Un homme d'une cinquantaine d'année entra dans un appartement, le sien.

Il se déchaussa, prit une bière dans le mini bar et s'installa confortablement dans un fauteuil en cuir.

L'alcool pénétrant dans son sang, il commença à avoir des propos ainsi que des gestes incohérents. Néanmoins, son ouïe n'en était pas affectée car il entendit très clairement le clic signifiant le déverrouillage et l'ouverture de la porte d'entrée.

Un adolescent marcha d'un pas léger essayant d'éviter d'être entendu par l'homme ou de subir sa colère.

- Le lycée à appelé ce matin, appartement tu n'étais pas en cours, dit-il d'une voix douceureuse.

Les poings du jeune garçon se serrèrent et les battements de son cœur s'accelèrent. Il utilisa toutes ses forces pour que son visage ne trahisse pas son appréhension.

- Mais tu avais sûrement mieux à faire. Mais quoi ? continua l'homme.

Ce dernier se leva et s'approcha de l'adolescent d'un pas chancelant. Il l'attrapa par le col et le plaqua contre le mur voisin. Le jeune garçon ne put réprimer un gémissement tant sous l'effet de la surprise que de la violence du choc.

L'homme raffermit sa prise au niveau de son cou, l'adolescent essaya de se débattre, en vain.

- Qu'avais-tu à faire de si important ?

Foutu pour foutu, l'adolescent décida d'opter pour la vérité.

- Il n'y a pas eu de coup de fil. Je suis aller au lycée comme tous les jours.

- Tu me traites de menteur ?

- Non ! S'empressa de dire le jeune garçon.

- Donc c'est toi le menteur ! Tu sais ce qu'on fait au menteur ?

L'homme lâcha sa prise et l'adolescent tomba à terre en se massant la gorge. Pendant une demi seconde, il crut qu'il pourrait s'en tirer, ne pas subir la colere de l'homme.

Un coup de pied au niveau des côtes le ramena à la réalité. Il serra les dents, l'homme ne méritait ni ses larmes ni ses hurlements.

L'homme le frappa pendant de longues minutes avant de se stopper. Il l'attrapa ensuite par les cheveux et le força à se relever. Il lui murmura à l'oreille.

- Je ne t'ai pas élevé pour que tu mens. Recommence encore et je te garantis que tu me supplieras de te laisser crever !