Titre : Le silence d'un FinniganPairing : Seamus/Dean
Rating : G
nombre de mots : 4x100
Seamus Finnigan avait un débit de parole absolument remarquable.
Il pouvait réellement converser des heures et des heures sans s'arrêter : il ne tarissait jamais d'anecdotes bizarres sur sa famille, il commentait à merveille les résultats de son équipe préférée et il savait raconter comme personne les histoires de tavernes.
Evidemment, il était tout aussi bavard au sujet des filles et peu d'entre elles avaient réussi à échapper à son analyse pertinente de la forme de leurs derrières lors d'un débat avec ses compagnons de chambrée.
D'ailleurs, ce qu'il formula à propos de Ginny Weasley faillit être ses dernières paroles.
Même
en classe, Seamus avait du mal à tenir sa langue. A chaque fois que le
professeur Mc Gonagall sanctionnait son bavardage intempestif, Dean
faisait une croix dans son agenda. Parfois il notait à côté les
répliques cinglantes qui avaient alors fusé ou bien il dessinait les
moues des protagonistes.
Quand il montrait au blond l'accumulation
de croquis dans son carnet, ce dernier se lançait presque toujours dans
une nouvelle théorie sur les anormales capacités auditives de
l'écossaise animagus. Il faisait mille et une suppositions à ce sujet
et ils en riaient beaucoup.
Mais jamais ils ne parlaient des dessins.
Qu'on
ne croit pas qu'avec sa loquacité sans pareille, Seamus était du genre
à s'écouter parler et à s'en satisfaire. Non, il était plutôt capable
de vous ressortir au mot près ce que vous aviez répondu au cours d'une
banale conversation trois ans auparavant.
Dean trouvait cela
franchement effrayant quand il se faisait rappeler à ses propres
paroles après tant de temps. Son ami était parfaitement incapable de
retenir ses cours mais il avait pourtant bien en mémoire toutes les
discussions passées avec lui.
Il ne savait pas vraiment pourquoi mais Dean se sentait bêtement flatté quand il y pensait.
Parfois,
au milieu d'une conversation, Dean se rappelait à un nouveau dessin. Il
le présentait sans plus attendre à son ami et l'irlandais
s'interrompait toujours net dans ses palabres pour regarder.
Il se
taisait puis observait un moment l'image avec attention. Seules les
mimiques de son visage permettaient de savoir s'il appréciait ou non,
car il restait désespérément muet.
Puis finalement Seamus détachait
ses yeux de la feuille pour recommencer son discours exactement au même
point où il l'avait arrêté.
D'autres auraient été vexés par cette étrange réaction : pas Dean, qui savait ce que coûte le silence d'un Finnigan.
Note de l'auteur : oui je sais c'est tout court ! ' Mais c'était la première fois que j'écrivais sur ces deux-là et je les trouve vraiment sympas, non?
