Bonjour/bonsoir à tous !

Je reviens vers vous avec une nouvelle idée de fiction qui me trotte dans la tête depuis.. deux ou trois ans, je dirais ? Je ne l'ai jamais commencé, mais ce soir j'ai été prise d'un élan d'inspiration et j'ai écris ce prologue d'une traitre. Le concept est un sujet sérieux. Cette histoire a pour source d'inspiration la série Skins, les musiques de FAUVE, et des éléments de ma vie. J'espère que l'idée vous plaira.

Pour ce prologue (qui est très long pour en être un, je vous l'accorde), nous retrouvons les deux protagonistes principaux qui sont Jewel et Law, bien qu'il y en aura beaucoup d'autre. Nous commencerons donc par les éléments marquant de leur vie, afin de comprendre leur comportement dans la vie actuelle. C'est une sorte de transition. De plus, vous verrez directement le côté assez sombre de l'histoire pour vous mettre en garde pour la suite. On aime ou on aime pas !

PS: Contrairement à mon autre fiction Lui & L'autre qui est une ré-adaption d'un livre, cette fiction vient de moi. A part des sources d'inspiration, il n'y aura aucun élément entièrement calqué sur autre chose, ou dans le cas inverse je vous en tiendrais informé. Comme ça, ça vous donne un aperçus des potentielles idées qui me passent par la tête.


Cinq ans auparavant.

Ses yeux gris scrutaient le trou béant dans le sol. Il fallait qu'ils se dépêchent de le reboucher, la pluie battante rendant la terre boueuse. Il ne méritait pas ça. Qu'on le jette dans ce trou, qui d'ici quelques minutes avec cette pluie, ressemblerait à des marécages. Une fois à l'intérieur, il s'y enfoncerait complètement sans pouvoir avoir la chance d'en sortir. Ah, oui c'est vrai. Il ne pouvait pas s'en sortir de toute façon, il n'était déjà plus là. Stupide espoir.

Autour de lui, seuls des bruits s'apparentant à des pleurs et des gloussements résonnaient. Enfin, c'est ce qu'il devinait. Il ne le savait pas, il n'entendait rien. Il s'en foutait. Tout ce qui importait restait ce trou béant qui déborderait d'eau s'ils ne se dépêchaient pas. Mais comme si tout le monde semblait ligués contre lui, personne ne le remplissait. Qu'attendaient-ils ? Il ne méritait pas ça.

Puis vint enfin le moment tant attendue. Le cercueil noir et parfaitement lisse, fut apporté. Une ribambelle de fleurs étaient disposées sur la totalité de celui-ci. Parfait. Il le méritait. Les hommes le transportant s'approchèrent petit à petit, la mort se reflétant dans leur visage. Qu'est-ce que ça pouvait bien leur faire, à eux ?! Ils ne le connaissaient même pas ! Tout simplement un stupide automatisme chez ceux qui avaient pour métier de déposer les morts sous terre. Le cercueil fut attaché à des cordes, que les hommes en noir descendirent au fur et à mesure dans ce trou qui semblait avoir été creusé en conséquence. C'était le cas. Au moment de lâcher prise, un 'ploc' audible le fit tressauter. C'est ce qu'il craignait. Le fond était boueux, le contact du bois et de cette désagréable texture entrant en contact. On l'avait jeté dans un sol avec lequel il ne ferait plus qu'un. Il ne le méritait pas.

Son père venait de trouver la mort d'une crise cardiaque, il y a de ça trois jours. Quand cet évènement c'était produit, lui-même était en cours au lycée. Insouciant, à déjeuner avec ce qu'il appelait à cette époque des amis. Trois jours avant, il venait d'avoir dix-huit ans. Trois jours avant, il venait de perdre l'une des personnes qui comptait le plus dans sa vie.

Des regrets, il en avait-eu. Il aurait du l'écouter plus souvent. Il aurait du passer plus de temps avec lui. Mais il était têtu. Il se remémorait ses idioties, ses petits mots qu'il leur laissait avant de partir travailler, toujours accompagné d'un petit coeur sous la note. Il se rappelait de toute ces fois où il était persuadé qu'il avait une petite copine quand il emmenait ses amies à la maison. Il se souvint même de la gifle monumentale qu'il avait pris lorsque son père avait appris qu'il consommait de la drogue. Mais ce n'était rien. Un petit joint de temps en temps n'avait, lui semblait-il, jamais tué personne. La preuve. Il était encore là, mais pas lui.

