Disclamer : Harry Potter appartient à JKR , mais cette histoire est à moi.
Bêta : Marionnette0116
Le Hasard Fait Bien Les Choses partie 1
La première fois que je l'ai rencontré, ma jeune sœur m'avait convaincu de l'aider pour une pièce de théâtre. Ce jour-là, la jeune femme qui devait jouer le rôle féminin avait eu un petit accident et elle s'était tordue la cheville. N'ayant pas le temps de trouver une remplaçante qualifiée pour elle, ma sœur m'a demandé de prendre sa place. Bien entendu, j'ai refusé catégoriquement sa généreuse proposition car même si on me prenait pour une femme les trois quarts du temps, je n'en étais pas une pour autant.
Mais le problème avec ma sœur c'est qu'elle ne renonce jamais à une idée, quitte à vous rendre la vie impossible pour parvenir à ses fins. J'ai donc fini par accéder à sa requête, à contrecœur et uniquement pour avoir la paix. Voilà pourquoi lors de notre première rencontre j'étais en robe et talons hauts. Je portais aussi la perruque hideuse que Jess, ma petite sœur, m'avait enfoncée sur la tête avant mon entrée sur scène. Comment me suis-je retrouvé sur ce toit et dans cette tenue ? J'avoue avoir encore du mal à me le rappeler clairement. Tout ce qui me vient en tête de ce soir-là : c'est le soulagement que j'ai ressenti après à la fin du spectacle.
Ensuite, je ne sais pas par quel miracle, je me suis retrouvé sur le toit de la salle de théâtre. Je crois que j'étais en train de fumer une clope pour me détendre. Pas que je sois un fumeur, mais parfois dans les moments d'intenses émotions il m'arrive de m'en griller une pour relâcher la pression. Donc j'étais sur le toit en train de fumer quand je l'ai vu pour la première fois. Je me rappelle que ma première réflexion en posant les yeux sur lui a été : Merde, ce que je ne donnerais pas pour lui ressembler que de même qu'à moitié ! Drôle de réflexion vous me direz, mais il fallait le voir. Ce mec était la perfection en homme. Il avait un visage avenant, mais pas banal, grand, musclé sans l'être à l'excès et pour ne rien gâcher, aussi très bon au combat.
Alors vous me pardonnerez ma première réflexion. Bon, je disais que notre première rencontre s'est faite sur un toit, mais je ne vous ai pas dit dans quelles circonstances exactement. Donc, pendant que je me grillais ma clope dans mon coin, mon attention fut attirée par des bruits provenant d'une bagarre. Une dizaine d'hommes en costumes noirs cernaient un grand type habillé comme un mannequin de haute couture. Pas que je sois un de ces mecs complètement mordus de la mode, mais il fallait reconnaitre qu'il était bien sapé. Enfin, ce n'est pas ce qui nous intéresse ici. Pour la suite, il faut que je vous fasse un petit topo sur moi.
D'abord, commençons par mon nom… Alors, je m'appelle Harry Potter et j'ai dix-neuf ans. Je ne suis ni très grand ni très musclé (vous vous doutez bien que si cela avait été le cas ma sœur jumelle, Jess, n'aurait pas voulu de moi comme remplaçant pour sa précieuse pièce). Cela étant dit, vous devez savoir que je suis le genre de type à foncer dans les emmerdes sans prendre le temps de me poser de question ni prendre en compte les risques que je pourrais encourir. Là, vous devez vous dire : « mais il est bête ou quoi ? » Et vous aurez parfaitement raison. Avec mon gabarit de tom-pouce famélique, j'ai plus souvent eu l'occasion de dire bonjour au sol et au mur que de venir en aide aux gens à qui il m'arrive de me donner pour mission de les sortir du pétrin. Pourtant, malgré le nombre de fois où cela m'est arrivé, je n'ai toujours pas compris la leçon. Voilà pourquoi je pense qu'il me manque peut-être une case.
