Bonjour a tous !
Cela fait très longtemps que je n'avais pas écris de fanfiction, et ceci est la première que je fais sur Sherlock. Je tiens surtout à remercier Mokona-au-chocopyuh, qui a, à la sueur de son front, tout fait pour que mes temps concordent.
J'espère réellement que cette fanfiction vous plaira, ne sachant pas combien de chapitre je compte faire par la suite.
Disclaimers : Sherlock n'est pas à moi, déjà parce que je serais entre les mots d'amours et les insultes. Et ensuite parce que cela ferait longtemps qu'il aurait déclaré sa flamme a notre petit hérisson.
Bonne lecture à tous.
« Écoute, Sherlock, c'est le plus grand et le plus important jour de ma vie... »
Sherlock retroussa le nez et prit un air pensif, mais avant qu'il ne puisse prononcer le moindre mot, John le coupa.
« Non, ça l'est ! Ça l'est...Et je veux le passer avec les deux personnes que j'aime et auxquelles je tiens le plus au monde. »
« Oui. »
Le silence de Sherlock laissa John comprendre qu'il n'avait pas était assez clair, il le rompit donc.
« Donc Mary Morstan... »
« Oui. »
John soupira, devant rompre une nouvelle fois ce même silence pesant.
« Et...toi. »
Suite a ces paroles, plus un murmure ne résonnait dans la pièce. Sherlock le fixait avec un visage...impassible ? Ou bien était-ce de l'incompréhension ? John ne savait pas trop, mais il n'osait pas poser la question. Il n'osait même pas prononcer un mot de plus.
Il ne pouvait pas se douter que dans la boîte crânienne de Sherlock, des tas de questions étaient en train d'être traitées.
Il ne pouvait pas se douter que si Sherlock était entrain de le fixer d'un air absent, c'était parce que dans sa tête le temps venait de s'arrêter.
Mary. Pourquoi Mary ?
Si Sherlock n'avait pas disparu durant ces deux années...et surtout si John n'avait pas était désespéré, aurait-il rencontré cette femme ? Cette femme qui venait de réduire a néant la situation idéale de Sherlock : Un travail plus qu'exaltant, un assistant/colocataire qui le supportait et l'acceptait, rien de plus, rien de moins.
Sherlock avait toujours eu conscience qu'il faisait fuir les petites amies de John comme un ventilateur faisait s'envoler des feuilles de papier. Et cela ne le lui déplaisait pas plus que cela, au contraire même.
Dans la tête de Sherlock, quelqu'un venait de faire tomber une pile de cartons bien ordonnés, et ses idées étaient embrouillées.
Voulait-il simplement que John se marie, le laissant avec sa vieille amie la Solitude ? Cette même Solitude qui l'avait toujours accompagnée jusqu'au jour de leur rencontre.
Il ne voulait pas que John parte.
Il ne voulait pas laisser partir John.
« Sherlock ? »
Depuis plus de 30 secondes, Sherlock était resté immobile. Voyant la posture qu'avait adopté son ami, et son léger sourire gêné, il était évident que John était mal a l'aise.
« ...ça commence a faire peur. » poursuivit John, espérant une réaction.
Sherlock se concentra sur autre chose. Il ne voulait pas se tourmenter sur ce sujet. Ce sujet qu'il avait évité, depuis qu'il avait comprit qui était Mary pour John.
« Donc en fait...tu veux dire...je suis ton...»
« Témoin. »
« Meilleur ami ? »
Les voix de Sherlock et John se mêlèrent.
John fronça un sourcil, étonné de ce que Sherlock venait de lui dire. Étonné que ce soit la seule chose qu'il ai retenu.
La bouche de Sherlock avait agit toute seule. Son ventre se noua. "Meilleur ami" un titre qui signifiait beaucoup pour lui, mais qui, soudainement, valait bien moins. John lui fit un sourire sincère.
« Bien sûr que tu l'es. »
Irrité. Voilà ce que Sherlock était, irrité. Mais la vrai question était, qu'est ce qui l'irritait ? Que John lui demande d'être son témoin, tout en sachant pertinemment qu'il n'était pas capable de tenir un discours – du moins, un discours n'étant pas en lien avec un cadavre ou un meurtre ? Que John se marie, le laissant seul avec madame Hudson ? Ou que John vienne a l'instant de le nommer son... meilleur ami ?
Il haïssait ce terme, qui le laissa silencieux pendant quelques secondes, avant qu'il n'accepte finalement la requête de John. Ce dernier avait vu qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond avec Sherlock, enfin plus que d'habitude. Il ne posa néanmoins pas de question.
Il sortit, pour apprendre à Mary la bonne nouvelle. Du moins c'est ce qu'il avait dit.
Sherlock se laissa tomber dans son fauteuil, la tête sur l'accoudoir. Il passa ses mains de son visage jusqu'à son cuir chevelu, comme il le ferait avec de l'eau froide. Accompagnant son geste d'un soupir soulagé. Soulagé du départ de John. Ses yeux fixaient le plafond. Mécaniquement, il attrapa sa balle et la fit rebondir de façon régulière sur ce dernier, sans le lâcher du regard.