_ Grand-frère..

Il cligna des paupières quelques secondes, avant de sentir sa manche se faire tirer faiblement. Une main, toute petite, vint se joindre à la sienne en la serrant faiblement, toute tremblante. Son regard s'orienta sur les yeux larmoyant de sa petite soeur. Tout deux ne se ressemblaient pas tant que ça. Mais en cet instant, quelques chose frappait les yeux à vus d'oeil. Tout deux n'avait plus cette lueur de vie dans le fond de leur regard. Plaçant un genoux au sol, il plaqua avec force le corps de la petite fille contre son torse trempé. Il pleuvait à torrent ce jour là. Comme si le ciel avait perdu quelque chose de précieux. Il les accompagnait tout deux dans leur tristesse immense. Il leva les yeux vers le ciel, plongeant dans ces songes.

Son père était mort le jour de son anniversaire. La vie avait un bien drôle d'humour parfois. Le pire cadeau qui soit. Il aurait pu flancher à partir de ce jour, foutre sa vie en l'air. Et c'est exactement ce qu'il fit. Après tout, il n'avait plus rien à perdre.

A partir de ce jour, lui et sa soeur vécurent chez leur oncle. Malgré leur lien de parenté, les deux gosses n'avaient aucune complicité avec cet homme. Il s'agissait simplement du frère de leur père, avec qui le courant ne passait pas non plus au final. La vie avait reprit son cours, mais pas pour tous. Pas pour lui.

Ses joints occasionnel devinrent régulier. Puis excessif. En fumer plus de cinq par jour n'était vraiment pas nécessaire pour s'amuser. De l'amusement, il n'y en avait plus aucun depuis qu'il était partit. Il était seul avec sa solitude et sa tristesse.

Et puis le temps passa. Il eu vingt ans, et au lieu de les passer avec sa famille qu'il n'avait plus, le jeune homme érait dans les rues, joint en main. Il pleuvait aussi ce soir là. Comme pour lui rappeler ce jour de la perte d'un être cher. Il repassa en boucle les derniers évènements de sa vie. Sa petite soeur était à présent âgé de quatorze-ans. Elle aussi, elle avait perdue quelque chose. Mais malgré tout, elle se forçait à garder le sourire. Lamy souriait tout le temps. Même quand leur oncle lui hurlait dessus. Même quand ses copines lui faisaient la tête. Même quand elle avait de mauvaise notes. Les seuls instants où elle ne souriait pas, ce sont ceux où elle était seul à la maison. Quand son frère n'était pas avec elle.

Il n'était presque jamais là, trop occupé à se défoncer pour oublier. Alors la gamine évoluait seule, sans qu'il ne se souvienne de la dernière fois où il lui avait réellement parlé. Il tira une latte de son joint puis fut absorbé par une scène un peu plus loin, d'une mère et de son enfant sous la pluie.

_ Allez ma chérie, vite, rentre dans la voiture !

_ Mais maman attends, Chopper est tombé !

Ses iris grises sondèrent la gosse faire demi-tour en courant, pour ramasser par terre la peluche d'un renne complètement trempé de part la pluie, et de la flaque d'eau dans laquelle il avait été réceptionné. Une fois son bien récupéré, la gamine retourna vers sa mère. Les deux riaient toutes les deux, avant de disparaître dans la voiture. Puis il se souvint, deux ans auparavant.

_ Grand frère ! J'ai oublié Bepo sur la balançoire !

La petite fille s'était mise à courir à en perdre haleine jusqu'à sa peluche. Un ours blanc tout ce qu'il y a de plus banal. Mais cette peluche représentait tant pour elle. C'est son frère qui lui avait offerte. Partout où la gamine allait, cette peluche la suivait sans cesse. En revenant à lui, Lamy arborait des larmes de crocodiles pour cause du blanc de son nounours devenue marron de part la saleté.

_ Law, il est tout sale..

_ Papa le lavera, t'inquiètes pas.

_ Mais il travaille ce soir ! Je peux pas dormir sans Bepo !

Le jeune homme soupira. Quand son père n'était pas là, c'est lui qui devait s'occuper de sa petite soeur, chose totalement normal en soit. A son âge, il en était tout à fait capable, et il avait toujours été très fusionnel avec cette gamine.

_ C'est bon, t'as gagné, j'te la laverais en rentrant.

_ Ouiii ! Grand frère, t'es le meilleur !

