Titre : Élections (non, ne partez pas en courant, je ne parle pas politique !)

Résumé : Les membres d'Atlantis organisent des élections pour désigner des représentants du personnel.

Saison : a toujours pas vu la saison 3 (sans commentaire) donc saison 2, mais ça n'a pas beaucoup d'importance.

Rating : K

Genre : Gen, humour.

Disclaimer : si ils étaient à moi, ils passeraient la saison 3 sur M6...

Note : cette fic est un petit mélange des élections d'en ce moment (mais aucun racolage politique n'y sera fait !) et de ma petite expérience là ou je travaille. Ben oui, étant la plus jeune employée, j'ai fait parti du bureau de vote lors des élections des délégués du personnel. Et c'était pas triste !

Dédicace : pour Bayas, elle sait pourquoi. Biz

oooOOOoooOOOooo

Le regard du colonel Sheppard croisa celui, inquiet, du docteur Weir. Le militaire sentit une goutte de sueur couler le long de son visage et fit un effort surhumain pour ne pas l'essuyer du revers de sa main. Il voyait bien qu'Elizabeth, de son côté, n'en menait pas large non plus et ne savait pas quoi dire.

Ah, bravo la diplomatie ! Jamais là quand on avait besoin d'elle...

Gagner du temps. Ces trois mots dansaient dans la tête de Sheppard. Ils devaient gagner du temps. Le temps que McKay arrive. Le scientifique trouverait bien une solution, il en était persuadé. Seulement, il fallait laisser à McKay le temps de les rejoindre. Une fois encore, Sheppard lança un regard, mais cette fois insistant, au docteur Weir. Celle-ci sembla enfin sortir de sa réserve et elle s'adressa aux trois hommes qui lui faisaient face.

- Messieurs, je suis sûre que nous pouvons trouver un terrain d'entente.

- Ah non, docteur Weir, dit l'un des hommes. Sauf votre respect, vos trucs de diplomate, on en veut pas. Nous vous avons expliqué nos revendications et elles sont claires : nous voulons organiser des élections.

Elizabeth soupira à l'adresse de Sheppard. Ils étaient dans une impasse. Cela faisait maintenant trois bons quart d'heure que Matt Rodell, cuisinier en chef de son état, Douglas Kinkad, caporal des marines et Ramon Rodriguez, linguiste, se tenaient devant eux en leur expliquant qu'ils désiraient organiser des élections pour désigner des représentants du personnel.

- Il y en a assez, reprit Rodell, le cuisinier, que les marines prennent à parti mes collègues et les insultent tous les jours ! Cela doit cesser !

- Je ne vous permet pas, le coupa le caporal. Ce n'est pas notre faute si la bouffe est immangeable. Sauf votre respect, monsieur, ajouta-il en s'adressant à Sheppard.

- Sur le coup des menus du mess, se permit d'intervenir Rodriguez, il n'a pas tout à fait tort...

- Vous voyez ? reprit Rodell en s'adressant à Weir ? La cité est remplie de conflits de ce genre. Alors oui, je sais, c'est complètement ridicule quand on pense aux wraiths et tout ce bazar. Mais demandez-vous un instant, lança-t-il d'un air de défi, quelle serait l'efficacité de vos troupes si le personnel du mess se mettait en grève ? Ou pire, ajouta-t-il d'un air de conspirateur, si nous mettions des haricots athosiens à tous les repas...

Même sheppard ne put retenir un frisson de dégoût, pour lequel il eu droit à un regard assassin de la part du docteur Weir.

- Messieurs, affirma cette dernière. Pourquoi ne pas me faire part de vos doléances, et je verrai comment résoudre ces problèmes ?

- C'est quoi, "doléances", souffla le caporal à l'oreille du linguiste.

- Une plainte au sujet d'un grief, (1) répondit celui-ci en chuchotant.

- Un grief ? fit le caporal encore plus perdu.

- Un motif de récrimination, (2) expliqua Rodriguez.

- Récrimi...

- Oh ça suffit, caporal, tonna Sheppard, qui, finalement, était content que McKay n'assiste pas à cette affligeante démonstration de l'étendu du savoir militaire.

- Pardon, Monsieur, fit Kinkad au garde à vous. A vos ordres, Monsieur.

- Ce que je vous propose, relança Weir, c'est de me faire part de tout vos sujets de tension, de tout ce qui pose problème dans la logistique de la cité, et nous en discuteront ensemble pour trouver des solutions.

- Logistique, glissa Rodriguez au caporal, ça veut dire...

- Ensemble des principes et des moyens techniques de ravitaillement et de soutien organisés pour le succès d'une opération militaire, (3) finit à sa place le marine. Mais bien sûr, nous parlons ici de l'organisation de la cité, précisa-t-il dans un sourire adressé à son supérieur.

Sheppard fut finalement déçu que McKay soit absent.

Le discours du cuistot, non... du chef cuisinier, le tira de ces réflexions.

- Votre proposition rejoint la notre, docteur Weir. Discuter ensemble de nos problèmes, c'est exactement ce que nous voulons.

- Alors nous sommes d'accord, intervint Sheppard. Pas besoin d'élection.

- Et bien si, justement, enchaîna le cuisinier. Vous tenez vraiment à ce que chaque habitant de la cité déboule dans votre bureau pour vous faire part du fait qu'il n'a pas eu droit à sa part de dessert ?

Le silence qui suivit cette déclaration et le regard résigné qu'échangèrent Weir et Sheppard firent comprendre aux trois hommes qu'ils avaient gagnés.

- D'accord Messieurs, déclara Weir. Le colonel et moi, ainsi que le docteur McKay, allons voir ce que nous pouvons faire.

A l'évocation du Canadiens, des sourcils se levèrent. Aussi Weir crut-elle bon de préciser :

- Il est le chef du département scientifique.

Elle s'adressa alors plus particulièrement au linguiste.

- Il est normalement la personne que vous devriez aller voir en premier, en cas de conflits ou de problème.

- Madame, répondit Rodriguez. Hormis sa sainte personne, dit-il d'un air dédaigneux, tout les membres du département scientifique ne sont que des charlatans à ses yeux. Il est peut être un super astrophysicien, mais pour ce qui est de gérer les problèmes de personnel...

Le Linguiste ne finit pas sa phrase à dessein. Il savait que Weir et surtout Sheppard étaient des amis de McKay, il ne voulait pas s'attirer leur foudre. Il tenait à la vie, même s'il avait choisit de vivre dans une galaxie infestée d'aliens vampires suceurs de vie.

- Bien, reprit Weir. Messieurs, je vous laisse donc regagner vos postes et je vous propose que nous nous revoyons demain dans l'après midi pour reparler de tout ça.

Les trois hommes se consultèrent du regard et après quelques hochements de tête, le cuisinier parla pour eux trois :

- C'est d'accord. Mais attention, docteur Weir, j'ai toute une réserve de haricots athosiens dans ma cuisine, étant donné que quelqu'un a jugé diplomatique la décision de ne pas les vexer en acceptant ce magnifique cadeau qu'ils nous ont fait.

Weir regarda son bureau avec application, tandis que Sheppard, d'abord surpris, lui lança ensuite un regard noir.

A suivre...

1. Définition du dictionnaire de Works. Collection Microsoft® Encarta® 2005. © 1993-2004 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

2. Idem.

3. Idem.