castle : les deux

Elle rit au ton déconfit qu'il avait. Elle imaginait tout à fait la moue qu'il faisait à cet instant et à dire vrai, ça la faisait totalement craquer. Elle fut interrompue dans ses rêveries matinales par son collègue qui lui montrait un dossier depuis son bureau.

Esposito : Beckett, tu peux jeter un œil sur ce dossier

Beckett (tout bas) : je dois te laisser, Castle mais si tu as besoin d'inspiration…disons 20h chez moi…J'ai quelques idées pour Nikki et Rook…et comme je sais que tu aimes essayer par toi-même avant de coucher tout ça sur papier…

Castle : c'est plutôt tentant …tant que tu ne me demandes plus de droits d'auteur…

Beckett (rit) : à tout à l'heure

Castle : à tout à l'heure et bonne paperasse…qui sait, peut être qu'un meurtre bien sanglant viendra sauver ta journée de l'ennui administratif ?

Beckett : ne ris pas trop vite, j'aurai ma vengeance bien assez vite

Castle : j'ai hâte de voir ça

Beckett : n'en sois pas si sûr, chaton !

Elle rit et raccrocha le combiné sous le regard amusé d'Esposito qui s'était approché en lui tendant le dossier.

Esposito : chaton ?

Beckett : ne demande pas

Esposito : je n'ai rien entendu

Au loft, Castle se remit à écrire. Les mots lui vinrent sans difficulté. Il aurait cru que sa relation, devenue aujourd'hui des plus intimes avec Beckett, aurait freiné son inspiration puisque ce qu'il n'osait qu'imaginer jusque là était devenu réalité. Mais malgré leurs peurs et leurs doutes, il avait l'impression d'avoir franchi avec aisance toutes les étapes de leurs premiers pas en tant que couple. Et il était avide d'en découvrir plus, de vivre encore et toujours plus de moments avec elle. Lui aussi perdu dans ses pensées, il fut interrompu par la sonnerie de son portable. Son écran affichait « Maddie ». L'amie d'université d'Alexis. Son cœur fit un bon. Que pouvait-il bien se passer pour qu'elle l'appelle alors qu'elles devaient être en cours toutes les deux ?

Université de Columbia, studio d'Alexis

Vendredi, 10h15

Castle : je l'ai eue au téléphone hier matin. Quand l'as-tu vue pour la dernière fois ?

Maddie : hier soir, vers 18H, à la sortie des cours, elle avait rendez-vous au café de la Butler Library

Castle : avec un garçon ?

Maddie : heu…

Castle : Maddie, la vie d'Alexis est peut-être en danger

Maddie : oui…

Castle : un nom ?

Maddie : elle avait rendez-vous avec Max

Castle : un nom de famille ?

Maddie : je ne l'ai vu qu'une seule fois, vous savez…je…

Castle : où est-ce que je peux le trouver ce Max ?

Maddie : je ne sais pas, monsieur. Comme je vous l'ai dit, je ne l'ai vu qu'une seule fois et cela ne fait que quelques semaines qu'Alexis le fréquente…elle est plutôt discrète à ce sujet

Castle commençait à s'impatienter quand Martha passa la porte.

Martha : personne ne l'a vue ou entendue rentrer hier soir. Le concierge est formel

Castle : elle n'est donc pas rentrée depuis son rendez-vous avec ce Max. Maddie, concentre toi s'il te plaît, est-ce que tu te souviens d'un détail qui pourrait nous aider à les retrouver ?

Maddie : je sais qu'il étudie ici …qu'il est plus âgé que nous…je suis désolée de ne pas pouvoir vous en dire plus

Rick commençait à bouillonner. Des images atroces, tirées de toutes les scènes de crimes qu'il avait pu voir, se mélangeait dans sa tête et lui donnaient la nausée. Il sentait la sueur perler sur son front et son estomac se tordre dans tous les sens. A cet instant où il crut qu'il allait perdre pied, une voix connue parvint inexplicablement à percer les battements insoutenables de son cœur. Kate.