Disclamer: Excepté le texte, rien n'est à moi et ce texte n'est pas à vendre.

Note d'auteur: Bonjours à tous!

Voici ma première fanfic sur l'univers de Stargate. En fait, c'est plutôt une succession de tableaux. Ce premier chapitre fait office d'introduction. Le personnage principal est ce pauvre Major Lorne qu'on va quand même essayer de réconforter. J'éspère que ça vous plaira et que vous me donnerez votre avis!

Bonne lecture,

Caprice (alias Sina)


Les Malheurs du Major Lorne

Si on faisait partie du programme Stargate… Non. Si on connaissait l'existence du programme Stargate et de l'expédition Atlantis sans en faire partie, et si on se fiait aux statistiques établies grâce aux rapports de mission réguliers envoyés par ladite expédition, on pouvait penser que le Major Evan Lorne était, tout bien considéré, un homme chanceux et épanoui.

Pour commencer, son dossier militaire était exemplaire. Pas un blâme ni une faute après dix ans dans l'armée, et promu Major à même pas la trentaine. Un exemple, apprécié de ses supérieurs, respecté par ses subalternes, promis à une carrière brillante. Et c'était le cas. Il connaissait et travaillait dans le programme le plus secret de l'humanité tout entière : le programme Stargate.

Et, après plusieurs années de bons et loyaux services au SGC, la base souterraine et déprimante du programme, sa demande de mutation dans la galaxie de Pégase, dans la cité jadis-perdue-mais-maintenant-retrouvée d'Atlantis, avait été acceptée. L'expédition à vocation scientifique (à la base), rassemblait des civils (techniciens, scientifiques en tout genre et médecins pour la majorité) et des militaires (chargés d'assurer leur sécurité). La cité d'Atlantis avait été conçue par un peuple très ancien (c'était le cas de le dire) et était dotée de technologies dont vous n'osiez même pas rêver.

En plus, donc, d'être citoyen de la seule cité terrienne de Pégase, Lorne avait l'immense chance de posséder naturellement le gène des Anciens, ce qui lui permettait de contrôler sans problème toutes leurs technologies. Mieux encore, il était américain, et parlait donc couramment l'anglais, langue universelle des deux galaxies. En plus, il était le second militaire le plus haut gradé de l'expédition, ce qui faisait de lui le second chef de la base, après le Lieutenant-Colonel Sheppard. Et en bonus, il avait la chance d'être encore vivant et entièrement lui-même après 4 ans passés dans la galaxie de Pégase. Ou plutôt, 4 ans passés sur Atlantis. Le seul qui le battait à ce petit jeu, c'était John Sheppard. Et encore, on ne savait pas s'il était « entièrement lui-même », justement, parce que nombre d'entités s'étaient amusées à prendre le contrôle de son cerveau. Lorne, lui, n'avait heureusement, jamais (ou presque) subi un truc pareil.

Donc, si on considérait tous ces faits, oui, Evan Lorne était un homme heureux et accompli. Militaire exemplaire, bien gradé, intègre et entier, apprécié de tous, explorateur aguerri qui faisait chaque jour des découvertes majeures pour l'humanité, avec une bonne paye à la fin du mois, et, pour couronner le tout, il avait ce qu'on appelle communément « un physique avantageux », ce qui lui donnait un certain succès auprès des filles.

Eh bien je peux vous dire que le Major Lorne ne serait absolument pas d'accord avec ces statistiques et cette vision idyllique des choses, s'il venait à en prendre connaissance. Il accuserait certainement le gouvernement de vouloir faire de la propagande pour attirer de pauvres gens hors de la galaxie.

Certes, argumenterait-il, Atlantis est magnifique. La vue aussi, surtout depuis le balcon de la salle de contrôle. Certes, les téléporteurs sont très pratiques et les Jumpers sont les vaisseaux les plus performants qu'il ai jamais vu. Certes, la prime de risque était non négligeable. Mais il fallait dire que la prime ne représentait pas un pourcent du risque.