Maintenant que vous savez cela, revenons à ma première rencontre avec lui. Après ce que je viens de vous révéler, je pense que vous avez un peu deviné ce que j'ai fait quand je me suis aperçu de la situation. Eh oui ! Vous ne vous trompez pas. Comme l'idiot que je suis, je me suis lancé à la rescousse de ce pauvre malheureux qui, je dois préciser, se débrouillait parfaitement avant mon intervention. Pourquoi est-ce que je dis ça ? Eh bien, dans ma précipitation pour lui venir en aide, j'avais oublié de prendre en compte les talons hauts que j'avais aux pieds. Ce ne fut donc pas une réelle surprise quand j'ai trébuché et me suis emmêlé les pieds dans l'immonde robe que je portais encore et dont j'avais aussi oublié la présence.
Résultat, j'ai roulé sur le toit et comme par hasard, j'ai atterri sur James Bond (il va sans dire que ce n'est pas son nom) qui mettait la pattée à ses adversaires. Je ne vous cache pas que mon intervention n'a pas vraiment plu à James Bond, ni aidé non plus. Je pense que s'il ne m'avait pas pris pour une femme il m'aurait déjà refait le portrait. Mais heureusement pour moi, il semblait avoir un certain respect pour ces dernières. J'avoue que ce fut bien la seule fois de ma vie où je fus heureux d'avoir était pris pour une femme. Non, sérieux ! Si vous vous étiez retrouvé face à cet hercule, vous seriez de mon avis. J'ai encore des frissons en pensant au regard qu'il a jeté sur moi ce soir-là. À ce moment-là, j'ai eu l'envie étrange de me transformer en une petite, riquiqui de rien du tout et invisible, souris. C'est vous dire à quel point j'ai eu peur de me faire fracasser la tronche.
Enfin, je suis toujours en vie, en un seul morceau et c'est l'essentiel, je pense. Pour en revenir à ma première rencontre avec James Bond, lorsque je lui suis tombé littéralement dans les bras, les mens in blacks qui l'entouraient en ont profité pour s'en prendre à lui. Sérieusement ! Où se trouve l'honneur de s'attaquer à un homme à terre qui plus à plusieurs, hein ?! Enfin, il ne sert à rien de ruminer là-dessus. Comme je disais, ces putains de lâches s'étaient empressés de lui sauter dessus en grognant comme des bêtes sauvages. Et vous savez quoi ? Ben, James Bond m'a protégé des coups en me plaçant sous lui et faisant barrage de son corps. C'est con ce que je m'apprête à dire, mais quand il a fait ça, j'ai eu l'envie folle de lui foutre mon poing dans la gueule. Merde, je ne suis pas une bonne femme ! Je peux parfaitement prendre soin de moi.
Je ne sais pas combien de temps les coups ont plu sur lui, mais quand ces barbares se sont finalement éloignés, James bond m'est tombé dessus. Vous imaginez ce que j'ai ressenti quand ce Terminator s'est écroulé sur moi de tout son poids, moi la petite crevette de tom-pouce famélique !? J'ai bien entendu cru ma dernière heure par suffocation. Voilà pourquoi j'étais en train de réciter ma dernière prière quand j'ai senti son souffle un tantinet trop près de mon oreille.
_ Bon Dieu ! Qu'êtes-vous donc en train de marmonner femme ?
Voilà les premiers mots de James Bond. Il va de soi que me faire traiter de femme par lui ne m'a pas du tout plu. Je sais, je fais une fixette dessus, mais essayez-vous de vous mettre à ma place ! Bordel de merde ! Je suis un mec, pas une bonne femme ! Mais bon, passons. D'entre cette voix tellement mâle, grave et étonnamment, pleine d'assurant malgré ce qu'il venait de subir, me mit foutrement en rage. Et je ne sais pas où j'ai trouvé la force, mais je l'ai repoussé brusquement sur ma droite et je me suis dégagé de lui. Tant bien que mal, je me suis relevé et après m'être débarrassé de ces conneries de talons, j'ai foutu le camp sans un regard en arrière ou le moindre remord. Je sais que c'est con et totalement injuste envers James Bond, mais j'étais bien trop en pétard pour ça. Cette rencontre est survenue il y a déjà un mois.