Que venait-il de lui arriver ? Maladie neurologique ? Non. Les symptômes ne correspondaient pas. Sherlock prit son propre pouls, juste pour être sûr qu'il n'y avait pas quelque chose de l'ordre de la psychomotricité qui clochait. Celui-ci allait légèrement plus vite que d'habitude mais rien d'extraordinaire. Du moins, rien qui ne valait vraiment la peine d'y prêter attention. Aucun autre symptôme. L'idée d'une quelconque maladie pouvait donc être mise de côté.
Sherlock essaya de reprendre calmement la situation. John lui avait demandé, maladroitement, d'être son témoin. Maladroitement car il avait dû se répéter plusieurs fois avant que Sherlock ne le comprenne. Donc c'était qu'il avait mal évalué la capacité de compréhension de la situation de Sherlock, c'était donc John qui était dans l'erreur.
Ensuite...ensuite plus rien.
L'histoire des billets d'avion de madame Carlton lui traversa alors l'esprit. Cliente au physique plus grossier que son langage. Ces billets qui avait été, malencontreusement, jetés dans un feu de cheminé. L'incendiaire ? Nul autre que ce cher monsieur Carlton, poussé par l'une de ses maîtresses n'appréciant guère qu'il offre un voyage romantique a sa femme.
Sherlock secoua la tête, il fallait qu'il se débarrasse de toutes sorte de pensées parasite tel que celle-ci.
Sans décoller le regard du plafond, il attrapa un patch de nicotine et se le colla sur le bras. Il ferma ses yeux et soupira un bon coup, comme pour évacuer le stress. Mais au lieu de cela, il évacua certaines pensées, certains souvenir. Il se concentra sur son "enquête" en cours. Ses mains se joignirent, comme pour une prière. Mais loin de lui cette idée saugrenue. Cela l'aidait simplement à se concentrer.
En oubliant le fait, qu'après le mariage, il se retrouverait seul dans son appartement au 221B Baker Street, qu'est ce qui le dérangeait tant dans l'idée du mariage de John ?
« Bien sûr...tu es mon meilleur ami. »
Sherlock se colla un autre patch sur le bras en repensant a cette phrase.
"Meilleur ami", c'était tout ?
Après tout ce qu'ils avaient traversés ensemble, Sherlock s'attendait à bien plus qu'à un « meilleur ami ». Sa main entra en contacte avec son front brutalement. Concentration.
Était-ce sa récente, et faible, sociabilisation qui le faisait penser ainsi ?
Sans doute. Bien que Sherlock ne comprenne pas grand chose à l'être humain et aux codes sociaux, cela semblait évident qu'il lui fallait se poser des questions sociologique.
Voilà, la vrai véritable équation était : Qu'est ce qui poussait Sherlock à vouloir que John reste ?
Sentiment d'amitié ? Peur de la solitude. Réflexe animal...n'est-ce pas ?
Or, ce qui faisait que l'homme n'était pas complètement un animal, c'est qu'il ne suivait pas toujours ses instincts primaires. En l'occurrence, ses instincts de meute. L'homme faisait des choix. Il n'avait pas besoin de survivre, mais de vivre. Du moins, était-ce vrai pour le 21ème siècle.
En se reposant la question, il n'était pas nécessaire pour Sherlock de retenir John. Il sentirait un manque évident, mais un simple manque de présence et non de la présence de John en particulier. Ce sentiment lui passerait et il pourrait à nouveau cesser de dépendre de quiconque. Problème résolu.
Ses mains glissèrent dans ses cheveux, comme pour les arracher. Un petit soupir de rage lui fit légèrement racler sa gorge. Sa balle retomba sur son front, et il la laissa continuer sa course jusqu'au sol sans s'en occuper.
Il ajouta un patch de plus sur son bras.
Il savait pertinemment que c'était faux. Il savait pertinemment que ces deux années, passé à faire le mort, lui avaient fait retrouver une solitude encore plus grande qu'avant sa rencontre avec John. Le fait d'avoir connu ce que c'était « d'être deux » lui avait manqué. Plusieurs fois il avait même oublié à qui il parlait, appelant John la personne à côté de lui... Qui se trouvait être Mycroft. Celui-ci n'en tenait pas rigueur, mais soupirait a chaque fois que cela arrivait.
Un patch de plus.
Conclusion : John l'affaiblissait.
Il l'empêchait d'être comme il avait toujours été : un détective solitaire.
Solution : Son mariage avec Mary lui laisserait l'espace nécessaire pour ne plus avoir de point faible.
Un patch de plus.
Ce serait le mieux.
Un patch de plus.
Mais, tout ceci n'était qu'un masque, une façade.
Ce que voulait Sherlock, réellement, il le savait.
Ce qu'il voulait... Il éprouverait presque de la honte à y penser.
Le grand Sherlock Holmes, à l'esprit impénétrable, aux mystères les plus grandioses, à la logique et rationalité épatante, avait peur que quelqu'un lise dans son esprit a l'instant.
Ce que voulait Sherlock c'est...
Un patch de... Non. Plus de patchs.
Sherlock détourna les yeux du plafond, pour s'assurer qu'il ne restait réellement plus de patchs.
Ses yeux se fermèrent.
La porte s'ouvrit. Il posa ses mains sur son torse et fit mine de dormir.
Ce que Sherlock voulait c'est John.