Lorne ferait abstraction des Wraith, des Genii et autres Réplicateurs. C'était le lot quotidien de tout soldat que d'affronter ses ennemis. Certes, les humains étaient plus faciles à tuer que des Wraith ou des Réplicateurs. Et bien moins dangereux aussi. Mais il était soldat et savait (plus ou moins) à quoi s'attendre. Après tout, il avait déjà vu des Réplicateurs, et les Goa'ulds n'étaient pas mal dans leur genre non plus.

Non, si Evan Lorne devait vous parler de risque réel, il commencerait par vous parler de SGA-1, l'équipe de commandement, dirigée par Sheppard. Composée de ce dernier, de Rodney McKay, le chef scientifique de la cité, et de deux extraterrestres, à savoir Ronon et Teyla, cette équipe était celle qui attirait le danger sur la cité les trois quart du temps. Sheppard avait, moins de vingt-quatre heures après sont arrivée sur Atlantis, réveillé accidentellement les Wraith. McKay ne pouvait pas s'empêcher de bidouiller le moindre appareil qui lui tombait sous la main et avait détruit un système solaire entier. Quant à Ronon… et bien, Ronon était le danger. Le nombre de personnes qu'il avait zigouillé était sûrement exponentiel. Seule Teyla semblait avoir la tête sur les épaules. Et encore, seulement quand elle n'avait pas l'idée tordue d'aller connecter son esprit à celui d'un Wraith.

SGA-1, donc, non contente d'être un aimant à danger, était régulièrement responsable de la mort des hommes de l'équipe de Lorne. Eh oui. Lorne, en tant que second, était le chef de SGA-2 et, quand SGA-1 se retrouvait dans une fâcheuse posture (ce qui arrivait trop souvent), son équipe était souvent désignée pour aller voir ce qu'il se passait. Et, aller savoir pourquoi, les E.T. de Pégases ne zigouillaient jamais l'équipe de Sheppard mais prenaient un malin plaisir à dégommer celle de Lorne. Qui pourtant n'avait rien fait. Le Major se demandait régulièrement comment il avait fait pour rester vivant et entier jusque-là. Il fallait dire que ça tenait du miracle.

Si les dangers auxquels était régulièrement exposé Evan Lorne ne vous avaient pas impressionné, vous pourriez toujours lui dire que « qui ne risque rien n'a rien ». Et que malgré son dur travail, il pouvait se réjouir se faire de nombreuses découvertes au cours de ses missions d'exploration. « Oui, vous répondrait-il. J'ai appris qu'être enfermé dans un cocon Wraith n'est pas très confortable, qu'une main de Réplicateur à l'intérieur de votre tête, c'est pas très agréable non plus ». Sans oublier le fait que ses missions d'explorations se résumaient à franchir la Porte d'Atlantis dans un sens, puis à la refranchir le plus rapidement dans l'autre sens pour échapper à l'embuscade systématique qui l'attendait sur la planète à explorer. Et, si par miracle son équipe faisait une découverte intéressante, le docteur McKay se faisait un plaisir de se l'approprier dans les plus brefs délais.

À ce stade, la seule chose que vous diriez pour consoler le pauvre Major, c'est qu'il devait rencontrer pleins de nanas sympathiques dans la galaxie. Oui, certes. Mais, comble de malheur, elles lui préféraient toutes Sheppard. Allez savoir pourquoi.

Et si après son récit vous trouviez encore une objection et veniez à lui dire que sa paye compensait bien tous ces dangers et toutes ces déceptions, il vous répondrait que sa paye, elle ne lui servait à rien. Contrairement à l'anglais, le dollar n'était pas universel.


Voilà! J'éspère que ça vous a plu =). D'autres tableaux sont en cours. Il se peut que j'intercale entre eux de véritables chapitres qui raconteront les tentatives de Lorne pour se constituer une équipe constante avec un taux de survie supérieur à trois mois. J'avoue avoir pas mal d'idées, pour une fois!

Caprice