Ce souvenir lui paru comme un choc. Lamy. Il avait laissé seule pendant deux années, sa petite soeur qu'il aimait tant. Lui qui pensait être le seul à souffrir de la disparition de son père, il s'était totalement planté. Ce n'était pas son père. C'était leur père. En plus d'avoir perdu celui grâce à qui la vie a été possible, la petite fille avait ce même jour perdu son frère. Quel égoïste. Quel con. Prit d'une soudaine pulsion, il se mit à courir à toute vitesse jusque leur nouveau chez eux depuis deux ans. Comment allait-elle ? Est-ce qu'elle souriait ? Est-ce qu'elle avait mangé, au moins ? Pour la première fois en deux longues années, le jeune homme éprouva l'ultime besoin de serrer ce petit corps contre le sien.

Arrivé, il poussa la porte d'entrée en furie. Son oncle n'était pas encore là. Pas étonnant, il rentrait toujours très tard le soir. Enfin, tôt le matin serait plus juste. Il s'époumona à hurler le nom de sa soeur, en espérant ne pas lui faire peur. La pauvre petite, c'était tellement soudain qu'il était fort possible qu'elle pense avoir fait une connerie. Mais contre toute attente, aucune réponse ne vint. Il se mit alors à chercher activement dans toutes les pièces de la maison. La cuisine, la chambre, les toilettes, le séjour. Rien. Seule la salle de bain restait en option, mais celle-ci était fermée à clé. Lamy était de l'autre côté. Il frappa la porte à s'en faire saigner les doigts, alarmé par le manque de réaction de sa soeur. Il se déboita l'épaule en l'enfonçant. Elle s'ouvrit enfin.

Ce qu'il vit termina de l'achever.

Lamy, petite fille de quatorze-ans, venait de se donner la mort avec des lames de rasoir dans son bain. Après la disparition de son père, la non présence de son frère l'avait achevé.

Deux ans après son père, le jour de ses vingt ans, Trafalgar Law venait de perdre sa petite soeur. La vie avait bel et bien un drôle d'humour.

...

Cinq ans auparavant.

Elle était là, assise dans la salle d'attente de l'hôpital. Sa mère était sous surveillance depuis plus d'une heure. Une heure qui lui semblait être une éternité. Elle allait devenir folle. Surtout en compagnie de cet homme. Cet homme qui lui servait de père, mais qui n'a jusque là jamais mérité son titre. Son visage ne reflétait aucune inquiétude, tandis qu'il sirotait calmement son chocolat chaud tout en mangeant son croissant. Jamais il n'aurait donné une miette à sa fille, qui jusque là mourrait de faim et de froid. L'attente se fit plus longue, tandis que la jeune fille tentait du mieux que possible de se réchauffer avec son maigre pull en ce mois de décembre.

Elle aurait pu se couvrir d'avantage avant de sortir. Mais la santé de sa mère primait avant tout. L'emmener à l'hôpital était resté son seul objectif pendant un bon trois quart d'heure.

Ce n'est qu'une heure supplémentaire après, que le médecin mis de nouveau un pieds dans la salle d'attente. Son réflexe fut de se diriger vers son mari, raison pour laquelle sa fille se rua sur lui pour elle aussi être au courant de ce qu'il en était. L'autre s'en foutait pas mal, il ratait déjà le match de foot de ce soir, le reste lui importait peu.

_ Ma mère va bien ?!

_ Calmez-vous mademoiselle. J'ai besoin de m'entretenir avec quelqu'un d'adulte, patientez s'il vous plait. Votre père vous en fera part une fois mon entretient avec ce dernier terminé.

La gamine de quatorze-ans se tendit face à cette nouvelle, encore plus au grognement de son paternel. Il se faisait déjà chier d'avance. C'est muette qu'elle observa le médecin et cet homme se rendre dans un endroit plus propice aux nouvelles qu'il avait à annoncer.

Pendant ce temps, Jewelry eu tout le loisir de se remémorer les derniers incidents. Il y a de ça un moment, sa mère commençait à devenir étrange. Elle oubliait beaucoup de choses. En commençant par des choses futiles, à savoir où elle avait rangé ses clés, pour en venir à quelque chose de plus grave comme oublier de partir travailler. Petit à petit, Jewelry s'était alarmé, au contraire de son père qui lui, n'y voyait aucun inconvénient. Du moment qu'elle préparait le dîner, il n'y avait pour lui aucun problèmes notoire. S'il savait. Malgré tout, leur venue à l'hôpital n'avaient rien à voir avec ces raisons là. La mère de la gamine commençait à devenir violente. Quelque chose de très surprenant, surtout lorsque l'on prenait conscience de la douceur habituelle de cette femme. Elle commençait à devenir agressive, et violente verbalement. Tout comme son père. Jewelry en était persuadé, c'est lui qui la rendait barge. Aucune autre supposition ne lui venait en tête.