Pourquoi est-ce que je vous raconte ça ? Eh bien ! Dans ma grande naïveté, j'ai pensé que je ne recroiserais plus jamais cet imbécile de ma vie. Et vous savez quoi ?... J'avais tort ! Et c'est la raison pour laquelle je rase les murs de ma propre maison en cet instant précis, parce que James Bond se trouve actuellement en poste devant l'entrée de celle-ci. Je me demande ce qu'il fait là ? A-t-il découvert que je n'étais pas une femme et est venu me donner une raclée pour l'avoir dérangé cette nuit-là ? Est-il venu se venger pour mon abandon ? Je ne sais pas et j'ai peur de connaitre les réponses à mes questions. Préférant rester dans l'ignorance, je fais machine arrière et me décide à aller rendre visite à un ami. J'appellerais à la maison plus tard pour prévenir ma mère que je ne rentrerais pas ce soir. Je sais qu'elle ne sera pas très contente, mais elle ne s'y opposera pas non plus. Content de moi, je repars en sifflotant gaiement.
_ Putain ! Tu ne peux pas regarder où tu mets les pieds ? Je crache sans prendre la peine de lever les yeux pour voir la personne à qui je m'adresse et qui vient de me rentrer dedans… enfin, à qui je viens de rentrer dedans.
_ Es-tu toujours aussi désobligeant avec les inconnus ? Retentit une voix grave et pleine d'assurance.
Merde, comment a-t-il fait pour se retrouver là ? Il était bien derrière moi, n'est-ce pas ? Tout en me posant cette question, je sens mes jambes qui tremblent un peu… enfin, beaucoup. Alors, ma dernière heure est vraiment arrivée. Pendant que la panique commence lentement à me gagner, une grande main se dessine devant mes yeux. Je la regarde sans comprendre.
_ Allez-vous vous décider à la prendre, oui ou non ? me demande James Bond.
Je vous ai dit que je me trouve actuellement étalé sur le sol comme un pauvre demeuré ? Non ! Eh bien ! Maintenant, vous le savez.
_ Alors ?
Comme je sens qu'il commence à s'impatienter, je lui tends ma main. Il l'enferme dans sa grande paluche et me relève sans effort apparent. Cependant, la force qu'il y met me projet directement dans ses bras. Sous la surprise et avant que je ne parvienne à me dégager de lui, il referme ses bras autour de moi. Je me retrouve donc emprisonner, fermement, contre lui. Je ne sais pas pourquoi, mais mon cœur commence à battre un peu plus vite que la normale.
_ C'est bien toi, me souffle-t-il à l'oreille. Tu ne peux pas savoir depuis combien de temps je suis à ta recherche.
_ Euh, un mois environ, je ne peux m'empêcher de lui dire.
Mais qu'est-ce qu'il me prend ?
_ Exactement. Mais je pensais être à la recherche d'une femme, pas d'un homme. Me dit-il avant de prendre une grande bouffée d'air depuis la base de mon cou.
Merde, c'est un malade ! Il est en train de me renifler. Ne paniquons pas. Je tente de me rassurer en me disant que j'interprète mal les choses. Mais non ! Ce n'est pas mon imagination puisqu'il le refait une nouvelle fois.
_ Elle est aussi exquise que la dernière fois, je l'entends murmurer avant de prendre une autre bouffée.
Bizarrement, je n'ai aucun mal à me mettre à la place d'une assiette de steak. Je pense savoir ce qu'elle ressent juste avant de se faire déguster.
_ Je n'avais pas prévu que tu serais un homme, mais cela n'a pas vraiment d'importance. Je pense avoir assez attendu comme ça. Tu seras un bon compagnon pour moi et une parfaite Lupiniard pour la meute.
Mais de quoi il parle cet abruti ! J'ai intérêt à vite me casser d'ici. Alors même que je me fais cette réflexion, une voiture s'arrête à notre hauteur. Et avant que je ne puisse réaliser ce qui se passe, me voilà fourré à l'intérieur. Quand je parviens enfin à réaliser ce qui se passe, le véhicule est déjà en marche. Je n'arrive pas à le croire, on vient de me kidnapper !
