Notes : Cela fait des années que je pense à écrire cette songfic. Le résultat n'est vraiment pas celui auquel je songeais. Le texte est lourd et la fin n'est pas aussi forte que je le voudrais. Mais c'est le premier texte que j'écris en plusieurs années. On aurait dit que c'était aujourd'hui qu'il devait sortir… K008

La chanson est par Bruno Pelletier.

Le bon gars et le salaud

La guerre est terminée. Heero disparaît dans l'anonymat de la foule. Il n'est plus nul part pour ceux et celles qui le cherchent. Ni sur Terre, ni sur les colonies. Il est perdu. Il veut se perdre. Il se souvient de ceux qui sont morts de ses mains. Il a promis de ne plus tuer. Il lui semble que les âmes des victimes le torturent. Il se laisse bercer par la douleur. Il ne veut pas oublier. Par sa douleur, il leur rend hommage. Il en oublie le présent.

Entre les ombres qui m'apparaissent
Y'a toujours eu celles qui m'agressent,
qui me tuent, qui blessent
A ne plus savoir où je reste

Puis, au travers de la noirceur, il se souvient. Il veut faire amende honorable. Mais comment le pourrait-il? Le passé le retient, ne veut pas le laisser aller. Le futur n'est rien avec un passé comme le sien.

Des nuits passées à me trahir
A me demander comment revenir
D'un voyage où je me suis torturé

Relena, je suis trop abîmé pour être le prince charmant que tu désires tant. Tu as choisi de mettre des œillères et d'ignorer le soldat blessé, le gars qui n'attend plus rien. Je ne serais rien pour toi, qu'une belle présence vide à tes côtés lors de tes galas et bientôt plus qu'un poids. Tes œillères te permettent de voir la vie du même rose que ta limousine. Tu choisis de voir ce que tu vois.

Y'a le bon gars pis y'a le salaud
Lequel prendras-tu pour héros
Le gars qui crève dans sa peau
Ou l'autre que tu trouvais si beau

Heero n'a plus de but. Il ère de villes en villes. Le temps est à la fois sien et gaspillé. Il prend les petits boulots qui lui permettent de demeurer sous le radar. Parfois, il travaille au noir. Parfois pour aider des gens que la guerre a fait couler, injustement, parfois pour briser des réseaux. Dans ses moments. Il se sent presque revivre, mais il retombe vite dans sa léthargie.

Y'a plus de certitudes mais je vais
Y'a toujours eu ce temps qui passe ou que je perds
Le bien, le mal m'enlacent et me servent

Et puis un jour, il était là. Il n'a pas posé de question. Il s'est juste mis à le suivre, à partager son mal de vivre, le sentiment de ne plus avoir de place, de ne pas pouvoir faire mandat honorable. Il lui a montré la simplicité des choses, la beauté d'un pétale fané, la douceur d'un baiser volé, la joie de pouvoir tout donner, la paix de partager.

Des anges noirs viennent souvent me voir
Ils m'ont bercé en paix dans ce noir
Et c'est là que je me suis perdu

Relena, je ne serai jamais celui que tu veux. Ironiquement, c'est le Dieu de la mort qui m'a rapporté à la lumière, m'a rendue la vie et à ma vie, a redonné un sens.

Y'a le bon gars pis y'a le salaud
Lequel prendras-tu pour héros
Le gars qui crève dans sa peau
Ou l'autre que tu trouvais si beau

Pour toi, je ne serai jamais que le chevalier. Pour lui, je serai toujours moi, dans toute ma complexité.

Y'a le bon gars pis y'a le salaud
Lequel prendras-tu pour héros
Auquel voudras-tu pardonner
Lequel voudras-tu regarder