La tête dans les mains, la gosse se souvint de ce qu'il s'était passé avant de venir à l'hôpital. Au fond, elle en était sûr. Sa vie allait changer du tout au tout à partir de maintenant.

_ M'man, j'suis rentrée !

_ Tais-toi. Ne cris pas.

Jewelry posa son sac sur la table de la cuisine, abasourdie. Sa mère ne lui parlait jamais sur ce ton, ce qui eu don de la choquer. Que pouvait-il bien arriver à sa mère pour qu'elle soit énervée ainsi ? Dans le plus grand des silence, la collégienne s'enquit d'observer sa mère à couper des légumes. Cette dernière marmonnait, et semblait s'énerver de plus en plus. Elle coupait, puis s'arrêtait, pour recommencer. Quelque chose n'allait pas. Ses mouvements furent de plus en plus violent, le couteau claquant sèchement la planche à découper à chaque fin de découpe. Puis elle le posa, pour venir s'enserrer fortement la tête. Témoin de cette scène anormal, sa fille s'était ruée vers elle.

_ M'man, qu'est-ce qu'il y a ?!

_ TAIS-TOI !

Elle l'avait poussée avec force, tellement qu'elle en tomba aussi. Se redressant avec peine, la petite rose s'enquit de la vue horrifiante qui s'adonnait à elle. En la bousculant de toute ses forces, sa mère était tombée la tête la première contre le rebord de la table qu'elle s'était sans doute prise de plein fouet au vue du sang qui le tâchait. C'est ainsi qu'elle appela les pompiers avec empressement, sa pauvre mère en état d'inconscience.

La gamine redressa la tête en entendant des pas pressants vers elle. Elle vit son paternel, les traits tirés au possible. Il lui demanda simplement de la suivre dans les couloirs de l'hôpital, pour se rendre à la chambre où reposait sa femme. Une fois devant la porte, il la poussa après avoir toqué, et laissa sa fille entrer la première.

Elle était vivante. C'est tout ce qui importait pour la petite rose. Ses yeux croisèrent ceux similaire de sa mère, avant que celle-ci ne lui offre un sourire des plus tendre.

Ce sourire qu'ont les mères protectrice. Ce sourire que la sienne arborait si souvent mais qui, pour une raison qui lui échappait, apparaissait de moins en moins sur son beau visage.

Un sourire niais se dessina sur son visage, tandis qu'elle s'apprêtait à lui sauter dessus pour l'étreindre de toute ses forces. Elle avait tellement cru ne plus jamais la revoir. Mais, malheureusement pour elle, la vie ne semblait pas vouloir lui accorder ce plaisir.

_ Votre fille est ravissante, monsieur. Elle en fera craquer plus d'un quand elle sera plus grande !

Puis plus rien. Le temps s'était tout bonnement arrêté. Que se passait-il présentement ? Pourquoi disait-elle ça ? Pourquoi donnait-elle l'impression de ne pas la connaître ? Qu'elle droit avait-elle pour faire comme si de rien n'était... ?

Son père la pris par l'épaule, afin de la faire sortir de cette chambre qui pour le coup, s'apparentait plus à une pièce dont les murs se refermaient petit à petit sur vous pour vous écraser sans retenu.

Alors il lui expliqua. Il lui expliqua du mieux possible ce qu'il avait compris. Sa mère ne serait plus sa mère, ou alors simplement à sens unique. Atteinte d'Alzeihmer, viendrait le moment où elle oublierait même son propre prénom.

Alors elle pleura. Elle pleura de tout son saoul. Sa mère était la seule personne qu'elle chérissait dans ce bas monde. Et on venait tout juste de lui ôter.


C'était tout pour le prologue, j'espère qu'il vous aura plu.

En attendant, j'attends de vous que vous me donniez vos impressions sur tout ça ! Ce n'est qu'un bref aperçu de l'iceberg, je dis ça, je dis rien. Sur ce, je retourne écrire, en espérant que ceci vous ai plu. See ya !